Ce matin, Mme Amazonpointeffère dans sa grande bonté m'a fait parvenir un colis. Je n'ai pas fait semblant d'être surpris, ayant été avisé quarante-huit heures plus tôt de son imminence, et d'autant moins que j'étais l'auteur de la commande – enfin, plus ou moins...
J'ouvre donc le machin – en maudissant Ciel et Terre parce que je n'y arrive pas du premier coup – et découvre à l'intérieur du sarcophage cartonné quatre livres, dont trois qui se trouvaient “dans le panier” dès avant notre départ en vacances.
Le plus récemment inscrit sur la liste, celui qui a justifié in fine le “clic”, c'est la courte étude que Taguieff a consacrée à Julien Freund – je pense avoir l'occasion d'en reparler ici. Restaient les trois autres, fruits d'un désir beaucoup plus lointain. Le premier, c'est bon, je me souviens que c'est une commande de l'Irremplaçable : Histoire des femmes en Occident, II - Le Moyen Âge, par Georges Duby et Michelle Perrot. Fort well, Angelina.
Le second, Crash de J.G. Ballard. OK, je me rappelle vaguement m'être dit voilà quelques semaines que, n'ayant jamais lu cetAméricainAnglais-là, il serait temps d'y goûter. D'où la commande : tout reste à peu près clair. Et puis, il y a le dernier.
Les Anges rebelles, de Robertson Davies. Mais qui es-tu, et d'où sors-tu, et que fais-tu sous mon toit, Robertson Davies ? Toi dont je ne me souviens même pas d'avoir jamais entendu évoquer le nom ? Qui a subrepticement glissé tes Anges rebelles dans mon petit panier ? Trou noir, break neuronal, dévissage mémoriel.
Je consulte la quatrième de couverture, dans l'espoir d'y trouver une amorce de piste : on m'y annonce une histoire de collège néo-gothique et de découverte d'un manuscrit inédit de Rabelais, plus un assassinat bizarre – bref, tout ce que d'ordinaire je fuis.
Donc, de deux choses l'une. Soit j'ai commandé ce livre pour le compte de quelqu'un d'autre (cela m'est arrivé quelquefois), mais alors je ne sais absolument plus le compte de qui ; soit je l'ai acheté pour moi et j'ai totalement oublié pourquoi.
Par simple mesure de prudence, je pense qu'avant de l'ouvrir je vais faire bénir le grimoire par le curé le plus proche. Je lui demanderai peut-être aussi d'exorciser la maison, pendant qu'il sera là. Pour dire de ne pas l'avoir dérangé pour rien.
J'ouvre donc le machin – en maudissant Ciel et Terre parce que je n'y arrive pas du premier coup – et découvre à l'intérieur du sarcophage cartonné quatre livres, dont trois qui se trouvaient “dans le panier” dès avant notre départ en vacances.
Le plus récemment inscrit sur la liste, celui qui a justifié in fine le “clic”, c'est la courte étude que Taguieff a consacrée à Julien Freund – je pense avoir l'occasion d'en reparler ici. Restaient les trois autres, fruits d'un désir beaucoup plus lointain. Le premier, c'est bon, je me souviens que c'est une commande de l'Irremplaçable : Histoire des femmes en Occident, II - Le Moyen Âge, par Georges Duby et Michelle Perrot. Fort well, Angelina.
Le second, Crash de J.G. Ballard. OK, je me rappelle vaguement m'être dit voilà quelques semaines que, n'ayant jamais lu cet
Les Anges rebelles, de Robertson Davies. Mais qui es-tu, et d'où sors-tu, et que fais-tu sous mon toit, Robertson Davies ? Toi dont je ne me souviens même pas d'avoir jamais entendu évoquer le nom ? Qui a subrepticement glissé tes Anges rebelles dans mon petit panier ? Trou noir, break neuronal, dévissage mémoriel.
Je consulte la quatrième de couverture, dans l'espoir d'y trouver une amorce de piste : on m'y annonce une histoire de collège néo-gothique et de découverte d'un manuscrit inédit de Rabelais, plus un assassinat bizarre – bref, tout ce que d'ordinaire je fuis.
Donc, de deux choses l'une. Soit j'ai commandé ce livre pour le compte de quelqu'un d'autre (cela m'est arrivé quelquefois), mais alors je ne sais absolument plus le compte de qui ; soit je l'ai acheté pour moi et j'ai totalement oublié pourquoi.
