samedi 15 mars 2008

Comme on se retrouve !

L'autre jour, sans trop savoir comment j'étais arrivé là, je me suis retrouvé dûment matriculé, quasiment sans l'avoir voulu, et donc membre de plein droit d'un machin qui s'appelle Copains d'avant. Un site pour retrouver, entre autres, les ceusses qu'on-a-été-à-l'école-avec, et qu'on n'aimait pas assez pour conserver leurs adresses et numéros de téléphone. Bon.

Puisqu'un membre se doit d'être actif, toujours, sauf dispense spéciale, j'ai commencé à parcourir les listes d'anciens élèves des divers bahuts où j'ai trollé, entre douze et dix-neuf ans (oui, j'ai redoublé une fois et je vous emmerde ! c'est sûrement parce qu'un pédophile m'avait tripoté et que j'ai refoulé grave le truc). J'en ai retrouvé quelques-uns, pas beaucoup, dont un, ce matin, connu lorsque je vivais en Algérie, en 1969 et 1970, donc. Appelons-le Paul T., puisque son prénom est Paul et que son nom commence par un T.

Paul T. n'était pas fils de militaire comme le commun des mortels, mais, si je puis dire, colon de souche. Paul T., d'un an et demi (je crois) mon aîné, et moi avions un point commun important : nous étions tous deux très sensibles aux pleins et aux déliés complaisamment exposés par la sirène locale, Marie-Paule. Nous avions en outre une différence essentielle : cependant que je choisissais (?) de m'enfermer dans le silence et l'indifférence jouée, mon Paul sautait directement, à pieds joints mais à mains bien ouvertes, sur le petit maillot deux-pièces de la demoiselle. Laquelle l'agréa sans la moindre difficulté, car Paul T., en plus d'être entreprenant, était plutôt bien de sa personne. Et puis, elle a dû trouver que Paul & Marie-Paule, ça le faisait, comme on ne disait pas alors. Le petit côté "chanteurs folk", peut-être...

Leur idylle affichée a duré l'éternité : au moins quatre ou cinq mois. Durant lesquels j'ai expérimenté le rôle souvent ingrat de tiers mimétique, confident bifrons, reconnaissant des miettes que l'on m'accordait avec sourire et gentillesse. Lorsqu'ils ont "cassé", selon la terminologie de l'époque, il était trop tard pour lancer sur le marché un duo Didier & Marie-Paule, qui, de toute façon, malsonnait allègrement.

Et puis, qu'aurais-je bien pu faire ? En raison de cette amitié quémandée, j'avais désormais les deux mains prises. Ce qui n'était pas si grave : Marie-Paule en a rapidement trouvé d'autres, plus libres.



8 commentaires:

  1. "Quasiment s'en l'avoir voulu" ???

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  2. Alf, je me suis relu deux fois ET JE NE TROUVE PAS la faute que vous me signalez !

    Nicolas, perdu : hier soir, avant de dîner (à l'eau), j'ai bu en tout et pour tout un tiers de verre de Porto !

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  3. Potomane !


    iPidiblue à sec

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  4. Ce n'est pas assez. D'un autre côte, je n'ai bu aucun verre de Porto hier.

    Il faudrait d'ailleurs que je raconte ma soirée sur mon blog, mais j'ai oublié la fin.

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  5. Vous n'avez pas trop peur de la pipolisation en vous inscrivant sur Copains d'avant ?

    iPidiblue et les grosses légumes

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  6. Vous avez remarqué Didier, la Reine d'Angleterre est très populaire parce qu'elle ne dit rien, c'est d'une grande sagesse !
    On aimerait l'imiter - et vivre de ses rentes comme elle !
    Vous à défaut d'être né dans un berceau royal vous avez choisi le rewriting et l'écriture sous pseudo c'est la preuve de votre intelligence, vous n'avez pas de détracteur vraiment convaincant.


    iPidiblue petit Poucet rêveur.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.