mardi 20 juillet 2010

Quand les blogueurs de gauche s'essaient à l'expression populaire

Eh bien, ça donne ceci :

L'affaire Woerth-Sarkozy-Bettencourt oeuvre comme un vase jeté dans une jarre déjà pleine.

Chez le même, on se demande avec gravité si la révolution est pour demain, oui ou merde. C'est un classique : quand un blogueur de gauche a une minute devant lui, il consulte la météo des révolutions – ne serait-ce que pour prévoir comment s'habiller le lendemain (qui chante). Car, c'est sûr, ça ne peut plus continuer comme ça. Notez que ce qui inquiète notre enthousiaste ami, ce n'est pas du tout qu'une bande de romanos puisse mettre à sac tout un village et planter le siège devant sa gendarmerie ; non plus que des zoulous déchaînés tentent de raser leur propre ville sous prétexte qu'un malfrat surarmé s'est fait descendre par les forces de l'ordre. Non, non, ses motifs d'inquiétude et ses espérances de Grand Soir procèdent d'un motif infiniment plus grave que ces petits faits divers sans importance ni signification aucune : il s'agit de rien de moins que des dérives pinochétiques de l'apprenti führer, du caudillito qui nous sert de président de la République – du lourd, quoi.

Malheureusement, sa ferveur barricadière bascule rapidement dans la mélancolie, lorsqu'il constate que le peuple ne semble pas encore tout à fait persuadé de devoir foutre le vieux monde dans un sac poubelle, malgré l'effroyable dictature qui se déploie sous son pif tuméfié et bourgeonneux. Salaud de peuple, va ! On va lui apprendre à vivre, à celui-là, et et lui montrer le sens de l'avenir radieux à lui en exploser les prunelles.

Et croyez-moi, pour parler comme ce bon Juan : on ne va pas y aller avec le dos de la main morte.

35 commentaires:

  1. Didier,

    Les blogs de gauche critiquent aussi la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy et ce qui fait les massacres dont vous semblez vous réjouir puisqu'ils vous permettent de taper sur les blogs de gauche qui accordent trop d'importance - à vos yeux - à certains faits politiques.

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  2. ahem...après avoir lu ça chez lui, je n'ai pas vraiment le sentiment qu'il soit un adepte du Grand Soir...

    «La révolution est une voix qui fait peur. Nulle part, elle ne s’est accompagné récemment d’un processus démocratique. Elle bénéficie à celles et ceux qui parviennent à l’instrumentaliser. On nous y explique régulièrement que la fin justifie les moyens. On se décapite, on s’envoie au goulag, on ne s’écoute plus.»

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  3. Nicolas : mais où avez-vous vu une politique sécuritaire, quand on laisse s'installer un climat de guerre civile larvée ? Et en quoi le fait que toute une communauté prenne fait et cause pour un truand issu de ses rangs est-il imputable au gouvernement ?

    L'Hérétique : ah, mais si ! Mais bien entendu partisan d'une révolution "non confisquée", sans goulag et gnin gnin gnin. Comme si la chose était possible.

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  4. Didier,

    Qui laisse s'installer un climat... ? La sécurité n'est plus de la responsabilité du gouvernement ?

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  5. Mouais enfin les blogueurs réacs demandent également la révolution contre l'islamisation et chuchotent entre eux avec un air grave que ça ne peut pas durer une semaine de plus cette situation !
    De retour de vacances (en pays musulman) c'est un plaisir de vous retrouver !

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  6. "comme un vase jeté dans une jarre déjà pleine"


    En fait il est dyslexique et il voulait comparer l'agitation autour de l'affaire Woerth à un jars dans la vase (en plaine).

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  7. C'est la fotasarko quand un braqueur fuyard et armé se fait tuer. Et c'est la faute des pauvres gens qui ont payé et qui n'ont pas fini de payer (leur voiture).
    Il faut donc laisser faire les gangsters, ce que la police fait, le plus souvent. Juste quelques petits trucs qui débordent la routine.
    Et à chaque fois qu'on en chope un, c'est le voisinage qui trinque. Chantage immonde, débuts de guerre civile, qui n'a de civile que le nom.

