mercredi 20 août 2008

Quand Irremplaçable fâchée, Irremplaçable toujours faire ainsi...

Hier soir, à Toulouse, l'Irremplaçable se trouvait au restaurant - l'histoire ne dit pas avec qui. À la table juste derrière elle dînaient quatre personnes affligées d'un futur être humain d'environ trois ans. Lequel projet d'adulte poussait régulièrement un cri strident qui faisait sursauter la moitié de la salle (ou plutôt des dîneurs se trouvant dans ladite salle).

Au moment où ces fâcheux ont quitté le restaurant, le môme passant juste à côté d'elle, Cather*ne (nous l'appelons ainsi pour respecter son anonymat) lui a vrillé exactement le même cri dans les oreilles. D'après le témoignage de la principale actrice de ce tragique fait-divers, le petit d'homme a fait un bond haut comme ça, beaucoup de gens ont ri dans la salle, mais pas tous. Toujours d'après Cather*ne, elle aurait été sauvée par sa respectable chevelure d'argent : le regard que lui ont alors lancé les parents était si mauvais qu'elle s'est vue à quelques microns de la salade de phalanges...

En ce qui me concerne, la soirée a été beaucoup plus tranquille.

31 commentaires:

  1. Je suis content de savoir que C***** a mis un terme aux premières vocalises d'un futur Michael Youn, on ne saurait trop tôt castrer les futures vocations d'emmerdeur patenté des médias !

    iPidiblue et les futures vedettes du pipi-caca-boudin

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  2. Mouaif ! Soit ce "pitchoun" est mal élevé, soit il souffre peut-être d'un "handicap". Vous me direz que les parents dans ce cas-là ne devraient pas le sortir...

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  3. Et encore Madame C. a été bien patiente. Je n'aurais, dans le même cas, pas pu m'empêcher de réagir bien avant leur départ du restaurant ; mais bien sûr cela gâche l'ambiance et mon ou mes compagnons de table, plus patients vis à vis des autres clients, m'en veulent un peu.
    Moi, ce serait, à mi-voix mais de telle sorte que ça porte loin : « Oh... mais quel enfant délicieux et surtout bien élevé, incroyable, c'est une vraie petite merveille... » , la rage me rend très bavarde, au grand dam des autres.
    Anna R.

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  4. Ca me rappelle la fois où parent d'élève dévoué, j'encadrais un groupe d'enfants à la piscine.

    Il y en avait un insupportable, qui gueulait comme un putois, qui écoutait rien, qui tapais les autres, qui éclaboussait tout le monde. Comme j'avais lu le manuel, je savais que je n'avais pas le droit d'essayer de lui faire battre le record d'apnée, donc j'ai pris sur moi, diplo et tout.

    Je raconte ça après à mon épouse qui me dit l'air à peine intéressée : "Ha, ils avaient mis l'autiste dans ton groupe ?".

    Merci d'avoir prévenu !

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  5. Merde! Si j'avais été là, je lui aurais bien explosé le tympan à ce mioche! Et ceux des parents aussi tiens! Ca leur apprendra! Na!

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  6. Et encore qu'il s'agissait peut-être d'un admirateur de Michael Youn mais imaginer un imitateur du pétomane !

    iPidiblue et les vedettes du music-hall

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  7. iPidiblue : on ne les euthanasie pas à la naissance, les futurs Youn ?

    Geneviève : ne lui cherchez pas d'excuse, je vous prie !

    Emma : je vous donne d'autant plus raison que, à mon grand regret, je suis à peu près incapable de ce genre de choses. Ou alors, il faut vraiment me casser les bonbons, et longtemps.

    Franssoit : emmener un autiste à la piscine, c'est pratiquer le n'autisme, c'est ça ?

    Mademoiselle Ciguë : mais vous étiez peut-être tout près, si ça se trouve...

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  8. A l'occasion, remerciez donc l'Irremplaçable de ma part. Que soient vengés tous mes repas gâtés par des bambins braillards !
    C'est fou comme aujourd'hui, plus personne n'ose aller voir les parents pour dire : eh oh, fais pas un peu ch*er vot'gosse là ?
    :-)))

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  9. Poireau : l'époque étant ce qu'elle est, si vous faites ça, c'est vous qui passez pour un vieux con intolérant...

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  10. Ho les anciens !
    Vous êtes mignons là, on dirait une bande de vieux acariâtres en train de grogner en se tripotant la prothèse auditive.
    Mouhahaha !

