Je sais qu'il n'est pas mort à 23 ans. D'ailleurs, il était né en 1916, donc... Mais mon Léo à moi est artistiquement mort en 1973, après un disque au titre qui aurait dû l'alerter lui-même : Et... basta ! Tout ce qui vient après est bon pour la poubelle, m'est avis.
Si je vous ai mis en illustration cette pochette de disque (de “double album”, au temps de ma jeunesse folle, devenu un unique et misérable CD depuis...), c'est que je le tiens pour l'acmé. Pour le disque que devraient écouter les très jeunes gens ignorant tout de cet homme-là.
J'ai découvert Léo Ferré dans les derniers jours de 1971 ou les premiers de 1972 : difficile d'être très précis à quarante ans de distance, vous verrez. C'était dans une petite boutique de disques sise, à Châteaudun, à un jet de pierre de la place du 18-Octobre : il y avait encore des boutiques de disques, à cette époque lointaine. La disquaire s'appelait Monique. C'était une vieille d'environ trente ans, brune avec des gros seins. Elle aimait bien les jeunes. La preuve : elle a vécu plusieurs années avec mon copain Gilles qui avait mon âge. Si je me souviens bien, les parents du Gilles en question (un Breton “séparatiste” qui m'avait traîné à un récital de Gilles Servat à la MJC d'Orléans-La Source) avait modérément apprécié le rapt en question, mais bon.
On y passait nos journées, dans la boutique de Monique. Je vous parle d'un temps où ni aux uns ni aux autres ne serait venu l'idée d'aller au bistrot. Peut-être par manque d'argent, tout simplement. Enfin quoi, on se retrouvait chez Monique. Quand elle avait une course à faire dehors, on tenait même la caisse, accueillait les clients, etc. Et c'est là qu'un jour l'un de nous a posé sur la platine le plus récent disque de Léo Ferré. La Solitude. Avec les Zoo, un groupe rock français hautement oubliable. Commotion totale. Lorsque, le soir même, mon père m'a fait la grâce de m'informer qu'il détestait Léo Ferré, l'amour naissant s'est mué en passion inaltérable, évidemment : je n'avais pas encore 17 ans, n'en déplaise à Arthur, mais j'étais déjà très con.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour acquérir tous les disques du bonhomme. Même en changeant subrepticement les étiquette de prix sur les pochettes, au Leclerc de Châteaudun, ça revenait tout de même cher, et mes parents étaient chiches d'argent de poche. Mais chaque galette nouvelle rapportée à la maison en acquérait une valeur dont je ne sais si vous pouvez avoir idée. Je les ai usés jusqu'à la trame, ces maudits vinyles. Aujourd'hui, quand il m'arrive comme ce soir de récouter Léo, je conserve la nostalgie de tel grattement au milieu de tel vers de telle chanson – et ces “compacts” impeccables me rendent un peu triste.
Je n'aime plus beaucoup les chansons de Léo Ferré, encore moins le personnage lui-même. Et je serais tout prêt à abonder dans le sens de qui le mettrait plus bas que terre. Mais il m'arrive d'aimer retrouver le crétin que je fus l'écoutant passionnément. Et le HLM hideux d'Orléans-La Source, et les fureurs de mon père, et la jeunesse de ma mère, et tout ce que je croyais encore possible, pour ne pas dire certain – ce que la vie me devait.
Donc, certains soirs, quand je suis seul, je pose un de ces maudits CD dans la machine à sons. Et la valse lente de la nuit reprend son cours :
C'est ma frangine en noir
Celle que j'appelle bonsoir
C'est un gars qu'a son bien
Dans le bistrot du coin
La nuit...
Ou bien encore :
Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérience des parents
On se fout du tiers comm' du quart
On prend l'bonheur toujours en r'tard...
Toujours en retard. Non, pas toujours.
Si je vous ai mis en illustration cette pochette de disque (de “double album”, au temps de ma jeunesse folle, devenu un unique et misérable CD depuis...), c'est que je le tiens pour l'acmé. Pour le disque que devraient écouter les très jeunes gens ignorant tout de cet homme-là.
