tag:blogger.com,1999:blog-48137634785806169572024-03-18T23:59:02.572+01:00Didier Goux habite iciLa tolérance n'est, en dernier ressort, qu'une coquetterie d'agonisants.Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.comBlogger4351125tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-7815888439691341562024-03-17T12:27:00.004+01:002024-03-17T12:30:53.993+01:00Le fascisme sous les roses (blanches)<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFQAMK8gBMERYKeJ4iOOenbs18DZTHfxeGgCswhx4TkQ_t3uRgRe1JzzTD8tWyqdWhPQ9DFY0HulUx2CITMLGA8tPQCOdY3W7dgm1en2-6Xq-c3FFkVfmBNTXroGcoxsi-iYPb-TLWN38iMiM9fDRQu9W87TsFLtSQU385W-E5aw2tQgVWEdJOXx0sg8sO/s650/Rose-blanche-signification.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="391" data-original-width="650" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFQAMK8gBMERYKeJ4iOOenbs18DZTHfxeGgCswhx4TkQ_t3uRgRe1JzzTD8tWyqdWhPQ9DFY0HulUx2CITMLGA8tPQCOdY3W7dgm1en2-6Xq-c3FFkVfmBNTXroGcoxsi-iYPb-TLWN38iMiM9fDRQu9W87TsFLtSQU385W-E5aw2tQgVWEdJOXx0sg8sO/w640-h384/Rose-blanche-signification.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Les jeunes d'aujourd'hui ne savent pas la chance qu'ils ont, de pouvoir écouter des chanteurs aux <a href="http://www.jegoun.com/2024/03/qui-es-tu-aya-nakamura.html" target="_blank">ritournelles intelligentes</a> et responsables, qui n'essaient pas de leur fourguer des vessies au prix des lanternes. Nos grands-parents n'ont pas eu ce bonheur, à qui les pousseurs de rengaines, avec un cynisme à peine croyable, ont pu faire avaler n'importe quoi ou à peu près. Prenons par exemple cette scie des années vingt : <b><i>Les Roses blanches</i></b>, et examinons-en le bouquet, ligne à ligne ou peu s'en faut.</p><div style="text-align: justify;"><i><span>C'était un gamin, un gosse de Paris</span></i><br aria-hidden="true" /><i><span>Pour famille il n'avait qu'sa mère</span></i></div><p style="text-align: justify;">Oui, et alors ? Qu'est-ce qu'on avait, en 1926, contre ces belles familles monoparentales qui font aujourd'hui notre fierté ? Et pas la plus petite louange de cette femme qui a su, visiblement, s'extraire des chaînes patriarcales d'on ne sait quel mâle toxique ! Bien au contraire :</p><div style="text-align: justify;"><i><span>Une pauvre fille aux grands yeux rougis</span></i><br aria-hidden="true" /><i><span>Par les chagrins et la misère</span></i></div><p style="text-align: justify;">Là, on nous prend pour des truffes : qui va avaler ce bobard que la misère rougirait les yeux ? L'alcool, en revanche, oui ! Il est bien connu que les pauvres boivent, et les miséreux encore plus. Pour le coup, on comprend mieux que le mâle toxique sus-évoqué se soit fait la malle : qui aurait envie de passer sa vie avec une pauvresse aux yeux rouges et traînant après elle de forts relents d'<i>Assommoir</i> ? Mais poursuivons :</p><div class="ujudUb" style="text-align: justify;"><i><span>Elle aimait les fleurs, les roses surtout</span><br aria-hidden="true" /><span>Et le bambin tous les dimanches</span><br aria-hidden="true" /><span>Lui apportait de belles roses blanches</span><br aria-hidden="true" /><span>Au lieu d'acheter des joujoux</span></i></div><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;">Des fleurs, maintenant ! Une traîne-misère avec des goûts de bourgeoise ! Et pourquoi pas des émeraudes, pendant qu'on y est ? Et son rejeton ne vaut pas mieux : quelle idée de rapporter d'inutiles <i>rosaceae</i> dans un taudis où une belle entrecôte assortie d'une baguette croustillante auraient évidemment été plus utiles et bénéfiques. Et puis, ce gamin : d'où sort-il l'argent qu'il dépense inconsidérément chez le fleuriste ? Mystère… voile pudique…</p><p style="text-align: justify;">Du reste, la vérité ne tarde pas à se faire jour, dès lors que la mère se retrouve à l'hosto. (Évidemment, à force de dépenser tout l'argent en fleurs superflues plutôt qu'en nourritures roboratives et riches en oméga 3, on ne voit pas ce qui aurait pu lui arriver d'autre.) Bref :</p><div class="ujudUb" style="text-align: justify;"><i><span>Un matin d'avril parmi les promeneurs</span><br aria-hidden="true" /><span>N'ayant plus un sou dans sa poche</span><br aria-hidden="true" /><span>Sur un marché, tout tremblant le pauvre mioche</span><br aria-hidden="true" /><span>Furtivement vola des fleurs</span></i></div><p style="text-align: justify;">Ah, nous y voilà ! On comprend mieux, d'un coup, où cette graine précoce de délinquant trouvait l'argent pour ses folies dominicales et florales : dans le gousset des honnêtes passants ! Car on ne nous fera pas croire qu'un garnement assez dénué de sens moral pour voler ses roses à une courageuse fleuriste reculerait un seul instant devant d'autres forfaits du même genre : depuis des années, les roses du dimanche étaient le fruit du crime !</p><p style="text-align: justify;">Et le fait que sa famille monoparentale aux yeux rouges soit en train d'agoniser sur un quelconque grabat de l'Assistance publique ne lui a même pas donné l'idée de dévaliser plutôt une pharmacie ? On se pince ! On cauchemarde !</p><p style="text-align: justify;">Et l'on viendra s'étonner, après de telles abominations, que tout un pays ait pu, une quinzaine d'années plus tard, basculer entièrement dans le pétainisme et la collaboration ? Les épines des roses blanches avaient eu tout le temps d'inoculer leur pernicieux venin…</p><p style="text-align: justify;"><br /></p>
<iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/3xPPQcrG-4Y?si=Y9exeTcAVjwxnjaP" title="YouTube video player" width="560"></iframe>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-67634680429452028322024-03-14T11:12:00.004+01:002024-03-14T11:12:43.353+01:00Profs déprimés derrière leurs barreaux dyonisiens<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6xXNJfXiLv0iJmnY9gCpSjzOpoQTfgsRwy5fXZKAK4Gmf1NeYQ0H16B8-ZsEC-4b5ItRddxfwX97EKByQU215DCTr_Tq6VB4T_yFmHQNVODDZyw1har1QiOG2jgqIAP_CzPCPHFXsgEKEeSMnY8tRdgHRWb6f4t9eKW_625EYeil2ofCZkpAniwnHHJ_y/s726/69571abf08960216db22cb97d70c0b96.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="726" height="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6xXNJfXiLv0iJmnY9gCpSjzOpoQTfgsRwy5fXZKAK4Gmf1NeYQ0H16B8-ZsEC-4b5ItRddxfwX97EKByQU215DCTr_Tq6VB4T_yFmHQNVODDZyw1har1QiOG2jgqIAP_CzPCPHFXsgEKEeSMnY8tRdgHRWb6f4t9eKW_625EYeil2ofCZkpAniwnHHJ_y/w640-h452/69571abf08960216db22cb97d70c0b96.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> La toujours solidaire Élodie s'énerve ce matin de ce qu'il est de
plus en plus difficile, pour un professeur, de quitter la
Seine-Saint-Denis, d'obtenir de la Garderie nationale sa levée d'écrou pour aller dispenser ses méfaits dans une autre contrée françoise. Il paraît que “ils et elles sont des milliers dans cette
situation”, <i>dixit</i> la belle indignée. </p><p style="text-align: justify;">Mais d'où peut bien leur
venir, à ces milliers d'incarcérés, un si ardant désir de s'évader à toute force du beau 93, ce département modèle, si
riche de son mélange des cultures et de son ouverture-à-l'Autre ? </p><p style="text-align: justify;">Serait-ce que, tout en proclamant
bruyamment son soutien à une France joyeusement métissée, et tournée vers l'avenir à s'en prendre les pieds dans le tapis de prière, on préférerait tout de
même aller exercer son petit sacerdoce dans le Cantal ou le Finistère,
où, pourtant, vit une majorité de Français moisis, racistes et aussi repliés
sur eux-mêmes que des mille-pattes chatouillés ? </p><p style="text-align: justify;">Une telle duplicité, une si alarmante schizophrénie… je ne parviens pas à y croire… </p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com25tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-10248898080991114522024-03-10T13:16:00.001+01:002024-03-10T13:16:17.377+01:00Charles-Maurice et la boule de cristal<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjagTblvvzEJU9XXQ5Q829x8mYnOdR4wrI1aIR9RjQHKNMqWbuF62GBgMQPb8jqWvp-kCaaZa-4GpGKXATnav1cZUVN7aVPIyD72Nz6Kpwq_YYY4DcM7NOHv_SBNu7bMOvQWW1TzfwWRFVBBUNitRGooMdGjFmjbWWk79bcs1j7Ek5C9935F5krIAM7ZdT/s605/talleyrand.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="454" data-original-width="605" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjagTblvvzEJU9XXQ5Q829x8mYnOdR4wrI1aIR9RjQHKNMqWbuF62GBgMQPb8jqWvp-kCaaZa-4GpGKXATnav1cZUVN7aVPIyD72Nz6Kpwq_YYY4DcM7NOHv_SBNu7bMOvQWW1TzfwWRFVBBUNitRGooMdGjFmjbWWk79bcs1j7Ek5C9935F5krIAM7ZdT/w640-h480/talleyrand.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Se pourrait-il ? M.
