« Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas » Quel bonheur que cette déclaration du président Mitterrand – je crois bien qu'il l'a prononcée au cours de ses derniers vœux, mais je n'ai pas la patience de vérifier –, que ce splendide aveu de sa foi en l'immortalité de l'âme ! Je n'ai jamais autant aimé cet homme qu'en cette minute-là, jamais à ce point apprécié son sens profond de l'ironie. Car enfin, finir en s'affirmant aussi spirituellement chrétien quand on a porté les espoirs et les valeurs de la gauche pendant plus de trente ans, c'était presque aussi beau et grand que d'avoir toujours refusé de renier son amitié pour René Bousquet, malgré les criasseries des socialo-modernœuds qui, le patron disparu, n'allaient pas tarder à prendre le pouvoir dans les esprits, les reins et les cœurs.
François Mitterrand restera comme le dernier président chrétien de la France, l'ultime et digne successeur des rois catholiques qui ont bâti ce pays, si solidement que ni les Lumières ni même la Révolution n'avaient encore réussi à le détruire : les forces qui se mettent en place s'en chargeront sans doute, avec l'appui des pitoyables caricatures d'homme d'État qui ont succédé à cette grande ombre dont nous célébrons la mémoire en ce jour.
François Mitterrand pouvait exprimer la France dans l'exacte mesure où il émanait d'elle. C'était un homme façonné par sa lumière, les creux de ses paysages, par sa terre – et la terre, elle, ne ment pas. Un Français de race. C'est bien pourquoi nous célébrons un double souvenir aujourd'hui, honorons deux grands disparus : cet homme et la race qui l'a rendu possible. Et que se taisent à jamais les polichinelles qui grimacent et gesticulent autour de leur tombeau commun.
François Mitterrand restera comme le dernier président chrétien de la France, l'ultime et digne successeur des rois catholiques qui ont bâti ce pays, si solidement que ni les Lumières ni même la Révolution n'avaient encore réussi à le détruire : les forces qui se mettent en place s'en chargeront sans doute, avec l'appui des pitoyables caricatures d'homme d'État qui ont succédé à cette grande ombre dont nous célébrons la mémoire en ce jour.
François Mitterrand pouvait exprimer la France dans l'exacte mesure où il émanait d'elle. C'était un homme façonné par sa lumière, les creux de ses paysages, par sa terre – et la terre, elle, ne ment pas. Un Français de race. C'est bien pourquoi nous célébrons un double souvenir aujourd'hui, honorons deux grands disparus : cet homme et la race qui l'a rendu possible. Et que se taisent à jamais les polichinelles qui grimacent et gesticulent autour de leur tombeau commun.
François Mitterrand pouvait exprimer la France dans l'exacte mesure où il émanait d'elle. C'était un homme façonné par sa lumière, les creux de ses paysages, par sa terre – et la terre, elle, ne ment pas. Un Français de race. C'est bien pourquoi nous célébrons un double souvenir aujourd'hui, honorons deux grands disparus : cet homme et la race qui l'a rendu possible.
RépondreSupprimerOn dirait du Bernanos. (La France contre les robots)
Villepin serait dans cette lignée non ?
Je suis comme un con à me retrouver premier commentateur ici. J'aimais le vieux, aussi.
RépondreSupprimerIl me faut le faire, en tant que vieux commentateur gauchiste, je retiens une partie de votre texte : "avoir toujours refusé de renier son amitié pour René Bousquet". C'est la base. Une amitié ne se renie pas.
Ah ! Je n'étais pas le premier ! Il faut dire que Fredi, pour raconter des conneries, il est assez fort.
RépondreSupprimerQuant à Villepin, si on pouvait arrêter de l'ériger en successeur de Mitterrand, on aurait l'air moins con.
Surtout Fredi.
Le concept de race n'existe pas. C'est juste un pigment dans la peau. C'est une culture et l'histoire de France qui a construit ce François Mitterrand. Je ne suis pas sûr qu'il fût chrétien même si il n'était pas agnostique.