    (patapé patapé patapé patapé)

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  11. de "franssoit" :
    "Je raconte ça après à mon épouse qui me dit l'air à peine intéressée : "Ha, ils avaient mis l'autiste dans ton groupe ?".

    de vous :
    "emmener un autiste à la piscine, c'est pratiquer le n'autisme, c'est ça ?"

    Désolée, Didier, c'est justement le genre de phrases que j'espérais ne pas lire sur votre blog.
    Il y a des choses dont on ne se moque pas : l'autisme en fait partie, tout comme la leucémie d'ailleurs. A chacun son fardeau !

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  12. Geneviève : il n'y avait nulle moquerie de ma part, juste un petit calembour un peu vaseux. Et j'aimerais bien comprendre pourquoi on ne pourrait pas rire de la leucémie et de l'autisme. Pourquoi ces deux maux, précisément ? Pourquoi par de la sclérose en plaques et du paludisme ?

    Je suis d'autre part bien certain qu'il n'entrait nulle moquerie dans l'anecdote rapportée par Franssoit.

    Et vous devriez bien savoir, puisque vous êtes une femme intelligente, que les gens qui côtoient la misère, morale ou physique (et, là, je ne parle pas pour moi) : médecins, policiers, accompagnateurs de malades, etc., sont ceux qui éprouvent le plus le besoin d'en rire. Pour garder une certaine distance affective, ne pas se laisser "bouffer" par ce qu'ils voient tous les jours.

    Enfin, il serait peut-être bon d'établir une différence entre se moquer DE L'autisme et se moquer DES autistes. Vous ne croyez pas ?

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  13. Didier, j'ai regretté que tu ne sois pas là, ça t'aurait beaucoup fait rire. C'est sorti tout seul, et ça m'a fait un bien fou ! Aux autres convives aussi apparemment !

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  14. ah lala,on ne peut pas se moquer de la leucémie, de la sclérose ou du paludisme, c'est beaucoup moins bruyant que l'autisme (.. les autistes, blabla..) il n'y a que les gens qui ne bossent pas avec les a** ou autres de la même eau (car y'a pas qu'eux..!) pour ne pas prendre les choses un peu à la rigolade de temps en temps.. par ex, les aveugles ne crient pas, ils font tout en jetant, l'air de rien , les mains en avant... oui ça peut être très drôle aussi.. pensez-y mesdames, quand vous, obligeamment, prêtez votre bras pour traverser une rue ..
    Bravo à Cath*rine bien sûr tout le monde rêve de faire la même chose!! il y a une position de repli: appeler le maître d'hôtel (ou ce qui en tient lieu) et menacer de partir immédiatement, c'est lui qui est responsable de sa salle..
    Geargies.

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  15. Emma : si j'étais vous, une bonne carafe d'eau dans la gueule vaut mieux que de grands discours... mais j'en suis moi aussi incapable ! ;))

    Geneviève : je confirme ce qu'a dit notre taulier bien aimé. Croyez moi, si le calembour vaseux, largement pratiqué dans une réanimation, est un exutoire nécessaire, la dignité des patients est toujours respectée, sous ma juridiction du moins.

    Bénédicte : je n'ose vous demander ce que vous préconisez dans tel cas, je vous vois bien stoïque...

    Catherine : vous donnez à certaines des idées ravageuses ! :))

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  16. Pluton, j'en ai beaucoup d'autres à votre service ! Par exemple comment faire raccrocher un importun qui téléphone de son portable dans un train ! Et ceux qui vous téléphone chez vous pour vous vendre leur service à la c** etc ...

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  17. Didier : pourquoi se moque-t-on facilement d'un autiste - ou d'un trisomique, etc. - (et là je parle du malade, pas d'une maladie en général) alors que jamais, au grand jamais, je n'ai entendu qui que ce soit se moquer d'un leucémique (ou d'un cancéreux, etc.). Sans doute parce que la maladie mentale nous terrifie bien plus que n'importe quelle maladie physique, fût-ce le cancer. Que des médecins, des éducateurs, etc. plaisantent gentiment, ENTRE EUX à ce sujet, je le comprends fort bien. Cela permet effectivement de faire retomber la pression.
    En revanche, les personnes concernées personnellement par le handicap (parents, proches) ont beaucoup moins envie d'en rire (même s'ils peuvent parfois sourire de tel ou tel travers) et souffrent profondément quand ils le voient tourné en dérision (je pense à certains sketches, en particulier).
    Je sais bien que ni franssoit ni vous-même n'avez voulu blesser, que c'était juste un petite plaisanterie anodine.
    Si je l'ai mal pris c'est uniquement parce que je suis moi-même personnellement concernée par ce douloureux problème et que je suis écorchée vive.
    Désolée.

