tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post1519931669017320953..comments2024-03-26T17:03:58.757+01:00Comments on Didier Goux habite ici: Garons-nous de l'éléphant qui tombe !Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.comBlogger120125tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-12648508863134724092012-03-22T00:04:17.928+01:002012-03-22T00:04:17.928+01:00Pour ce qui est de votre ton doucereux, de votre f...Pour ce qui est de votre ton doucereux, de votre fausse naïveté, de vos pleurnicheries et de vos propos de collégien dans le genre « vous semblez vouloir avoir raison sur tous les points », « vous cédez à la facilité », « Peut-être devriez-vous vous prendre un peu moins au sérieux »…etc, je n’ai pas besoin d'en discuter ; c’est déjà trop de les avoir relevés.<br /><br />En revanche, le sophisme ci-après étant un peu plus prononcé, je vais y répondre, quoique rapidement.<br /><br />(Par principe, j’examine vos réponses comme si elles étaient rationnelles, sans me demander si votre balourdise est sincère ou feinte).<br /><br /><i>« Vos définitions font sourire. Vous faites comme les politiciens qui récemment ont accusé Guéant d'avoir employé le mauvais mot; certains auraient préféré qu'il parlât de "société" plutôt que de civilisation, par exemple. Vous semblez penser que les mots ont un sens unique, avec une définition valable universellement, et qu'il ne faut pas s'en écarter, ce qui est proprement infantile. Un penseur a justement pour tâche de définir ses concepts, et s'il suffisait de sortir son dictionnaire, cela fait longtemps que la philosophie serait morte. Elle ne serait même pas née. <br />Vous avez donc parfaitement le droit de définir vos concepts, mais il est risible de prétendre m'imposer vos définitions, si elles ne me plaisent pas pour une raison ou une autre.»</i><br /><br />Bien tenté et assez ingénieux, le coup du vous-avez-un-esprit-su-étroit-que-vous-êtes-réduit-à-réciter-un-dictionnaire. Mais ça ne marche pas. <br /><br />Je ne vous reprochais évidemment pas d’avoir mélangé des définitions ; ce que je vous reprochais d’avoir mélangé, c’était les réalités que couvrent ces définitions (ou, plus exactement, d’ignorer totalement une de ces réalités).<br /><br />Je ne vous ai pas gourmandé pour avoir écrit « civilisation » au lieu de « Civilisation », ni pour l’emploi d’une définition irrégulière. <br /><br />J’ai expliqué au public que vous aviez une conception extrêmement étriquée du concept de « Civilisation », dont vous ne semblez saisir que l’acception la plus basse ; pour cela, dans un but de clarté, j’ai été obligé de mettre des étiquettes avec des noms différents sur chacune des ces acceptions. <br /><br />Mais évidemment, comme on pouvait le prévoir, c’est sur l’étiquette, et non sur la marchandise, que votre attention s’est portée.<br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-65996637801633535832012-03-21T09:15:25.616+01:002012-03-21T09:15:25.616+01:00En fait, votre petit jeu consiste à faire parler d...En fait, votre petit jeu consiste à faire parler des gens sur divers sujets, sans tenir compte du fond de leurs propos, pour ensuite en faire un florilège en essayant de les ridiculiser.<br /><br />Cela vous amuse peut-être, mais je doute que cela intéresse quelqu'un.<br /><br />Je vous invite à lire autre chose que les articles de wikilibéral et à revenir dans 10 ans avec une culture plus solide, parce qu'au bout d'un moment, la différence de niveau empêche le débat. <br /><br />Heureux quand même que vous nous ayez démontré que le libéralisme est par principe opposé à l'homoparentalité.<br /><br />Il y a un enseignement à tirer de notre conversation. J'ai essayé hier de conclure sur une note positive, genre : "on n'est pas d'accord, mais la conversation fut intéressante et constructive". Mais c'était sans compter sur cette folie de vouloir avoir le dernier mot et de montrer au monde - que l'on suppose branché sur le fil en permanence - qu'on est le meilleur et le plus beau. Les discussions de blogs sont rarement intéressantes longtemps, à cause de ce choc ridicule d'égos.<br /><br />Et je précise, pour le plaisantin que vous êtes, que le "on du paragraphe précédent, c'est vous. Car oui, figurez-vous, il y a plusieurs usages du "on", que les écrivains connaissent et dont ils usent. J'espère que vous ne leur en voulez pas trop.<br /><br />N'importe qui venant lire les passages de mes discours que vous citez ci-dessus devrait y voir quelque chose de sensé et de bien écrit (sans vouloir me lancer des fleurs), alors que vous n'avez à m'opposer que des élucubrations et des citations, tirées sans doute d'un quelconque <i>digest</i>.<br /><br />Vous m'excuserez si je vous laisse à vos prétentions dérisoires.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-90160666096844856592012-03-21T08:58:08.321+01:002012-03-21T08:58:08.321+01:00Je ne sais pas si je suis un gauchiste de droite, ...Je ne sais pas si je suis un gauchiste de droite, mais vous ne trouverez pas dans mes commentaires de qualificatif de ce genre appliqué à vous. Je peux définir le libéralisme comme étant à gauche, mais je ne vous ai pas défini vous-même comme un gauchiste (il me semble), pour la simple et bonne raison que je ne vous connais pas et que nous discutons ensemble, par épisodes, depuis deux ou trois jours seulement. Vous avez donc bien tort de céder à cette facilité.<br /><br />Vos définitions font sourire. Vous faites comme les politiciens qui récemment ont accusé Guéant d'avoir employé le mauvais mot; certains auraient préféré qu'il parlât de "société" plutôt que de civilisation, par exemple. Vous semblez penser que les mots ont un sens unique, avec une définition valable universellement, et qu'il ne faut pas s'en écarter, ce qui est proprement infantile. Un penseur a justement pour tâche de définir ses concepts, et s'il suffisait de sortir son dictionnaire, cela fait longtemps que la philosophie serait morte. Elle ne serait même pas née. <br /><br />Vous avez donc parfaitement le droit de définir vos concepts, mais il est risible de prétendre m'imposer vos définitions, si elles ne me plaisent pas pour une raison ou une autre. Il y a un sujet de dissertation de philosophie, déjà tombé au Bac, qui demande : "Qu'est-ce qu'un homme civilisé ?". Avec votre vision des choses, on peut répondre en sept lignes, c'est pratique, et en plus il n'y a qu'une seule réponse possible.<br /><br />Peut-être devriez-vous vous prendre un peu moins au sérieux, si je puis me permettre.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-91477950411025651312012-03-21T08:47:21.190+01:002012-03-21T08:47:21.190+01:00Vous noyez le poisson, et votre réponse est tout s...Vous noyez le poisson, et votre réponse est tout sauf claire. Vous commencez par un long discours sur les droits et devoirs, être objet ou sujet de droits, afin d'endormir l'esprit critique du lecteur, puis vous balancez à la fin que "la meilleure solution est toute trouvée". Il y a un décalage monstre entre la première partie du topo, qui se veut d'une précision juridique irréprochable, et la fin, qui est un simple passage en force intellectuel, sans aucun argument. Bonjour l'arnaque. Ce que vous venez de me répondre est donc très très loin de réfuter ce que j'ai déjà dit, et c'est de votre part un coup pour rien. Je me demande qui vous comptez tromper avec de tels procédés, d'autant qu'il ne doit plus y avoir beaucoup de lecteurs de ce fil, aujourd'hui. Il aurait été plus simple de laisser tomber ce point, franchement secondaire dans la conversation de départ, comme celui de la prostitution d'ailleurs, mais vous semblez vouloir avoir raison sur tous les points, y compris quand votre argumentation est faussée ou absente, vous ne lâchez rien. C'est un peu dommage.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-11981625444852186842012-03-20T23:57:43.133+01:002012-03-20T23:57:43.133+01:00Le « on » et Marco Polo.