J'ai découvert Léo Ferré dans les derniers jours de 1971 ou les premiers de 1972 : difficile d'être très précis à quarante ans de distance, vous verrez. C'était dans une petite boutique de disques sise, à Châteaudun, à un jet de pierre de la place du 18-Octobre : il y avait encore des boutiques de disques, à cette époque lointaine. La disquaire s'appelait Monique. C'était une vieille d'environ trente ans, brune avec des gros seins. Elle aimait bien les jeunes. La preuve : elle a vécu plusieurs années avec mon copain Gilles qui avait mon âge. Si je me souviens bien, les parents du Gilles en question (un Breton “séparatiste” qui m'avait traîné à un récital de Gilles Servat à la MJC d'Orléans-La Source) avait modérément apprécié le rapt en question, mais bon.
On y passait nos journées, dans la boutique de Monique. Je vous parle d'un temps où ni aux uns ni aux autres ne serait venu l'idée d'aller au bistrot. Peut-être par manque d'argent, tout simplement. Enfin quoi, on se retrouvait chez Monique. Quand elle avait une course à faire dehors, on tenait même la caisse, accueillait les clients, etc. Et c'est là qu'un jour l'un de nous a posé sur la platine le plus récent disque de Léo Ferré. La Solitude. Avec les Zoo, un groupe rock français hautement oubliable. Commotion totale. Lorsque, le soir même, mon père m'a fait la grâce de m'informer qu'il détestait Léo Ferré, l'amour naissant s'est mué en passion inaltérable, évidemment : je n'avais pas encore 17 ans, n'en déplaise à Arthur, mais j'étais déjà très con.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour acquérir tous les disques du bonhomme. Même en changeant subrepticement les étiquette de prix sur les pochettes, au Leclerc de Châteaudun, ça revenait tout de même cher, et mes parents étaient chiches d'argent de poche. Mais chaque galette nouvelle rapportée à la maison en acquérait une valeur dont je ne sais si vous pouvez avoir idée. Je les ai usés jusqu'à la trame, ces maudits vinyles. Aujourd'hui, quand il m'arrive comme ce soir de récouter Léo, je conserve la nostalgie de tel grattement au milieu de tel vers de telle chanson – et ces “compacts” impeccables me rendent un peu triste.
Je n'aime plus beaucoup les chansons de Léo Ferré, encore moins le personnage lui-même. Et je serais tout prêt à abonder dans le sens de qui le mettrait plus bas que terre. Mais il m'arrive d'aimer retrouver le crétin que je fus l'écoutant passionnément. Et le HLM hideux d'Orléans-La Source, et les fureurs de mon père, et la jeunesse de ma mère, et tout ce que je croyais encore possible, pour ne pas dire certain – ce que la vie me devait.
Donc, certains soirs, quand je suis seul, je pose un de ces maudits CD dans la machine à sons. Et la valse lente de la nuit reprend son cours :
C'est ma frangine en noir
Celle que j'appelle bonsoir
C'est un gars qu'a son bien
Dans le bistrot du coin
La nuit...
Ou bien encore :
Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérience des parents
On se fout du tiers comm' du quart
On prend l'bonheur toujours en r'tard...
Toujours en retard. Non, pas toujours.
Je plaide coupable : j'ai vu aussi Gilles Servat en concert une fois. On m'avait forcé.
RépondreSupprimerCe Bobino 1969 est excellent, mais encore en-dessous de l'inaltérable, superlatif, stellaire Verlaine-Rimbaud. Un des quatre ou cinq disques que j'emporterais sur la fameuse île déserte, avec du Coltrane, du Morrissey ou du Frank Martin.
RépondreSupprimerje plaide coupable également, j'ai connu Ferré grâce au juke box d'un bistro de la place Clichy où on traînait au lieu d'aller en cours.
RépondreSupprimerEt le grattement des vinyls me manque, aussi.
"je n'avais pas encore 17 ans, n'en déplaise à Arthur, mais j'étais déjà très con."
RépondreSupprimerVous avez été contaminé bien jeune!
Gilles Servat, bof. A part "ce soir, je dors en Bretagne". Et encore!
Je préfère les Tri Yann avec leur "si mort a mors".
