On n'en fait plus, des comme ça, en tout cas je le crois. C'était le modèle “chanteur-poète-artisan-engagé” et bien entendu de gauche, typique des années soixante-dix de consternante mémoire. Notons que “chanteur engagé de gauche” a des allures d'authentique pléonasme : comme chanteur engagé de droite, on n'avait que Philippe Clay, ce qui faisait un peu maigre pour constituer une écurie.
Revenons donc à Jacques Bertin. Je l'ai découvert à la fin de 1975, dans le studio qu'occupaient Monique et France-Hélène, rue Porte-Saint-Vincent, à Orléans. Il venait alors de sortir son sixième disque (il avait débuté en 1967, à 20 ans, sitôt sorti de l'école de journalisme de Lille). Ces six disques de l'époque, je les ai écoutés en boucle durant plusieurs années. Au point, 35 ans plus tard, de savoir encore plusieurs dizaines de leurs chansons par cœur. Puis, je m'en suis détaché.
J'y suis revenu au début des années quatre-vingt-dix, lorsque les six albums sont ressortis, métamorphosés en trois CD. Que j'ai récoutés assez distraitement et avec une déception certaine : les chansons qui m'avaient soulevé d'enthousiasme avaient vieilli, ou bien moi, ou bien elles et moi. À tel point que, lorsqu'il s'est agi, voilà deux ou trois ans, de désengorger la discothèque du salon, Jacques Bertin s'est retrouvé exilé au sous-sol, avec les Rolling Stones, Led Zeppelin, Genesis et autres conneries rock que j'avais eu la faiblesse de racheter également.
Et puis, il y a quelques mois, un soir d'alcoolisme solitaire et tranquille, une nuit d'ivresse douce et raisonnée, comme disait Juan Carlos Onetti, j'ai été pris, poussé dans les reins par cette nostalgie particulière et factice que fait naître une libation un peu appuyée, d'une impérieuse envie de me remettre Bertin dans l'oreille. J'ai retourné la moitié de la cave sur l'heure, et je n'ai jamais réussi à mettre la main sur le carton contenant les disques ostracisés, discriminés, etc. C'est depuis ce jour que l'on pouvait me voir, errant et titubant dans les bars du Kremlin-Bicêtre, un brassard noir à la manche : je portais le deuil de Jacques Bertin.
Or, voilà qu'hier après-midi, me trouvant seul dans la maison de ma sœur – pour des raisons qui seront dévoilée dans le journal aux alentours du 31 mars prochain –, j'ai eu envie d'écouter un peu de musique. C'est alors qu'inspectant la discothèque locale je suis tombé sur les trois CD de Bertin, ainsi que sur tous les autres disques que j'avais encavés. Ni l'Irremplaçable ni moi ne nous souvenions avoir donné ces rondelles réprouvées, à Isabelle pour une part et à Adeline pour une autre. Du coup, j'ai récupéré les trois disques du chanteur rennais (oui, Nicolas : en plus c'est un Breton !) avec la fébrilité d'un Harpagon retrouvant sa cassette.
Pour illustrer ce billet primordial, je suis allé flâner sur Goux gueule, et j'ai pu constater que Jacques Bertin avait vieilli, figurez-vous. C'est pourquoi j'ai mis une deuxième photo pour vous le montrer tel qu'il était à l'époque où j'allais religieusement l'écouter chanter, à la MJC d'Orléans d'abord, puis à la Cour des miracles de Montparnasse.
Et je me demande si Bertin se souvient qu'un soir de 1982 ou 83, je lui ai renversé un gobelet de vin rouge sur le pantalon.
(Rajout à l'attention de Dorham : Jacques Bertin a enregistré tous ses disques avec le contrebassiste Didier Levallet, que vous devez connaître, et qui sortait lui aussi de l'école de journalisme de Lille. Levallet a très longtemps accompagné Bertin sur scène, tout comme l'ont fait d'autres musiciens de jazz, tels Michel Graillier ou Siegfried Kessler.).
