Les gens de mon âge se plaignent communément que le temps aille trop vite ; ils se lamentent de ce qu'il accélère sa course à mesure qu'il leur en reste moins. De toute façon, les gens de mon âge, vous l'aurez noté jeunes gens, se plaignent constamment et de tout, depuis la qualité décroissante du saucisson de montagne jusqu'au nombre d'Arabes vivant dans leur rue de merde – ils sont comme ça. Néanmoins, foin de ces incises, leur principal sujet de chialage, c'est le temps qui s'enfuit sans m'en apercevoir. Il existe pourtant un moyen simple et terriblement efficace de faire passer aux jours toute velléité de fuite, ou au moins d'alentir celle-ci jusqu'à une illusion presque parfaite de gel total.
Il vous suffit pour cela de fumer pendant une quarantaine d'années, puis de cesser brusquement. C'est ce que je me disais ce matin, le nez sur le calendrier de la Poste, constatant que ma dernière cigarette remontait jour pour jour à six semaines – lesquelles m'avaient paru six mois, et encore je dis ça pour faire court. Je calculai alors rapidement que si le phénomène perdurait – une semaine pour un mois – et qu'il me restait disons vingt années “civiles” à vivre, j'allais en réalité mourir à 141 ans selon le nouveau mode d'écoulement temporel. Et à condition de ne pas me remettre au tabac.
Modernœud n'est pas près d'être débarrassé de moi.
Il vous suffit pour cela de fumer pendant une quarantaine d'années, puis de cesser brusquement. C'est ce que je me disais ce matin, le nez sur le calendrier de la Poste, constatant que ma dernière cigarette remontait jour pour jour à six semaines – lesquelles m'avaient paru six mois, et encore je dis ça pour faire court. Je calculai alors rapidement que si le phénomène perdurait – une semaine pour un mois – et qu'il me restait disons vingt années “civiles” à vivre, j'allais en réalité mourir à 141 ans selon le nouveau mode d'écoulement temporel. Et à condition de ne pas me remettre au tabac.
Modernœud n'est pas près d'être débarrassé de moi.
"Modernœud n'est pas près d'être débarrassé de moi"
RépondreSupprimerEt bien voilà une information qui me met de bonne humeur !
Ouais moi aussi... Temps mieux, donc...
RépondreSupprimerCorto : oui, enfin, ce n'est qu'un vœu pieux, hein !
RépondreSupprimerGergies : votre TEMPS mieux me ravit…
C'est encourageant, pour qui comme moi, se tanse et s'auto motive façon dr Coué, chaque jour depuis le début d'année, adin d'atteindre l'instant de la der des der écrasée dans le cendrier, et ce, avant le seuil fatidique des 40 balais, soit une moitié de vie de fumeur, ou plutôt, une demie vie...
RépondreSupprimerJe me fais aider par le champix, tout de même. Mais enfin, POUR L'INSTANT (restons très modeste), ce n'est pas si terrible, comme épreuve.
RépondreSupprimerArrêter la clope pour se mettre aux champignons , est-ce très sain , Mr Goux ?
RépondreSupprimerMais tous les Goux sont dans la nature ...
Alors moi je dis respect, on peut quasiment tout faire facilement dans une vie sauf d'arrêter de fumer. Bravo.
RépondreSupprimerBravo mon cher! Nous serons nourris de vos billets pendant 141 ans. Excellente nouvelle !
RépondreSupprimerpas mal excellent blog!
RépondreSupprimerAvec un peu de chance, vous serez même débarrassé de Modernoeud!
RépondreSupprimer;-)) ouais je crois qu'on se comprend souvent.. Enfin moi je vous comprend!
RépondreSupprimerpas mal ou excellent, faudrait savoir ?
RépondreSupprimerFélicitations ! Entre arrêter de fumer et se les geler quelques mois au bord du lac Baïkal, vous avez je pense opté pour la meilleure solution.
RépondreSupprimerHum! 141 ans de cotiation à la sécu, voilà un beau programme!
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