mercredi 22 juillet 2009

Ta mère fit un... et tu naquis de sa...

Hier soir, juste après avoir écrit ce billet abscons sur le désert, je suis retourné à la maison (celle où je dors, par opposition à celle où je pianote les conneries que vous lisez). Constatant que l'Irremplaçable regardait une série américaine qui ne me bouleverse point, et qu'il faisait encore doux pour la saison, et que, une heure et demie plus tôt, elle avait entamé sans la finir une bouteille de Pouilly fumé, je me suis installé en terrasse pour terminer son ouvrage (non, mais quelle phrase de merde !). Là-dessus, verre servi, silence environnant, jour déclinant fortement, je me prends à penser à mon amie Céleste.

[Pause : je ne mets plus de lien lorsque je parle de cette mienne amie : j'en ai assez que les bisounours me tombent sur le râble, que Nicolas m'engueule, voire que cet escroc en profite pour me payer une Kro ordinaire plutôt qu'une 1664. Donc, la Céleste, je l'ai mise dans ma blogroll : dès qu'elle monte en tête, ça veut dire qu'elle a pondu un nouveau billet... et chacun fait ce qu'il veut. (Il n'empêche que son tout dernier, expliquant que l'homme occidental a inventé la roue pour exploiter les bronzés, il vaut la peine...).]

Reprenons : Pouilly en main, cigarette dans l'autre, je me prends à rêvasser aux charmes de l'Inde revisités par...

Et c'est précisément à cet instant qu'un oiseau invisible et silencieux me pisse sur le front. J'ai bien dit : me pisse. Non, parce que, se faire chier dessus par un pigeon, ça m'est arrivé, comme à chacun d'entre vous. Mais pisser ? Jamais, on est d'accord ? Eh bien, moi, si. Et juste au moment où je pensais à cette bonne Céleste. (Tout cela est rigoureusement vrai, je le précise.)

Alors ? Serais-je maudit ? Est-ce qu'un dieu à tête d'éléphant bleu aurait décidé de me régler mon compte ? Une pétasse à huit bras serait-elle en train de m'expédier au royaume des roues carrées ? Cet oiseau invisible et énurétique était-il l'envoyé du Bien, du Beau, du Bon, voire du Bonnet ? Un émissaire céleste ?

Je ne sais pas. Toujours est-il que je suis rentré, sans même finir mon verre. Et je ne suis pas près de me resservir d'une brouette.

22 commentaires:

  1. C'est à mourir de rire, le billet de la brouette après avoir lu le votre !!!

    Ahlala, trop malins ces Indiens aux muscles de la tête surdéveloppés.

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  2. Cher Didier, je me permets d' apporter un précision d' ordre physiologique à votre orhithologique chronique.
    L' oiseau ne possède pas, à l' instar d' autres animaux, dont l' humain, d' orifices distincts pour le pipi et le caca. Tout arrive dans ce que l' on appelle un cloaque avant d' être expulsé vers l' extérieur en général, et votre front en particulier.
    Cet oiseau, si cela peut vous faire vous raccrocher à une réalité scientifique et ne plus craindre une quelconque malédiction d' une indienne malfaisante, vous a donc, aussi, chier dessus. CQFD

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  3. Audine : prochaine épisode : de la dcouverte du feu comme moyen d'oppression coloniale.

    Lenonce : ce que vous dites me trouble beaucoup, savez-vous ? J'ai passé la main sur mon front et... il n'y avait aucune trace de chiure (ça c'est chiure). Alors ? Tout cela deviendrait presque effrayant !

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  4. Didier, après mûre réflexion, je suis certain que Céleste est une adepte de la brouette de Zanzibar !

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  5. J'oubliais, munissez vous de chapeaux imperméables, la fiente des pigeons est acide et ces oiseaux abondent où vous savez !

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  6. Moi, j'ai beaucoup aimé le billet du désert voyez-vous et en bon imbitable, votre métaphysique m'a semblé tout à fait clair.

    Là, forcément, c'est plus terre à terre. Toutes ces histoires de gravité, ça fiche trop la frousse !