Revenons donc à Jacques Bertin. Je l'ai découvert à la fin de 1975, dans le studio qu'occupaient Monique et France-Hélène, rue Porte-Saint-Vincent, à Orléans. Il venait alors de sortir son sixième disque (il avait débuté en 1967, à 20 ans, sitôt sorti de l'école de journalisme de Lille). Ces six disques de l'époque, je les ai écoutés en boucle durant plusieurs années. Au point, 35 ans plus tard, de savoir encore plusieurs dizaines de leurs chansons par cœur. Puis, je m'en suis détaché.
J'y suis revenu au début des années quatre-vingt-dix, lorsque les six albums sont ressortis, métamorphosés en trois CD. Que j'ai récoutés assez distraitement et avec une déception certaine : les chansons qui m'avaient soulevé d'enthousiasme avaient vieilli, ou bien moi, ou bien elles et moi. À tel point que, lorsqu'il s'est agi, voilà deux ou trois ans, de désengorger la discothèque du salon, Jacques Bertin s'est retrouvé exilé au sous-sol, avec les Rolling Stones, Led Zeppelin, Genesis et autres conneries rock que j'avais eu la faiblesse de racheter également.
Et puis, il y a quelques mois, un soir d'alcoolisme solitaire et tranquille, une nuit d'ivresse douce et raisonnée, comme disait Juan Carlos Onetti, j'ai été pris, poussé dans les reins par cette nostalgie particulière et factice que fait naître une libation un peu appuyée, d'une impérieuse envie de me remettre Bertin dans l'oreille. J'ai retourné la moitié de la cave sur l'heure, et je n'ai jamais réussi à mettre la main sur le carton contenant les disques ostracisés, discriminés, etc. C'est depuis ce jour que l'on pouvait me voir, errant et titubant dans les bars du Kremlin-Bicêtre, un brassard noir à la manche : je portais le deuil de Jacques Bertin.
Or, voilà qu'hier après-midi, me trouvant seul dans la maison de ma sœur – pour des raisons qui seront dévoilée dans le journal aux alentours du 31 mars prochain –, j'ai eu envie d'écouter un peu de musique. C'est alors qu'inspectant la discothèque locale je suis tombé sur les trois CD de Bertin, ainsi que sur tous les autres disques que j'avais encavés. Ni l'Irremplaçable ni moi ne nous souvenions avoir donné ces rondelles réprouvées, à Isabelle pour une part et à Adeline pour une autre. Du coup, j'ai récupéré les trois disques du chanteur rennais (oui, Nicolas : en plus c'est un Breton !) avec la fébrilité d'un Harpagon retrouvant sa cassette.
Pour illustrer ce billet primordial, je suis allé flâner sur Goux gueule, et j'ai pu constater que Jacques Bertin avait vieilli, figurez-vous. C'est pourquoi j'ai mis une deuxième photo pour vous le montrer tel qu'il était à l'époque où j'allais religieusement l'écouter chanter, à la MJC d'Orléans d'abord, puis à la Cour des miracles de Montparnasse.
Et je me demande si Bertin se souvient qu'un soir de 1982 ou 83, je lui ai renversé un gobelet de vin rouge sur le pantalon.
(Rajout à l'attention de Dorham : Jacques Bertin a enregistré tous ses disques avec le contrebassiste Didier Levallet, que vous devez connaître, et qui sortait lui aussi de l'école de journalisme de Lille. Levallet a très longtemps accompagné Bertin sur scène, tout comme l'ont fait d'autres musiciens de jazz, tels Michel Graillier ou Siegfried Kessler.).
"C'est depuis ce jour que l'on pouvait me voir, errant et titubant dans les bars du Kremlin-Bicêtre, un brassard noir à la manche : je portais le deuil de Jacques Bertin"
RépondreSupprimerOn a enfin l'explication ! Ca s'arrose.
Didier Levallet, de plein d'aventures en effet, surtout des trucs avec grands orchestres souvent. Un arrangeur fin pour un contrebassiste, c'est rare... par contre, je vous avoue que Mr Bertin...je découvre...