« ce que l'on honor...<b>Le « on » et Marco Polo</b>. <br /><br /><i>« ce que l'<b>on</b> honore en notre triste modernité »</i> (Marco Polo)<br /><br /><i>« Pendant longtemps <b>on</b> a considéré comme impossible et incroyablement intrusif de téléphoner chez les gens directement pour leur vanter ceci ou cela, puis, il y a dix ans à peu près, <b>on</b> a considéré que c'était tout à fait normal, un moyen comme un autre de faire vivre son entreprise. Je dis, moi, qu'<b>on</b> a surtout abandonné toute idée de respect de l'homme et de respect de soi. »</i> (Marco Polo)<br /><br /><i>« Il s'agit simplement de montrer une évolution de notre tolérance à la marchandisation : ce que l'<b>on</b> n'aurait pas accepté il y a 20 ans, <b>on</b> le trouve tout à fait normal aujourd'hui. La preuve, vous trouvez cela anecdotique. »</i> (Marco Polo)<br /><br /><i>« La question n'est pas de savoir s'il y a plus de choses qui s'échangent aujourd'hui qu'hier, mais quelle valeur <b>on</b> accorde aujourd'hui par rapport à hier aux échanges marchands. Il y a toujours eu des pédophiles, mais <b>on</b> ne les a pas toujours tolérés de la même façon : aujourd'hui ça passe mal (tant mieux) tandis que dans les années 70 <b>on</b> y voyait une liberté à conquérir. Ce n'est qu'un exemple. Je parle donc de la valeur morale que l'<b>on</b> accorde aux échanges, à l'argent, ce qui me paraît en rapport étroit avec notre questionnement sur la publicité.»</i> (Marco Polo)<br /><br /><i>« Le jour où l'<b>on</b> implantera directement dans le cerveau des puces electroniques qui diffuseront des messages publicitaires subliminaux, vous nous direz peut-être que ce n'est pas si grave, et qu'il suffit de débrancher son cerveau en prenant des drogues. »</i> (Marco Polo)<br /><br />Les grands esprits, Muray et Frédéric Bastiat, se rencontrent (tout en s’opposant en apparence) pour examiner le cas de Marco Polo. Leur verdict est sévère : antilibéralisme et obsolescence du désir. <br /><br /><b>Bastiat (in La loi)</b> : <br /><br /><i>« Il suffit d'ouvrir, à peu près au hasard, un livre de philosophie, de politique ou d'histoire pour voir combien est fortement enracinée dans notre pays cette idée, fille des études classiques et mère du Socialisme, que l'humanité est une matière inerte recevant du pouvoir la vie, l'organisation, la moralité et la richesse; ou bien, ce qui est encore pis, que d'elle-même l'humanité tend vers sa dégradation et n'est arrêtée sur cette pente que par la main mystérieuse du Législateur. Partout le Conventionalisme classique nous montre, derrière la société passive, une puissance occulte qui, sous les noms de Loi, Législateur, ou sous cette expression plus commode et plus vague de <b>on</b>, meut l'humanité, l'anime, l'enrichit et la moralise. »</i> (Le gras est d’origine).<br /><br /><b>Muray</b> (in Valeur et fonction du "on" en littérature par temps festif) : <br /><br /><i>« La réconfortante neutralité libidinale de ce qu’ils écrivent se manifeste jusque dans leur bizarre obstination à utiliser systématiquement le pronom personnel indéfini de la troisième personne </i>on<i> ; et, par cet usage obsédant, se programment dans chacune de leurs phrases la désuétude de toute identité, l’obsolescence du désir, l’abandon de toute prétention à la singularité et, plus amplement, la dégradation vertigineuse de l’ancien monde sexué »</i>.<br /><br />(A mettre en parallèle avec ce texte : selon XP, l’hostilité de certains à la publicité est due à ce qu’elle suscite le désir : http://oralaboraetlege.blogspot.fr/2012/03/propos-des-contempteurs-de-la-publicite.html). <br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-14138806950129072252012-03-20T23:31:49.983+01:002012-03-20T23:31:49.983+01:00« Je ne sais pas si vous vous rendez compte qu'...<i>« Je ne sais pas si vous vous rendez compte qu'avec ce genre de discours vous niez purement et simplement l'idée même de civilisation, de société, de groupe humain qui surplomberait d'une manière ou d'une autre l'individu. Ainsi, il n'y a pas de valeurs collectives, pas de civilisation. Dans ces conditions vous avez bien raison, en effet : tout ce qui s'impose à l'individu est odieux, mais alors toute discussion devient absurde, puisque plus rien ne nous unit. C'est contre ce monde de l'individualisme autiste que je me bats. »</i><br /><br />Oulalala, la grosse crise de relativisme moral – j’adore taxer les gauchistes de droite de « relativisme moral » –- : Marco Polo confond la Civilisation (au singulier et avec une majuscule) avec les civilisations (au pluriel et avec une minuscule), les "valeurs" au sens de normes juridico-morales avec les "valeurs" au sens d’usages partagés.<br /><br />Les civilisations, ce sont des ensembles culturels homogènes, caractérisés par des valeurs communes. En France, ça se traduit par rouler à droite, parler français, manger entre 12h et 14h et ne pas cracher dans les rues. Ailleurs il peut s’agir de porter l’étui pénien, de manger des rats grillés ou de dire « hug » pour saluer. C’est souvent bien pratique d’avoir ces valeurs communes ; c’est même parfois agréable. Pourtant, ces valeurs n’ont en général pas en elles-mêmes de portée morale, ou alors, leur portée est assez faible (il s’agit souvent de simples usages ou habitudes) : ce qui fait une bonne partie de leur agrément, c’est précisément qu’elles soient communes et partagées.<br /><br />A l’inverse, la Civilisation, comme je l’écrivais plus haut, se définit comme une zone géographique dont est exclue la loi de la jungle. Elle suppose donc qu’un certain nombre de valeurs bien déterminées soient respectées. Lesdites valeurs se trouvent correspondre aux articles juridiques du Décalogue (http://fr.liberpedia.org/La_Politique_du_D%C3%A9calogue). Il se trouve aussi qu’elles sont d’une nature exclusivement négative (« tu ne …. point »). Il s’agit du principe de respect des personnes et des biens. On peut les résumer en un principe unique : celui de non-agression. Vous noterez que ces valeurs-là n’ont pas besoin d’être communes pour être valables ; elles ont une portée morale transcendante et intrinsèque. A l’inverse, ces quelques valeurs bien identifiées ne pourraient être remplacées par d’autres valeurs sous prétexte que ces dernières seraient « communes ». Si dans une zone géographique, le cannibalisme est un usage unanimement reconnu et apprécié, on ne pourra pas pour autant parler de "Civilisation". <br /><br />Parfois, la Civilisation se superpose à une ou plusieurs civilisations, où il fait alors très bon vivre : non seulement les quelques valeurs moralo-juridiques sont respectées, mais en plus on partage les mêmes usages.<br /><br />Le problème avec Marco Polo, c’est qu’il voudrait faire valoir les valeurs communes aux dépens des valeurs juridico-morales. Ainsi, au motif que les usages partagés auraient tendance à se perdre, il voudrait les réimposer par la force, en méconnaissance du principe de non-agression. <br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-83495956818684850192012-03-20T22:46:13.067+01:002012-03-20T22:46:13.067+01:00Rectification : dans mon com' Mar 20, 2012 01:...