Par simple mesure de prudence, je pense qu'avant de l'ouvrir je vais faire bénir le grimoire par le curé le plus proche. Je lui demanderai peut-être aussi d'exorciser la maison, pendant qu'il sera là. Pour dire de ne pas l'avoir dérangé pour rien.
dérangé, pardon.
RépondreSupprimerle "commander en 1 clik " est terrible.
RépondreSupprimer"Commander in Chief" voilà la conséquence de cette ambition.
RépondreSupprimerNe vous plaignez pas j'ai eu droit à la captive (la copine colombienne d'Ingrid).
Vous nous tiendrez au courant pour le Taguieff....
Christophe : corrigé ! Merci...
RépondreSupprimerOlympe : Je ne l'utilise jamais, en fait, je passe toujours par la procédure "longue".
PRR : Le Taguieff se lit très vite... et donne envie de se plonger dans Freund directement. Ce qui doit bien être le but, je suppose.
Faites excuses, M'sieur Goux, mais JG Ballard est (était) anglais, et pas yankee.
RépondreSupprimerOups ! je file corriger, la queue au front et le rouge entre les jambes !
RépondreSupprimerR. Davies est assez fun à lire. Il a fait un roman jungien à se tordre de rire (Le ou La Manticore), ainsi que divers autres récits amusants, qui saisissent bien la mentalité canadienne anglophone. L'un d'eux, sur un faussaire qui peint admirablement à la manière des maîtres anciens, a un charme bizarre. Ne jetez pas donc pas ce livre après la bénédiction de l'Eglise, et ne le confondez pas avec quelque Dan Brown de sous-sol. Cela dit, Davies, ai-je remarqué, se relit mal et l'enchantement de ses récits ne dure guère.
RépondreSupprimerHenri
« la courte étude que Taguieff a consacrée »
RépondreSupprimer(bien entendu, jamais je ne me serais permis si les autres n'avaient pas commencé...)
Ce serait prudent, en effet !!!
RépondreSupprimerHenri : merci de cet éclairage. De toute façon, puisqu'il est là, je comptais bien le lire.
RépondreSupprimerChieuvrou : décidément, hier n'était pas mon jour !
Caritate : n'est-ce pas ?
La commande s'expliquerait assez facilement en lisant certains compte-rendus de chez Nicolas !
RépondreSupprimerMon oncle, tu te relis comme un sagouin.
RépondreSupprimer(raaah, ça fait du bien ! )
Franssoit : qu'est-ce que Nicolas vient faire là ?
RépondreSupprimerNefisa : je ne cause pas aux insolentes de ton espèce...
Ce qu'il vient faire là, c'est l'état dans lequel il vous laisse en général, qui peut pousser à faire des commandes hasardeuses.
RépondreSupprimerAh non, non : je commande TOUJOURS à jeun !
RépondreSupprimer(Les livres, en tout cas.)
Au fait Didier, vous aimez Malraux ?
RépondreSupprimerChristophe : je l'ai pratiqué dans mon adolescence et plus jamais depuis : autant dire que je ne me sens guère autorisé à donner un avis à son sujet. Mais le fait que je n'aie pas éprouvé le besoin d'y revenir ensuite est peut-être déjà un début de réponse...
RépondreSupprimerDisons que je n'y pense pas tous les jours.
En plus de The Manticore signalé par Henri, il y a Fifth business et World of wonders qui composent ensemble la trilogie de Deptford. Un régal. En revanche, je ne connais pas celui que vous avez acheté.
RépondreSupprimerRobertson Davies est un des bons écrivains canadiens de langue anglaise. Mon préféré, c'est Mordecai Richler.
Je crois savoir pourquoi vous avez commandé ce livre.
RépondreSupprimerVous nous aviez parlé d'un numéro spécial "méchanceté" des Nouvelles Littéraires. Cet auteur y figure, dans les dernières pages, ainsi que Ballard.
Suzanne : BINGO ! Vous avez parfaitement raison, ça me revient brusquement.
RépondreSupprimerSaud que c'était dans Le Magazine littéraire...
RépondreSupprimerOui !
RépondreSupprimerUn peu maigre, le dossier sur la méchanceté. J'ai bien aimé : "Pourquoi ne m'envoyez-vous plus vos livres ? Pour que vous ne m'envoyiez plus les vôtres".