RépondreSupprimerMais j'aime beaucoup le rapport que vous évoquez entre l'envie irrépressible d'écouter des conneries et l'alcool, ça me le fait souvent ça, un coup de bourgogne de trop, et je vous ressors les merdes insoupçonnées de ma discothèque...
Nicolas : ben oui, il fallait bien que je fasse mon coming out un jour !
RépondreSupprimerDorham : pour Bertin, je ne suis pas sûr qu'il puisse intéresser grand-monde aujourd'hui (enfin, je ne sais pas...). Si un jour vous passez une soirée à la maison, je vous le ferai écouter quand on sera fin bourré. Et même je fredonnerai et commenterai les chansons au fur et à mesure : ce sera parfaitement insupportable. Mais comme vous serez bourré aussi, vous aurez oublié le lendemain et ne m'en tiendrez nulle rigueur.
Pour les soirées d'alcoolisation solitaire, on n'écoute pas FORCÉMENT des conneries. Juste des choses du passé qui nous donnent l'impression qu'on des déroule des pensés vachté intelligentes, alors que ce ne sont que des bredouillis de pochtrons. Mais qu'est-ce que c'est agréable !
C'est le Levallet de l'ONJ? Ou bien? J'ai la flemme de chercher.. Geargies.
RépondreSupprimerSes textes ont sans doute vieilli et nous sans aucun doute. Mais sa voix a cappella : quel souvenir !
RépondreSupprimerQue Philippe Clay ? Vous oubliez Michel Sardou durant sa période fin septante. J'admets que cela a moins de classe, mais au moins les choses sont plus évidentes avec Sardou. Peut-être voulez-vous le classer dans la catégorie droite extrême lui aussi ?
RépondreSupprimerBertin, j'ai tenté de l'écouter durant ces années puisque cela se trouvait dans les bacs de la discothèque municipale. Il m'a fait le même effet de somnifère que Frédéric Mey, son pendant germanique. C'est joli, c'est gentil, c'est poétique, c'est juste politiquement, c'est harmonique, c'est mélodieux, c'est tout ce que l'on veut, mais qu'est-ce qu'on se fait suer !
Question chanteur enragé j'aimais celui ci que mes frangins chevelus écoutaient en boucle quand j'étais minot. http://www.youtube.com/watch?v=Z9lgb-xC4rk
RépondreSupprimerFrançois Béranger, chanteur ayant survécu à la banlieue, la prison, la guerre, les babos, les mjc, Mitterand... François Béranger, vaincu par le cancer, au terme d'une vie âpre sans concession, lucide, acide, avec humour !
Et pis tiens, juste pour faire danser les leftbloggers et hurler les adeptes d'Iznogood...
RépondreSupprimermamadou m'a dit
C'est bon je m'en vais.
► Didier Goux et Dominique,
RépondreSupprimerEt Jean-Pax Méfret ? Putain, il sent la merguez trop cuite ou quoi ? (ça fait pourtant envie, non ?)
► Bertrao,
De François Béranger, j'ai récemment entendu ceci sur France Culture (plus précisément ici, à partir de deux minutes et trois secondes d'enregistrement), début d'une chanson au titre inconnu, datant de 2002, que je n'ai pas trouvée sur le ouèbe et que j'ai donc essayé de retranscrire, comme suit :
Au milieu du stade,
Deux tas de chiffon
Inform's et sanglants
Touch'nt (?) encor' la peur.
En fait, c'est deux femmes
Que les talibans,
En cercle autour d'elles,
Lapident à mort.
Les gradins du cirque
Sont noirs à craquer
Et la foule noire
En appelle à Dieu.
Sous le burka immonde
Qui nie leur existence,
Les femm's, vendues, battues,
Femm's qu'on ne soigne plus...
À ces fous croyants,
Aux sourat's du Coran,
À ce père sans âme,
Je préfère Omar Khayyam.