<b>Rectification</b> : dans mon com' Mar 20, 2012 01:58 PM, il faut bien évidemment lire "interdire la <i>prostitution</i> ?" et non "interdire la <i>prohibition</i> ?". <br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-53183504209746151182012-03-20T22:29:16.025+01:002012-03-20T22:29:16.025+01:00J’ai retrouvé la citation de Turgot que j’évoquais...J’ai retrouvé la citation de Turgot que j’évoquais hier (Mar 19, 2012 02:55 PM). Je l’avais un peu déformée. Mais elle est si belle et résout si bien la « question » du démarchage que, si l’avais eue alors tout entière dans mon esprit, je l’aurais simplement copiée-collée au lieu d’essayer vainement de répondre moi-même. Quoiqu’elle soit un peu longue, je prends la liberté de la reproduire ici in extenso : <br /><br /><i>« La liberté générale d’acheter et de vendre est donc le seul moyen d’assurer, d’un côté, au vendeur, un prix capable d’encourager la production ; de l’autre, au consommateur, la meilleure marchandise au plus bas prix. Ce n’est pas que, dans des cas particuliers, il ne puisse y avoir un marchand fripon et un consommateur dupe ; mais le consommateur trompé s’instruira, et cessera de s’adresser au marchand fripon ; celui-ci sera décrédité et puni par là de sa fraude ; et cela n’arrivera jamais fréquemment, parce qu’en général les hommes seront toujours éclairés sur un intérêt évident et prochain. <b>Vouloir que le gouvernement soit obligé d’empêcher qu’une pareille fraude n’arrive jamais, c’est vouloir l’obliger de fournir des bourrelets à tous les enfants qui pourraient tomber</b>. Prétendre réussir à prévenir par des règlements toutes les malversations possibles en ce genre, c’est sacrifier à une perfection chimérique tous les progrès de l’industrie ; c’est resserrer l’imagination des artistes dans les limites étroites de ce qui se fait ; c’est leur interdire toutes les tentatives nouvelles ; c’est renoncer même à l’espérance de concourir avec les étrangers dans la fabrication des étoffes nouvelles qu’ils inventent journellement, puisque n’étant point conformes aux règlements, les ouvriers ne peuvent les imiter qu’après en avoir obtenu la permission du gouvernement, c’est-à-dire, souvent, lorsque les fabriques étrangères, après avoir profité du premier empressement des consommateurs pour cette nouveauté, l’ont déjà remplacée par une autre. C’est oublier que l’exécution de ces règlements est toujours confiée à des hommes qui peuvent avoir d’autant plus d’intérêt à frauder ou à concourir à la fraude, que celle qu’ils commettraient serait couverte en quelque sorte par le sceau de l’autorité publique et par la confiance qu’elle inspire au consommateur. C’est oublier aussi que ces règlements, ces inspecteurs, ces bureaux de marque et de visite entraînent toujours des frais ; que ces frais sont toujours prélevés sur la marchandise, et par conséquent surchargent le consommateur national, éloignent le consommateur étranger ; qu’ainsi par une injustice palpable on fait porter au commerce, et par conséquent à la nation, un impôt onéreux pour dispenser un petit nombre d’oisifs de s’instruire ou de consulter afin de n’être pas trompés ; que c’est, en supposant tous les consommateurs dupes et tous les marchands et fabricants fripons, les autoriser à l’être, et avilir toute la partie laborieuse de la nation. »</i><br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-35211409602092635842012-03-20T22:19:28.686+01:002012-03-20T22:19:28.686+01:00« Votre exemple d'un libéral qui serait opposé...<i>« Votre exemple d'un libéral qui serait opposé à l'homoparentalité est grotesque, pour deux raisons :<br />- d'abord, s'il y a un libéral qui s'y oppose, et tous les autres qui l'acceptent, vous prouvez surtout que le libéralisme y est plus que favorable.<br />- ensuite, affirmer que le libéralisme devrait être contre par principe, puisque l'enfant n'aurait pas son mot à dire et qu'ainsi on ne tiendrait pas compte de son droit, est un argument qui ne risque pas d'être utilisé, puisque c'est la base de l'adoption. C'est comme si vous me disiez que le libéralisme s'oppose par nature à l'adoption, voire à la naissance (puisque l'enfant que l'on fait naître n'a pas eu son mot à dire). Vous êtes donc un peu dans la mauvaise foi. »</i><br /><br />Thomas Sowell est un exemple de libéral-conservateur s’opposant au « mariage » homosexuel. Il y en a beaucoup d’autres. Je ne peux évidemment tous les citer dans un commentaire de blogue. J’ai choisi celui de Sowell parce que type est extrêmement populaire aux Etats-Unis ; populaire chez le peuple, hein, pas chez les zélites.<br /><br />Mon explication à propos de l’adoption homosexuelle n’était pas très claire, mea culpa.<br /><br />En réalité, il faut combiner deux principes que je n’avais pas suffisamment distingués dans mon post. <br /><br />Primo, l’enfant est un homme et non un animal. Il est donc sujet, et non objet de droits (ainsi, personne ne pourrait avoir de « droit » à l’adopter). <br /><br />Secondo, l’enfant n’est pas tout à fait un homme. Comme il n’est pas encore en mesure d’exercer lui-même ses droits, il est objet de devoirs ; d’autres personnes – les parents en priorité (quand ils sont encore vivants), sous réserve d'un droit de contrôle de l’Etat dans certains cas – sont donc sommés d’agir dans son intérêt. <br /><br />Or, si, lorsque l’alternative est : adoption par un couple homosexuel/ orphelinat en Roumanie, l’on peut effectivement hésiter sur ce que commanderait l’intérêt de l’enfant, en revanche, lorsque le choix est : adoption par un couple hétérosexuel/adoption par un couple homosexuel, la meilleure solution est toute trouvée. <br /><br />Par conséquent, tant qu’il y aura pléthore de candidats à l’adoption, les principes libéraux s’opposeront à ce que vous appelez<br />l'« homoparentalité ». <br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-58907513967067607432012-03-20T21:58:58.903+01:002012-03-20T21:58:58.903+01:00« Vous répondez à trop de choses en même temps et ...<i>« Vous répondez à trop de choses en même temps et on se perd complètement dans le flot de discours, c'est dommage.<br />Vous ne tenez aucun compte de ce que je dis et la conversation n'avance pas comme elle devrait. Vous revenez d'abord à l'exemple de la prostituée pour lui faire dire n'importe quoi, par exemple que j'aurais dit que c'est la faute du libéralisme s'il y a des prostituées. Il est bien évident que c'est faux. En revanche, le libéralisme considère que la prostitution est tout à fait normale, si la fille est payée son juste prix. »</i><br /><br />Hélas, s’il y a quelqu’un ici qui ne tient pas compte de ce que vous dites, ce n’est certainement pas moi, c’est vous-même. Je vous renvoie à mon post Mar 19, 2012 02:58 PM. En revanche, vous, vous dénaturez mes propos. Dernier exemple en date : les prostituées. <br /><br />Vous écriviez il y a peu <i>« L'exemple de la prostituée servait simplement à recadrer le propos en montrant que certaines choses ne devraient pas s'échanger ou se vendre, devraient échapper au "marché"»</i>, et maintenant vous vous récriez au motif que je vous ferais dire que <i>« c'est la faute du libéralisme s'il y a des prostituées »</i>. <br /><br />Il est vrai que la formulation de cette critique que vous me prêtez est inadéquate ; aussi est-elle de vous et non de moi. En revanche, il est certain que, de manière certes extrêmement entortillée – c’est plus commode, ça vous permet de n’avoir pas à répondre aux objections –, vous insinuiez hier que les libéraux doivent être blâmés de ne pas s’opposer par la force à la prostitution. <br /><br />Mais je m’attarde sur des détails futiles.<br /><br />Je vous pose donc la question bien clairement : est-ce que vous voudriez interdire la prohibition ? <br /><br />(A propos de la prostitution, on dit bien « interdire » et non pas « abolir », n’est-ce pas ?, parce qu’on ne peut « abolir » que ce qui était imposé, à l’exclusion de ce qui était facultatif. La prostitution ne pourrait être abolie que là où elle aurait été préalablement rendue obligatoire par l’Etat).