On n'aurait pu rêver mieux, je crois. Rien, vraiment rien n'a merdé, à aucun moment – ça tenait du miracle. Je me suis même souvenu, à l'instant crucial (ce qui est bien le cas de le dire), que je devais dire oui, et non non. (En fait, je triche, j'arrange, je mets en scène : à aucune moment l'Irremplaçable ni moi n'avons eu à le prononcer, ce oui.)
Bref, depuis hier, quatre heures moins le quart (environ), j'ai un anneau d'or à l'annulaire droit. Pourquoi droit ? Parce que. En fait, trois raisons réunies en faisceau. La première est que, étant gaucher, je me suis dit que l'alliance me gênerait moins à main droite. La seconde est que le général de Gaulle portait la sienne de cette façon et que j'ai toujours beaucoup aimé imiter le général de Gaulle : mon côté Henri Tisot rentré, je suppose. La dernière m'a été fournie par Catherine lorsqu'elle m'a expliqué que l'alliance se portait à l'annulaire gauche, parce que c'était la main se trouvant du côté du cœur. Or, je m'excuse, mais à chaque fois que l'on m'a cloqué un petit ressort dans une coronaire, le cardiologue est passé par le côté droit – qui est donc, en ai-je déduit, le plus sûr chemin pour parvenir au cœur, en tout cas au mien.
Et sinon ? Sinon, tout bien. Une journée qui aura du mal à s'effacer de ma mémoire (et pourquoi le ferait-elle ?), des hôtes peu nombreux mais choisis, qui ne se connaissaient pas mais l'avaient oublié au bout d'une demi-heure, et les enfants Fernique (qui ne sont plus des enfants), presque seuls capables de parfois me faire regretter de n'en avoir pas fabriqué moi-même, qui nous ont offert – avec leur mère – quelques chants superbes, dont un en l'église de Pacy-sur-Eure, véritablement magnifique et émouvant, et Ludovic qui a accompli l'héroïque exploit de ne pas boire une goutte d'alcool de tout le repas, parce que, trajet du retour, les vies nouvellement conjointes de sa mère et de son beau-père étaient entre ses mains, et Adrien qui se demandait comment il allait faire pour être à Tokyo dans quatre jours, comme il doit, avec les gamineries festives de nos putains de grévistes, et M. et Mme Crevette, par la faute de qui nous étions finalement treize à table et dont je me demande parfois comment j'ai pu vivre aussi longtemps sans les connaître. Il fut beaucoup parlé, ri et chanté – et finalement moins bu qu'on aurait pu le penser (même si, tout de même...).
Bref, il ne manqua que Robert Marchenoir pour que la fête fût complète.
Rajout de trois heures et demie : j'ai oublié de dire que, en plus de leurs quatre enfants, André et Béa étaient arrivés lestés de douze bouteilles d'un sublime Riesling. Et la bonne nouvelle, c'est qu'il en reste...
Rajout de six heures : Catherine aussi s'est mariée...
Bref, depuis hier, quatre heures moins le quart (environ), j'ai un anneau d'or à l'annulaire droit. Pourquoi droit ? Parce que. En fait, trois raisons réunies en faisceau. La première est que, étant gaucher, je me suis dit que l'alliance me gênerait moins à main droite. La seconde est que le général de Gaulle portait la sienne de cette façon et que j'ai toujours beaucoup aimé imiter le général de Gaulle : mon côté Henri Tisot rentré, je suppose. La dernière m'a été fournie par Catherine lorsqu'elle m'a expliqué que l'alliance se portait à l'annulaire gauche, parce que c'était la main se trouvant du côté du cœur. Or, je m'excuse, mais à chaque fois que l'on m'a cloqué un petit ressort dans une coronaire, le cardiologue est passé par le côté droit – qui est donc, en ai-je déduit, le plus sûr chemin pour parvenir au cœur, en tout cas au mien.