RépondreSupprimerFredi Maque : Bernanos me fait savoir à l'instant qu'il n'apprécie pas du tout d'être comparé à moi…
RépondreSupprimerNicolas : Villepin en successeur de Mitterrand ??? C'est un gag ?
Disparitus : le concept de race existe évidemment. Sauf, peut-être, dans votre tête de modernœud, à qui on a appris à répéter inlassablement que le concept de race n'existait pas.
Excellent !
RépondreSupprimeret à double titre, je suis d'accord avec Nicolas:"Quant à Villepin, si on pouvait arrêter de l'ériger en successeur de Mitterrand, on aurait l'air moins con"
bon week end commémoratif
Votre fin de billet est éloquente "Et que se taisent à jamais les polichinelles...". Mais alors Didier, dites-moi où allons nous ?
RépondreSupprimerAu passage, accepter tous mes bons voeux pour 2011.
Acceptez. Pardon !
RépondreSupprimerModernoeud comme Lévi Strauss ?
RépondreSupprimerhttp://www.livres-online.com/Race-et-Histoire.html
Disparitus : Quel rapport avec ce que je dis ? Et, si vous aimez tant que ça Lévi-Strauss, je peux vous mettre en lien deux ou trois textes où il dit ce qu'il pense de l'islam, si vous voulez…
RépondreSupprimerYann : pareillement !
Sinon, pour les polichinelles, je ratisse tellement large que je risque fort de me retrouver moi-même dedans.
Corto : oh, moi, vous savez, je commémore surtout pour faire plaisir.
Disparitus : le concept de race existe évidemment. Sauf, peut-être, dans votre tête de modernœud, à qui on a appris à répéter inlassablement que le concept de race n'existait pas.
RépondreSupprimerDe toutes façons, et dites moi si je me trompe, vous n'avez pas employé (pas plus que Bernanos d'ailleurs) ce mot dans le sens où l'entend Disparitus.
Encore une fois les mots sont piégés.
@DG
RépondreSupprimerJuste le sujet central de Race et Histoire de Levi Strauss et je ne vois pas non plus le rapport avec l'Islam. Les textes m'intéressent quand même.
Quand au sens de Race, s'agit-il du sens suivant ? :
"Dans un sens vieilli, le terme de race désigne l'ensemble des individus appartenant aux différentes générations d'une famille, d'une dynastie. " Auquel cas, oui, il faisait partie d'une dynastie, c'est vrai.
@Disparitus:
RépondreSupprimerC'est déjà plus conforme.
Mais je crois que les mots suivants feraient aussi de bons synonymes:
envergure, nature, style, tempérament, type, valeur.
Si une amitié, ça se renie. Tous les jours...
RépondreSupprimerCela devient une manie, n'importe quel auteur est désormais jugé à l'aune du mal qu'il a pu dire de l'islam...tiens, vous devriez relire les pensées de Pascal à ce compte là.
RépondreSupprimerSinon, je ne veux pas me faire l'interprète de l'idole des socialistes, mais je ne crois pas que croire aux forces de l'esprit soit le témoignage d'une foi spécifiquement chrétienne. Un franc maçon ou un bouddhiste pourrait en dire autant.
tzatza a dit...
RépondreSupprimerCela devient une manie, n'importe quel auteur est désormais jugé à l'aune du mal qu'il a pu dire de l'islam...
C'est que nous cherchons ceux qui en ont dit du bien.
Si vous avez des noms à proposer.
C'est curieux, ces différences d'appréciation...
RépondreSupprimerPersonnellement, Mitterrand m'apparaît davantage comme un représentant éminent de la magouille politicienne dans ce qu'elle a de plus méprisable.
Ne croyant aucunement aux "forces de l'esprit", sa foi a bien du mal à m'émouvoir.
Le personnage m'horripilait, m'horripile et m'horripilera. En cela, je lui suis fidèle...
Si ce petit bonhomme prétentieux incarnait la France, il ne faudrait pas s'étonner de la voir sombrer. Heureusement, je crois qu'il n'en est rien.
Lui trouver des mérites posthumes participe de la deploratio temporis acti, sport plus que jamais en vogue.
