Georges prend plaisir à me torturer. Du moins, il ne veut pas se torturer tout seul, ce que je peux comprendre. D'où la vidéo qu'il met en lien en commentaire du billet précédent, par laquelle on voit ce splendide connard, cachant ses yeux, qui se plaint de ce que les tables d'orientation ne signalent pas davantage les clapiers où vivent ses frères de race que le Mont Blanc. Encore une fois je reprécise : cette pauvre merde a raison de récriminer comme il le fait, puisqu'il trouvera automatiquement des Célestes, mâles et femelles, pour s'agenouiller devant lui, lui demander pardon, lui proposer leur trou du cul en compensation de leur noirceur intrinsèque de blancs, etc. Dans six mois, on rajoutera son clapier dans le paysage, et dans un an ou deux on virera le Mont Blanc, parce qu'il s'appelle "Blanc". Ou bien, il se trouvera un député (de droite comme de gauche : mêmes raclures désormais) pour rebaptiser cette hauteur (bouh ! le vilain mot...) Mont de la Fraternité (par exemple). Et tout sera dit. Je suppose qu'on lancera un concours citoyen, pour déterminer le nouveau nom du Mont Blanc, relayé par Le Monde, Libération, Médiapart (qui se féliciteront à sons de trompe de cette avancée) – et la plupart des blogs les plus atteints idéologiquement, les plus haineux d'eux-mêmes, ceux que l'on trouve dans mon asile personnel.
Pic du métissage, pas mal non plus : de l'allure, du dans-le-vent. Les ravines du vivre-ensemble, aussi, faut voir... Et pourquoi pas le Toit de l'Avenir ? – On viendra de loin, faire du snow-machin sur la mer de glace, rebaptisée la Mère de glisse, pour le fun. Ou alors, parce qu'il aura eu le tort de s'appeler ainsi (Blanc), ce mont-là deviendra le temple le plus haut du fascismo-colonialisme. Rendez-vous compte : 4807 mètres de nauséabonderie blanche, incontestablement blanche ! Le bonheur progressiste en plein air pur.
Et au sommet des remonte-pente, les bonnets rose fluo à sourire mécanique, après l'indispensable et délicieux frisson jean-moulinesque compris dans le forfait, seront priés de s'extasier (il n'y aura d'ailleurs pas besoin de les prier puisqu'ils seront venus pour ça) sur la vue plongeante qui leur sera offerte, regards braqués vers Lyon, non vers la Croix-Rousse ou les Terreaux, mais droit sur ces fières cités soviétoïdes où se mitonne l'avenir de notre pays.
Cool.
Pic du métissage, pas mal non plus : de l'allure, du dans-le-vent. Les ravines du vivre-ensemble, aussi, faut voir... Et pourquoi pas le Toit de l'Avenir ? – On viendra de loin, faire du snow-machin sur la mer de glace, rebaptisée la Mère de glisse, pour le fun. Ou alors, parce qu'il aura eu le tort de s'appeler ainsi (Blanc), ce mont-là deviendra le temple le plus haut du fascismo-colonialisme. Rendez-vous compte : 4807 mètres de nauséabonderie blanche, incontestablement blanche ! Le bonheur progressiste en plein air pur.
Et au sommet des remonte-pente, les bonnets rose fluo à sourire mécanique, après l'indispensable et délicieux frisson jean-moulinesque compris dans le forfait, seront priés de s'extasier (il n'y aura d'ailleurs pas besoin de les prier puisqu'ils seront venus pour ça) sur la vue plongeante qui leur sera offerte, regards braqués vers Lyon, non vers la Croix-Rousse ou les Terreaux, mais droit sur ces fières cités soviétoïdes où se mitonne l'avenir de notre pays.
Cool.
Et la Loire, rebaptisée fleuve de la diversité, prendra sa source au Mont de l'Humanité.
RépondreSupprimerEt avenir me donne des nausées. Je vais gerber des joncs si ça continue.
"Ou bien, il se trouvera un député (de droite comme de gauche : mêmes raclures désormais)"
RépondreSupprimerAh enfin!
Moi, ce que je préfère dans votre blog, ce sont vos colères. Que je partage.
RépondreSupprimerSans toutefois nier l'intérêt et le plaisir de tout le reste.
PRR, choisissez la Mère de Glisse pour vos gerbages.
Bon, bon, en même temps, on se fait juste plaisir, hein ?