Décidément que de point communs! Moi aussi j'ai été fan de Ferré avant que sa grandiloquence et ses facilités gauchardes ne finissent par m'horripiler. Et puis Châteaudun, la place du 18 octobre sur laquelle a pignon ma banque, cette petite ville qui mérite un détour pour ses vieux quartiers, son château, ses églises que je connais par coeur. Plus la queue d'un marchand de disque. Avec ou sans loloches. Il n'y a plus pour ça (les disques, je veux dire) que Leclerc qui s'agrandit considérablement...
RépondreSupprimerQu'aimerait-on maintenant de ce qu'on a aimé jeune si on ne l'avait pas connu jeune ?
RépondreSupprimerNicolkas : ben oui, moi aussi on m'avait forcé, qu'est-ce que vous croyez ! Cela dit, j'étais tout prêt à accorder l'indépendance aux Bretons, moi...
RépondreSupprimerDF : ah, oui, évidemment ! Mais je mettais à part la série des "poètes". J'aime aussi beaucoup les deux Baudelaire, celui de 1957 et celui de 1966.
Mère Castor : je crois qu'on ne devait pas être les seuls...
(Sauf que, moi, je ne séchais jamais les cours !)
Carine : je serais curieux de le récouter. Pour voir...
Jacques Etienne : en effet, on s'est suivi à la trace !
Suzanne : Dumas, Flaubert, Proust...
Ce qui me plait chez vous, Didier, c’est cette petite brume de nostalgie un peu amère qui nimbe de plus en plus souvent vos billets. La vieillesse peut-être ? C’est bien tôt. Faites attention ! C’est un genre de délectation un peu morose que je n’éprouve personnellement que depuis la mort de ma propre Indispensable mais je me marre à vous lire dans ce registre car c’est souvent pour moi un rappel (salutaire ?) que je suis dans le 3° âge… Léo Ferré ! Fallait vraiment être con… Il est vrai que quand vous fréquentiez assidûment la disquaire, il y avait déjà longtemps que "sa grandiloquence et ses facilités gauchardes" l’avaient fait cataloguer par le presque trentenaire que j’étais déjà. C’est beau la jeunesse…
RépondreSupprimerMonsieur Plouc : oui, je suppose que je l'ai découvert juste au bon âge, l'adolescence, celui de la grandiloquence et de l'enflure.
RépondreSupprimerIl y a de l'idolatrie chez les amoureux de Ferré, quelque chose de secteux. Pourtant j'ai toujours trouvé qu'il y avait de l'enflure dans son style.
RépondreSupprimerOh et puis merde à Vauban!
Tiroirs à chaussettes : Léo de Hurlevent
RépondreSupprimerComment elle dit Catherine?
Ah oui!
Wouaarf!!
De l'enflure ? Ah, oui, ça, on peut le dire !
RépondreSupprimerPour "Léo de Hurlevent", je n'y suis pour rien : c'est le titre d'une chanson-hommage écrite et interprétée par Maurice Fanon (dans les années 70).
Un ami me disait à l'époque : il a mis son porte-monnaie dans le désespoir. Ou l'inverse. Je ne retiens de lui que cette chanson, "comme à ostende".
RépondreSupprimerL'époque du chien et autres, insupportable.
C'est même de Caussimon...
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimervous trouverez ça ici:
http://www.deezer.com/fr/music/gilles-servat#music/gilles-servat
dans Litanies pour l'an 2000
Et puis la Blanche Hermine, bien sûr.
Et puis pour "Si Mort a mors":
http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/tri yann
depuis 1960, je l'écoutais avec respect.je l'avais découvert grâce à un vieil anar comme en en fait plus!!!! il était maître ébéniste dans le faugbourg....il était très vieux, au moins 50 ans..j'en avait 15 et j'étais en apprentissage....en 70 je déplorai ce qu'il faisait.....mais j'avais encore le respect..dû aux souvenirs....
RépondreSupprimerGilles Servat, je m'en souviens vaguement.....mais l'indépendance Bretonne, ça oui..j'étais pour....et puis j'écoutait beaucoup les groupes bretons...