Billet bien troussé mon cher ! Et le racisme s'appelle de la morphotypophobie, enfin à ce qu'on dit... ;)
RépondreSupprimerAllons, Jacques, allons, SOS Racisme, le traité de Maastricht, Jack Lang et Bernard Tapie, la fête de la musique, la techno parade, la monnaie unique, l'abolition des frontières, et j'en oublie, ça ne vous parait pas digne d'un grand souverain très-chrétien, ça ? Mais où donc avez-vous la tête ? Dans quel bac à sable ? Hein ?
RépondreSupprimerJe suis très mitigé sur ce coup-là.
RépondreSupprimerJ'ai toujours en mémoire les puissantes lignes de Muray dans son 19ième siècle.
Après qu'ils célébraient les forces du progrès, c'est à dire la victoire de l'Esprit, Zola, Hugo, etc, s'en allaient ensuite faire tourner les tables pour interroger les morts. Occultisme, Socialisme et bonnet blanc. Bref, il y a matière à s'interroger.
Reste la façon. "Je crois aux forces de l'Esprit ....". Un moment grandiose et tragique du vieux Tonton. Sublime, forcément sublime, il faut l'admettre.
Ainsi, il y avait dans ses adieux, un formidable appel à l'espérance.
Bernanos quoi !
PRR qui parle de progrès, c'est un peu comme si je parlais de littérature, non ?
RépondreSupprimerConnais pas Mitterand. Pour moi qui ne suis pas français, il s'agit d'un homme qui fut président. J'ai tout de même lu quelques lignes sur lui et il n'y avait pas... unanimité.
RépondreSupprimerOn ne peut être plus qu'un Homme, la présidence n'étant qu'une occupation.
Vous connaissez mieux le bonhomme que moi, sauf que des hommes arrivant à la fin de leur vie et qui se mettent à parler de leur foi, ça j'en ai connu quelques uns!
Accent Grave
@Beuche:
RépondreSupprimerFranchement, la tête, il m'arrive de me demander où je peux l'avoir. Il y a pourtant un endroit où, faute de souplesse, je renonce à l'aller chercher.
Et il touchait aussi les écrouelles?
RépondreSupprimer"je crois aux forces de l'Esprit" : on dirait une réplique de la Guerre des étoiles.
RépondreSupprimer"je ne vous quitterai pas" : c'est bien ça le problème de la politique française, non ?...
Quant à l'espérance socialiste, elle a fait pschitt, non ?
Sinon, au second degré, c'est drôle.
À tous, et notamment à ceux qui s'étonnent : ce billet est en fait un travail "de commande". On (non, vous ne saurez pas qui) m'a demandé d'écrire un texte disant du bien de Mitterrand… quitte à en dire du mal, mais si possible en agaçant un peu tout le monde.
RépondreSupprimerEt j'ai relevé ce mini défi.
« le concept de race existe évidemment »
RépondreSupprimerLa question n'est évidemment pas de savoir si le concept existe, il existe forcément puisqu'il y a un mot pour le désigner, mais de savoir s'il rend compte d'une réalité (sur ce point il n'y a guère de doute possible, à moins de vivre sur une planète différente de celle à laquelle appartiennent les membres du CRAN ou les thuriféraires du métissage), et s'il est utile et pertinent pour expliquer certains aspects de la réalité. C'est là et seulement là que le débat commence.
@Didier
RépondreSupprimerJe ne te sens pas sérieux sur ce coup-là. Tu chahute^^
Pas cap de nous faire un article élogieux sur Stephane Hessel... Une commande.
Pas sérieux, MOI ?
RépondreSupprimer@DG
RépondreSupprimerOpération réussie !
Ah, ça m'étonnait aussi que vous, Didier, qui croyez à LA force de l'esprit, ayez pu croire une seule seconde en Mitterrand... :0)
RépondreSupprimerVous savez Didier on peut être chrétien et socialiste.
RépondreSupprimerFrançois Mitterrand fait couler encore beaucoup d'encre et de passions. Vous pensez qu'ont parlera de Nicolas Sarkozy ainsi 15 ans après sa mort ?
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