RépondreSupprimerEt pour la crème dessert Mont Blanc, quel nouveau nom anti-raciste faudra-t-il donner ? La gamme proposée est déjà colorée multiethnique (chocolat, praliné, vanille...) On est même Martien-friendly avec la pistache.
RépondreSupprimerAnonyme.
Pierre Robes-Roule a dit...
RépondreSupprimerEt avenir me donne des nausées. Je vais gerber des joncs si ça continue
Hi hi hi!!!
Didier Goux a dit...
RépondreSupprimerBon, bon, en même temps, on se fait juste plaisir, hein ?
Oui oui; en même temps le sulfureux Bardèche qui décrivit dans "Nuremberg ou la Terre Promise" la défaite que nous constatons et l'aliénation que nous subissons n'aurait pas renié votre billet.
Ah! Le plaisir en billets, voilà l'essence de ce blog !! Merci Didier !
RépondreSupprimerBen non,
RépondreSupprimeravec Marion,
nous n'irons
pas dire non.
Rombelle de Chaint-Foin, in La poésie Défigurée
Je me souviens qu'en 2007 pour parodier le blog "Désir d'Avenir" de la dingue du Poitou était apparu un autre blog baptisé "Désert d'Avenir".
RépondreSupprimerHa lala! Je m'absente trois jours et voilà! Sept billets de la meilleure eau à me mettre sous la dent! Merci!
RépondreSupprimerPersonne n'a un mot pour la courageuse petite dame catholique et ronchon (et atrabilaire et raciste et réactionnaire et nazie et discriminante et moisie et vieille et blanche et je vous laisse imaginer le reste) qui pousse le gros con de devant SA table d'orientation ?
RépondreSupprimerMoi j'ai envie de l'embrasser, cette femme courageuse, et de lui dire merci.
Le drôle de l'affaire est de l'entendre, lui, accuser la petite dame de violence verbale, alors qu'il ne cesse de l'agresser de bout en bout de leur "dialogue".
RépondreSupprimerOn voit très bien dans ce court échange à quel point toutes les armes (de langage, idéologiques, politiques, sociales, etc.) sont du côté du gros connard qui se sent tout naturellement dans son bon droit, ce qui n'empêche pas la petite dame de résister, à sa manière, même maladroitement, et c'est ce qui donne du prix à son courage. Elle ne sait pas exactement pourquoi, mais elle doit le faire, malgré l'assurance de l'épais butor bien assis sur ses certitudes. Je trouve cela vraiment très émouvant. Elle est la perdante, elle a tout pour perdre, elle est déjà éjectée de l'Histoire, de son pays, de la société de son pays, elle est tout sauf festivante et marrante, elle a perdu et pourtant elle ne se laisse pas faire. Chapeau !
RépondreSupprimerElle est la perdante, elle a tout pour perdre, elle est déjà éjectée de l'Histoire, de son pays, de la société de son pays, elle est tout sauf festivante et marrante, elle a perdu et pourtant elle ne se laisse pas faire.
RépondreSupprimerCeci expliquant sans doute celà.
Pas d'inquiétude, le réchauffement climatique fera fondre la neige et ce sera le Mont Noir. Pfou ! On a eu chaud !
RépondreSupprimerSi j'étais ministre de l'intérieur, j'interdirais l'humour sur Internet.
RépondreSupprimerClarissa : le Mon Noir ? Ça va pas la tête ? Le Mont DE COULEUR, bon sang !
RépondreSupprimerTout ça me laisse assez indifférente. Je n'y vois que de la maladresse (mal - adresse ?) de part et d'autre. Un gars qui croit qu'on n'indique pas sur un plan des lieux historiques de Lyon les banlieues par "ségrégation" (!), et une dame agacée-pointue qui lui dit "retournez chez vous ! " alors que le type est né en France, ça donne deux zigotos un peu limités incapables de rentrer dans le coeur du débat : les signalisations sont toujours aussi mal faites en France (d'ailleurs on se paume partout sauf quand on veut se rendre à Paname).
RépondreSupprimerJe plaisante, mais en même temps, faudrait expliquer au "penseur" à lunettes que si on n'indique pas ses chères banlieues sur ce plan, c'est qu'elles n'ont pas d'autre intérêt que d'être des cités dortoir (et c'est justement là leur problème : il ne fait pas bon y vivre, vu qu'on s'y emm... mortellement). La faute, donc, aux joyeux concepteurs de nos cités modernes, ces abrutis du calque et de l'équerre qui ne vivraient pas là où ils pissent leurs pauvres idées.
*"dortoirS", scusi.
