Il y a moins de dix minutes, chacun aux prises avec une assiette de pâtes aux tomates séchées, arrosées d'huile piquante et saupoudrées de parmesan fraîchement râpé, nous devisions, l'Irremplaçable et moi, sur les mérites comparés du système métrique et de l'ancien échafaudage de mesures, toujours plus ou moins en vigueur aux États-Unis.
Je lui disais à quel point, pour pratique qu'il soit, le système métrique me semblait rigide, triste, grisâtre, soviétique avant l'heure pour tout avouer, comparé à cette valse de pouces, de pieds, de galons, de milles, etc., qui, non contents de ne s'accorder entre eux que très légèrement, avaient en plus cette grâce de changer d'une région à l'autre. Je voyais là (car je reste un réactionnaire vigilant même en mangeant des pâtes) l'image tristement parfaite de la Révolution française, laquelle me semble être une des pires catastrophes qui soient tombées sur ce malheureux pays (sans parler, bien sûr, de celle qui advient actuellement sous nos yeux aveugles).
C'est alors que, me prenant un peu de court (si je puis dire), l'Irremplaçable m'a fait observer que, dans les mesures encore en vigueur aux Amériques, si un pouce avait à peu près la taille de l'appendice humain portant ce nom, et même chose pour le pied, une verge équivalait à presque un mètre. Elle a ajouté que les Québécois n'utilisaient jamais le mot "verge" lorsqu'ils voulaient parler du pénis.
On comprend à peu près pourquoi.
Je lui disais à quel point, pour pratique qu'il soit, le système métrique me semblait rigide, triste, grisâtre, soviétique avant l'heure pour tout avouer, comparé à cette valse de pouces, de pieds, de galons, de milles, etc., qui, non contents de ne s'accorder entre eux que très légèrement, avaient en plus cette grâce de changer d'une région à l'autre. Je voyais là (car je reste un réactionnaire vigilant même en mangeant des pâtes) l'image tristement parfaite de la Révolution française, laquelle me semble être une des pires catastrophes qui soient tombées sur ce malheureux pays (sans parler, bien sûr, de celle qui advient actuellement sous nos yeux aveugles).
C'est alors que, me prenant un peu de court (si je puis dire), l'Irremplaçable m'a fait observer que, dans les mesures encore en vigueur aux Amériques, si un pouce avait à peu près la taille de l'appendice humain portant ce nom, et même chose pour le pied, une verge équivalait à presque un mètre. Elle a ajouté que les Québécois n'utilisaient jamais le mot "verge" lorsqu'ils voulaient parler du pénis.
On comprend à peu près pourquoi.
Marat doit se retourner dans sa baignoire s'il lit ça.
RépondreSupprimerGloub, gloub.
Et les flasques ouvertes sentaient bon le vin de messe ...
RépondreSupprimeriPidiblue folle à la messe.
Ceci n'est pas une contrepèterie.
Désolé pour la banalité de mon propos, mais la Révolution française me semble surtout à déplorer pour les dizaines de milliers d'exécutions de la Terreur et pour avoir permis l'accession au pouvoir de Napoléon Bonaparte, grand criminel s'il en fut.
RépondreSupprimerMais, quoi, dire du mal de notre cher système métrique, qui nous permet à peu de frais de regarder de haut les Anglo-Saxons, si prompts, pourtant, à railler nos archaïsmes supposés ? Et, à l'occasion, de nous gausser des Américains eux-mêmes, comme lorsque leur sonde spatiale Mars Climate Orbiter s'est lamentablement écrasée sur Mars en 1999, tout ça à cause d'une mauvaise conversion ou d'un quiproquo entre des mesures bizarroïdes anglo-saxonnes et des unités de notre merveilleux système métrique, si cher à Superdupont (pour les amateurs du héros national, cf l'épisode du mètre-étalon) ?
Non, il est plus qu'injuste d'attaquer la Révolution là-dessus. Si encore vous aviez déploré les noms grotesques de nos départements bêtement jacobins, tous plus ridicules les uns que les autres, là je vous aurais suivi, mais, de grâce, pas le système métrique !
(J'ai de ces indignations, moi, la nuit venue...)
Enrièrement d'accord avec maitre Chieuvrou pour le système métriques et tu n'a pas parlé des pintes et des gallons, 4 pintes américaine dans un gallon mais 5 pintes canadiennes dans un gallon américain et c'est encore pire pour les demiards, les chopines et les requilles.
RépondreSupprimer- i'll have a pint, love...
RépondreSupprimerAnd mind you, the head shouldn't be more than half an inch...
Si vous saviez le nombre de fois où je suis restée sans voix devant les bizarreries des mesures anglaises...
Je suis d'accord, rétablissont, les pouces, les pieds, les miles et les onces, ça donne un côté tout à fait décalé au langage.
Chieuvrou : vous avez bien compris que mon attaque du système métrique et de la Révolution était une foucade provocatrice et rien de plus (encore que...).
RépondreSupprimerEn tout cas, les avis sont partagés à ce sujet : voir ci-dessus les commentaires de Nef et de Jacquelin...
à peu près. En effet.
RépondreSupprimerje n'y comprends rien à ces pouces, gallons et yards...
RépondreSupprimer(sur mon permis de conduire américain, THE pièce d'identité locale, je mesure environ 1m50, selon la taille que j'avais donnée en mesure locale)
hm, ça me rappelle la fois où une amie québécoise de passage à Paris, a commencé à me narrer ses aventures au BHV.