Et sinon ? Sinon, tout bien. Une journée qui aura du mal à s'effacer de ma mémoire (et pourquoi le ferait-elle ?), des hôtes peu nombreux mais choisis, qui ne se connaissaient pas mais l'avaient oublié au bout d'une demi-heure, et les enfants Fernique (qui ne sont plus des enfants), presque seuls capables de parfois me faire regretter de n'en avoir pas fabriqué moi-même, qui nous ont offert – avec leur mère – quelques chants superbes, dont un en l'église de Pacy-sur-Eure, véritablement magnifique et émouvant, et Ludovic qui a accompli l'héroïque exploit de ne pas boire une goutte d'alcool de tout le repas, parce que, trajet du retour, les vies nouvellement conjointes de sa mère et de son beau-père étaient entre ses mains, et Adrien qui se demandait comment il allait faire pour être à Tokyo dans quatre jours, comme il doit, avec les gamineries festives de nos putains de grévistes, et M. et Mme Crevette, par la faute de qui nous étions finalement treize à table et dont je me demande parfois comment j'ai pu vivre aussi longtemps sans les connaître. Il fut beaucoup parlé, ri et chanté – et finalement moins bu qu'on aurait pu le penser (même si, tout de même...).
Bref, il ne manqua que Robert Marchenoir pour que la fête fût complète.
Rajout de trois heures et demie : j'ai oublié de dire que, en plus de leurs quatre enfants, André et Béa étaient arrivés lestés de douze bouteilles d'un sublime Riesling. Et la bonne nouvelle, c'est qu'il en reste...
Rajout de six heures : Catherine aussi s'est mariée...
"Je me suis même souvenu, à l'instant crucial (ce qui est bien le cas de le dire), que je devais dire oui, et non non."
RépondreSupprimerVous l'aviez inscrit en pense-bête sur votre main droite?
Sinon, encore tous mes voeux et bon dimanche de lendemain de fête.
"j'ai un anneau d'or à l'annulaire droit. Pourquoi droit ?"
RépondreSupprimerParce que pendant LHLPSDNH, les hommes, les vrais, portaient à la main droite ^^
" M. et Mme Crevette, par la faute de qui nous étions finalement treize à table"
RépondreSupprimerAh bin voilà, je vous l'avais dit! Mais elle compte pour deux, donc ça fait 14. Pas d'affolement.
A moins que vous ne l'ayez déjà compte dans vos 13?
Ça me rappelle l'histoire de cette tourterelle turque qui ne voulait pas ce ramier...
RépondreSupprimerSoit. Mon fidèle chien Victor et moi vous félicitons pour cet acte courageux. En effet, ce n'est pas tous les jours qu'on voit un homme se suicider de bon coeur.
Sacré luron, va !
Ouais, c'est ça^^
RépondreSupprimerC'est ça les 13, je veux dire.
RépondreSupprimerVous vous êtes mariés ?? Félicitations !!
RépondreSupprimerfélicitations, la lune de miel, ça se passe où?
RépondreSupprimerIl en reste donc..! J'ose espérer en vider une quille fin janvier, mais bon , chacun a vécu les affres de la soif ! D'ailleurs,Riesling ou autre blanche délicatesse vineuse, peu m'importe pourvu qu'on la sirote en votre compagnie !!
RépondreSupprimerLa crevette émerge vaguement pour dire que ce mariage était un des plus chouettes vécus, avec un excellent curé et de parfaits "contributeurs".
RépondreSupprimerOui Carine, ça faisait 13, pas 14!Je m'y perds un peu moi^^
Félicitations à vous. Et à Mme Goux.
RépondreSupprimerFélicitations. Mais il est vrai, qu'à la lecture du titre du billet, un lecteur non averti aurait pu croire que vous veniez de faire un truc stupide du genre saut à l'élastique depuis un hélicoptère. Ouf !
RépondreSupprimerSavez-vous, cher Didier, qu'en Allemagne et dans beaucoup de pays de l'Est, l'anneau se porte aussi à la main droite. Sans doute cette même admiration pour le Général !
RépondreSupprimerCeci dit toutes mes félicitations, cela devait etre très chouette !
Encore une chose bien faite !
Toutes mes félicitations aussi et "vœux de bonheur continué"… (j’ai attendu que ce soit fait pour poster mon carton, on ne sait jamais…^^) Cette journée de lendemain de noces a sans doute été comme d’hab’ : un peu dans le vague avec une petite interrogation sur le niveau résiduel du stock de Riesling. Mais demain, vous allez commencer une nouvelle vie avec une question existentielle majeure : Bon. Qu’est-ce qui a changé ?