de Talleyrand aurait-il eu, par quelque mystère spatio-temporel, connaissance
de la France de M. Macron, deux siècles avant qu'elle n'advînt ? On parierait bien que non ; pourtant, voici ce qu'il écrit dans ses mémoires : </p><p style="text-align: justify;">«
La grande facilité dans les souverains inspire plus d'amour que de
respect, et au premier embarras l'amour passe. On essaye alors quelques
coups d'autorité ; mais il est trop clair que cet emploi de l'autorité
n'est qu'un effort, et un effort ne dure pas. Le gouvernement, n'osant
pas donner de la suite à ce qu'il entreprend, retombe nécessairement
dans une fatale indolence. Arrive alors la grande ressource du
changement des ministres ; on croit que c'est remédier à quelque chose ;
c'est contenter telle maison, c'est plaire à telle personne et voilà
tout. La France avait l'air d'être composée d'un certain nombre de
sociétés avec lesquelles le gouvernement comptait. Par tel choix, il en
contentait une et il usait le crédit qu'elle pouvait avoir ; ensuite il
se tournait vers une autre, dont il se servait de la même manière. Un
tel état de choses pouvait-il durer ? »</p><p style="text-align: justify;">Poser la question, toute rhétorique, c'est évidemment y répondre. On me dira que “prévoir” la chute de l'Ancien Régime quand on écrit sous la Restauration est chose commode. Mais quand le même Talleyrand, dans ces années 20 de son siècle, annonce la montée en puissance de la Prusse et la façon dont elle risque de dévorer l'Europe, c'est bien l'avenir qu'il entrevoit et annonce. </p><p style="text-align: justify;">S'il prenait l'envie à quelqu'un (ou à quelqu'<i>une</i> : la journée gynolâtre n'est pas si loin derrière nous…) de les lire, ces mémoires du <i>Diable boiteux</i>, on ne saurait trop lui conseiller l'édition “Bouquins” qu'en a donné Robert Laffont. Le maître d'œuvre en est Emmanuel de Waresquiel, historien dont il convient de saluer le travail : je traîne assez souvent les cuistres faiseurs de notes dans la fange pour ne pas reconnaître, à l'inverse, le grand mérite des siennes, brèves et riches tout à la fois, strictement informatives et d'une clarté parfaite, <i>sans rien en elles qui pèse ou qui pose</i>.</p><p style="text-align: justify;">Pour reprendre en conclusion mon hypothèse de départ, si vraiment M. de Talleyrand a eu une fois la possibilité de sauter de son époque en la nôtre, on aimerait beaucoup qu'il renouvelât l'exploit : sa profonde intelligence et ses talents hors-pair de diplomate remplaceraient fort avantageusement, dans le concert désormais atonal des nations, les gesticulations dérisoires et les risibles bravades de notre guignol élyséen. <br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com15tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-30642057453625992342024-03-06T10:09:00.001+01:002024-03-06T10:13:16.992+01:00Papa ! fourmi ! tracteur ! (mais pas un mot à Valentin…)<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS1cBfKNCHdqVUkO_jCzX3OlO-43RtQPjxn9_jxitIo_h-Fu-b6KU_3NZqNXh-MlMfSr6V6GnIt5ga6mZNxqjiGvFDHirOk-8VT49wNSaDfRUe5mtbnB8m3zoOfkW7DH5OoeOkqODuP5Bur1ktA2gtQvG_4FWm11RnuNBwV6zZcOo2ObHvlV2IkGJNTa3q/s1200/prince-william-ce-prenom-que-charles-voulait-lui-donner-avant-sa-naissance.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjS1cBfKNCHdqVUkO_jCzX3OlO-43RtQPjxn9_jxitIo_h-Fu-b6KU_3NZqNXh-MlMfSr6V6GnIt5ga6mZNxqjiGvFDHirOk-8VT49wNSaDfRUe5mtbnB8m3zoOfkW7DH5OoeOkqODuP5Bur1ktA2gtQvG_4FWm11RnuNBwV6zZcOo2ObHvlV2IkGJNTa3q/w640-h266/prince-william-ce-prenom-que-charles-voulait-lui-donner-avant-sa-naissance.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Tel fut, durant des années, le cri de ralliement des rewriters de <i>France Dimanche</i>. Ou mieux : un point de ralliement, plutôt qu'un cri, ayant un peu l'effet que produit la découverte d'un feu de camp sur le voyageur du désert, solitaire et recru d'avoir trop marché.</p><p style="text-align: justify;">C'est sans doute de 1984 que date son apparition — on comprendra mon imprécision dans une minute. Un matin nous fut, comme chaque semaine, distribué le nouveau numéro de notre glorieux hebdomadaire. Toute la “une” en était barrée par ce titre en gras : </p><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Papa ! Fourmi ! Tracteur !</span></b></p><p style="text-align: justify;">Cette invocation mystérieuse s'agrémentait d'un sous-titre, expliquant aux populations que c'étaient là les tout premiers mots prononcés par William, le jeune et premier héritier du prince de Galles et de la shampouineuse de Buckingham et Kensington réunis. (Mon imprécision temporelle vient de ce que j'ignore absolument l'âge auquel ces petites choses vagissantes sont en mesure d'articuler leurs premiers vocables. William étant né en juin 1982, je situe l'affaire deux ans plus tard, un peu au hasard…)</p><p style="text-align: justify;">Nous fûmes trois à être immédiatement séduits — que dis-je : empoignés ! — par un titre aussi merveilleusement dépourvu de sens : Yves, Boris et moi (on se croirait dans une chanson de Marie Laforêt pour le coup). Ces trois mots, cette trinité magique, ce fut durant les quinze années suivantes, notre fétiche sonore, notre invocation majeure, qui ne pouvait être faite à haute voix que dans des circonstances particulières ; lesquelles, je m'en rends compte, restent encore aujourd'hui malaisées à définir. Mais sa puissance est indéniable puisque, quarante ans plus tard, il nous arrive encore, à Catherine et à moi, de la prononcer.</p><p style="text-align: justify;">Invocation majeure, ai-je dit, mais non point la seule. Lorsqu'un micro-événement survenait au sein de notre petite société polygraphe, il se trouvait souvent l'un de nous pour prononcer cette autre sentence, en forme cette fois d'injonction teintée de supplique :</p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>Surtout, ne dites rien à Valentin !</b></span><br /></p><p style="text-align: justify;">Ce cri du cœur, qui lui aussi barrait toute la une du journal, est plus précisément datable : novembre 1991. Ces mots étaient censés avoir été prononcés par Yves Montand entre les deux crises cardiaques qui allaient l'emporter, le 9 de ce mois. (On pourra noter que le 9 novembre fut également la date de mort du Général, ainsi que, en 1991 aussi, celle des noces de diamant de mes grands-parents maternels, information n'ayant vraiment rien à faire ici.) Valentin, le fils de Montand ayant alors à peine trois ans, la prière <i>ante mortem</i> de son vieux père nous avait paru un tantinet superflue et probablement controuvée ; mais finalement pas plus que la fourmi et le tracteur de l'héritier du trône anglois.</p><p style="text-align: justify;">Toujours est-il que, dans les années suivantes, c'est une supplique qui retentit régulièrement dans le cagibi nous servant de bureau collectif, au léger étonnement des non-initiés qui se trouvaient là au moment où elle fusait. Et, là encore, il nous arrive, à Catherine et à moi, de nous lancer l'un à l'autre la solennelle demande de silence. </p><p style="text-align: justify;">Peut-être, d'ailleurs, sommes-nous les deux derniers vivants à maintenir vivace ce double rituel, dont personne ne doit plus se souvenir, même pas ces deux grands couillons de William et Valentin.<br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-17968101996073588262024-02-29T08:14:00.002+01:002024-02-29T08:14:15.534+01:00Sur les traces de Rocamadour…<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLJXWlZRKDjb9vEo_XHminTC5YJ8rNrJ2ofVu0-hzwWUNaPok_FZnxRGhzCxR0JH5vivfxCvJeNQYHtvOt54FEvQKgVcKqI6XK5YOb7bFpLkjN3RdziG94cQxJJm-hYZQ1u1LQKUJTeAfaQHwdDRM0Qq4usNdiJH4J21BGCWHr1a1mHMeg88zHUKX1Q9bL/s512/unnamed.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="326" data-original-width="512" height="408" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLJXWlZRKDjb9vEo_XHminTC5YJ8rNrJ2ofVu0-hzwWUNaPok_FZnxRGhzCxR0JH5vivfxCvJeNQYHtvOt54FEvQKgVcKqI6XK5YOb7bFpLkjN3RdziG94cQxJJm-hYZQ1u1LQKUJTeAfaQHwdDRM0Qq4usNdiJH4J21BGCWHr1a1mHMeg88zHUKX1Q9bL/w640-h408/unnamed.jpg" width="640" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>Bref retour rue du Sommerard en <a href="https://didiergouxjournal.blogspot.com/2024/02/fevrier-2024.html" target="_blank">février</a>.</b></span><br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com20tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-29843554128124104492024-02-27T11:05:00.003+01:002024-02-27T11:05:36.974+01:00Littérature phallique et débat maternel — avec Philippe Muray pour arbitre<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjB6kocX-_F9OKz2l6VpNgkXZrCvpjheJEXKvqaDe2pgjxatW-LSFIyiBct4FDm2BHqmQOBUMI9QBG8q_4of9OVMCWP9r1scefXLv8wy59atJHRM5-M8F4tUvLHlYk9WhdBGNOFhbVIpfRxCySGbU4B94Avs7iif1x7qHVxbnQBzkOzG3VKNxzKGv1PHzUl/s638/Philippe-Murray.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="332" data-original-width="638" height="334" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjB6kocX-_F9OKz2l6VpNgkXZrCvpjheJEXKvqaDe2pgjxatW-LSFIyiBct4FDm2BHqmQOBUMI9QBG8q_4of9OVMCWP9r1scefXLv8wy59atJHRM5-M8F4tUvLHlYk9WhdBGNOFhbVIpfRxCySGbU4B94Avs7iif1x7qHVxbnQBzkOzG3VKNxzKGv1PHzUl/w640-h334/Philippe-Murray.png" width="640" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: justify;">« Toute littérature qui ne repère pas la Culture comme son ennemi primordial trahit la littérature.</p><p style="text-align: justify;">«