Sous les mille masques
De la tradition,
La cruauté se cache
Et empeste la mort.
Vous voyez, Bertrao, qu'il était inutile de sortir : François Béranger passe sans doute déjà, aux yeux des plus vigilants d'entre nous, pour n'avoir été qu'un vil islamophobe.
Ahhh ! Shame on me! J'ai confondu Didier Levallet et Denis Badault!! Qui se ressemblent comme des frères d'accord mais c'est pas uneraison... Geargies.
RépondreSupprimerHors sujet et comme je ne saurai jamais faire un lien :
RépondreSupprimerhttp://ilikeyourstyle.net/2010/02/07/face-a-face-a-domicile-bis/comment-page-1/#comment-84724
Allez-y si vous avez du temps pour rigoler.
Titres possibles:
-sur les ravages de la méthode globale d'apprentissage de la lecture
-où l'on voit que Marine, musulmane acculée, est démasquée
J'en suis encore toute secouée de franche rigolade.
Pas le temps ni le courage de répondre à tous : je me prépare psychologiquement à l'extraction d'une dent de sagesse dans une demi-heure...
RépondreSupprimerJuste ceci : Frédéric Mey est un chanteur français. Quand il devenait chanteur allemand, il s'appelait alors Reinhardt Mey (prononcé "Maï).
Cher Sieur Goux,
SupprimerVeinard d'avoir retrouvé Jacques Bertin. Moi, venue sur le tard à la bonne chanson je l'ai découvert, honte à moi, en 2013 seulement. Une claque magistrale comme quelques années auparavant avec Léo Ferré. Mais Bertin c'est sûr on aime à la folie ou on déteste. Je pardonne à ceux qui n'ont pas compris. Une chose est sûre aussi c'est que ses textes ne peuvent pas avoir vieilli puisque comme les autres grand(e)s il chante son humanité et la nôtre à travers elle et que, par conséquent, ses chansons sont intemporelles. Si les médias faisaient leur travail et le diffusaient, lui et tant d'autres excellents inconnus, beaucoup de gens l'aimeraient. Le seul vrai scandale est là : ne pas donner au grand public la possibilité de prendre ou de jeter (ce qui est parfaitement son droit).
Le premier "papier" que je vendis à Jacques Bertin lorsqu'il était rédac chef de la culture à Politis, fut un portrait de François Béranger qui revenait après presque 10 années de silence discographique, vers le début des "nineties"... J'ai "pigé" pour lui pendant trois ans. Respect à ce monsieur. Et tendresse pour Béranger...
RépondreSupprimer"On entendit tout à coup une musique de fifres, de clairons et de tambours".
RépondreSupprimerJoseph Schull, Rébellion, Québec Amérique
Est-ce que cet emmerdeur, à un concert de Bertin le mois dernier, commentant chaque chanson à ses jeunes voisines avec une autosatisfaction insupportable aurait vieilli ? Je ne sais pas quel effet il espérait, si ça marchait il y a 30 ans pour la drague, mais vu leurs mines défaites et anesthésiées à la sortie, il a au moins du les dégoûter de Bertin. On sait jamais, des fois qu'elles comprennent quelque chose de ce que Bertin dit de l'âge qui n'existe pas et qui n'est pas de la négation. Est-ce que c'est plus rassurant de couvrir sa voix claire et puissante de commentaires compatissants à la manière de ces vieux qui épluchent la nécro du journal local?
Après ce carnage, cet enterrement prématuré dont Bertin n'a pas plus besoin que d'un hommage posthume prématuré, mon voisin désespéré a eu l'idée de pousser la chansonnette dans la rue malgré l'air déjà accablé de ses amies.
Voyant que son spectacle touchant attirait mon attention, même si c'était surtout une curiosité hargneuse, ayant subi ses commentaires toute la soirée, je n'ai pas pu résister au plaisir de l'invitation qu'il me faisait de finir de lui casser sa baraque en chantant Bertin avec lui. On a donc joyeusement fini de massacrer "Claire" dans la rue sous le regard toujours plus effaré de ses accompagnatrices définitivement achevées.
