jeudi 29 novembre 2007

Mahler a disparu ! (À moitié...)

Il était cinq heures et demie, peut-être un petit peu plus. Comme nous dînons ici à sept heures, cela me laissait juste le temps d'écouter la troisième symphonie de Mahler, c'était parfait. Et d'autant plus raccord que je suis occupé à lire depuis hier la biographie du compositeur, par Henry-Louis de La Grange, dont un écho favorable dans Corée l'absente m'a conduit à faire l'emplette. La Philharmonie de Berlin, Pierre Boulez, Anne Sofie von Otter : tout baignait dans le beurre de barate, une petite pluie discrète ne nuisait en rien à l'écoute mais retenait les deux chiens auprès de moi - tout autant que l'espérance de leurs croquettes prochaines...

Le bel ordonnancement de cet avant-soirée s'est brutalement détraqué lorsqu'il a fallu changer le premier CD pour le second : il avait disparu de la boîte. Ne plus trouver une oeuvre complète est, pour l'esprit de modèle courant, parfaitement admissible : on peut l'avoir prêtée et n'en pas garder le souvenir, l'avoir transportée du salon au bureau, rangée au mauvais endroit sur l'étagère, etc.

Mais une moitié de symphonie ?

Bien entendu, après un moment de profond désarroi bien compréhensible (et de frustration de ne pouvoir pas écouter la fin de l'oeuvre élue), j'ai pensé la même chose que vous en ce moment même : la dernière fois que j'ai écouté la troisième symphonie de Mahler, j'en ai certainement rangé la seconde partie par erreur dans une autre pochette, qui se trouvait également près de la chaîne à ce moment-là.

Mais dans quelle pochette ?

Après avoir plus ou moins envisagé l'embauche en CDD d'une équipe réduite de spéléologues, afin de retrouver illico la galette manquante, je me suis résolu à appeler Madame Fnac au secours, afin qu'elle m'envoie rapidos une troisième symphonie complète. Et si possible dirigée par un autre chef que Boulez, de façon à ne pas me trouver, lorsque je remettrai la main sur le disque envolé, dans trois semaines ou douze ans, avec deux versions identiques.

Après ça, il va encore s'en trouver pour nous affirmer que la vie moderne est simple et tranquille.

5 commentaires:

  1. Non mais c'est pas vrai !!!

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  2. Bon, je viens de trouver la version d'Abbado pour dix euros, c'est bon.

    (Et, non, JE N'AI PAS la troisième symphonie en double : j'ai bien regardé partout...)

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  3. Au voleur ! On m'a volé ma troisième ... pour monter les côtes (du Rhône) ça va être plus dur maintenant ...

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  4. Arche de Miguel Torga (voilà ce que j'ai envie de lire).


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    Mais si, j'ai aussi lu la suite de votre texte !

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  5. Mais, Guillaume, je n'ai rien dit, moi !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.