La littérature n'est pas du côté du maternel culturesque, elle est du
côté du Père : incarnation de décisions qu'on ne discute pas, qui n'ont
pas à être justifiées. Pôle d'identification du phallus.</p><p style="text-align: justify;">«
La littérature ne se discute pas. Elle s'admire ou elle se quitte. Le
débat, en revanche, c'est du maternel, c'est du culturel.</p><p style="text-align: justify;">« La littérature ne parle pas, n'écoute pas, ne débat pas. Elle dit. »</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">La mâle déclaration que l'on vient de lire est de <b>Philippe Muray</b>, elle date du 6 mars 1995. Car telle est la nouvelle que j'apporte : les volumes V et VI d'<i><b>Ultima Necat</b></i>, le “<i>Journal intime</i>” du Muray en question, sont arrivés chez vos libraires, et même chez les libraires des autres. (S'ils n'y sont point encore, ce ne saurait être qu'une question de jours, peut-être même d'heures : vous pouvez toujours réserver vos exemplaires.)</p><p style="text-align: justify;">C'est une bonne et une mauvaise nouvelle tout ensemble. Bonne parce que deux volumes valent mieux qu'un, surtout lorsqu'il s'agit de cet écrivain-là ; mauvaise parce que ce seront les derniers. </p><p style="text-align: justify;">Après 1997, sur quoi se ferme le volume VI, Muray a <i>plus ou moins</i> cessé de tenir son journal. Je badigeonne mon “plus ou moins” d'italique pour réveiller le fond de la classe et attirer l'attention sur ce fait que, si Muray a considéré lui-même l'expérience comme terminée, il a tout de même continué à noircir des pages, ou un écran, mais uniquement sous forme de notes brèves et éparses. </p><p style="text-align: justify;">C'est en tout cas ce que, dans sa postface, explique Anne Sefrioui – la “Nanouk” que l'on ne cesse de rencontrer dans le journal –, maître d'œuvre (bon sang ! j'ai failli écrire “maîtresse d'œuvre” : la modernité virale s'attrape plus facilement que le covid…) des six tomes d'<i>Ultima Necat</i>.</p><p style="text-align: justify;">Six volumes, six armes de destruction massive braquées sur la connerie satisfaite de l'<i>after</i>-monde, six livres qui, une fois lus, ne demanderont qu'à être relus : on s'y emploiera.<br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-63203552584034742392024-02-23T09:28:00.000+01:002024-02-23T09:28:57.619+01:00Les MeTouffes à fouet et talons aiguilles<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3n4tm0flV47ujwNzS7ckd6Fh9k7kkRWymc9LYcC6X2uhX_A0eI3BudiYJ5LkxmeHSRi_BrKcsJH2ONf0nwnVSIEPnFQ_omQR1mSTI5efM6O1kwmeqoN54sqJdQ14QJJVYRhfjp41fLsZxTvJuHc4eBMF4vQeTj_FtfIIZ4O0-S-_WwD0qRW9vTqoLTH0t/s1200/fe%CC%81tichiste-des-pieds_0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="675" data-original-width="1200" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3n4tm0flV47ujwNzS7ckd6Fh9k7kkRWymc9LYcC6X2uhX_A0eI3BudiYJ5LkxmeHSRi_BrKcsJH2ONf0nwnVSIEPnFQ_omQR1mSTI5efM6O1kwmeqoN54sqJdQ14QJJVYRhfjp41fLsZxTvJuHc4eBMF4vQeTj_FtfIIZ4O0-S-_WwD0qRW9vTqoLTH0t/w640-h360/fe%CC%81tichiste-des-pieds_0.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Les mâles commencent à s'adapter aux humeurs et aux lubies de ces dames,
apparemment. Chez Élodie, je tombe sur cette petite annonce
touittérienne : </p><p style="text-align: justify;">« Je suis soumis aux femmes féministes. Anciennement
macho et raciste, les femmes m'ont remis à ma place de chien. J'adore
les pieds aussi. » (J'ai rétabli orthographe et ponctuation.) </p><p style="text-align: justify;">Évidemment, la sourcilleuse Élodie ne cite cette publication que pour
s'en offusquer, prouvant par là, s'il était besoin, le néo-puritanisme
qui les fait se raidir, elle et ses sœurs-de-plainte. </p><p style="text-align: justify;">Personnellement,
je le trouve plutôt amusant et astucieux, ce maso-opportuniste.
Souhaitons-lui de rencontrer l'âme sœur (et pas de plainte…),
c'est-à-dire une femme qui, elle, fera <i>semblant</i> d'être MeTooQuelquechose,
pour leur plus grande satisfaction à tous les deux.</p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-54964068268100298482024-02-18T15:30:00.000+01:002024-02-18T15:33:46.013+01:00Père mutation et mère putation<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRh1dPcRcXPhgBOpKGDWqCLmtIQVlygC6A_Ov-tVEennXWqAC9aDb0WZQulOgd7pEH8k6eoPF-GHDarfBGkwytHHGyGzsWnrHCEZ57qchPxqmoKoCDoaKJ3JhyphenhyphenRM6DRJTNHiBp1IVrK7ZhBGyBo_1PVSVMZ3d8odya4GAOVEhy6dgCxm9m8Z4qNNu6Mlvj/s850/5d72409285600a717106c2fe.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="478" data-original-width="850" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRh1dPcRcXPhgBOpKGDWqCLmtIQVlygC6A_Ov-tVEennXWqAC9aDb0WZQulOgd7pEH8k6eoPF-GHDarfBGkwytHHGyGzsWnrHCEZ57qchPxqmoKoCDoaKJ3JhyphenhyphenRM6DRJTNHiBp1IVrK7ZhBGyBo_1PVSVMZ3d8odya4GAOVEhy6dgCxm9m8Z4qNNu6Mlvj/w640-h360/5d72409285600a717106c2fe.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Parce
que le mot est du genre féminin, et parce que l'on parle couramment de <i><b>la mère patrie</b></i>, il m'aurait semblé logique que tous nos woketeux
post-féministoïdes adoptassent sans hésiter, et même dans l'enthousiasme le plus progressiste, ce mot, <i><b>patrie</b></i>, comme indiscutable et splendide emblème
transgenre : cette fusion parfaite du masculin et du féminin aurait dû d'emblée les ravir en extase. </p><p style="text-align: justify;">Or, après avoir consulté de droite et de gauche, sondé les esprits et ausculté les grimoires, j'ai comme l'impression qu'il n'en est rien. J'ai même ouï que certaines
excitées du vocabulaire, du genre “MeTooLexique” ou quelque chose d'approchant, proposaient, lors de leurs réunions des soirées de pleine lune, de le remplacer par
<i><b>matrie</b></i>.</p><p style="text-align: justify;">Après
tout, pourquoi pas ? Abattons les pères et vivent les mères !
Personnellement, je suis tout près de l'adopter, cette <i>matrie</i> tant désirée. Mais pas n'importe comment ni à toute condition. Afin de respecter le transgenrisme initial, qu'il serait bien
dommage de perdre, il faudra impérativement que ce mot tout brillant de l'éclat du
neuf soit décrété de genre masculin. Et que chacun puisse dès lors, avec émotion et
fierté, évoquer son inaltérable amour pour <i><b>le père matrie</b></i>.</p><p style="text-align: justify;">Et c'est ainsi qu'on abat des patriarcats comme en se jouant. <br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com13tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-64318208363562390862024-02-11T16:59:00.000+01:002024-02-11T16:59:13.381+01:00Les émoluments de la phobie (film moderne)<p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig-Qr2q3stSkbLz5sdXpuGTYR96uRwYur-IxhFb9gGLXpfBO8vaoDGXRTweUJYO6W06HBSBxeGjxTTZ4RksaG__aWwlRhEENhdSt2zuJlVYNxQR4f0KuRNAeWNqoSTMeEd5bdIgDecQs_nrrkLKTTRSVkmX3Fn2VA3ANHjrZdqtdVqlS2GsAJqmuOTt_Tj/s1200/Le-Salaire-de-la-peur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="630" data-original-width="1200" height="336" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEig-Qr2q3stSkbLz5sdXpuGTYR96uRwYur-IxhFb9gGLXpfBO8vaoDGXRTweUJYO6W06HBSBxeGjxTTZ4RksaG__aWwlRhEENhdSt2zuJlVYNxQR4f0KuRNAeWNqoSTMeEd5bdIgDecQs_nrrkLKTTRSVkmX3Fn2VA3ANHjrZdqtdVqlS2GsAJqmuOTt_Tj/w640-h336/Le-Salaire-de-la-peur.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Chauffeurs routiers découvrant la <i>gay attitude</i>…<br /></td></tr></tbody></table><br /></p><p style="text-align: justify;"> D'ici quelques semaines doit arriver sur Netflix la version 2024 du <i>Salaire de la peur</i>.