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  18. Pluto : 9 mm.

    Allez, une petite histoire drôle pour détendre l'atmosphère.

    C'est l'histoire du sanglier qui rencontre le cochon.
    Et le sanglier dit au cochon :
    " Alors ? Ca se passe bien ta chimio ? "

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  19. Moi qui suis assez con, j'aprécie les blagues sur les cons.

    Et j'ai franchement passé l'age qu'on m'explique sur quoi je peux rire.

    De plus je ne vois pas dans mon commentaire où je me moque de l'autisme ? C'est une anecdote qui m'est réellement arrivée. Personnellement, j'ai trouvé la situation assez cocasse sans pour cela me moquer de qui que ce soit. Je ne pense pas avoir la moindre qualification pour soigner ce garçon, à moins que "savoir nager" soit un diplome médical.

    Je suis un peu surpris de trouver dans les commentateurs réguliers de ce blog une extrémiste du politiquement correct, pour qui le simple fait de parler d'une maladie sans chercher à faire pleurer est un pêché.

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  20. Bénédicte : je raconte aussi dans un "billet" assez récent comment je me suis fait surnommer "chimio" après un changement douteux de coupe de cheveux. J'ajoute pour Geneviève que j'avais trouvé ça drôle, malgré ou peut être à cause du fait que mon père à la même époque était en phase terminale. Et il n'était pas le dernier à rire de ce genre de conneries.

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  21. Geneviève : je ne réponds qu'à vous (en tout cas ce soir : les commentaires sont trop nombreux...) : j'avais bien compris que vous étiez personnellement concernée. C'est bien pour cela que j'ai pris la peine d'essayer de m'expliquer. Là, je serais tenté de me lancer de nouveau dans un long développement sottement didactique. Mais, au fond, je sais qu'on se comprend (du moins, je le crois) et que c'est, par le fait, inutile.

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  22. Geneviève, encore : j'ajoute que je ne me suis JAMAIS moqu" de quelque malade que ce soit. Mais vous avez raison, en ce qui me concerne, sur un point : la maladie mentale, de quelque nature qu'elle soit, me met très mal à l'aise. Je me souviens m'être auto-flagellé, sur mon premier blog, à ce sujet, et sur un épisode très précis de ma vie. si je le retrouve dans mes archives, je le remettrait ici.

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  23. Oui Catherine, j'aimerai connaître votre stratégie infaillible dans le cas d'un usager de téléphone portable saisi d'un besoin irrépréssible (s'en servir au beau milieu d'un wagon ferroviaire).

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  24. Didier,
    Merci d'avoir compris ma réaction un peu "épidermique" et d'avoir pris la peine de me répondre. Je crois qu'effectivement "on se comprend" et en ce qui me concerne le sujet est clos.

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  25. Jarry : « L'absence d'ogre se fait cruellement ressentir. »

    Catherine : mille bravos ! Que ne vous décore-t-on pour cet acte de bravoure authentique ?

    Sur les autistes... Nous en avons un à la maison et nous sommes obligés, sa mère et moi, de rire de lui parfois, sans quoi nous devenons fous. Sa mère a parfois, parlant de lui, des mots très cruels. Sans cela, elle implose. Qui a le droit de la juger ?

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  26. Yanka, merci pour la médaille !
    Quant à mon approche des handicapés mentaux, elle est tout à fait différente de celle de Didier. Je ne me sens jamais mal à l'aise, mais je pense que vous comprenez ce "côté" québécois de moi. Pas besoin de vous expliquer.

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  27. Le problème quand on se moque des aveugles, c'est de le faire à voix basse, ils ont l'ouïe fine...

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  28. Yanka : merci pour votre témoignage, qui va exactement dans le sens de ce que je pense à propos de l'autisme (ou de toute autre maladie fortement handicapante).

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  29. Nous avons un Didier à la maison, nous sommes obligés de rire de lui de temps en temps sinon nous implosons ...

    iPidiblue taliban de poche

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.