Un bref mais grand moment de solitude partagée cette fois avec enthousiasme sur un bout de trottoir après le concert, sans l'orchestre des commentaires, juste le chant.
Que Dieu me pardonne les erreurs, maladresses, ou déformations éventuelles (des commentaires de la soirée).
Amen
Aïe! Bon courage!
RépondreSupprimerOui, Levallet, c'est bien l'abruti de l'ONJ.
RépondreSupprimerBertin, c'est drôle, mais j'ai passé quelques soirées il y a peu avec l'une de ses grandes copines, devenue entre temps grand-mère et bourgeoise Dolto-BCBG. Elle en chialait presque de l'évoquer, lui et ses potes en infâme purée, Elbaz, etc., qui tous passaient Chez Georges, à la Scala et à l'Écluse… La fine fleur de mes deux…
Georges, arrêtez de piétiner mon adolescence, je n'ai que celle-là !
RépondreSupprimer@chievrou : je ne connaissais cette chanson de Béranger, merci ! Par contre Jean-Pax m'effraie...
RépondreSupprimerGeorges.. Sympa le retour, vous aussi avez un estomac qui supporte mal les contrariétés ? Enfin restez quand même vous nous avez quasi manqué, quoi... Geargies
RépondreSupprimerMais qu'est-ce qui raconte ce dingue ?
RépondreSupprimerJacques Bertin , 1974 , 13 ans ,un concert à la contrescarpe , des rêves plein la tête ...Ces textes étaient beaux , comme nous étions alors ,orgueilleux et solaires .Ouille !
RépondreSupprimerKevina : si j'ai, après coup, supprimé ce billet sans queue ni tête, ce n'est pas pour que vous veniez nous le remettre sous le nez en commentaire !
RépondreSupprimerGeorges : par voie de conséquence, je supprime aussi le vôtre, qui, privé de son support, ne signifie plus rien...
P.D:"-ça la et ça là ?
RépondreSupprimerC.B:-Non, ça là et ça là !
P.D:-ça là et ça la ?!
C.B:-Là, c'est bien c'est bien c'est très très bien..."
Quand Jacques Bertin retrouve les poètes de Rochefort...(combien d'années après?)
RépondreSupprimer"Comme nous aimions ces jeunes gens là, à cause de la pureté de leur amitié, qui nous change de temps de littéreux éreintés dans leurs calculs, leurs "trajectoires", leurs ambitions. Des gosses oui. Et intéressés que par la poésie! Nous sommes vraiment à des centaines de kilomètres de Paris...
Le promeneur pourra se munir d'une bicyclette, d'un pique-nique... car la promenade décrite ici fait dans les vingt kilomètres, attention! On peut aussi ne la faire qu'en imagination.
Avec Manoll: "Quelque part du côté de Saint Aubin de Luigné, / il y a des routes au corsage entr'ouvert, comme des fiancées"; avec Bouhier: "Ce soir nous sommes deux sur les routes de lune.../ Par dessus les marais des hommes et la Loire"- Et enfin avec Bérimont, dans la préface de son propre poètes d'aujourd'hui, c'est la chute de son texte. "Après avoir évoqué ces années où nous avons ri et rêvé plus qu'une génération ne peut raisonnablement rêver et rire", il cite trois vers de Cadou et c'est comme un départ de la caméra vers le ciel.
Ces vers sont immortels: "(...) je me surprends à murmurer trois vers que René a laissé sur le bord de la table à l'intention des visiteurs et des errants: "Emmène- dans la vallée vers la demeure/ de Marie Cécile en Saint Aubin de Luigné / que j'y retrouve et que j'y boive ma jeunesse"...
Jacques Bertin
"Rochefort, itinéraire de l'amitié", revue 303 Bérimont, Cadou et les poètes de l'école de Rochefort.
Kevina, REVIENS !
RépondreSupprimerJacques Bertin, très bien, très bien. Très très bien. Poil aux seins.