Comme nous venons tout juste de revoir le film de Clouzot, j'ai trouvé
intéressant de mettre le nouvel avatar dans ma liste, histoire de confronter l'ancien et le nouveau. </p><p style="text-align: justify;">Annonçant
la chose à Catherine, j'ajoute : « Je suppose que ça va être bourré
d'effets spéciaux et de scènes spectaculaires pas crédibles une
seconde... » </p><p style="text-align: justify;">Elle : « Et Yves Montand va sûrement être remplacé par un
noir... » </p><p style="text-align: justify;">Moi, lui filant aussitôt le train : « Par <i>une femme</i> noire ! Et pour faire bon poids,
Charles Vanel sera sûrement pédé... » </p><p style="text-align: justify;">Après coup, je me suis dit que,
les woketeux netflicards ne reculant généralement devant rien, je ne
serais pas surpris que, au beau milieu du périple, Folco Lulli devienne
tout soudain Folca Lulette et affirme bien haut sa non-binarité,
transformant ainsi l'aventure cauchemardesque en une sorte de “<i>nitro
pride</i>” du plus bel effet. </p><p style="text-align: justify;">Quant au quatrième larron, l'Allemand, je le
verrais assez bien hésiter longuement avant de faire sauter le gros
rocher barrant la piste, en expliquant aux trois autres, compréhensifs
et solidaires, n'être pas certain qu'une telle explosion soit bonne pour
la planète. </p><p style="text-align: justify;">Là-dessus, tout ce petit monde remonterait dans les camions –
évidemment à batteries solaires pour ne pas aggraver le réchauffement climatique –
et on se partagerait une bonne salade de quinoa agrémentée d'un reste du tofu de la veille avant de se remettre en
route.</p><p style="text-align: justify;">Mais bon : on n'est jamais, même sur Netflix et en 2024, tout à fait à l'abri d'une bonne surprise…</p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com25tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-25680935032221233622024-02-08T17:02:00.001+01:002024-02-08T17:02:55.002+01:00À vos risques et périls : billet dangereux<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLnEIXcKd8ELU13FLlZSSJfApHgyaVJnVPwXGORlahUM7kyM7Pr2pGu-fXgZvdjj-FMPcc5Dd58Q8J_QRYvn7iNTHwktxFix8kfBCci9RF-y-C84TQPgV4sCn0nyRTW1iC2Vyg4Xyd3nhI-rGtEBb1zDiZrfrrFLFoQ79T2kEoMl9bpHucgP40qUd7bHv8/s960/julio-cortazar-universite.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="460" data-original-width="960" height="306" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLnEIXcKd8ELU13FLlZSSJfApHgyaVJnVPwXGORlahUM7kyM7Pr2pGu-fXgZvdjj-FMPcc5Dd58Q8J_QRYvn7iNTHwktxFix8kfBCci9RF-y-C84TQPgV4sCn0nyRTW1iC2Vyg4Xyd3nhI-rGtEBb1zDiZrfrrFLFoQ79T2kEoMl9bpHucgP40qUd7bHv8/w640-h306/julio-cortazar-universite.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> À
celui qui voudrait découvrir <b>Julio Cortázar</b> et ne saurait par quel bout
le prendre, je crois, tout bien pesé et profonde inspiration prise, que je conseillerais le recueil de nouvelles ayant
pour titre <i><b>Tous les feux le feu</b></i>. Rien de mieux pour qui ne craint pas les expériences légèrement décoiffantes :<br /></p><p style="text-align: justify;">Cet énorme bouchon sur l'autoroute du
sud, un dimanche d'août de retour vers Paris, qui se prolonge en direction de
l'automne, puis sous les premières neiges, avec cette vie parallèle qui
germe, cette nouvelle société d'automobilistes qui croît et s'installe... </p><p style="text-align: justify;">Ou bien cet Argentin de Paris, ami “de
cœur” de Josiane la prostituée, amoureux des galeries et passages
(Vivienne, Panoramas...) mais aussi du passage Güemès de Buenos Aires,
où il est fiancée avec la patiente Irma : passe-t-il <i>réellement</i> d'une
ville à l'autre, par ces galeries et passages, qui seraient donc autant de “trous de ver”, ou bien rêve-t-il ? Et,
s'il rêve, dans laquelle des deux villes, sur quel continent est-il
<i>réellement</i> ? Et à quelle époque au juste ?<br /></p><p style="text-align: justify;">J'ai
employé exprès par deux fois cet adverbe “réellement” : en une sorte de conjuration. Car, chez Cortázar, s'il y a
une chose qui se dérobe sans cesse, surtout au sein des petits mondes
les plus tangibles et paisibles en apparence, c'est bien la réalité ; ou
plutôt : la certitude rassurante que le lecteur pouvait encore avoir de son existence,
juste avant de tourner la première page d'un livre de lui. </p><p style="text-align: justify;">Si, passé la dernière, ce même lecteur est toujours vivant, s'il a
l'impression – probablement trompeuse – d'avoir conservé toute sa
raison, s'il reste en dépit des indices contraires à peu près assuré de sa propre identité, alors il
pourra peut-être se risquer au jeu de <i><b><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marelle_(roman)" target="_blank">Marelle</a></b></i>...</p><p style="text-align: justify;">Mais qu'il ne vienne pas, ensuite, me reprocher quoi que ce soit !</p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-46473291406146605522024-02-06T14:15:00.003+01:002024-02-06T14:15:40.242+01:00Tu survivras longtemps sans visage sans yeux<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPkznWq3JmCsH_o4CeAGoN9mp7DvLQaF07rhU3N38rDKb4I3jxUJuYo6jXMcdMOgncOugsKriWbu1Scq3MAYq5RdgeyuQ_SPRTLtl5RUU8_xl6QCnaFERyraSXLdG_W6ri7Mq_XNWe2KaiYtTtM-dMypiEygpKA6OGDh4WHkhfm1oMSPxj3ZJEARLn1WqG/s960/06022013085442.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="672" data-original-width="960" height="448" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPkznWq3JmCsH_o4CeAGoN9mp7DvLQaF07rhU3N38rDKb4I3jxUJuYo6jXMcdMOgncOugsKriWbu1Scq3MAYq5RdgeyuQ_SPRTLtl5RUU8_xl6QCnaFERyraSXLdG_W6ri7Mq_XNWe2KaiYtTtM-dMypiEygpKA6OGDh4WHkhfm1oMSPxj3ZJEARLn1WqG/w640-h448/06022013085442.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Que
demandent-elles, qu'exigent-elles, les bigotes puritaines du
post-féminisme (je serais bien tenté de les baptiser “MeTouffes”, mais je me
retiens...) ? De pouvoir déambuler sans fin dans le monde en restant
constamment et partout à l'abri des prédateurs phalloïdes, de leurs questions
incitatrices, de leurs attouchements furtifs et même de leurs regards
plus ou moins explicites. </p><p style="text-align: justify;">En somme, elles souhaitent devenir protégées de tout désir
qui n'aurait pas été dûment notifié par contrat officiel et préalable. Elles veulent devenir invisibles ; sexuellement, érotiquement
invisibles. </p><p style="text-align: justify;">Donc, si demain une république islamopithèque et turbanophile venait à
s'installer sur nos rives, elles devraient logiquement adopter le voile
intégral avec soulagement, reconnaissance, voire enthousiasme. </p><p style="text-align: justify;">Au nom, bien évidemment, de la trilogique liberté-égalité-sororité que leur refuse avec cynisme cette brute rétrograde de mâle européen.</p><p style="text-align: justify;"><br /><br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-74707377259115482962024-02-04T10:06:00.002+01:002024-02-04T10:10:12.793+01:00Billet d'Ars et d'essai<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSx28Z49c8Cnh3qa5JrrtNQ0BPpNRtWBLkoSvGvS-z8ECg-ni_vZHy-W7-3fyfC6zP30oFU2FN_GmQzdaEOBQCDzwOZgSu3zOW_JvqFBubKyYtrgET98L8qqxycWCj5E4Dkp5S082lYP-6h12pxPyDwae-6xJg1-J6DDOtHjVz6qXLufpXKJ1ijyMTXIwD/s550/parroquia-de-san-juan.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="276" data-original-width="550" height="322" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSx28Z49c8Cnh3qa5JrrtNQ0BPpNRtWBLkoSvGvS-z8ECg-ni_vZHy-W7-3fyfC6zP30oFU2FN_GmQzdaEOBQCDzwOZgSu3zOW_JvqFBubKyYtrgET98L8qqxycWCj5E4Dkp5S082lYP-6h12pxPyDwae-6xJg1-J6DDOtHjVz6qXLufpXKJ1ijyMTXIwD/w640-h322/parroquia-de-san-juan.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> En plus d'être agréable et légèrement déstabilisante, la lecture de <b>Julio Cortázar</b> est souvent très utile. J'ai déjà noté <a href="https://didiergouxbis.blogspot.com/2017/05/les-pharmacies-de-garde-buenos-aires.html" target="_blank">ici même</a> que, grâce
à son roman <i>Marelle</i>, on pouvait s'enquérir de la liste des pharmacie de garde à
Buenos Aires, ainsi que leurs adresses et numéros de téléphone, ce qui est toujours bon à connaître. </p><p style="text-align: justify;">Et voici que je découvre
l'existence, toujours à Buenos Aires et toujours grâce à Julio, d'une église San Juan María
Vianney, c'est-à-dire dédiée à notre hexagonal curé d'Ars. C'est tout de
même bien beau, ce rayonnement théologico-culturel, non ? </p><p style="text-align: justify;">Et l'on s'imagine
déjà pénétrant dans sa nef silencieuse, en coque de navire renversée, par un chaud dimanche après-midi de février,
profitant de ce que cette modeste église se trouve à deux pas de la
pharmacie <i>Gómez y hermano</i>, de garde ce jour-là, où l'on a bien dû se
rendre par la ligne de bus 168, malgré l'assoupissement cotonneux suivant un trop riche déjeuner dominical, quand
on s'est aperçu avec un peu d'accablement que la boîte de paracétamol 1000 était vide et que ce
