lundi 17 mars 2008

Réponse à Mme Irène Delse

Mon message d'hier faisait part de la censure (pardon : de la modération...) dont j'avais été l'objet sur le blog d'une personne se disant éditrice. Cette dernière a pris la peine de venir réagir à mon billet, et il m'a semblé que ses propos méritaient à leur tour un commentaire de ma part. Le voici :


Madame,

moi, c'est votre étonnement, réel ou feint, qui m'étonne. D'abord, vous mélangez absolument tout. Tenir des propos antisémites tombe sous le coup de la loi (ce que, même en tant que philosémite sincère, je déplore, mais là n'est pas la question), en revanche, dénoncer l'antisémitisme là où il s'exprime (et encore davantage s'il agit) n'en est évidemment pas un. De même, qualifier un pays de dictature n'en est pas un non plus (sinon, toute la gauche serait en prison depuis belle lurette).

D'autre part, est-ce moi ou la quasi totalité des dictatures islamiques (voyez : je suis persistant dans l'erreur) en question qui a officiellement appelé au boycott du Salon du livre parisien, afin de protester contre la présence d'Israël, pays dont ils ne font pas mystère, pour la plupart, de vouloir encore et toujours la destruction ?

Et je ne vois guère le moyen de nier que, au-delà de l'islam proprement dit, l'antisémitisme le plus virulent est bel et bien le principal ciment unificateur des régimes féodaux qui entourent - je devrais dire : qui cernent - Israël, seule démocratie de cette région du monde, au grand dam de nos petits "antisionistes" européens et altermondialistes.

Comme je suis consciencieux, j'irai lire plus avant votre blog, que je n'ai fait que survoler en effet. Je reconnais que vous "ne mâchez pas vos mots" (vous devez garder vos dents pour déchiqueter les miens, avec une prédilection marquée pour les voyelles...), mais, pour le peu que j'aie pu en voir, vos cibles sont de celles, convenues, désignées, institutionnelles dirais-je, que l'on peut mastiquer sans prendre le moindre risque, et même sous les applaudissements de la foule des belles et grandes âmes - soit, en gros, le public des émissions de Ruquier et d'Ardisson.

Un autre commentateur, juste après vous, me prie de ne pas trop m'acharner sur les "petits éditeurs", ainsi qu'il convient donc de les nommer, tous très méritants et courageux, comme il se doit, face aux hydres assoiffées du sang des auteurs que sont, j'imagine, Gallimard, Le Seuil, etc., pour ne point parler d'Hachette bien entendu.

Soit. Applaudissons donc. Mais exprimons néanmoins certaines timides réserves à l'encontre de personnes, ou d'institutions, qui font preuve d'un tel empressement pour se mettre à couvert des lois (qu'ils ont eux-mêmes, la plupart du temps, réclamées à cor et à cri), avant même que celles-ci ne se soient avisées de leur existence. Il est à craindre que, le jour où un manuscrit réellement "courageux" arrivera jusqu'à vos comités de lectures, ce soit la loi, la sacro-sainte loi, invisible mais partout présente, qui décide de sa publication ou de son autodafé.

Et si, par malheur, l'un de ces manuscrits impies échappait à votre vigilance pénale, vous auriez toujours, derrière vous, le filet de sécurité constitué par un nombre grandissant de "petits libraires" (eux aussi très méritants et courageux, face à, etc. : vous saurez bien compléter vous-même), pour empêcher l'ouvrage tendancieux d'être diffusé et donc lu : ces "frères d'armes" ont déjà fait la preuve de leur redoutable efficacité en ce domaine, avec les livres de Renaud Camus et de quelques autres.

Enfin, Madame, je vous prie instamment de ne pas prendre ce qui précède en mauvaise part : vous avez déjà compris qu'il ne peut s'agir que des émanations fétides d'un esprit aigri.

Didier Goux


[Rajout : aux dernières nouvelles, Mme Delse ne serait pas éditrice, mais auteure (avec le "e" final, oui, oui...), ce qui ne change pas grand-chose à ce qui est dit plus haut, mais me rend encore plus perplexe, pour ne pas dire triste.]

10 commentaires:

  1. Didier, je vous approuve tout à fait! Marre de ces pisse-froids et froides! Ras le bol de ces auteures avec un e parce que Le Monde a adopté cette orthographe à la..... noix!

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  2. Ah ! Didier je vous prends en flagrant délit de calomnie, l'Irak est devenue une grande et belle démocratie, arabe et musulmane depuis l'arrivée des américains en 2003 !

    Bon à part ça quoi de neuf docteur à Levallois, toujours la dictature balkaniste ?

    iPidiblue alias Tintin le petit reporter

    PS A tous les lecteurs du blog de Didier : ne posez plus de bombes au salon du livre, l'auteure vient de relâcher avec des excuses notre rewriter préféré.

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  3. Vous avez éclairé ma lanterne au sujet des braves petites librairies : je n'avais pas compris pourquoi, jusqu'à présent les deux librairies où je vais habituellement ( à Marseille et à Vaison-la-Romaine) ne m'accordaient jamais le plaisir de placer en vitrine un livre de Renaud Camus.

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  4. L'auteure en question caviarde aussi pas mal sa propre langue, si ça peut vous consoler...

    Et que dire de la lâcheté qui se pare des vertus du courage ? Bizounours land, a minima

    dom

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  5. A more les auteures !

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  6. Voilà qui est fort bien tourné, d'où il ressort qu'il ne faut pas vous chatouiller, ce dont je me doutais déjà. Mère CastorE.

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  7. Il est plus sage de troller son propre blog.

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  8. Il ne faut surtout pas prêter la moindre attention à Irène Delse, elle n'en vaut pas la peine.

    En plus d'être une caricature de gauchiste bien-pensante, "artiste" et féministe comme il se doit, elle entretient un rapport visiblement malsain et sadique avec ses commentateurs.

    Je vois que sa nouvelle technique consiste à enlever les voyelles des commentaires qui lui déplaisent. Auparavant, elle les rendait quasiment illisibles en les truffant de ses remarques vengeresses écrites en gras.

    Visiblement, elle n'a pas dépassé le stade de l'enfant qui arrache les ailes des mouches. Ce qui explique qu'elle écrive des "livres pour enfants", sans doute. Et qu'elle soit de gauche, évidemment.

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  9. Monsieur Marchenoir : merci pour cette synthèse !

    Pour tous les autres : pardon de ne pas répondre dans le détail, mais ma "date butoir" se rapproche dangereusement ! Peut-être ce soir, si tout va bien...

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  10. Finir ses devoirs la veille au soir : ce que j'ai toujours fait !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.