<br /><br />Formulé d’une autre manière : est-ce que vous trouveriez judicieux d’autoriser agents de l’Etat à entrer dans les maisons des particuliers, à aller dans la chambre à coucher, à soulever les draps et à sonder les âmes des personnes qui s’y trouveront pour vérifier qu’elles ne sont pas teintées de vénalité ? <br /><br />Parce que, oui, si on va au-delà de la simple interdiction du racolage, et que l’on prétend inscrire dans la loi la pénalisation de la prostitution elle-même, cela suppose d’octroyer à l’Etat les moyens de mettre en œuvre cette interdiction ; donc de pénétrer chez les gens (nuitamment de préférence), de contrôler ce qu’ils font dans leur lit et de porter une appréciation sur leurs motivations.<br /><br />La criminalisation de la prostitution serait donc bien loin de n’affecter que les clients et les prostituées effectifs : tous les clients et prostituées potentiels, c’est-à-dire tout le monde, seraient concernés. <br /><br />(Accessoirement, écrire que « le libéralisme considère que la prostitution est tout à fait normale », ça ne pas de sens : une doctrine politique ne s’interroge pas sur ce qui est normal ou anormal, mais sur ce qui est juste ou injuste, utile ou nocif ; de même, les libéraux ne disent pas que la fille doit être payée à son « juste » prix, mais que l’Etat ne doit pas l’empêcher de fixer son prix librement si elle veut se vendre.)<br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-39392752376174644562012-03-20T07:15:51.899+01:002012-03-20T07:15:51.899+01:00Ce qui est le plus étrange dans votre argumentatio...Ce qui est le plus étrange dans votre argumentation, c'est votre refus de parler de l'opposition entre "choses matérielles" et choses "immatérielles", comme vous dites, au prétexte que c'est à l'individu à chaque fois de fonder ses propres valeurs. Je me permets de citer un long passage de vos réponses :<br /><br /><i>"Mais si ce que vous voulez dire, c’est que les gens d’aujourd’hui – « on » – placent les choses matérielles au-dessus des choses immatérielles, c’est absurde. « Les gens » ne choisissent pas entre le bloc « valeurs morales » et le bloc « valeurs matérielles/argent ». C’est à chaque individu de déterminer, A CHAQUE FOIS qu’il est sommé de choisir entre UNE fin « matérielle » (ex : rester au boulot une heure de plus) ou UNE fin « immatérielle » (retourner chez soi plus tôt pour pouvoir s’occuper de ses enfants), quelle fin il préfère. Il n’est donc pas question de choisir d’une manière générale entre le matériel et l’immatériel : dans le classement général des priorités d’un individu, il n’y a pas un bloc « fins matérielles » et un bloc « fins spirituelles », qui seraient dans un ordre ou dans l’autre selon la nature matérielle ou spirituelle de chaque individu ; il y a une infinité de fins, à connotation tantôt davantage matérialiste, tantôt davantage spirituelle, qui s’entrecroisent plus ou moins."</i><br /><br />Je ne sais pas si vous vous rendez compte qu'avec ce genre de discours vous niez purement et simplement l'idée même de civilisation, de société, de groupe humain qui surplomberait d'une manière ou d'une autre l'individu. Ainsi, il n'y a pas de valeurs collectives, pas de civilisation. Dans ces conditions vous avez bien raison, en effet : tout ce qui s'impose à l'individu est odieux, mais alors toute discussion devient absurde, puisque plus rien ne nous unit. C'est contre ce monde de l'individualisme autiste que je me bats.<br /><br />Tant mieux si le démarchage téléphonique ne vous gêne pas, mais ce que je regrette , voyez-vous, c'est qu'il me gêne, moi. En gros vous nous expliquez que ce n'est pas grave parce que vous, vous vous en foutez. Et puis il suffit de se mettre sur liste rouge. Bien sûr, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt. Je pourrais aussi me suicider, d'ailleurs, ça règlerait également le problème. Votre tolérance aux nuisances de toutes sortes, du moment qu'elles rapportent de l'argent à quelques-uns, est fantastique. Le jour où l'on implantera directement dans le cerveau des puces electroniques qui diffuseront des messages publicitaires subliminaux, vous nous direz peut-être que ce n'est pas si grave, et qu'il suffit de débrancher son cerveau en prenant des drogues.<br /><br />Mais j'arrête là. Tout le monde (s'il reste encore des lecteurs ici) peut se rendre compte des arguments des uns et des autres, et se faire sa propre opinion. Dans l'ensemble, à mon avis, conversation agréable et constructive, jusqu'à un certain point (mais c'est sans doute inévitable).Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-13713394381333903742012-03-20T07:15:24.387+01:002012-03-20T07:15:24.387+01:00Vous répondez à trop de choses en même temps et on...Vous répondez à trop de choses en même temps et on se perd complètement dans le flot de discours, c'est dommage.<br />Vous ne tenez aucun compte de ce que je dis et la conversation n'avance pas comme elle devrait. Vous revenez d'abord à l'exemple de la prostituée pour lui faire dire n'importe quoi, par exemple que j'aurais dit que c'est la faute du libéralisme s'il y a des prostituées. Il est bien évident que c'est faux. En revanche, le libéralisme considère que la prostitution est tout à fait normale, si la fille est payée son juste prix. <br />Votre exemple d'un libéral qui serait opposé à l'homoparentalité est grotesque, pour deux raisons :<br />- d'abord, s'il y a un libéral qui s'y oppose, et tous les autres qui l'acceptent, vous prouvez surtout que le libéralisme y est plus que favorable.<br />- ensuite, affirmer que le libéralisme devrait être contre par principe, puisque l'enfant n'aurait pas son mot à dire et qu'ainsi on ne tiendrait pas compte de son droit, est un argument qui ne risque pas d'être utilisé, puisque c'est la base de l'adoption. C'est comme si vous me disiez que le libéralisme s'oppose par nature à l'adoption, voire à la naissance (puisque l'enfant que l'on fait naître n'a pas eu son mot à dire). Vous êtes donc un peu dans la mauvaise foi.<br /><br />Et ce n'est pas la presse qui a baptisé Fofana et sa bande le "gang des barbares", c'était leur nom officiel.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-4873663980344178052012-03-19T23:29:15.649+01:002012-03-19T23:29:15.649+01:00" Il y a justement des choses qui ne devraien...<i> " Il y a justement des choses qui ne devraient pas être soumises au droit purement intéressé et abstrait des échanges marchands »</i>. <br /><br />Le « droit purement intéressé et abstrait des échanges marchands », ça ne veut rien dire. <br /><br /><i>« En fait, le libéralisme n'est rien d'autre que la transformation du monde humain en zone d'échanges marchands, <b>où tout se règle à coups de contrats</b>, y compris l'amour ou la structure sociale. Le Pacs en est un éminent symbole, avant l'homoparentalité qui est pour bientôt, et qui découle nécessairement des principes libéraux. »</i><br /><br />« Où tout se règle à coups de contrats » Même remarque que tout à l’heure. L’alternative n’est pas le contrat, ou rien. En effet, il y aura toujours des difficultés à régler dans la société. L’alternative est donc la suivante : soit les problèmes sont réglés par les particuliers eux-mêmes, de manière contractuelle et horizontale, soit ces problèmes seront réglés par des fonctionnaires, par voie de commandement, de manière verticale. S’il était vrai (ce qui n’est pas), que la société se contractualise, ce serait donc un progrès. <br /><br />On peut discuter de la compatibilité du Pacs et des principes libéraux (Ici, un libéral-conservateur américain très populaire, qui se dit contre : http://herve.dequengo.free.fr/Sowell/sowell2.htm). <br /><br />En revanche, l’ « homoparentalité » est clairement incompatible avec les principes libéraux. L’enfant étant un tiers non-consentant, il n’est pas objet de « droits », mais de devoirs. Il ne saurait y avoir de « droit » pour les homosexuels à adopter des enfants. Dans un monde où le nombre de candidats à l’adoption serait insuffisant, on pourrait à la rigueur permettre l’ « homoparentalité » comme un pis-aller. Mais dans le monde actuel, ça ne marche pas comme ça. Les listes d’attente pour l’adoption sont interminables. Seuls les vrais couples sont donc recevables à adopter.