foutu mal de tête ne s'évanouirait jamais tout seul.</p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-8869639869721036492024-02-02T07:00:00.014+01:002024-02-02T07:00:00.152+01:00Ernesto : 1 ; Jean : 0<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVs4QTx7W9OlPpCj43RY8sX7V2iwHujwbC2mt3Wy9Y8BPTvmoFFO1aTeeDdB_qpRmG8HY4-RsDyHq0lwjznH9YCtrqhtC2RdNF63X9lGMJy-9ILdXJsZRofD5GaJs7QIrf6XWal3dtw1O3NHUankOy7DjIgl949FXUshwL5HAIWxHDMjFNlSy2JQ-Pu3-B/s623/587249461-623x500.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="623" height="514" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVs4QTx7W9OlPpCj43RY8sX7V2iwHujwbC2mt3Wy9Y8BPTvmoFFO1aTeeDdB_qpRmG8HY4-RsDyHq0lwjznH9YCtrqhtC2RdNF63X9lGMJy-9ILdXJsZRofD5GaJs7QIrf6XWal3dtw1O3NHUankOy7DjIgl949FXUshwL5HAIWxHDMjFNlSy2JQ-Pu3-B/w640-h514/587249461-623x500.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Pour mériter d'être lu cinquante ans après avoir été écrit, un roman qualifié de “dystopique” doit présenter au moins l'une de ces deux qualités : 1) le monde imaginaire qu'il décrit aura un certain nombre de ressemblances, de points de contact avec celui du lecteur, et sera “ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre” ; 2) s'il est totalement différent, ce monde, radicalement autre, il doit alors être original, insolite, amusant voire cocasse, tragique, troublant, etc. L'idéal, évidemment, la pleine réussite, c'est le roman qui parvient ou parviendrait à fondre ensemble ces deux qualités.</p><p style="text-align: justify;">C'est pourquoi le <i><b>2024</b></i> de Jean Dutourd, écrit en 1974, est un mauvais roman dystopique. Parce que le monde qu'il imagine – qu'il imagine pour nous, aujourd'hui – n'a strictement aucun rapport, même lointain, avec celui que nous subissons effectivement (je pourrais développer un peu cela, mais n'en ai pas envie : il va falloir me croire sur parole…). Comme, en outre, cette France “futuriste” qu'il tente de décrire, est terne, morne, sans attrait aucun, et que lui-même semble avoir éteint toute verve en lui avant de s'y atteler, <i>2024</i> a été abandonné par moi au bout de cinquante pages, alors que je m'y ennuyais depuis la vingt-cinquième.</p><p style="text-align: justify;">En revanche, il peut se faire que l'on tombe sur un roman dont l'objet, le but, la raison d'être n'étaient nullement la dystopie, mais qui soudain, durant deux ou trois pages, fugitivement, comme par distraction, y débouche et y réussisse pleinement, cumulant les deux qualités que j'évoquais en commençant. C'est ce qui se produit dans <i><b>L'Ange des ténèbres</b></i> d'Ernesto Sábato, entre les pages 206 et 208 de l'édition Points-Seuil. (Par une coïncidence qui ne surprendra que les naïfs, il se trouve que le roman de Sábato a été écrit exactement dans le même temps où Dutourd rédigeait le sien.) Comme je me sens, ce matin, plutôt courageux du clavier, je m'en vais vous recopier le passage en question. Voici :</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">« Soit le jeune nègre Jefferson Delano Smith. Il passe l'arme à gauche et on greffe son cœur sur le mineur John Schwarzer, qui devra dès lors porter le nom de Schwarzer-Smith, s'il est vrai que le droit n'a pas été inventé pour les chiens. Avec cette réserve qu'on peut, cela va de soi, écrire le deuxième nom en plus petit, par exemple :</p><p style="text-align: center;">SCHWARZER-smith,</p><p style="text-align: justify;">proportionnellement au volume occupé par l'organe rapporté dans la grosse carcasse du mineur. Après quoi notre centaure cardiaque reçoit un rein de Nancy Henderson, et son nom devient Schwarzer-Smith-Henderson, avec un léger changement de sexe qui pourra figurer sur ses papiers sous la forme “MASCULIN-féminin” à la ligne 2. Puis on lui greffe un foie de singe (léger changement de statut zoologique).</p><p style="text-align: justify;">— Enfin, Quique !…</p><p style="text-align: justify;">— Une cornée provenant de Monsieur Nick Minelli, patron de la pizzeria-drugstore de la rue Dalas, à Toledo, Ohio (petit changement, non seulement de nom, mais de <i>professione e indirizzo</i>) ; un mètre vingt d'intestins appartenant à Ralph Cavanagh, boucher de Truro, Mass. (nouveau changement de <i>indirizzo e professione</i>) ; pancréas et rate du joueur de base-ball Joe Di Pietro, de Brooklyn ; hypophyse de l'ex-professeur Sol Shapiro, du Dayan Memorial Hospital, New Jersey ; métacarpe de Seymour Sullivan Jones, cadre supérieur à la Coca-Cola Corp., de Cincinnati. Celui qui était à l'origine, le mineur Schwarzer, et que l'on appelle maintenant pour simplifier Mr John Schwarzer-Smith & Co. Inc. (Inkie, pour les intimes), subit ensuite une greffe d'ovaire de Miss Geraldine Danielsen, de Buffalo, Oklahoma, à la suite d'une sensationnelle découverte du Pr Moshe Goldenberg, de l'université de Palo Alto, Californie, qui a démontré que l'implantation d'un ovaire dans le corps d'un homme (ou d'un testicule dans le corps d'une femme) est la seule façon, à partir d'un certain âge (et la Société Schwarzer-Smith a atteint 172 ans), de rendre leur souplesse aux artérioles du cerveau, sans qu'il soit besoin de transplanter un cerveau, ce qui pour le moment n'est pas jugé indispensable.</p><p style="text-align: justify;">— Mais écoute, Quique…</p><p style="text-align: justify;">— <i>Cazzo di niente !</i> Par suite des complications que cette dernière greffe commence à produire au bout d'un an et demi, la société Schwarzer-Smith voit se développer son buste et désire, ce qui prouve le rajeunissement appréciable engendré par la greffe, nouer, comme on dit, des rapports sentimentaux avec le sieur ou la société Dupont, de l'Ohio. Dans cette perspective, il aspire à, et finalement exige la greffe du vagin de Miss Christine Michelson, laquelle vient de décéder à la suite d'un rejet de greffe de surrénale en mauvais état.</p><p style="text-align: justify;">Devant le refus de la famille Michelson, qui professe une stricte adhésion aux principes de la Nouvelle Église baptiste du Troisième Jour, on incorpore à l'organisation Schwarzer-Smith un organe en térylène fabriqué <i>ad hoc</i> par la prestigieuse Plastic-Opotherapic International Co., aux mesures du sieur ou de la Société Dupont. Opération réussie, qui permet au bout de trois semaines l'union des deux holdings, <i>mariage de raison</i> * si vous voulez, mais qui est couronnée par une importante cérémonie industrielle et théologique au temple de la Christian Science réformée de la petite ville de Praga, Illinois, où la première des deux sociétés susmentionnées détient un gros paquet d'actions qui la rend majoritaire à l'usine Coca-Cola, actions acquises par héritage partiel correspondant à la greffe du pancréas de Mr D.D. Parkinson, le regretté président-directeur général de l'entreprise pour l'État de l'Illinois.</p><p style="text-align: justify;">Tout cela est définitivement positif, du point de vue de l'Avancement de la Science et de la Technologie, mais aussi très émouvant du point de vue de la Démocratie américaine, car un misérable péquenot comme l'était au départ le mineur John Schwarzer a pu accéder, grâce à des viscères en bon état, au statut de PDG d'une grosse entreprise mondialement respectée, et passer de sa très grossière condition de mâle pur à celle, super-sophistiquée, d'unisexe en société anonyme. »</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Et c'est ainsi qu'Ernesto Sábato, écrivain argentin proposé avec toutes ses pièces garanties d'origine, inventa le bonheur parfait, au détour de sa page 206.</p><p style="text-align: justify;"> </p><p style="text-align: justify;">* En français dans le texte original. <br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-69615777012107007872024-02-01T08:39:00.002+01:002024-02-01T08:39:51.987+01:00M.P. en situation de sans-abrisme<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw1axX4g2Mshv76M33ckjZLUSzr2bZmxaVfEjTbPYVSTw-AECLXbwfRCLZO8jJJT4uLbf2HMFbgQvON71QR13UckDDhR7dKHuleFvowmX1GAiY-p-Hx2O1XWhjqugEz-UukoV74U0JMJsnuWIke6L0tA0KahHe-gGefCHNDfdBetaYwRbZ6x7DX2iTOgis/s960/sans-titre-94-960x640.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw1axX4g2Mshv76M33ckjZLUSzr2bZmxaVfEjTbPYVSTw-AECLXbwfRCLZO8jJJT4uLbf2HMFbgQvON71QR13UckDDhR7dKHuleFvowmX1GAiY-p-Hx2O1XWhjqugEz-UukoV74U0JMJsnuWIke6L0tA0KahHe-gGefCHNDfdBetaYwRbZ6x7DX2iTOgis/w640-h426/sans-titre-94-960x640.png" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: center;"><b> <span style="font-size: large;">Je ne pouvais pas laisser ce pauvre Marcel sur le trottoir.</span></b></p><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Surtout en plein mois de <a href="https://didiergouxjournal.blogspot.com/2024/02/janvier-2024.html" target="_blank">janvier</a>.</span></b></p><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Même en tenant compte du réchauffement climatique…</span></b><br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-8185693454505390432024-01-27T12:13:00.003+01:002024-01-28T11:42:28.923+01:00Marcel-la-Ruine<p style="text-align: left;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtD6Cn4ggRg8Llj4mIMZ7tv426DMr2lwapcrGfpYNyo3mlTtV_vvZUz9cNHdsi0pOI9SWEraR5xD2Jp9Cwosw5yQDBa8x7kPHz5U171_pB87xOJZw6OxzgJ7vYReVxAum5xV5Ulxr3BEBi__UhBsAkOo31hDQ9hJumO_aiGdyeT5PEZRNpM13bTPDgSwTa/s340/Coffret-Correspondance-complete.