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  8. Remarquez, vous n'êtes pas loin l'un de l'autre, lui attend une révolution et vous la fin d'une civilisation. Avec aussi peu d'arguments chacun.

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  9. Ne vous moquez pas, cher ami, de ces pauvres gens de gôche qui souffrent (ça serait mieux en silence) cruellement dans leurs entrailles de l’attente éternellement déçue de la vraie parousie, LA Révolution, celle qui ne sera pas "confisquée" par… le réel. Donc forcément ils cherchent désespérément dans leur ciel "où rien ne luit" des signes annonciateurs de Sa venue… Or, le ciel est tellement encombré de nuages bien réels qui contredisent la doxa de leur Révélation qu’ils ferment les yeux et se raccrochent désespérément à de petites constructions dérisoires et fantasmées. Forcément… Laissez-les dans leur petit bac à sable dérisoire (et si chiant)

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  10. Nicolas : si bien sûr qu'elle l'est ! Seulement, c'est une responsabilité que le gouvernement ne prend pas, n'ose pas prendre. Pourquoi ? Parce que s'il fait seulement mine de les prendre, ses responsabilités, il se trouve toujours de bonnes âmes célestines pour hurler au fascisme, au racisme, etc.

    Résultat : même aux flics, on conseille de laisser pisser, pour ne pas risquer l'embrasement des émeutes.

    Donc, il faudrait que chacun commence par savoir ce qu'il veut, dans ce pays, et qu'il l'énonce clairement.

    Paul : point n'est besoin d'une révolution contre l'islamisation : un peu de fermeté et de résolution devraient y suffire.

    Malavita : une chose est sûre, la carburation s'est mal faite.

    Carine : le braqueur n'était QUE fuyard : c'était d'abord un assassin potentiel, puisqu'il a ouvert le feu en direction des policiers.

    Henri : sauf que, lui, il peut toujours attendre. Le temps travaille pour moi, si je puis dire...

    Le Plouc : ah, si je me moque ! En l'occurrence, d'ailleurs, tout le monde s'est mis à parler sérieusement, alors que mon but était au départ de faire rire avec sa phrase totalement absurde.

    M'enfin...

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  11. « Les blogs de gauche critiquent aussi la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy et ce qui fait les massacres dont vous semblez vous réjouir puisqu'ils vous permettent de taper sur les blogs de gauche qui accordent trop d'importance - à vos yeux - à certains faits politiques. »

    Puisque Didier Goux répond, c'est que cette phrase doit avoir un sens…

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  12. « De retour de vacances (en pays musulman) »

    Ah ça, c'est le fun du fun, hein, chez les boboploucs, d'aller se griser à peu de frais de musulmaneries…

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  13. Trop cool :

    Goûts musicaux
    Roland de Lassus Beyoncé Knowles Groundation Salif Keita Mark Knopfler

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  14. Didier,

    Par rapport, à votre réponse : oui et non. Mais il y a aussi des moyens financiers en recul, une politique orientée pour la communication ! A la limite, plus c'est le bordel, plus ça va dans l'intérêt du gouvernement actuel.

    Nous essayons de lutter contre (sans prétention sur l'influence de nos blogs) et vous sous-entendez qu'on encourage le délinquants, les casseurs et autres en imaginant ça comme le début de je ne sais quelle révolution.

    Pendant ce temps, les gens restent calfeutrés chez eux et voteront Sarkozy en 2012 pour leur sécurité.

    Ca amuse beaucoup vos lecteurs réacs, mais j'aime beaucoup le commentaire d'Henri..

    (désolé d'être bavard, je m'emmerde au boulot).

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  15. Didier,

    Tiens ! Voir l'édito en colonne de gauche (je viens de tomber dessus par hasard).