<br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-10568873863518511812012-03-19T23:24:15.899+01:002012-03-19T23:24:15.899+01:00« Et il me semble peu contestable que ce rapport a...<i>« Et il me semble peu contestable que ce rapport a évolué vers une plus grande tolérance à cette marchandisation dont toute notre tradition philosophique, artistique, littéraire a horreur. Ce monde de la publicité ne correspond tout simplement pas à ma civilisation. Non qu'on n'ait pas échangé jadis, mais encore une fois je me place sur le plan des valeurs. » </i><br /><br />Ce n’est pas parce que les créateurs de richesses ont pendant longtemps été tenus éloignés de la scène qu’ils n’étaient pas une composante essentielle de la Civilisation. Ils n’en étaient pas récompensés, mais c’est bien eux qui faisaient tourner la machine.<br /><br />Certes, vous dites que vous vous placez « sur le terrain des valeurs » Pourquoi pas. Mais la Civilisation se définit par opposition à la barbarie, à la loi de la jungle. Son idéal, ses valeurs, c’est la respect de l’individu, la régulation de la violence. Si la presse a, pour une fois, à juste titre, baptisé Fofana et ses complices le « gang des barbares », ce n’est pas parce qu’ils écoutaient du rap et buvaient du Coca, mais parce qu’ils avaient pris plaisir à torturer un être humain.<br /><br />Cela, bien des philosophes l’ont compris, y compris dans l’antiquité. La philosophie pro-totalitaire de Platon était loin d’être populaire en son temps ; c’était la philosophie libérale de Périclès qui était alors identifiée avec l’esprit de la Civilisation. Cependant, comme le faisait remarquer Karl Popper, à cause d’une atmosphère de servilité envers le pouvoir, ce sont les travaux du premier et non ceux du second qui ont le plus été reproduits dans la suite des temps. <br /><br />Opposer marchandisation et tradition artistique est aussi absurde sur le plan historique : tant Venise que la Flandres ont brillé par ces deux vertus. <br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-84667771362500134722012-03-19T22:58:23.482+01:002012-03-19T22:58:23.482+01:00« Pour finir, quand je dis que dans notre monde po...<i>« Pour finir, quand je dis que dans notre monde pourri "tout se vend, tout s'échange", et que vous ajoutez que c'est tant mieux, parce qu'ainsi "rien ne se vole", vous passez un peu à côté du problème, il me semble. <b>Le problème est dans le "tout", pas dans la vente ou dans l'échange</b>. »</i> (Marco Polo, Mar 18, 2012 06:34 AM).<br /><br /><i>«<b>La question n'est pas de savoir s'il y a plus de choses qui s'échangent aujourd'hui qu'hier</b>, mais quelle valeur on accorde aujourd'hui par rapport à hier aux échanges marchands. […] <b>Je parle donc de la valeur morale que l'on accorde aux échanges, à l'argent</b>, ce qui me paraît en rapport étroit avec notre questionnement sur la publicité.</i> (Marco Polo Mar 18, 2012 10:59 PM).<br /><br /><i>«<b>Il n'y a rien de plus haut que la création de richesses</b>, et ce qui était considéré dans notre civilisation comme une nécessité triviale, donc un peu honteuse, est devenu le plus bel idéal, l'unique but de l'homme, et le seul valorisé. »</i> (Marco Polo Mar 17, 2012 07:17 AM) <i>« En un sens, vous avez raison. <b>Ce qui a longtemps été « honteux », c’était bien la « création » de richesses. En revanche, la richesse elle-même n’a jamais été honteuse, bien au contraire</b>. »</i> (Moi, Mar 18, 2012 06:06 AM) <i> « Le dernier commentaire avec lequel <b>j'étais plutôt d'accord était celui de "06h06 AM"</b>. »</i> (Marco Polo Mar 18, 2012 06:36 AM)<br /><br />…Oh quais… Le problème n’est pas qu’il y ait trop de choses qui s’échangent, c’est que tout s’échange. Et ce qui est mal pour Marco Polo, c’est la création de richesse, hein, ce n’est pas la richesse elle-même, soyons précis ; mais en même c’est qu’on accorde trop d’importance à l’argent. <br /><br />Et puis vous mélangez deux choses : est-ce que les gens accordent trop de valeur morale à l’acte d’échanger, ou à la chose échangée ? <br /><br />J’aimerais beaucoup que les gens louent l’acte même de l’échange, puisque, par opposition, cela reviendrait à condamner la spoliation. C’est que, comme je l’écrivais plus haut, il n’y a que deux façons d’acquérir un bien : soit on le prend avec le consentement du propriétaire, soit avec son consentement. Il va de soi que ce serait un grand progrès si l’acquisition par la voie pacifique était unanimement préférée. Hélas, si l’on en juge à la réputation des commerciaux, on en est très loin.<br /><br />Mais si ce que vous voulez dire, c’est que les gens d’aujourd’hui – « on » – placent les choses matérielles au-dessus des choses immatérielles, c’est absurde. « Les gens » ne choisissent pas entre le bloc « valeurs morales » et le bloc « valeurs matérielles/argent ». C’est à chaque individu de déterminer, A CHAQUE FOIS qu’il est sommé de choisir entre UNE fin « matérielle » (ex : rester au boulot une heure de plus) ou UNE fin « immatérielle » (retourner chez soi plus tôt pour pouvoir s’occuper de ses enfants), quelle fin il préfère. Il n’est donc pas question de choisir d’une manière générale entre le matériel et l’immatériel : dans le classement général des priorités d’un individu, il n’y a pas un bloc « fins matérielles » et un bloc « fins spirituelles », qui seraient dans un ordre ou dans l’autre selon la nature matérielle ou spirituelle de chaque individu ; il y a une infinité de fins, à connotation tantôt davantage matérialiste, tantôt davantage spirituelle, qui s’entrecroisent plus ou moins.<br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-22836785189353845932012-03-19T22:55:43.248+01:002012-03-19T22:55:43.248+01:00« L'exemple de la prostituée servait simplemen...<i>« L'exemple de la prostituée servait simplement à recadrer le propos en montrant que certaines choses ne devraient pas s'échanger ou se vendre, devraient échapper au "marché", alors que vous prétendiez que grâce à l'extension du marché, on avait amélioré le sort de l'humanité en supprimant le vol et en ajoutant du droit. »</i><br /><br />Il n’y pas de doute que le sort de la prostituée s’est améliorée, si elle a été payée. A une condition toutefois : qu’elle ait librement décidé de le faire, et qu’elle ait gardé la jouissance de son salaire. Evidemment, si ce sont ses parents ou son proxénète qui l’exploitent et empochent son cachet, son sort n’aura pas été amélioré. <br /><br />Le problème est le même qu’avec le traitement émotionnel de la question du travail des enfants. C’est assurément triste que des enfants soient obligés de travailler. Mais s’ils vivent dans un pays si pauvre qu’ils n’ont de choix qu’entre travailler et mourir de faim, il n’y a pas doute que travailler est le moindre mal. Idem pour votre prostituée.<br /><br />C’est une attitude extrêmement infantile que de condamner le libéralisme au prétexte qu’il ne saurait éliminer tous les maux de la terre d’un coup de baguette magique.