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="340" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtD6Cn4ggRg8Llj4mIMZ7tv426DMr2lwapcrGfpYNyo3mlTtV_vvZUz9cNHdsi0pOI9SWEraR5xD2Jp9Cwosw5yQDBa8x7kPHz5U171_pB87xOJZw6OxzgJ7vYReVxAum5xV5Ulxr3BEBi__UhBsAkOo31hDQ9hJumO_aiGdyeT5PEZRNpM13bTPDgSwTa/w400-h400/Coffret-Correspondance-complete.jpg" width="400" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: right;"> <i>À Michel D., voix de la tentation</i>… <br /></p><p> </p><p style="text-align: justify;">Est-il possible qu'un déjeuner vous revienne à 495 €, alors que le repas est offert ? Vous m'auriez posé la question il y a trois jours, je n'aurais même pas pris la peine de répondre, me contentant d'un vague haussement d'épaules apitoyé. Mais, ça, c'était il y a trois jours…</p><p style="text-align: justify;">Je suppose que Michel était animé des meilleures intentions lorsque, entre œuf en gelée et tarte aux noix, il me signala que les éditions Plon venaient de rééditer, en cinq volumes – papier bible, reliure dorée à l'or fin – sous coffret, la correspondance générale de Marcel Proust. Jamais on ne vit un virus prendre plus facilement et plus vite complète possession de son hôte.</p><p style="text-align: justify;">Cette correspondance générale était jusqu'à maintenant disponible en 21 volumes dont, pour des raisons devenues obscures avec le temps, je ne possède que les dix derniers. Quand je qualifie cette collection de “disponible”, c'est par un net abus de langage, puisque précisément elle ne l'est plus depuis jolie lurette, si bien que les volumes séparés – et notamment ceux qui me font défaut – se négocient à peu près au prix du Béluga. Et voilà que, tout soudain, M. et Mme Plon me proposaient l'ensemble pour moins de cinq cents euros (oui, je sais, je sais : pas<i> beaucoup</i> moins…) ? Il aurait fallu être spartiate ou romain pour résister…</p><p style="text-align: justify;">Je n'ai pas résisté, le coffret est arrivé ce matin, Dame Amazone ayant fait particulière diligence.</p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;">Ils
se présentent fort bien, ces cinq volumes proustiens. Pourtant, je dois
reconnaître avoir eu un net haut-le-corps en constatant que la préface
générale de M. Thierry Laguet – romancier et traducteur absolument inconnu de moi jusqu'à ce jour – occupait les
55 premières pages de l'ensemble. Je m'attendais déjà à un interminable
et indigeste rata universitaire, voire unidiversitaire, qui allait me faire monter aux lèvres
une mousseuse bave rabique...</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;">Heureuse
surprise ! Il s'agit d'un texte fort élégamment écrit, dépourvu de ce
jargon pâteux et auto-satisfait que je redoutais, s'attachant à retracer
dans ses lignes maîtresses la vie et surtout l'immense travail de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Philip_Kolb" target="_blank">Philip Kolb</a>, l'architecte magnifique de cette correspondance générale. Dans le
maquis de laquelle je n'ai plus qu'à m'enfoncer, pour un périple de 12 000 pages – notes comprises.</span></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com30tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-10486046951898654872024-01-26T10:03:00.001+01:002024-01-26T17:02:20.353+01:00Bienvenue dans la cinéma<p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQWSgZ8UHUOWitEDPbBDdb7c4zi47L4W4GChQmM5XJAfjuoNWsdBkcjduLnVTboekh0hWdk56UudCmY_l-p-bHlzS61ZRx1vhzFzPmxkDbz1yGy03t7pVGp4VWG3UPzchzJHmjhx5YX7B6yQNbVkj2Uh3OcufqN4YNt1Cvh0wG2V3vQgNPotSn4pl3bMPG/s2048/RKYGJ6VPVJDFXCHPNL627UDHIA.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1369" data-original-width="2048" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQWSgZ8UHUOWitEDPbBDdb7c4zi47L4W4GChQmM5XJAfjuoNWsdBkcjduLnVTboekh0hWdk56UudCmY_l-p-bHlzS61ZRx1vhzFzPmxkDbz1yGy03t7pVGp4VWG3UPzchzJHmjhx5YX7B6yQNbVkj2Uh3OcufqN4YNt1Cvh0wG2V3vQgNPotSn4pl3bMPG/w640-h428/RKYGJ6VPVJDFXCHPNL627UDHIA.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Noémie dit oui</i>, de Béatrice Pollet.<br /></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;">Je feuillette <i>Les années laser,</i>
magazine de “cinéma à domicile” rapporté hier de chez les Desgranges, et
y recense les films récemment sortis en DVD ou Blu-Ray. Une
constatation s'impose : désormais, en France – mais il n'y a aucune raison pour qu'il en aille différemment chez nos proches voisins –, un film réalisé par un
homme est presque devenu une (fâcheuse ?) exception. D'où ma tentation logique –
et furieusement moderne – de parler désormais de <i>la</i> cinéma. Pas
étonnant que la cinéma en question soit devenue d'un ennui et d'un didactisme
aussi plombants : le plus souvent, le seul résumé de l'intrigue suffit à
me rendre morose, moi qui suis pourtant d'une joviale nature. Qu'est-ce que ce serait si je voyais les films...</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;">Deux exemples, pris parmi une douzaine, afin qu'on se fasse une idée :</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;"><i>Magnificat</i>,
de Virginie Sauveur : « La chancelière d'un diocèse découvre qu'un
prêtre récemment décédé était en réalité une femme. » Ben tiens... Même
les impeccables jeunes gens modernes du magazine semblent avoir trouvé la daube un poil
fadasse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;"><i>Noémie dit oui</i>,
de Béatrice Pollet : « Placée dans un foyer pour mineurs, une
adolescente abandonnée par sa mère accepte de se prostituer par amour. » D'après les jeunes gens sus-évoqués, cette pimpante
bluette “n'évite hélas pas les travers de l'hystérie, de la complaisance
et de l'agressivité”. </span></p><p style="text-align: justify;"><span class="css-1qaijid r-bcqeeo r-qvutc0 r-poiln3" style="text-overflow: unset;">Oui, un film de fille, quoi... Rien que de la bonheur et des lendemaines qui chantonnent…<br /></span></p><p> </p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-52812439620477664282024-01-24T15:12:00.002+01:002024-01-24T15:19:43.525+01:00Travail, famille, patrie, andouillette et blouse nylon<p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk7dx_WJNVOgbjoDy4X8qbTyx50qpSfcCgeDHml2TcSBVkdiwTq9ZSHYNsg6WuSZgc5ICCkL9_uZw8mGkPR88DDVlk7dC2ArW0TDSb1k_q0n4BFlUVfh6xXur6N-XMLWT4o7MZOqtY8reiLkXJY0Ys3LH9ga4ji4mbhzR5yhdIH-58zrf0DEDfEvv2A94u/s652/image.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="428" data-original-width="652" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk7dx_WJNVOgbjoDy4X8qbTyx50qpSfcCgeDHml2TcSBVkdiwTq9ZSHYNsg6WuSZgc5ICCkL9_uZw8mGkPR88DDVlk7dC2ArW0TDSb1k_q0n4BFlUVfh6xXur6N-XMLWT4o7MZOqtY8reiLkXJY0Ys3LH9ga4ji4mbhzR5yhdIH-58zrf0DEDfEvv2A94u/w640-h420/image.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Bon grand-père tout fier d'avoir réussi à attraper le pompon.<br /></td></tr></tbody></table><br /><p></p><p style="text-align: justify;"><b> <i>Hier, en commentaire sur <a href="http://www.jegoun.com/2024/01/faites-des-momes.html" target="_blank">son propre blog</a>, Nicolas écrivait ceci : </i></b></p><p style="text-align: justify;">« Je ne traite personne de pétainiste mais d'un relent pétainiste qui
ressort de certains propos de nos gouvernants. J'entends par là le côté
travail famille patrie... »</p><p style="text-align: justify;"><i><b>Me sentant en veine et n'ayant rien de mieux à faire, je lui ai répondu ceci :</b></i></p><p style="text-align: justify;">« C'est tout de même un peu agaçant, voire déprimant (je ne dis pas ça
spécialement pour vous, hein !), que l'on continue à flétrir ce slogan,
"Travail, Famille, Patrie", sous prétexte que Pétain l'a utilisé il y
aura bientôt un siècle. Car, au fond, qu'est-ce qu'on lui trouve de si
méprisable ? <br /><br />À tout prendre, je le trouve plus concret, moins
pompeux, et donc moins vide que notre "Liberté, Égalité, Fraternité",
qui, en plus d'être grandiloquent, contient une belle aporie, puisqu'il
est impossible d'avoir <i>en même temps</i> la liberté et l'égalité.<br /><br />Seulement, comme le monstre Pétain l'a forgé, ce slogan maudit, il est "caca" pour les siècles des siècles !<br /><br />D'ailleurs,
selon le même principe, nos amis véganes devraient peut-être se
remettre à l'andouillette et à l'entrecôte : je leur rappelle que Hitler
était végétarien… »</p><p style="text-align: justify;"><i><b>Vingt-six minutes plus tard – nous sommes deux garçons très réactifs, parfois –, il me rétorquait ce qui suit :</b></i></p><p style="text-align: justify;">« Il est méprisable pour ce qu'il représente : la devise de la "France de
Vichy", une espèce de symbole de l'histoire de l'extrême droite.<br /><br />Travail : on lutte pour le plein emploi.<br />Famille : on encourage et facilite les naissances.<br />Patrie : on met en place un espèce de nouveau service national pour les jeunes.<br /><br />On
nous sort l'uniforme et tout le monde imagine soit des blouses grises
soit des tenues "catho" (alors qu'aucun uniforme n'a été imposé en
France à part dans quelques écoles).<br /><br />Admettez tout de même qu'un progressiste ne pourrait pas se réjouir de toute cela.<br /><br />Pour le reste, je me fous des mots utilisés... »</p><p style="text-align: justify;"><i><b>Comme je sais me montrer tenace, je lui ai renvoyé la balle depuis le fond du court, mais seulement après une bonne nuit de sommeil :</b></i></p><p style="text-align: justify;">« N'étant rien moins que progressiste, je veux bien admettre tout ce que vous voulez en ce qui concerne ces étranges animaux.<br /><br />Même si je vois assez mal ce qui peut choquer un progressiste dans l'idée de "plein emploi".<br /><br />Pour