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  7. Je ne comprends rien à votre histoire de maisons.

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  8. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  9. Pascal : nous avons deux (petites) maisons l'une près de l'autre : la plus modeste des deux deux fait bureau (pour moi), chambre d'amis, salle de repassage, salle de yoga, etc.

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  10. Ah d'accord !... (C'est pour vous, le yoga ?)

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  11. Ah, la la la la...
    En un mot comme en mille : plus vous êtes caustique avec Celeste, plus j'ai envie de vous gronder. Mais gronde-t-on un Didier Goux ?
    J'ai envie de la défendre quand vous la raillez, mais je crois que ce que je pourrais dire m'attirerait encore plus ses foudres que les vôtres. J'ai du mal à comprendre votre obstination (même si vous me l'expliquez à chaque fois que je vous répète que je ne comprends pas). Qu'est-ce qu'elle a de plus comique ou de plus malfaisant que des tas d'autres gens qui tiennent des tas d'autres blogs où ils racontent qu'ils adorent faire le bien ? Elle ne vous répond même pas. De quoi je me mêle, moi ? J'ai lu son billet sur la brouette. Oui, bon, eh bien. L'espérance de vie est faible dans ces coins-là et ces indigènes mourront du choléra ou d'une otite non soignée avant d'avoir mal au dos. En attendant, le voyage-spectacle du monde primitif ravit les bonnes âmes civilisées que nous sommes, pour qui jamais l'étranger ne sera assez plein de sagesse primitive, et qu'on veut voir innocent. C'est peut-être risible, d'aller au bout du monde pour écrire des billets façon l'infante de Victor Hugo qui s'émerveillait que la fille de sa bonne ait comme elle cinq doigts à chaque main, mais, bon sang, lisez les annonces et offres pour le "tourisme équitable", c'est mille fois pire.

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  12. A première vue je dirais que non, mais j'ai toujours eu le goût de l'improbable !

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  13. Suzanne : mais évidemment qu'il y a bien pire ! Ai-je jamais prétendu le contraire ? D'abord, Céleste est tout sauf sotte, elle sait écrire, etc. Mais ce qui me fascine chez elle, c'est de porter à un tel point d'incandescence la haine de soi retournée en haine de tout ce qui a engendré, produit ce "soi".

    Pascal : gagné !

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  14. Dommage. J'imaginais pourtant super bien tonton dans la position du héron pensif.

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  15. Oui mais Célestine va se faire soigner les dents avec la meilleure technologie occidentale pour moins cher:
    http://www.celestissima.org/smallthings/inde2007/textes/dentiste-pullan-chalakudy.htm
    Elle ne va pas chez l'arracheur de dents (encore moins cher) sur la place du marché local pour les joies de l'exotisme.

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  16. Il est vrai, Nefisa, que je commençais presque à fantasmer sur notre Didier la tête en bas et les pattes droites en l'air. Las...

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  17. Et le lendemain vous mangez du quinoa dans une verrine ! Tout fout le camp, le voyez-vous ?
    Z'avez été maudit, pi c'est tout !
    :-))

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  18. Avez-vous seulement songé, cher Didier, que cet oiseau subtil et précis pouvait être téléguidé par une mouche emmerderesse de type GTI, cousine des infortunées que vous occites il y a peu ?

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  19. Ah la céleste et sa brouette est un billet passionnant pourtant. Il y a de la matière. elle frise la vérité. On frise la vérité quand les idées sont trop courtes pour la froler.

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  20. La haine de soi chez Céleste, je ne sais pas, je n'ai pas poussé l'analyse jusque là, car, vu qu'elle m'énerve, je ne la lis pas, sous peine de devenir troll. En revanche, je comprends très bien l'acharnement de Didier, car elle me fait le même effet (bien que j'en ai honte, je me demande si ce n'est pas une maladie mentale). La nunucherie poussé à ce point-là, ça m'énerve.

    Mais ce qui me choque le plus, c'est que Catherine n'ait pas fini le Pouilly.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.