<br /><br /><i>« L'exemple du démarchage téléphonique ne me paraît pas du tout mineur, pour ce que je veux lui faire dire. Il s'agit simplement de montrer une évolution de notre tolérance à la marchandisation : ce que l'on n'aurait pas accepté il y a 20 ans, on le trouve tout à fait normal aujourd'hui. La preuve, vous trouvez cela anecdotique.»</i><br /><br /><i>« Pendant longtemps on a considéré comme impossible et incroyablement intrusif de téléphoner chez les gens directement pour leur vanter ceci ou cela, puis, il y a dix ans à peu près, on a considéré que c'était tout à fait normal, un moyen comme un autre de faire vivre son entreprise. Je dis, moi, qu'on a surtout abandonné toute idée de respect de l'homme et de respect de soi. »</i> (Mar 18, 2012 05:28 AM)<br /><br />Je vous confirme que le démarchage téléphonique est totalement anecdotique. Pour s’en protéger, il suffit en effet d’un acte de volonté : fermer sa porte ou raccrocher son téléphone ; éventuellement se mettre sur liste rouge. Qu’il y ait des êtres faibles au point de ne pouvoir se défendre contre les colporteurs, c’est malheureux, mais il serait bien plus malheureux de pondre une loi à chaque fois qu’une personne inadaptée à la vie sociale rencontre un problème. Comme disait Turgot, on ne peut pas obliger tous les gens à porter des couches au prétexte que les bébés se font mal quand ils tombent sur les fesses. La solution serait cent fois pire que le problème auquel elle était censée remédier. De même, on ne va pas confier au gouvernement le droit de dire qui peut téléphoner à qui juste pour protéger trois vieillards pas fichus de ne répondre qu’aux numéros qu’ils reconnaissent.<br /><br />Par ailleurs, vous faites preuve d’un grand relativisme moral. Ce qui est « incroyablement intrusif », pour moi, ce n’est pas les gens qui téléphonent pour me démarcher ; ce sont les lois qui me disent quelles ampoules ou quelle connexion internet je dois utiliser chez moi ; ce sont les fonctionnaires qui, pourvus de prérogatives de puissance publique, s’invitent chez moi pour vérifier que j’ai bien donné mon argent à leur retraite-ponzi ; ou, pire, qui viennent chez moi la nuit pour m’arrêter. Une vraie intrusion, par définition, est une intrusion par la force.<br /><br />Du reste, allez dans n’importe quel pays du tiers monde : vous verrez que le démarchage y est mille fois plus agressif.<br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-63606183200592377852012-03-19T22:03:01.402+01:002012-03-19T22:03:01.402+01:00Tiens, vous écrivez aussi sur des blogs où l'o...Tiens, vous écrivez aussi sur des blogs où l'on peut vous répondre, Marchenoir ?<br />Mais ce ne sont pour vous que des brouillons. Après, vos meilleurs morceaux se retrouvent sur le blog de la Crevette, seuls, sans les interventions des contradicteurs. Je suppose que c'est votre façon de vous croire tout puissant.<br />Vous n'êtes qu'un pitre.<br /><br />Cela dit, vous ne pensez pas que vous m'accordez un peu trop d'importance ? Tous ces messages sur ma petite personne, quand même... Heureusement que je garde la tête froide.<br /><br />Le plus drôle, c'est qu'on ignore à peu près tout l'un de l'autre, qu'on ne juge que nos personnages bloguesques, probablement assez différents de ce que nous sommes vraiment, quand nous retirons nos pseudonymes et tout ce qu'ils permettent (le sentiment d'impunité, notamment, qui nous pousse à une violence verbale et à des jeux rhétoriques que l'on ne se permettrait pas autrement).<br /><br />Ne perdons pas cela de vue, voulez-vous ? et restons bons amis.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-18440617343133183062012-03-19T19:41:32.340+01:002012-03-19T19:41:32.340+01:00En ce qui me concerne, et contrairement à ce que p...En ce qui me concerne, et contrairement à ce que prétend Marco Polo, je demande excessivement rarement aux gens, sur les blogs, ce qu'ils font dans la vie.<br /><br />Quand je pose la question, en général, c'est de façon rhétorique, sans attendre de réponse -- et mes interlocuteurs ne s’y trompent pas.<br /><br />Bien entendu, un professeur de philosophie ne peut pas ignorer la différence entre ces deux façons de poser une question. J'en déduis que Marco Polo est soit un mythomane, soit un professeur excessivement mauvais, soit, plus probablement, un menteur.<br /><br />Il est aussi un menteur parce qu'il tente de nous faire croire qu'il aurait été pressuré, ici, pour lui faire avouer qu'il était professeur. Rien n'est plus faux. C'est lui qui a choisi de fournir spontanément cette information. C'est sa liberté et c'est son initiative.<br /><br />Il ne doit pas s'étonner, ensuite, que ses prises de positions générales sur le fonctionnariat soient analysées à la lumière du fait qu'il est, lui-même, fonctionnaire (dit-il).<br /><br />Pour ma part, j'ai choisi délibérément de ne donner aucune information sur ma vie personnelle. C'est ma décision et c'est ma liberté.<br /><br />Évidemment, cela fait enrager les gauchistes, qui n’aiment rien tant que l’attaque ad hominem –- comme Marco Polo en fait la preuve ici, une fois de plus, pour son compte. Figurez-vous que ce n’est pas un hasard si j’ai pris cette décision. Figurez-vous que je connais bien les façons de faire des socialauds, et que je n’ai nulle intention de leur faciliter la tâche.<br /><br />Que des gauchos aient la naïveté, pour ne pas dire la stupidité, de ne pas prendre les mêmes précautions en ce qui les concerne, que voulez-vous que j’y fasse ?<br /><br />S’ils sont assez cons pour se précipiter sur tous les blogs de France et de Navarre en hurlant : BONJOUR ! JE SUIS FONCTIONNAIRE ! JE SUIS POSTIER ! JE SUIS PROFESSEUR !, alors même qu’ils déplorent, et donc qu’ils savent, qu’il existe un fort mécontentement à l’encontre de ces corporations parmi les Français, en quoi est-ce ma faute ?<br /><br />J’ai toujours été surpris par l’empressement avec lequel les professeurs, en particulier, excipent de leur qualité sur la blogosphère. La prudence la plus élémentaire les obligerait à une certaine circonspection. <br /><br />Les policiers, par exemple, sont beaucoup plus discrets. On croise régulièrement des commentateurs dont on croit deviner qu’ils travaillent pour les forces de l’ordre, et dont on voit bien qu’ils prennent soin de ne pas brandir leur carte tricolore à tous les coins de rue.<br /><br />Mais les profs, non. Il y a une certaine arrogance naturelle du prof français, qui sait bien qu’il est le Messie sur terre, qui sait bien qu’il est le prêtre laïc de la République, qui n’ignore pas que sans lui l’intelligence vacillerait et le pays merdoirait, et qui s’avance, dans un monde où l’immense majorité des intervenants gardent l’anonymat, en disant : BONJOUR, C’EST MOI LE PROF.<br /><br />Comme si, sur la blogosphère, il s’attendait à recevoir la reconnaissance éperdue et spontanée de la population, qui lui manque si souvent dans sa classe.<br /><br />Et en général, il est tout étonné que ce ne soit pas le cas. Surtout, quand, en plus, il s’emploie à défendre la corporation professorale et l’institution fonctionnariale qui l’emploie !<br /><br />On n’imagine pas un flic essayant d’expliquer, sur Internet, à quel point la police nationale remplit efficacement sa fonction, à quel point elle est dévouée et à quel point elle est irréprochable. Surtout ès-qualités !<br /><br />Le flic de base qui cause sur les blogs, il aurait plutôt tendance à dénigrer l’institution : il sait parfaitement que le public est mécontent de ses prestations, il sait pourquoi, et il a plutôt tendance à prendre le parti de la population que celui de sa boutique ! Il sait qu’il doit faire profil bas !<br /><br />Je suppose que c’est le métier qui veut ça : le policier est en contact avec la réalité ; le prof vit dans l’enfance et dans l’utopie.