RépondreSupprimerSophie K : le fait d'être né en France ne suffit pas à faire de quelqu'un un Français, jusqu'à preuve du contraire. (Ma sœur cadette, par exemple, est née en Allemagne, eh bien elle n'a jamais été allemande.) Cela suffit d'autant moins, dans le cas du zombi à lunettes, qu'il passe son temps à dire que les Français sont ceci, mais qu'il connaît des Français qui sont très bien (des genres de Céleste, je suppose), etc. Bref, il se place d'emblée à l'extérieur du cercle, et il est trahi par son propre langage.
RépondreSupprimerD'accord avec cet argument. Mais il n'est pas très futé, aussi, je l'ai dit, hein. (Si, si, je l'ai dit.)
RépondreSupprimer:0)
« La faute, donc, aux joyeux concepteurs de nos cités modernes, ces abrutis du calque et de l'équerre qui ne vivraient pas là où ils pissent leurs pauvres idées. »
RépondreSupprimerCelle-la aussi, ça faisait un petit bout de temps qu'on nous l'avait pas sortie !
Votre "vision" de la chose, Sophie K, est aussi pitoyable que la chose elle-même. Quant à écrire que "tout cela vous laisse indifférente", figurez-vous qu'on s'en doutait un peu.
Georges : il est vrai, ma foi, que j'ai d'autres chats à fouetter que d'écouter les niaises récriminations de neuneus filmés, c'est bien de votre part de me le rappeler.
RépondreSupprimer(Pour le reste, je vous en prie : reprenez votre pitié, ou je serai obligée, par pur civilité, de vous offrir la mienne. Or nous n'avons ni l'un ni l'autre la place de ranger nos pitiés réciproques - la vôtre est en plus, gigantesque, et impossible à plier.)
Vous avez sans aucun doute des tas de choses bien plus intéressantes à faire que d'écouter la souffrance d'une vieille Française déclassée et seule, par exemple d'aller vous taper sur les cuisses avec vos frères bobos de la bloge ou de pondre des "articles" à l'utilité aveuglante, on s'en doute, à moins que vous n'alliez danser à la Love Parade ou manger des chichis sur le trône. Vous n'êtes visiblement pas une Neuneu, vous, ça se voit tout de suite, Chère Sophie K.
RépondreSupprimerOh que si, à mes (très nombreux) moments perdus de Bo(no)bo, je suis effectivement très neuneu, hélas. Je vous le prouverai souvent, ne vous inquiétez pas.
RépondreSupprimerSinon, heureuse que mes articles ne vous soient d'aucune "utilité" (bouh, quel vilain mot !), ni "aveuglants" (je m'en voudrais vis à vis de vos yeux perçants). Tout est bien, donc.
(Dites-moi, vous qui savez tout, que sont donc ces "chichis du trône" qui chuintent entre vos parfaites quenottes ?)
Laisse tomber, Sophie K., mes quenottes ont de l'appétit.
RépondreSupprimerTiens, la dernière fois que j'ai été convié à un mariage, et un mariage dans une église, ce fut au printemps dernier, entre Rhône et Saône. (L'église en question est d'ailleurs visible de la colline de Fourvière.)
RépondreSupprimerOr, figurez-vous que pendant la "cérémonie" - de messe, il n'y eut point -, la lecture d'un extrait du Cantique des Cantiques a été remplacé par la chanson Quand on n'a que l'amour de Jacques Bref, et la lecture de l'Evangile - quelques versets de Saint Mathieu selon le bon conseil du clerc à l'occasion de l'unique séance de préparation des épousailles - par un extrait de Le Petit Prince.
Quelque peu "agacé" (euphémisme), je m'en suis ouvert auprès du prêtre à l'issue de la célébration et me suis entendu répondre "Qu'y puis-je ? Il faut bien s'adapter à la demande..." (!?)
Ah oui, je viens de visionner la vidéo. Bon, le monsieur ne voit évidemment rien - il a des lunettes noires... - et la dame, quant à elle, ne s'attarde que sur la table d'orientation - c'était bien la peine d'implanter en ce confluent l'une des plus belles villes de France !
Sinon, à L'Abri du Pèlerin, la cafétéria sise derrière nos deux protagonistes (des comédiens ?), le café s'élève à quelque deux euros, qui plus est servi dans un gobelet en plastique, et des souvenirs "religieux" proposés à la vente sont fabriqués en Chine comme j'ai pu le vérifier.
Bref, tout va bien...
Jacques Brel, pas Jacques Bref, et a été remplacée.