ce qui est des encouragements à la procréation, il me paraît que les
allocations familiales et les congés maternité ne sont pas l'apanage de
l'extrême droite.<br /><br />Quant à la patrie, il me semble bien me
souvenir qu'elle a d'abord été exaltée et brandie comme un étendard par
les gentils révolutionnaires de 1792 plutôt que par les horribles
Vendéens réactionnaires.<br /><br />Du reste, on peut parfaitement rejeter à
titre personnel l'une ou l'autre de ces trois "valeurs", voire les
trois ensemble : cela se faisait déjà bien avant que Philippe Pétain ne
dirige un gouvernement fantomatique durant trois ou quatre ans. Ainsi,
au moment de Vichy, le "Familles, je vous hais !" de Gide avait déjà pas
mal de bouteille… Tout comme le <i>Droit à la paresse</i> du camarade Lafargue. Et ne parlons même pas du <i>Joujou patriotisme</i> de Rémy de Gourmont.<br /><br />Enfin,
pour ce qui est de la guignolade des blouses/uniformes dans la Garderie
nationale, c'est de la simple gesticulation comique de la part de nos
divers Ubu ministres. »</p><p style="text-align: justify;"><b><i>Nous en sommes plus ou moins restés là, car l'heure du déjeuner approchait et je me suis brusquement avisé que j'avais oublié de sortir mon fromage du frigo : le fascisme pouvait attendre.</i></b><br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-36451745908246990622024-01-22T15:41:00.004+01:002024-01-22T15:41:46.669+01:00Au royaume des aveugles, les Argentins sont rois<p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoiEYk0FQPhK319FjW9CXISizL4x0SQvV7Vs11jCusBBdZSZXNODjDhQ9de-e0hw_caXIStkoRfWLpU9JzLZr59DKaaekpaJGgCiIkyQDhshyrU4Pp9_BE6Vhl3D6IlRBzGnK27j7uaCAVtXIggZcsrjGFuGtvrjjww33ReWiVqehKkSbvWAWzH2ziX195/s1280/8.11_sabato.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="835" data-original-width="1280" height="418" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoiEYk0FQPhK319FjW9CXISizL4x0SQvV7Vs11jCusBBdZSZXNODjDhQ9de-e0hw_caXIStkoRfWLpU9JzLZr59DKaaekpaJGgCiIkyQDhshyrU4Pp9_BE6Vhl3D6IlRBzGnK27j7uaCAVtXIggZcsrjGFuGtvrjjww33ReWiVqehKkSbvWAWzH2ziX195/w640-h418/8.11_sabato.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span><span>Ernesto Sábato, 24 juin 1911 — 30 avril 2011.<br /></span></span></td></tr></tbody></table><br /></p><p style="text-align: justify;"> Inutile, dans le cadre de ce blog (on en dira un peu plus dans le journal), d'expliquer pourquoi il m'a semblé évident de faire suivre la relecture de Don <i>Quichotte</i> par celle de la trilogie romanesque d'<span><span><b>Ernesto Sábato</b> : c'est ainsi. Déjà, nous sommes en présence d'un écrivain qui a su faire preuve d'une non-prolixité digne des éloges les plus vifs : en cent ans moins sept semaines d'existence, il a eu la sagesse de n'écrire que trois romans, ce qui est laisser beaucoup de temps libre à ses lecteurs survivants.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span>(En réalité, je ne sais trop comment remplir ce billet, qui n'existe que par ma lassitude à contempler le MeTooToo en laisse illustrant ma précédente intervention ici et qu'il était temps de remplacer en “tête de gondole” par un portrait d'homme nettement plus digne.) </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span>Je pourrais simplement — c'est sans doute ce que je vais faire — me contenter de justifier mon titre. Il existe un livre de </span></span><span><span>Sábato</span></span><span><span> qui, en espagnol, s'intitule </span></span><i>Diálogos, </i>en français <i>Conversations à Buenos Aires</i>, et qui est, comme on le subodore, un livre d'entretiens. Avec Jorge Luis Borges, autre grand écrivain argentin. Or, tous les deux, Ernesto et Jorge Luis, ont fini leur vie parfaitement aveugles<i>.</i></p><p style="text-align: justify;"><span><span>Sábato pressentait-il sa future cécité lorsque, à l'orée des années soixante, il écrivait l'extraordinaire troisième partie de <i>Héros et Tombes</i>, le panneau central de sa trilogie, partie qui s'intitule : <i>Rapport sur les aveugles </i>? Ou alors ce serait le dieu particulier des personnes-en-situation-de-non-voyance qui aurait ainsi exercé sa vengeance sur l'auteur du flamboyant <i>Rapport</i> sus-évoqué ? On ne s'engagera pas dans cette voie des correspondances mystérieuses, des explications sentant un peu trop leur <i>Post hoc, ergo propter hoc</i>, comme disaient nos amis latins qui, eux, n'avaient généralement pas les yeux dans leurs poches.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span>De toute façon, j'ai suffisamment écrit pour que disparaisse dans les tréfonds l'homme-de-demain qui trottine un peu plus bas. Et il est temps d'aller retrouver les <i>Héros</i> et les <i>Tombes</i>. <br /></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span><br /></span></span></p><p style="text-align: left;"><span><span><br /></span></span></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-52753816461780660232024-01-19T17:27:00.001+01:002024-01-19T17:27:08.505+01:00MeTout à l'égout<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7a4ZPVn-o3u5PFBMI5Jlc9eFadWeTEzKCSKnCHaGtNqu0SFHWEJ4vyBzTYJHT5E8lrphcFGWvCocaGUyxfbB3Smy2s_WPUILXgEnpOs9Xzpp2pRQGwGIwTefsXfaQRfUXRKxklzjAbpxgEpVs2R-T2v76WUQpThx3r6uCprkuZGkgbmf49rnJCdTdx16R/s750/Londres-une-femme-tient-un-homme-en-laisse-dans-la-rue-mais-personne-ne-sait-pourquoi-750x410.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="410" data-original-width="750" height="350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7a4ZPVn-o3u5PFBMI5Jlc9eFadWeTEzKCSKnCHaGtNqu0SFHWEJ4vyBzTYJHT5E8lrphcFGWvCocaGUyxfbB3Smy2s_WPUILXgEnpOs9Xzpp2pRQGwGIwTefsXfaQRfUXRKxklzjAbpxgEpVs2R-T2v76WUQpThx3r6uCprkuZGkgbmf49rnJCdTdx16R/w640-h350/Londres-une-femme-tient-un-homme-en-laisse-dans-la-rue-mais-personne-ne-sait-pourquoi-750x410.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: center;"> <b><span style="font-size: large;">La femme post-moderne et son petit mari déconstruit ? </span></b></p><p style="text-align: center;"><b><span style="font-size: large;">Une MeToororiste et un MeTooToo à sa mémère. </span></b></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-63324918234468828142024-01-19T09:18:00.007+01:002024-01-19T10:14:09.258+01:00Alejandra sur le banc du parc Lezama<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxHL36CR_xALyMW4SpPfYZi2OohGzk4chYUuA6B_j969bT86A6QMeI0gY2LRUesgQvY1BL6qGyvjl5vCtlZ5gww7r84F7cOTF0VH9Atif9J4KEAaXiZgJy4SQ9kfpGow1rhRXQvIobkEDM3WJwPiNB9Bu8QUSMs8ErM2NeZjwSjOhWm-sw2ZhKl1F5pbhg/s1200/parque_lezama_1200.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="489" data-original-width="1200" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxHL36CR_xALyMW4SpPfYZi2OohGzk4chYUuA6B_j969bT86A6QMeI0gY2LRUesgQvY1BL6qGyvjl5vCtlZ5gww7r84F7cOTF0VH9Atif9J4KEAaXiZgJy4SQ9kfpGow1rhRXQvIobkEDM3WJwPiNB9Bu8QUSMs8ErM2NeZjwSjOhWm-sw2ZhKl1F5pbhg/w640-h260/parque_lezama_1200.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;">
Commencé, au saut du lit ou quasi, à relire le deuxième roman d'<b>Ernesto Sábato</b> (il n'en a écrit que
trois, en cent ans de vie), <i><b>Héros et Tombes</b></i>, qui est sans doute le
meilleur de la trilogie, celui qu'il convient de lire si l'on a décidé
de n'en lire qu'un seul. </p><p style="text-align: justify;">Et c'est ainsi que, oubliant le gel qui, ce
matin, cristallise la Normandie, on se retrouve d'emblée assis sur un
banc dans un parc de Buenos Aires, le parc Lezama pour être tout à fait
exact, observé par une étrange jeune fille aux longs cheveux noirs semés
de discrets reflets roux, pas très loin de la villa Devoto, cette prison
dont il est longuement question dans <i>Le Chant du coq</i>, ce superbe disque
du Cuarteto Cedron, que je possède — d'abord en vinyle, aujourd'hui en
CD — et écoute depuis près de cinquante ans. Le soleil décline lentement
sur le Río de la Plata, tandis qu'il tarde à se lever ici. Quelque part
dans une rue portègne, ou bien aux alentours immédiats du port, au même instant que s'éloigne du parc la longue
et flexible fille brune, déambule un réfugié polonais du nom de Witold
Gombrowicz, songeant au <i>Trans-Atlantique</i> qu'il s'apprête à écrire.</p><p style="text-align: justify;">En
attendant le livre du Polonais, il nous faut tomber amoureux
d'Alejandra, et d'un amour funèbre puisque nous la savions vouée à
l'immolation dès le tout premier paragraphe du roman, extrait d'une chronique
policière parue dans le journal de Buenos Aires, <i>La Razón</i> :</p><p style="text-align: justify;">«
Les premiers résultats de l'enquête ont révélé que l'ancien Mirador qui
servait de chambre à Alejandra avait été fermé à clé de l'intérieur par
Alejandra elle-même. Ensuite (même si en bonne logique on ne saurait
dire au bout de combien de temps), elle tua son père de quatre coups de
pistolet calibre 32, pour finalement arroser la pièce d'essence et y