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-91865675285018261322012-03-19T19:38:33.980+01:002012-03-19T19:38:33.980+01:00Tiens, Marco Polo a fini de travailler ! Ca n'...Tiens, Marco Polo a fini de travailler ! Ca n'a pas duré longtemps... Voyons voir à quoi ressemble la production philosophique dont il nous régale, au lieu de préparer ses cours et de rencontrer les parents.<br /><br /><i>"Moi, faire des attaques personnelles ? Vous délirez, Marchenoir."</i> <br /><br />Le professeur de philosophie Marco Polo prétend que traiter un interlocuteur de « mère-pondeuse » n'est pas une attaque personnelle.<br /><br />Le professeur de philosophie Marco Polo se fout du monde (une fois de plus).<br /><br /><i>"Ce n'est pas ma faute si votre comtesse raconte sa vie scandaleuse sur internet. Qu'elle assume."</i><br /><br />Bel exemple de l'ignominie gauchiste. Procédé n° 2345 bis du manuel de la parfaite mauvaise foi socialiste : calomniez délibérément votre adversaire. Racontez ouvertement n'importe quoi pour le salir. Il en restera bien quelque chose...<br /><br />Par exemple, ici, insinuez que votre adversaire a une vie scandaleuse, et, en plus, la raconte sur Internet. Il y a bien quelques personnes qui vont le croire, tandis que la majorité n’auront pas le temps de vérifier à la source.<br /><br />Évidemment, il suffit de consulter le blog de la Crevette, pour constater que le peu que cette dernière raconte de sa vie n'a rien de scandaleux, et que c'est même tout le contraire.<br /><br />La Crevette raconte, sans indiscrétion, la façon dont elle élève sa nombreuse famille et dont elle vit sa foi. Je suppose que c'est là, pour un stato-gauchiste, le summum du scandale.<br /><br />Mais bon : Marco Polo nous a lui-même prévenu que ce qui se racontait sur ce blog n'était pas sérieux -- ce qui se rapporte, je suppose, à ses écrits. Un philosophe comme lui n'aurait pas la prétention qu'impliquerait toute autre hypothèse.<br /><br /><i>"Quant à vous, vous ne manquez pas d'air : vous demandez toujours très vite à vos interlocuteurs ce qu'ils font comme métier, pour vous en servir contre eux, alors que vous cachez autant que possible que vous êtes retraité."</i><br /><br />Encore et toujours, la méthode gauchiste : semer sournoisement la merde, sans en avoir l’air. Marco Polo affirme, au présent de l'indicatif, que je serais retraité (ce qui est censé être infamant à ses yeux, mais il se garde bien d'expliquer pourquoi), alors qu'il sait parfaitement qu'il n'en sait rien.<br /><br />Et qu'il n'en saura jamais rien.<br /><br />Mais peu importe : glissons donc au détour d'une phrase un affirmation comme quoi Marchenoir serait retraité, comme si c'était un fait connu de tous ; il y a bien une poignée de gens qui vont l'enregistrer et le croire, tandis que bien évidemment fort peu de lecteurs vont se donner la peine de relire une centaine de commentaires (voire plus) pour vérifier cette assertion qui se veut dévalorisante.<br /><br />Et ce type est professeur ! Ce type est censé donner à vos enfants l'exemple de la droiture et de l'honnêteté ! Ce type, en plus, n’est pas n’importe quel professeur : il n’apprend pas à souder des tuyaux de plomb ou à pousser une baballe dans des filets ; il est censé enseigner la philosophie, c'est à dire l'amour de la sagesse... <br /><br />C'est du moins ce qu'il prétend. Pour ma part, j'ai toujours eu un doute, mais jusqu'à preuve du contraire, je suis bien obligé de le croire.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-88243159728619200522012-03-19T06:59:45.065+01:002012-03-19T06:59:45.065+01:00L'exemple de la prostituée servait simplement ...L'exemple de la prostituée servait simplement à recadrer le propos en montrant que certaines choses ne devraient pas s'échanger ou se vendre, devraient échapper au "marché", alors que vous prétendiez que grâce à l'extension du marché, on avait amélioré le sort de l'humanité en supprimant le vol et en ajoutant du droit. L'exemple du démarchage téléphonique ne me paraît pas du tout mineur, pour ce que je veux lui faire dire. Il s'agit simplement de montrer une évolution de notre tolérance à la marchandisation : ce que l'on n'aurait pas accepté il y a 20 ans, on le trouve tout à fait normal aujourd'hui. La preuve, vous trouvez cela anecdotique.<br />La question n'est pas de savoir s'il y a plus de choses qui s'échangent aujourd'hui qu'hier, mais quelle valeur on accorde aujourd'hui par rapport à hier aux échanges marchands. Il y a toujours eu des pédophiles, mais on ne les a pas toujours tolérés de la même façon : aujourd'hui ça passe mal (tant mieux) tandis que dans les années 70 on y voyait une liberté à conquérir. Ce n'est qu'un exemple. Je parle donc de la valeur morale que l'on accorde aux échanges, à l'argent, ce qui me paraît en rapport étroit avec notre questionnement sur la publicité. Et il me semble peu contestable que ce rapport a évolué vers une plus grande tolérance à cette marchandisation dont toute notre tradition philosophique, artistique, littéraire a horreur. Ce monde de la publicité ne correspond tout simplement pas à ma civilisation. Non qu'on n'ait pas échangé jadis, mais encore une fois je me place sur le plan des valeurs.<br /><br />Sur la question du libéralisme, vous avez raison de rappeler qu'il admet l'idée d'une réglementation, d'un cadre juridique permettant de garantir les droits fondamentaux de l'individu, et notamment son droit à la propriété (en commençant par celle de son propre corps). Le libéralisme n'est donc pas par essence "déréglementé", soit. Il n'empêche que ce qui le caractérise ce n'est pas ce qu'il entrave dans l'action humaine, mais bien plutôt sa propension à supprimer des entraves, en ne conservant que celles qu'il estime indispensables. Comme son nom l'indique, le libéralisme veut libérer l'homme de ce qui empêche son épanouissement naturel, à commencer par les traditions. Chez Locke, le mariage cesse d'être une institution sociale pour devenir un pur contrat entre deux individus. Là où Aristote voyait la base de la société, et la souche d'une famille plus que la réunion de deux individus, le libéralisme voit une simple décision juridique. Il y a bien réglementation, mais sans base anthropologique. Cette réglementation en réalité dérègle, puisqu'elle dérive nécessairement vers l'autorisation et la banalisation du divorce, autre décision purement juridique. Il y a justement des choses qui ne devraient pas être soumises au droit purement intéressé et abstrait des échanges marchands. En fait, le libéralisme n'est rien d'autre que la transformation du monde humain en zone d'échanges marchands, où tout se règle à coups de contrats, y compris l'amour ou la structure sociale. Le Pacs en est un éminent symbole, avant l'homoparentalité qui est pour bientôt, et qui découle nécessairement des principes libéraux. <br /><br />L'un des drames de la politique actuelle, c'est que l'on puisse passer pour un gauchiste en défendant des principes millénaires et qui sont ceux de tous les penseurs classés à l'extrême droite depuis deux cents ans. C'est le libéralisme qui est à gauche, voilà la vérité.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-64269037444728635392012-03-18T22:46:47.703+01:002012-03-18T22:46:47.703+01:00« Pour finir, quand je dis que dans notre monde po...