dimanche 12 avril 2015

Soutenir Léautaud tant qu'il n'est pas trop tard

La photographie est de qui vous savez.

Il est temps que les foules se lèvent et poussent un grand cri d'indignation, afin que Paul Léautaud et son journal fassent enfin leur entrée en ce palais de la Pléiade, seul digne d'eux. Que les grands de ce monde ne se bercent point d'illusions : il ne s'agit nullement d'une prière mais d'une exigence. Il faut donc que nous soyons aussi nombreux que possible à signer cette pétition. Dès que nous atteindrons la trentaine, nous nous scinderons en deux groupes, qui déferleront simultanément sur le boulevard Berthier et la rue Sébastien-Bottin, où sont sis les sièges de la SPA et de l'épicerie Gallimard. Et nous les ferons plier ou bien rompre.

46 commentaires:

  1. Il est temps que vous nous manifestiez un soutien.

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    1. Oh, vous savez, moi, Léautaud… J'ai signé uniquement pour vous faire plaisir, sachant à quel point cette édition vous tient à cœur. (Ne me remerciez pas, je vous en prie.)

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  2. vous êtes un sacré déconneur à froid

    Stanislas

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  3. ça y est, signé et diffusé !

    ( nous sommes 18 à l instant a avoir signé, c'est bien, non ? )

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    1. À côté de ce que nous sommes en train de devenir, même vos manifs pour tous passeront bientôt pour d'aimables réunions de patronages !

      (Et je m'amuse beaucoup d'avoir réussi à faire s'accoupler vos deux noms, à Nicolas et à vous… C'est comme si je co-signais une pétition avec Guy Birenbaum.)

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    2. Hé ! hé ! hé !

      (Sinon, tout à l'heure, finissant avec Catherine les bouteilles que ce soiffard de Woland et sa nouvelle meuf hautement fréquentable – dont on se demande bien ce qu'elle lui trouve alors qu'elle pourrait facilement séduire des pointures comme vous et moi – n'ont pas asséchées hier soir, je lui disais (à Catherine : suivez, merde !) que j'allais désormais, dans chaque nouveau billet, placer le nom de Guy Birenbaum, afin de déclencher sa sonnerie d'alarme googuelesque et que, chaque jour ou presque, sa boitamel lui rappelle que j'existe. L'idée nous a bien fait marrer.)

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  4. J'hesite vraiment, je ne connais pas bien Léautaud, mais vu son caractère, vous croyez qu'il aurait apprécié ce genre d'hommage posthume ? Etre publié par un épicier.

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    1. Si l'on en croit son journal, il a été à un doigt, après la guerre, de signer avec Gallimard. Et il ne va quand même pas nous emmerder dans l'état où il doit être aujourd'hui, si ?

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  5. Il vaut mieux parler de Léautaud que de Léo Tard
    OK Je sors

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    1. Je me demandais justement, si le titre de l'article "Soutenir Léautaud tant qu'il n'est pas trop tard" n'était pas fait pour attirer cette réponse... Heureusement, JAG a répondu avant moi, ce qui m'enlève le doute... Bon, tant qu'il y a des loudéaciens pour rouler...

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  6. Je ne signe de pétition que contre le staphylocoque doré!

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    1. Ça fait plaisir de voir qu'il reste quelques personnes ayant un sens aigu des priorité !

      (Les gens qui passent par ici vont penser que nous sommes devenus tous deux fous à lier. Ce qui est peut-être le cas, du reste.)

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    2. C'est beau, de voir des hommes qui persévèrent ! Il nous en faudrait beaucoup, des comme vous.

      (N'allez pas nous le faire retomber en dépression : il serait capable, après, de nous sortir un livre supplémentaire.)

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  7. J'ai signé avec l'espoir que Léautaud entre dans la Pléiade avant Pierre Perret.

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  8. Pas sûr : les Maréchaux ne sont pas très riches en bistrots, si je me souviens bien. Mais on pourra toujours faire une incursion à l'intérieur des terres.