mettre le feu. »</p><p style="text-align: justify;">Mais mieux vaut, pour le moment, profiter encore de la douceur du soir en s'attardant sur ce banc du parc Lezama. <br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-27008661148804249122024-01-18T11:49:00.005+01:002024-01-18T11:49:39.358+01:00Le chien et son maître (ou l'inverse)<p style="text-align: left;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguAuxq5L1__smRwHxSe_CB0DAHulakkmkveEqB6CdhA-t6hxn7-XPunZU1zMn6_DLeMCfW_mUkHJDLpw9nCTmzbLHLA-ddHd1_LQYN8yVkatpZlj7UK9-1f-ifnJC5trEb1GrbdYeNc8si9_67UxwvSgZqaUjWuHGn094bWI8WD0nod6y_TF_cM5_d4FAY/s640/IMG_6719.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="480" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEguAuxq5L1__smRwHxSe_CB0DAHulakkmkveEqB6CdhA-t6hxn7-XPunZU1zMn6_DLeMCfW_mUkHJDLpw9nCTmzbLHLA-ddHd1_LQYN8yVkatpZlj7UK9-1f-ifnJC5trEb1GrbdYeNc8si9_67UxwvSgZqaUjWuHGn094bWI8WD0nod6y_TF_cM5_d4FAY/w480-h640/IMG_6719.jpg" width="480" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><b>Ce matin au Plessis-Hébert, peu après dix heures…</b></span><br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-8691738331282006302024-01-16T17:23:00.003+01:002024-01-16T17:23:47.075+01:00La patine des vieux blogs<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO2Eoo3BDBSyPrcxjIzyD1n5FPCpBO211dVpV3jNMPvwxL7HRPGq9V2RDhgb2eB5na_MRK5yBmRdoPaebCKheJtOqUUQiYo4Z4Wvl_5Ms1eX8wYL93LGwHoD5rDyHUcSrGNn_rqV81GKwJsnqy07YFC4IKt3ILYX4ZGRrKxfLhT9QRqA7tUQqij8FDppIz/s818/battle-century-large.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="409" data-original-width="818" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO2Eoo3BDBSyPrcxjIzyD1n5FPCpBO211dVpV3jNMPvwxL7HRPGq9V2RDhgb2eB5na_MRK5yBmRdoPaebCKheJtOqUUQiYo4Z4Wvl_5Ms1eX8wYL93LGwHoD5rDyHUcSrGNn_rqV81GKwJsnqy07YFC4IKt3ILYX4ZGRrKxfLhT9QRqA7tUQqij8FDppIz/w640-h320/battle-century-large.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Sous l'effet d'une soudaine pulsion, étrange et probablement d'origine
démoniaque, je viens de passer plus d'une heure dans les entrailles du
blog de <a href="https://georges-de-la-fuly.blogspot.com/" target="_blank">Jérôme Vallet</a> — années 2009, 2010 et 2011 —, à parcourir ses
innombrables billets, m'arrêtant à plaisir sur les quelques-uns qu'il me
consacrait alors, toujours à charge bien entendu, sabre au clair et dents grinçantes. </p><p style="text-align: justify;">Ils m'amusaient à
l'époque, ces raids éclairs ; ils le font encore aujourd'hui, mais d'une manière différente :
les douze années qui ont passé leur ont donné une coloration nouvelle,
une sorte de “poésie” dont ils étaient à l'origine dénués. Un peu,
toutes proportions gardées, celles qui embellissent les vieux courts
métrages du temps du cinéma muet, lorsqu'on s'attendrit devant ces
hommes moustachus et ces femmes en crinoline qui se balancent des tartes
à la crème avec des gestes saccadés et des mines outragées semblant
tout de commande tant elles sont outrées. </p><p style="text-align: justify;">Tranquillement, sans embêter personne, le blog de Jérôme a pris de la patine, est peu à peu devenu sépia. Et peut-être que
lui et moi le sommes devenus également.</p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-81365508533399833572024-01-13T17:49:00.003+01:002024-01-14T09:57:38.471+01:00Quand je pense que je vais manquer ça !<p> </p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghlfMUHkUgGGEZyVmBY1BuZtUNbXHcTOOY75DrXv94Gqo-fKhQCA37gMgKkyi4djf-OJFhqqZxoLOH5uhQoT13vr_pTj1mP3UgK1cNpPlzg8BfbGc1G-mafqqj17GGkD31Gpu0bkl3VvK4T7sCZee6_hL8tY2RnJpKN2MwGi0sDSPywHDkRkjghINAm1Qr/s1600/iStock-929861782.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghlfMUHkUgGGEZyVmBY1BuZtUNbXHcTOOY75DrXv94Gqo-fKhQCA37gMgKkyi4djf-OJFhqqZxoLOH5uhQoT13vr_pTj1mP3UgK1cNpPlzg8BfbGc1G-mafqqj17GGkD31Gpu0bkl3VvK4T7sCZee6_hL8tY2RnJpKN2MwGi0sDSPywHDkRkjghINAm1Qr/w640-h360/iStock-929861782.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tour oblique… donc moderne.<br /></td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;">Fi des remaniements et des guerres israélo-hamasiennes ! Grâce à Touitère, j'apprends
des choses nettement plus importantes, pour ne pas dire décisives. Par
exemple, la tenue dans deux semaines, à Paris, d'un nouveau séminaire
organisé par <i>La Littérature à l'oblique</i>. Qu'est-ce qu'une
“littérature à l'oblique” ? vont peut-être demander quelques naïfs.
Hélas, je n'en sais pas plus qu'eux sur ce sujet que je devine pourtant
capital. Quant au nouveau séminaire, il a pour intitulé : <i>Frontières et littératures lesbiennes</i>.
Même s'il demeure lui aussi imbitable, je trouve à ce titre un petit
côté “Arsenic et vieilles dentelles” tout à fait charmant.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site des organisateurs asilaires et obliques, il est précisé ceci : « Cette séance sera consacrée à la question des frontières, entendues à la
fois comme signification concrète et comme concept critique nécessaire à
l’élaboration de catégories littéraires et poétiques lesbiennes et
queer. <b>Camille Back </b>(Université Sorbonne Paris Nord) et <b>Marie-Agnès Palaisi </b>(Université
Toulouse Jean Jaurès) seront les intervenantes de cette séance. Elle
s’appuieront plus particulièrement sur les textes et la pensée de la
poète et théoricienne chicana Gloria Anzaldúa afin de relire nos
existences lesbiennes au prisme de l’espace frontière. » Les fautes de français sont garanties d'origine oblique.</p><div style="text-align: justify;">Tout
de même, c'est dans des moments comme celui-là qu'on regrette de ne pas
être un peu gouine soi-même. Car que ne donnerait-on pas pour pouvoir,
ne serait-ce qu'une fois, relire son existence au prisme de l'espace
frontière ! <br /></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Même de manière oblique.</div>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com12tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-34601800991603174562024-01-12T10:00:00.001+01:002024-01-12T10:00:47.300+01:00Petit billet passablement gynophobe<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9YR-vazOvug_TzRc81LJmv30ikfzHjLokENz_jwz_U-ZuK026niWPjK-FDhLHcp3aw_2fDQDVxevr2DrqHVS9cj_CH2WQqC5TTBtk8vamX7toROv3_XZpJ4NT1wmj4y1TXRdcHZvnjv6k47oqqkFJidjVtp6Z_2j1NjNoU_qx5GF7ZOf-HaMSe2x7DQDv/s1124/B9733187047Z.1_20230113170049_000+GGVM16OS4.1-0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="632" data-original-width="1124" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9YR-vazOvug_TzRc81LJmv30ikfzHjLokENz_jwz_U-ZuK026niWPjK-FDhLHcp3aw_2fDQDVxevr2DrqHVS9cj_CH2WQqC5TTBtk8vamX7toROv3_XZpJ4NT1wmj4y1TXRdcHZvnjv6k47oqqkFJidjVtp6Z_2j1NjNoU_qx5GF7ZOf-HaMSe2x7DQDv/w640-h360/B9733187047Z.1_20230113170049_000+GGVM16OS4.1-0.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> Don Quichotte n'est pas uniformément fou. Sa folie chevaleresque est comme une mer certes agitée, voire furieuse, mais parsemée d'îles tranquilles qui sont ses moments de lucidité, voire de sagesse.
La sagesse de don Quichotte lui fait par exemple apprendre ceci à Sancho : </p><p style="text-align: justify;">« Un sage de l'Antiquité disait qu'il
n'existe dans le monde entier qu'une seule honnête femme ; et il
recommandait à chaque mari, pour vivre en paix, de penser que c'était la
sienne. »</p><p style="text-align: justify;">Maxime prudente et louable, malgré ses fragrances gynophobiques, et qui, curieusement, par de mystérieux biais, entre en résonance avec une devinette idiote, prise hier au vol chez Dame Ternette, alors que je m'y occupais de tout autre chose :</p><p style="text-align: justify;">«
Quelle est la différence entre une femme et une tornade ? Réponse :
aucune. Quand elles arrivent chez toi, elles sont chaudes et humides ;
quand elles repartent, elles emportent ta maison et ta bagnole.</p><p style="text-align: justify;">Je vais en rester là pour aujourd'hui.</p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-12045634891905715722024-01-07T17:00:00.000+01:002024-01-07T17:00:41.078+01:00Quand bébé blond bafouille et balbutie<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioZYNm7C_ZlLwnUG0D6uwS_fx6HZNXgX3ENpKLNpWPP0xtj6zvOp8_7V9L3A0wFofLCgHr8bJLDRXZDoHR3ouWQkQHQPk4mkZqumjraXiypUa3HrKOfvKjUVEWzZnulkNxRVxmgamzkQZhgt4sNY1DCnSUEPhhyd3E5dgS4e_egwAM8Yy5t9eFoGJfjIYd/s480/hqdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="480" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioZYNm7C_ZlLwnUG0D6uwS_fx6HZNXgX3ENpKLNpWPP0xtj6zvOp8_7V9L3A0wFofLCgHr8bJLDRXZDoHR3ouWQkQHQPk4mkZqumjraXiypUa3HrKOfvKjUVEWzZnulkNxRVxmgamzkQZhgt4sNY1DCnSUEPhhyd3E5dgS4e_egwAM8Yy5t9eFoGJfjIYd/w640-h480/hqdefault.jpg" width="640" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"> <span style="font-size: large;">Alentour l'an de grâce 1550, il se rencontra dans le royaume de France un Monsieur et une Madame <b>Babou</b>, suffisamment sadiques — ou sourds, ou les deux — pour prénommer leur fille <b>Isabeau</b>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><i>Asteure</i>, je ne désespère pas que le temps me sera laissé de poursuivre assez avant mes très-savantes études dodécacophoniques pour avoir le bonheur de croiser, avant qu'on ne me porte en terre, la route de M. et Mme Lalou, accompagnés de leurs deux filles, Lola et Lili.</span><br /></p>Didier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com16