<i>« Pour finir, quand je dis que dans notre monde pourri "tout se vend, tout s'échange", et que vous ajoutez que c'est tant mieux, parce qu'ainsi "rien ne se vole", vous passez un peu à côté du problème, il me semble. Le problème est dans le "tout", pas dans la vente ou dans l'échange. Si la prostitué de douze ans vend son corps au lieu de se faire violer, ce n'est pourtant pas encore une situation très acceptable. »</i><br /><br />J’avais bien compris que ce n’était pas le sens que vous vouliez donner à vos propos. Mais c’est précisément que ces propos me semblaient assez absurdes. Tout ne s’échange pas, loin de là. L’amour, l’amitié, l’estime, la reconnaissance, tout cela échappe à l’échange, y échappera toujours. Et pourtant, il me semble que ce sont des biens assez essentiels, non ? <br /><br />Par ailleurs, prendre le plus vieux métier du monde comme exemple de la marchandisation croissante de celui-ci me semble assez peu judicieux. <br /><br />Mais, de fait, il n’y pas énormément d’exemples de biens qui n’étaient pas dans le commerce autrefois, et qui le seraient devenus récemment. A vrai dire, j’ai beau me creuser la tête, je n’en vois pas. A cet égard, votre exemple du démarchage par téléphone (qui est du reste est d’une importance plus que mineure) ne tient pas : dans cette hypothèse, ce n’est pas le produit, mais la façon de le commercialiser qui est en cause. Mais je vous fais tout de même confiance pour trouver quelques exemples valables.<br /><br />En revanche, je vois bien un exemple majeur d’un bien qui a été retiré du commerce avec l’avènement du capitalisme : l’homme. <br /><br />De surcroît, le fait qu’une chose puisse d’échanger n’implique absolument pas que cette chose s’échangera effectivement. Je suppose que vous n’êtes jamais allé voir une prostituée ? Il faut parfois s’en remettre au sens moral des gens -- ce devrait même être la règle, dès lors que les droits d'autrui ne sont pas encore. Le libéralisme, c'est ça aussi : donner toute sa place à la morale, mais ne lui donner que sa place. Si on lui donne plus que sa place, ce n'est plus de la morale, mais de l'intolérance. La confusion entre morale et droit est le principe du fanatisme. <br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-12678931532383200292012-03-18T22:41:28.034+01:002012-03-18T22:41:28.034+01:00« Baraglioul, il me semble que vous vous méprenez ...<i>« Baraglioul, il me semble que vous vous méprenez sur la définition même du libéralisme, qui n'a pas vocation à "réglementer", sinon à contre-coeur.<br />[…] En réalité, la doctrine de la main invisible, excusez-moi de revenir aux fondamentaux, explique justement qu'il ne faut pas réglementer, que tout s'organise à merveille tout seul, et que toute intervention (ou presque) ne peut que désorganiser le système. »</i> (Marco Polo)<br /><br />Je ne me « méprends » nullement sur la définition du libéralisme, je vous remercie. Le libéralisme, c’est la doctrine politique qui prône la limitation du rôle de la violence, notamment celle de l’Etat, dans la société. Le libéralisme s’oppose donc à la loi du plus fort.<br /> <br />D’autre part Adam Smith est libéral, pas anarchiste. Il ne dit absolument pas <i>« qu'il ne faut pas réglementer, que tout s'organise à merveille tout seul »</i>. Selon Adam Smith, si « tout s'organise à merveille tout seul », c'est <b>à la condition</b> que les individus évoluent dans un cadre législatif garantissant le droit de propriété et l’intégrité des personnes. Or, pour garantir le droit de propriété et l’intégrité des personnes, une chose est requise : interdire le recours à la violence offensive.<br /><br />En revanche, réglementer les rapports sociaux par la prohibition de la violence est la seule « réglementation » prônée par le libéralisme. Plus exactement, comme je l'écrivais plus haut, c’est la seule vraie réglementation, la seule réglementation au sens strict du terme (Il ne vous aura pas échappé que je n’emploie pas le mot « réglementation » dans son acception courante). Prétendre utiliser la machine étatique à d’autres fins, c’est réintroduire la loi du plus fort en déréglementant l’usage de la violence (le « plus fort » étant alors celui qui détient le contrôle de l’Etat ou qui dispose de l’oreille du prince).<br /><br /><i>« Je dis "ou presque", puisque Adam Smith admettait que l'Etat intervienne pour construire des choses que les entreprises privées ne peuvent pas prendre en charge, comme des ponts, par exemple, quand ils doivent desservir des zones peu fréquentées. »</i> (Marco Polo).<br /><br />En fait, Adam Smith N’EST PAS un grand libéral. Ce n’est pas non plus un grand économiste. Dans la notice Wikibéral qui lui est consacrée, il est écrit : <i>« Adam Smith est considéré par les libéraux comme un auteur mineur. La Richesse des Nations est truffée d’erreurs et de contradictions. C’est Smith qui donnera une grande aura à la valeur-travail, malgré Condillac. Chez Smith, l’entrepreneur est une sorte de zombie, qui n’a aucune influence sur ses concurrents, ses fournisseurs, ses clients. Son entreprise est identique aux autres entreprises. Il ne court aucun risque, jamais. »</i><br /><br />Personnellement, j’ai lu une fois dans ma vie « la richesse des nations », et je n’ai pas envie de recommencer. Cependant, je doute fort que son auteur ait prôné, comme vous le prétendez, la prise en charge par l’Etat de la construction des ponts <i> « quand ils doivent desservir des zones peu fréquentées. »</i>. Construire des ponts dans les zones pas assez fréquentées pour rendre cette construction profitable est une idée idiote que même Adam Smith n’aurait pas eue. Je crois me souvenir qu’il se dit favorable à ce que l’Etat construise lui-même certains édifices publics, mais pour une autre raison, à savoir que dans certains cas seul l’Etat aurait les capitaux nécessaires pour se lancer dans des projets par ailleurs rentables.<br /><br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-83820492721950801372012-03-18T21:57:20.522+01:002012-03-18T21:57:20.522+01:00Très juste, Baraglioul. Mais vous savez, avec Marc...Très juste, Baraglioul. Mais vous savez, avec Marchenoir, on s'écharpe gentiment. Au fond, je l'aime bien, et même s'il ne l'avouera jamais, il m'estime.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-35881360220827335282012-03-18T21:24:48.448+01:002012-03-18T21:24:48.448+01:00«…sans se rendre compte que tout le monde commence...<i> «…sans se rendre compte que tout le monde commence à s'apercevoir qu'il n'a pas de métier, qu'il a tout son temps libre, ce qui fait de lui soit un chômeur, soit un retraité. Dans les deux cas, un assisté, un profiteur (selon ses critères) de ce système qu'il vomit.<br />Aucune cohérence, aucune dignité. »</i><br /><br />Disposer de beaucoup de temps libre peut s’expliquer autrement : on peut ne bosser qu’à temps partiel pour pouvoir se consacrer à ce qu’on aime, ou avoir arrêté de travailler après avoir fait fortune. Ce serait plutôt positif comme attitude, non ? Comme l’autre l’écrivait : <i>« Il faut en France beaucoup de fermeté et une grande étendue d’esprit pour se passer des charges et des emplois, et consentir ainsi à demeurer chez soi, et à ne rien faire. Personne presque n’a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité, ni assez de fonds pour remplir le vide du temps, sans ce que le vulgaire appelle des affaires. Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire, </i>[écrire sur internet]<i> et être tranquille s’appelât travailler ».</i><br /><br /><b>Baraglioul</b>Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-12076887173724964042012-03-18T19:10:48.190+01:002012-03-18T19:10:48.190+01:00C'est dingue de manquer de logique à ce point....C'est dingue de manquer de logique à ce point. ça doit faire 48 fois que j'en administre la preuve : vous n'avez aucune notion des inférences correctes.<br />Ainsi, vous déduisez de mon attaque contre vos avantages indus que j'aimerais avoir les mêmes. Mais non, mon bonhomme. Moi j'espère bien mourir sur mon estrade (qu'on m'a d'ailleurs enlevée) à 75 ans !Marco Polonoreply@blogger.com