Mais on peut écouter avec plaisir la musique bretonne sans être pour l'indépendance de la Bretagne, ni même pour son autonomie!
RépondreSupprimer"En changeant subrepticement les étiquettes sur les pochettes" : j'ignorais tout de ton passé de sauvageon !
RépondreSupprimerCarine : je dois avoir toujours un disque de Tri Yann quelque part. La Découverte ou l'Ignorance, ça s'appelait, même...
RépondreSupprimerBoutfil : C'est que, moi, je l'ai découvert par les années 70 : Amour Anarchie, tout ça...
P'tain, je reviens de loin quand j'y pense !
France-Hélène : ben tu vois... Ensuite, ces cons-là ont inventé les étiquettes qui se séparaient en trois bouts et ça n'a plus été possible.
Didier, c'est là:
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=aMOTO87uPKo
Imagine la tête des voleurs de montres à gousset quand on est passé à la montre-bracelet.Il a bien fallu qu'ils s'adaptent.
RépondreSupprimerL'anonyme, c'est moi : j'ai du mal à m'adapter à l'informatique.
RépondreSupprimerVive la Bretagne libre !
RépondreSupprimerCher Didier,
RépondreSupprimerVotre texte sur Léo Ferré me touche, et me rappelle bien des choses (en particulier le massacre de Verlaine par ledit Léo, à grands coups d'orchestre symphonique). Mais bon, il était dans le paysage de ce temps-là. Comme je l'ai perdu de vue, ce brave Léo, je me demandais si vous ne feriez pas la faveur à vos lecteurs de leur dire ce qui vous a détaché de lui, et les reproches que vous lui faites.
Si la demande vous agrée...
Merci d'avance, avec mes amitiés,
Henri Bès
Cher Henri Bès : à partir de 1976, Ferré à se prendre pour Beethoven, à diriger lui-même l'orchestre symphonique de Milan, etc. En même temps, disparition rapide des mélodies, textes de plus en plus longs et abscons (exacerbation de cette tendance prophète qu'il avait déjà plus ou moins), perte de la profondeur de la voix.
RépondreSupprimerTout cela en même temps, c'était beaucoup...
J'apprends par cette discussion que Léo Ferré était Breton et Didier Goux une enflure. Deux idoles par terre, et patatras !
RépondreSupprimerFinalement, lorsque Léo Ferré a cessé d'être un chanteur de variété pour croire devenir un musicien.
RépondreSupprimerOui, c'est exactement ça. Avec l'orchestre symphonique est apparue, cruellement mise en lumière, la pauvreté de sa musique. Pour ne pas dire l'indigence.
RépondreSupprimerSi si, disons-le, l'indigence de sa "musique", l'enflure ridicule de se poésie. Je préfère oublier.
RépondreSupprimerVoilà, on en arrive à ce que je disais dans le billet : je suis d'accord avec vous, MAIS, je continuerai, un soir par-ci, par-là, seul, de récouter ses plus vieux disques...
RépondreSupprimerJe sais que nous sommes d'accord sur ce point.
RépondreSupprimerPéter plus haut que son cul est désormais une manière de vivre, très largement plébiscitée, et amplifiée par l'internet, et ce Léo Ferré (pas seulement lui, bien sûr) a inauguré le mouvement dans ces années qui nous ont vu grandir.
Ce qui est du reste très curieux. Car, si on pète vraiment plus haut que son cul, on arrive à hauteur de son propre nez, non ?
RépondreSupprimerC'est bien pour ça que plus personne n'a ni odorat ni ouïe ni capacité de voir. À force de vivre dans le bruit, dans la puanteur et la laideur, on s'adapte, nécessairement.
RépondreSupprimer"Péter plus haut que son cul " est une expression de stagiaire en téléphonie dont l'origine exacte reste douteuse.
RépondreSupprimerQuand on se risque à l'employer, il ne faut pas mettre de guillemets, car on peut être taxé de mépris pour toute une corporation qui ne mérite effectivement pas d'être résumée à l'utilisation de cette phrase vulgaire.