RépondreSupprimerPardon.
Eh bien, pour nous, le 23 octobre, il y aura l'Exultate jubilate de Mozart en entrée, Le Dona nobis pacem de la Messe en si pour sortir, et entre les deux un peu de saint Paul et un peu de saint Matthieu.
RépondreSupprimerEntre nous, je me suis toujours demandé pourquoi les gens allaient s'épouser dans une église, si c'était pour y écouter des niaiseries profanes.
Jacques Bref et l'Évangile de saint Exupéry, c'était au mariage des deux transexuels ?
RépondreSupprimerJe n'y crois pas, à l'authenticité de cette vidéo. Tout (les mots, les gestes, les intonations, les apparences) y est tellement stéréotypé que je ne peux qu'avoir une réaction de méfiance. Ca sent la mise en scène à plein nez (cadrage, plongées...). On voudrait dresser les gens les uns contre les autres qu'on ne ferait pas autrement. Les deux possibilités de lecture sont offertes au spectateur : haine de l'Arabe (qui envahit désagréablement l'écran) ou haine de la mémé catholique (nanifiée et dominée par la caméra).
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje suis d'accord pour trouver tout cela un peu "surjoué". Reste à savoir (mais nous ne saurons probablement jamais) si c'est le fait de mauvais acteurs, ou de trop bons contemporains.
Didier,
le fait qu'il ne soit pas "français", en un certain sens (d'où les guillemets), n'empêche pas qu'il soit chez lui (et ainsi "français", en un autre sens, plus récent, ou mieux guillemetté peut-être ; disons simplement que l'expression "retournez chez vous", pour lui, n'en aurait peut-être aucun. Ce double-sens se retrouve même dans son propre usage de l'adjectif, comme vous l'avez signalé : il dit "je suis français", puis "j'ai des amis français qui...", ce qui est effectivement absurde pour un français (premier sens), et montre bien l'état de confusion mentale dans laquelle il se tient (montrer cet état, si c'était un film, serait une de ses qualités)).
"Surjoué", "authenticité", "mise en scène", etc. C'est comme Fredi avec la langue française, hein, vous devez habiter sur Pluton, je ne sais pas, ces réactions contorsionnées et tarabiscotées sont hallucinantes ! Humour foireux, mépris, inconscience, réponses à côté, au-dessus-de-la-mêléisme, c'est vraiment stupéfiant. On devrait appeler ça la passion de regarder ailleurs.
RépondreSupprimer(Le fait que ce type dise "des amis français" ne signifie rien, en revanche. Je suis français, je me considère comme évidemment français, et je peux très bien dire : "des amis français", si je les oppose à des amis qui, eux, ne le sont pas.)
RépondreSupprimer"au-dessus-de-la-mêléisme" : ah, mais c'est vous, ça, je vous l'ai volée, cette posture !
RépondreSupprimerGrand Dieu ! Nous apprenons que sa cadette est allemande mais elle ne l'est pas ? Méfions nous ! Une cinquième colonne !
RépondreSupprimerBien entendu, il est possible que cette vidéo soit entièrement fabriquée. Mais pourquoi la fabriquer, si elle l'est ? Admettons que tout soit faux ? est-ce que ça ne prouverait pas, justement, que tout est vrai ? Que des gens éprouvent le besoin de créer ces deux personnages, n'est-ce pas la preuve qu'ils existent réellement ?
RépondreSupprimerEt, en effet, qu'on ne sache pas si on doit (dans l'esprit des concepteurs de cette vidéo) conspuer l'Arabe ou la vieille catho, est-ce que ce n'est pas le signe d'un malaise réel ?
« Tout (les mots, les gestes, les intonations, les apparences) y est tellement stéréotypé (…) »
RépondreSupprimerMais justement ! Croire qu'il faut accentuer la réalité, ou mieux encore, l'inventer, pour qu'elle soit "stéréotypée", "caricaturale", me semble le comble de la naïveté, pour ne pas dire plus. C'est précisément le réel qui est caricatural, aujourd'hui : toute fiction se reconnaît à ce qu'elle est forcément adoucie, atténuée, pondérée par l'idéologie tu temps.
Une caricature se place du côté de la fiction ; si vous dites le contraire, vous faites mentir ce mot
RépondreSupprimerDidier, oui, authentique ou fabriquée, cette vidéo met en scène deux réalités à travers deux types. Mais j'aime bien savoir à quoi j'ai affaire, surtout quand une vidéo me fait faire un virage émotionnel à 180°.
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