RépondreSupprimerJ'ouvris de grands yeux lorsqu'elle me parla de ses emplettes lors d'une vente promotionnelle... d'écoulement de blanc à la verge !
je commençai à m'étrangler lorsque je compris qu'elle parlait de vente de drap (ce que ma grand-mère appelle la "quinzaine de blanc") selon une mesure québécoise ... la verge, donc.
le BHV, repaire de perdition?
Vlatipa que Didier remet en cause le système métrique... Déjà que c'est compliqué pour moi de percer un trou ou de poser une étagère qui soit d'équerre, si en plus je devais me taper des pieds, des pouces, des verges, des pintes et des onces et un mètre, pardon une règle pour chacune de ces mesures...
RépondreSupprimerNon, Didier, si on vous écoutait on étoufferait dans le métro du fait des vapeurs de charbon que dégagerait la micheline...
J'en profite pour rassurer Didier Goux sur le fait que j'avais a priori saisi le sens de son billet de mardi dernier. Ma défense indignée (et malgré tout sincère) du système métrique n'était en fait qu'un misérable prétexte pour tenter, de façon quelque peu déloyale et, du reste, totalement vaine, de faire dévier la discussion vers la grande cause qui m'anime depuis des lustres (et que je place même, c'est dire, au-dessus de mon noble combat pour la défense de la véritable rillette contre l'inique contrefaçon mancelle) : la dénonciation sans relâche de la grotesque dénomination, jacobine en diable et technocratique avant l'heure, de nos départements sans âme.
RépondreSupprimerBon, sur ce, vous m'excuserez, j'ai un litron à cuver.
Cuvez, mon bon Chieuvrou : nous savons ce qu'il en est. Sur la question des départements, je réagis en vrai réactionnaire : je trouve, tout comme vous, leurs noms souvent stupides, MAIS je ne supporte pas trop bien l'idée qu'on veuille me les supprimer, juste parce que je jouais, avec ma mère, au "jeu des départements", lorsque nous traversions la France en voiture.
RépondreSupprimerM. Balmeyer : vous avez déjà vu des michelines à charbon dans le métro ? (Du reste, vous prouvez par cette remarque que vous êtes ridiculement jeune, car jamais aucune micheline n'a été à charbon : on est prié de réviser avant d'intervenir ici, bordel !)
Ah mais ne me prenez pas non plus pour un ignare ! J'imagine bien que nos ancêtres n'avaient pas construit un métro à charbon, les pauvres !
RépondreSupprimerBon, pour les michelines à charbon, là j'avoue que je n'en sais trop rien, à part qu'elles avaient des pneus Michelin...
Etant fan de football américain, je connais forcément la verge québécoise, si ce n'est qu'autour des terrains de foot US français, on apelle ça des yards. De même qu'on parle de quarterback plutôt que de quart-arrière.
RépondreSupprimerCelà a le don d'énerver les Québécois, certes, mais ça m'amuse de penser qu'un touchdown de 30 yards puisse être un touché de 30 verges
Ce phénomène, certes très limité, du foutebaule américain en France me fait presque aussi peur que le terrible engouement actuel pour la danse country, qui voit dans la moindre fête villageoise de notre beau pays bétonné des ménagères de moins de cinquante ans ou plus et leur conjoint bedonnant se mouler dans un jean et se couvrir la tête d'un chapeau texan pour exécuter de pénibles quadrilles comme dans les westerns.
RépondreSupprimer(Non, ne le prenez pas mal, M. Pierre Venteuse, il y a simplement que je me demande si, dans cette mode pour le foutebaule américain comme pour le bézbaule, ce qui compte le plus n'est pas le sport en lui-même mais bien plutôt la volonté de ressembler toujours plus à nos bons maîtres yankees)
Je m'intéresse de près à ce débat anglo-saxon sur les poids et mesures. Car entre l'Australie qui a achevé sa conversion au système métrique, le Royaume-Uni qui n'a pas achevé la sienne, le Canada qui a l'a interrompue en cours de route et les Etats-Unis qui n'ont même pas commencé, les poids et mesure font débat dans le monde anglo-saxon. Voici les arguments utilisés pas les opposants au système métrique. Dites-moi ce que vous en pensez
RépondreSupprimer1 les unités anglo-saxonnes ont une taille plus pratique comme le pied (30cm) qui n'a pas d'équivalent dans le système métrique, comme la pinte (50cl), plus pratique que le litre pour la bière, ou le gallon (4l) plus pratique que le litre pour l'éssence. De même, l'échelle de Fahrenheit (0°F=-18°C, 100°F=35°C) est mieux adaptée à la température ambiante
2 Le nombre 12 (comme 12 pouces dans un pied) est divisible par 2, 3, 4 et 6 alors que 10 n'est divisible que par 2 et 5
3 Le système anglo-saxon est un système naturel car, contrairement au pied, il n'y a pas de partie du corps apellée mètre
4 Le système impérial (son nom officiel) fait partie de l'identité Britannique(on retrouve le même argument aux Etats-Unis avec des mots différents, nottament un flou concernant le nom du système). Le système métrique [leur] est imposé par Bruxelles
5 Le système métrique, c'est facile, donc c'est pour les cons
6 Le système métrique produit des nombres bizarres, comme les 804,672 km d'Indianapolis
7 La conversion coûtera cher et pour quel profit ?
8 Chacun devrait avoir le droit de mesurer dans le système qu'il veut
9 Le système métrique est sexiste. Il a été conçu par des hommes sans tenir compte des besoins des femmes
10 Le système métrique est un complot communiste