L'expression aurait, selon la légende, été retenue par une stagiaire pour qualifier l'un des leurs, un jeune cadre arrogant qui a osé serrer la main de son chef alors que ce dernier ne faisait que la lui tendre pour avoir un stylo! Devant l'évidence du geste déplacé du jeune homme serait donc née cette expression.
Or, cette expression peut-être comprise autrement car selon d'autres témoins, il n'était ni arrogant, ni naÏf, ni intéressé, juste clair et logique dans sa tête tandis que "toutes ces moutonnes bavaient de manière obscène devant le costume du chef", prêtes à tout pour anticiper ses moindres désirs. Il y aurait donc une légère différence entre serrer la main et choisir l'esclavage, (au travail j'entends. Pour le reste...)
Lui ne pensait pas à tous ces stratagèmes et elles n'ont pas aimé cette simplicité qu'elles ont voulu voir comme de la soumission!
Le chef a été tellement surpris par cette attitude...normale, qu'il lui a quand même serré la main, (l'extase !) faisant ainsi enrager les soumises. "Ah ah! voilà la preuve! vous voyez bien qu'il cherche la distinction, il cherche à parler le même langage quand nous, on se fait chier à essayer de décortiquer tous ses codes. Il pète plus haut que son cul!" (Contexte)
Et la valeur du travail, de l'effort ajoutent-elles?
On est débordées, on fait ce qu'on peut nous. 10 stagiaires pour tendre un stylo, deux heures de débat autour du stylo. Et quand on réalise le délire, c'est l'heure de rentrer. Et là, à la maison on dit à son mari: Quel connard quand même ce médecin. On se sent rebelle, presque anarchiste! Et le lendemain, ça recommence! "C'est nous qu'on bosse etc..."
Il est où là, Festivus le touriste attrapeur de mains?
A la plage? Et ça l'amuse? Si ça se trouve, il médit, faut dire, il n'a que ça à foutre puisque:
"Péter plus haut que son cul est désormais une manière de vivre, très largement plébiscitée, et amplifiée par l'internet"
Ya des vrais problèmes à traiter là! Dit comme ça, évidemment...Je ne pouvais pas non plus ne pas réagir...à rien ! Mais j'anticipe...
S'oublier, se dépasser, refonder, croire, rêver, tout transformer, renvoyer l'ascenseur aux plus démunis.
RépondreSupprimerVoilà des gens qui ne se plaignent pas et qui donnent l'exemple, qui ouvrent la voie, tous ensemble, quelques soient les adversités! C'est pas rien!
http://www.youtube.com/watch?v=e01cBcL90HM&feature=related
Merci les maçons du coeur !!
C'est trop facile de stigmatiser le peuple en lui donnant le rôle d'abrutis responsables de l'attitude de leur chef qui leur impose un mode d'asservissement insupportable. C'est une caricature grotesque qui l'excuse et le cautionne dans son attitude puisqu'il s'adresse à des bécasses qui le suivent partout. Pour discréditer la notion de pénibilité du travail et aller dans le sens de Sarkosy, il n'y a pas mieux. En lui donnant raison, vous justifiez son mépris de la classe ouvrière qui n'ayant pas accès au même langage, doit nécessairement être présentée comme de ridicules pantins n'aspirant qu'à une chose: accéder aux marques du pouvoir à défaut d'en avoir les moyens.
RépondreSupprimerEt la notion d'absence de choix conditionné par le manque d'accès à l'éducation? Et la revanche sociale? Elles sont stagiaires et ce jeune homme est cadre, ils ne sont pas égaux, c'est normal qu'elles soient jalouses et le stigmatisent.Elles en ont le droit parce qu'elles font partie des gens de peu, ne l'oublions pas, tandis que lui, du fait de sa bonne éducation, n'a aucun effort à fournir. Votre billet est injuste. Il faut respecter les pauvres et leur donner aussi la parole. Ils font aussi partie du paysage, même si c'est parfois difficile à accepter, malgré que eux ils parlent pas comme nous, je le conçois...Mais venez les entendre dans nos groupes de travail où l'on apprend à se mettre à leur niveau pour mieux les comprendre, vous serez surpris de voir qu'ils ont aussi un coeur !
Amitié .
Voilà, voilà...
RépondreSupprimerJ'ai dit une bêtise?
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