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  9. Créée à l'origine pour ne publier que les œuvres d'auteurs "classiques" ( donc forcément morts), la Pléiade, depuis la publication des œuvres d'André Gide dès 1939, a déjà publié celles de 11 autres auteurs de leur vivant, l'avant-dernier étant Milan Kundera. Je ne sais pas quels sont, aujourd'hui, les critères pour "y entrer".

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    1. En fait, ce ne sont pas 11 auteurs entrés de leur vivant dans la Pléiade, mais 17.

      Au fond, c'est assez astucieux : s'ils écrivent autre chose après leur publication dans la Pléiade, il faut refaire (et donc faire acheter par ceux qui les aiment) un nouveau volume.

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  10. Fait plus pour vous faire plaisir, n'ayant jamais lu cet écrivain. Pierre Dac et ses pensées aurait il une chance.

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  11. Léautaud est mort en 1956. Les droits tombent donc dans le domaine public en 2026. Plus que 11 ans à attendre pour se débarrasser d'une des parties et même si c'est pas la pléiade, imaginez les magnifiques éditions que pourraient sortir par exemple les belles lettres, ou d'autres. Il n'y a pas que La pléiade, Léautaud chez Omnibus comme Simenon, ça aurait de la gueule. Bon bien sûr, il vous faudra un peu de patience, mais j'imagine qu'il est possible de passer 11 ans entre deux lectures du journal de Léautaud.

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    1. Il faudrait surtout être toujours en vie…

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    2. Vous avez déjà pensé à tous les très grands auteurs que nous ne connaîtrons jamais, parce qu'ils commenceront à publier leurs livres après notre mort ?
      Frustrant, non ?

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    3. Ah, non, désolé : ceux-là, je m'en contre-pignole à deux mains ! Du reste, pas très longtemps après notre mort, la littérature devrait être remplacée par la bonne vieille tradition orale propagée au tam-tam (ancien nom de l'iPhone), si tout continue comme maintenant.

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  12. Léautaud abominerait cette pétition... ou alors je n'ai rien compris de ce qu'il était au travers de ce que j'ai lu.

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    1. Alain, je ne crois pas. Il adorerait en comprenant qu'on l'a lancé uniquement pour se foutre de la gueule des pétitions.

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    2. J'avoue que j'hésite beaucoup entre les deux hypothèses. Mais c'est aussi pour ça qu'on aime Léautaud : on ne sait jamais vraiment sur qui vont tomber sa mauvaise humeur et ses sarcasmes.

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    3. C'est vrai, je n'y avais pas pensé...
      Vu sous cet angle, on peut imaginer que cela lui aurait donné une belle occasion de rouspéter et de verser quelques lignes acides... une façon de lui rendre hommage finalement.

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  13. si tout continue comme maintenant
    Rien n'est moins sûr.
    Les 10 dermières minutes de cette vidéo sont très intéressantes (le début aussi, mais bon...)
    Le déterminisme-narrativiste.
    Un point qui devrait plaire à certains : il n'y a jamais la moindre référence à qui vous savez.
    Le but de ce site est d'expliquer les raisons de l'effondrement de notre civilisation.
    Mon interprétation personnelle est que sentant que les choses tournent mal, ils essaient d'expliquer qu'ils n'y sont pour rien. Mais ce n'est que mon avis.

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    1. C'est fascinant, cette vidéo : on a rarement vu un tel brassage de vent où des grands concepts en "isme" et "iste" tournent en boucle pendant une heure. Tout ça pour agiter les vieilles lunes du grand Système de propagande et d'oppression américano-sioniste (en effet jamais nommé, on reste dans le subliminal, l'allusif et l'ésotérique pour ne pas être taxé de complotisme ou d'antisémitisme), source de tous les maux de la planète. En gros, il n'y a que les Russes qui échappent au grand matraquage et qui osent dire la vérité, quitte à laisser de temps en temps des opposants ou des "déviants" (les grands pervers homosexuels) sur le carreau : comme disait déjà le grand Staline, on ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs.