RépondreSupprimer"M. et Mme Crevette, dont je me demande parfois comment j'ai pu vivre aussi longtemps sans les connaître."
RépondreSupprimerC'est marrant, ça me fait ça aussi!
Lectrice fidèle anonyme, tous mes voeux de bonheur !
RépondreSupprimerLe coeur n'est ni à gauche, ni à droite, il est au centre!
RépondreSupprimerAccent Grave
Toujours pas de regret ?
RépondreSupprimerFélicitations, voilà qui vous met en règle avec le patron, et, cerise sur le gâteau, vous avez pu mettre de coté quelques bouteilles de Riesling. Armé de la sorte, j'imagine qu'il est inutile, en tout cas superflu, de vous faire part de mes voeux de bonheur.
RépondreSupprimerQuestion aux discophiles mélomanes. Je cherche les noms de l'orchestre et du chef qui accompagnent Michael Rabin dans le concerto de Mendelssohn sur ce disque.
RépondreSupprimerEternelle fleur bleue/romantique que je suis,
RépondreSupprimerme voilà heureuse de vous lire... mariés, devant Dieu et vos amis.
Que la fête continue... jusqu'à la fin des temps !
OOOpppsss !
RépondreSupprimerl'Anonyme de 22h01, c'est moi..
Pourtant je n'ai pas bu... et je le regrette, pour au moins avoir une excuse.
Pour Georges : si j'en crois cette source (qui semble sérieuse), il s'agirait du London Philarmonia Orchestra dirigé par Sir Adrian Boult.
RépondreSupprimerAlexis T.
"Qu'en éternelle fiancée,
RépondreSupprimerA la dame de mes pensées
Toujours je pense..."
C'est ce que l'on vous souhaite.
Un grand merci collectif à tous ceux qui se sont manifestés, ici ou par mails privés. Les réponses devraient suivre...
RépondreSupprimerMerci beaucoup, Alexis T. Il me semblait bien que Boult était une possibilité, mais je n'en avais nulle certitude. Seulement, il y a une chose qui m'ennuie, c'est le "London Philarmonia Orchestra". Je connais le "Philharmonia" tout court, le "London Symphonic Orchestra", le "London Philharmonic Orchestra", mais je ne connais pas ce "London Philharmonia Orchestra" ??? Avez-vous des lumières là-dessus ?
RépondreSupprimerSonnez hautbois, résonnez musettes, Gloria et alleluia in exelsis Deo !(Pour faire plaisir à George, et c'est vrai que c'est plus dans le ton ; n'empêche, chez moi, on dit Mazel Tov!)
RépondreSupprimerOuf, le mal est fait! je craignais le pire, quand j'ai pu mesurer avec angoisse un brin de l'éternité que vous entrevoyiez...
RépondreSupprimerParler de funérailles au moment d'alliances est bien un signe d'engagement définitif. Une de mes amies, divorcée mettait à l'épreuve ses soupirants en leur disant:
Le premier investissement que l'on fera ensemble?
Acheter un caveau, tu es OK?
Il s'en est trouvé un qui fut OK, c'est le bon!
Et maintenant soyez heureux, pour l'éternité, "et ils furent heureux à jamais". ;)
La première qui me dirait : « T'es OK ? » elle se prendrait une beigne.
RépondreSupprimerGeorges : oui, cela m'a étonné aussi ; je pense qu'il s'agit d'une erreur de transcription et qu'il s'agit bien du Philarmonia Orchestra. C'est ce que semble confirmer la fiche du disque sur Amazon et cet extrait sur You Tube.
RépondreSupprimerAlexis T.
« Dans ces conditions, il me semble que ce mariage ... prochain pourrait être considéré, en même temps qu'un renforcement, une solennisation de mon engagement envers Catherine, comme une sorte de mise à disposition de moi-même vers ce Dieu invisible pour moi et présent pour elle. Une manière de dire que je me tiens prêt. » (Journal de blog de DG, lettre de "motivation")
RépondreSupprimerTrès beau résumé de cette célébration à laquelle j'ai eu le grand honneur d'assister. God bless you !
Philharmonia, oui, je crois que c'est ça. Merci encore !
RépondreSupprimerFélicitations aux jeunes mariés!
RépondreSupprimer(toujours en retard moué)