Sans vouloir jouer les emmerdeurs que je suis je vous propose juste une chose : écoutez le deuxième mouvement (juste les trente premières mesures) du premier concerto de Brahms, et après, essayez de prononcer encore le nom de « Jacques Bertin ». Je ne dis même pas de l'écouter, mais de prononcer son nom…
Jacques reviennnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnns !
RépondreSupprimer« Il arrive un jour où on ose enfin dire qu'on connaît la musique. »
RépondreSupprimerMais vous parlez de QUOI exactement ???
On parle d'écologie et d'autodestruction.
RépondreSupprimerEt oui ça s'arrose!
Arrose-toi toi-même, le connaisseur !
RépondreSupprimerJ'ai dit comme un dragon !
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerRe:Projet pour le répertoire: Le passé: On a trouvé des cloches chez la madame André:
RépondreSupprimerAndré Joubert du Collet, seigneur du Collet, originaire de Bourgneuf-en-Retz en Vendée, lieutenant français dans la Marine royale est l'auteur supposé de cette célèbre chanson.[2]
Il est fait prisonnier par les Hollandais lors d'un raid de ceux-ci sur l'île de Noirmoutier pendant la guerre qu'ils livrent contre les Français et les Anglais entre 1672 et 1679. Les Hollandais le garderont deux ans en captivité avec d'autres prisonniers de ce raid. Les prisonniers français ne sont libérés que grâce au paiement d'une rançon par le roi Louis XIV. Pour remercier le roi, André Joubert du Collet lui offre alors une chanson qu'il aurait composé en captivité "Au près de ma blonde", en souvenir de son épouse. Ses aieux étaient les Joubert de Noirmoutier, gouverneurs militaires de l'île homonyme. Ses descendants seront armateurs, et l'un d'eux deviendra maire de Nantes à la fin de l'ancien régime.
Auprès de ma blonde
Paroles [modifier]
Au jardin de mon père
Les lauriers sont fleuris
Au jardin de mon père
Les lauriers sont fleuris
Tous les oiseaux du monde
Vont y faire leurs nids
Refrain [modifier]
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon, fait bon, fait bon.
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon dormir !
La caille, la tourterelle
Et la jolie perdrix.
La caille, la tourterelle
Et la jolie perdrix
Et la blanche colombe
Qui chante jour et nuit
(Refrain)
Elle chante pour les filles
Qui n'ont pas de mari
Elle chante pour les filles
Qui n'ont pas de mari
C'est pas pour moi qu'elle chante
Car j'en ai t-un joli
(Refrain)
Il est dans la Hollande
Les Hollandais l'ont pris.
Il est dans la Hollande
Les Hollandais l'ont pris.
"Que donneriez-vous, belle
Pour voir votre mari ?"
(Refrain)
Je donnerais Versailles
Paris et Saint-Denis
Je donnerais Versailles
Paris et Saint-Denis
Le royaume de mon père
Celui de ma mère aussi
(Refrain)
Historique
Composée en 1704, sous Louis XIV et attribuée, selon une tradition locale à André Joubert du Collet[1], cette chanson est probablement l’une des plus représentatives des chants populaires français. Cette marche militaire, dont le titre original : le prisonnier de Hollande cadre avec les différents conflits du XVIIe siècle, fut rapidement très populaire à l'époque parmi les troupes. Ainsi, l’histoire rapporte que les soldats de duc de Villars, maréchal de France du XVIIe siècle (1653 - 1734) la chantaient en entrant au Quesnoy en 1712. Ce chant de marche passa ensuite dans le grand public puis comme beaucoup d'autres, fut classé parmi les chansons enfantines.
Constamment repris, il a notamment été interprété par Bordas, Aristide Bruant, Armand Mestral et Marcel Amont.
Les deux variantes les plus courantes sont « Le prisonnier de Hollande » (version princeps de 1704), et « Auprès de ma blonde » (la version la plus connue, attesté dès 1712). Une orchestration de la chanson en a été faite par Joseph Canteloube.