      Même la caméra n'a pas tenu le coup : terrassée par les considérations absconses qu'on lui demande d'enregistrer, elle a préféré rendre l'âme au bout d'une demi-heure...

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    2. Emmanuel F, je crois que vous n'avez rien compris. A mon avis ce type est dans votre camp, mais à un niveau tellement plus élevé que ça vous échappe.
      Réécoutez le passage à 13'40 Aucun groupe humain ne peut accomplir cela, il faut arrêter avec les théories du complot, c'est risible si ce n'est pas un dédouanement en règle du sionisme, je ne sais pas ce qu'il vous faut.
      Le passage sur Bergson vers la fin de la vidéo est superbe de clarté. Evidemment c'est dans un sens plus difficile à comprendre que les chouineries de Finkielkraut, mais c'est ça la vraie philosophie, celle qui élève véritablement la pensée humaine.

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    3. Ah oui, justement, moi j'adore les chouineries de Finkielkraut ; les illuminations de votre gourou sont donc — comme vous le faites aimablement remarquer — largement au-dessus de mon (petit) niveau !

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  14. Marre de toutes ces pleurnicheries sur l' "effondrement de notre civilisation", comme si nous avions enfin trouvé la bonne, l'unique, la seule destinée à rester éternelle.

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    1. Et, en plus, rigolo de voir tant de réacs défendre une civilisation qui se caractérise essentiellement par un niveau de socialisme plus important que celle qui est en train de se constituer...
      Ce doit être vraiment dur, d'être réac !

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    2. Pour vous explications=pleurnicheries vous ne pouvez pas vous empêcher de tout déformer.
      Ne parlez pas de notre civilisation vous ne pouvez pas comprendre de quoi il s'agit puisque vous n'êtes qu'un parasite tribal.

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    3. Les vers de terre et les haricots ne se lamentent pas sur leur destinée tragique. J'imagine qu'ils sont pour vous des modèles de lucidité, de détachement et de hauteur de vue.

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    4. Je ne vois pas ce que le sort des vers de terre a de particulièrement tragique, en dehors de l'absence de congés payés.

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  15. Le pessimisme et la lucidité ont leurs lettres de noblesse, mais les lamentations sur son triste sort sont toujours le propre des minables.

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    1. Vous devez vous prendre pour un surhomme, vous, à force de penser que tout va bien et que demain sera meilleur qu'aujourd'hui.

      Marre de toutes ces pleurnicheries sur l' "effondrement de notre civilisation", comme si nous avions enfin trouvé la bonne, l'unique, la seule destinée à rester éternelle.

      C'est à peu près ce qu'un Nazi aurait pu répondre à un démocrate pleurnichard, non ?

      Plus sérieusement : on voit que vous avez fait des études de médecine. Vous parlez avant de réfléchir et vous manquez de logique. C'est sans doute la mémoire qui vous a permis de briller, parce que côté comprenette, vous ne semblez pas très fortiche.

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    2. Pas du tout : je suis très pessimiste sur le nouveau monde dans lequel nous entrons, et bien content d'avoir mon âge, parce que je n'aurai pas à faire l'effort de m'y adapter, ce dont je serais bien incapable.

      Mais, de tous temps, ce sont les gens qui se sont adaptés aux changements du monde, jamais le monde qui s'est adapté à leurs nostalgies.

      Si vous en doutez :

      http://www.marianne.net/Debray-et-Arie-deux-facons-d-etre-pessimiste_a216568.html

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    3. Pas d'accord. Certaines choses arrivent, mais rien ne nous oblige à en hâter la venue et à nous en féliciter. Si le monde de demain doit être musulman, par exemple, je préfère mourir que m'adapter. Et parfois, les réactionnaires gagnent. Voyez Charles Martel, ce con qui voulait défendre sa civilisation, son mode de vie et sa nostalgie, au lieu de "s'adapter" à la nouvelle donne...

      C'est bien d'être pessimiste. C'est mieux d'avoir la niaque et d'avoir quelque chose à défendre. La nostalgie est le plus sain des sentiments.

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