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  16. « que celles et ceux qui pensent être la relève  »

    Le "celles-et-ceux", indice infaillible…

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  17. Didier,
    oui, mais il y en a tellement qui jouent à ce jeu ces jours-ci, que je ne voulais pas trop m'avancer en disant qu'il avait tiré. Mais vous avez raison, il a tiré.
    Les policiers devraient riposter au paintball, sans doute.
    Ou se laisser descendre comme des lapins.
    J'ai fait des rêves insensés en voyant le matériel qui a défilé le 14 juillet. Et tous ces mâles (et femelles) soldats et soldates qui font joli sur l'asphalte...
    J'ai imaginé qu'ils ramenaient le calme dans les brûlots... parce que là, on a quand même des mairies qui sont détruites! Jusqu'à quand et où accepter ça?

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  18. Pour sûr que sa phrase est drôle car elle se voulait pleine de sens et se réduit à du non-sens. J'avoue qu'une telle absence n'est pas pour me déplaire en ce qui concerne votre ami Juan !

    Sinon, quelle proximité de billet, si je puis dire!

    Et, en aparté, colis reçu, ecoute entamée et grand merci

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  19. Comme quoi vos courtisans sont pas au jus. Ils causent grave quand faudrait rigoler ou l’inverse. Faudrait peut-être un peu me recadrer tout ça. On n’est sans doute pas aussi futé qu’on voudrait le faire croire. Pour les bas de plafond comme moi un petit pictogramme indiquant en début de billet dans quelle catégorie on joue pourrait vous éviter quelques aigreurs. Mais il est vrai que ça ferait un peu salle d’attente à la Sécu et que c’est parfois intéressant de vous le fil des commentaires dériver et partir on ne sait où…

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  20. " Et croyez-moi, pour parler comme ce bon Juan [...] "

    J'ai cru que vous alliez finir par nous (me) causer de l'un de mes "blogueurs" préférés, que dis-je d'un auteur à part entière, et puis non...

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  21. une jarre dans un vase !? Les gigognes sont passées ...

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  22. Georges : Didier Goux a de larges épaules et un bide proéminent. du coup, il répond à TOUTES les phrases, même à celles qu'il ne comprend pas plus que vous.

    Nicolas : si vous voulez, on en parlera un jour "en vrai". Là, on risque de perdre notre temps et notre salive tous les deux.

    Carine : c'est de notre faute : on ne leur a pas donné de boulot...

    Corto : si vous êtes frustré de n'avoir que trois ou quatre CD, dites-le...

    Plouc : relisez votre dernière phrase, vous allez être étonné...

    Christophe et PRR : cessez d'être plus intelligents que moi, sinon... CENSURE !

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  23. @ Georges :

    C'est décidé, je vais poster régulièrement sur ce blog des commentaires gauchistes, pour le plaisir de vous voir bavouiller. Votre bonheur n'a pas de prix !

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  24. « De retour de vacances (en pays musulman) c'est un plaisir de vous retrouver ! »

    Ah ? Vous étiez parti en vacances en France ? Ou à Bruxelles ? À Amsterdam, ok...

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  25. Faut pas lui dire, il croit partir à l'étranger…

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  26. (C'est plutôt pisse-vinaigre au pluriel je pense)

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  27. Mon vinaigre préféré est le vinaigre de noix.
    Je pense que savoir ça, ça fait avancer le débat.

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  28. Carine, vous êtes priée d'arrêter vos allusions graveleuses.

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  29. Georges, tant que ce n'est pas Didier qui m'en prie, ça ne compte pas.
    Nous sommes chez lui, ici.

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  30. En tant que blogueuse de gauche (ou plutôt commentatrice), j'ai bien le droit de m'essayer à l'expression populaire, non?

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  31. Je suis bien obligé de vous parler ici, puisque vous avez conduit Georges au bord du suicide, avec l'inconscience qui caractérise les femmes.

    À la prochaine fermeture du blog de Georges, les enquêteurs sauront de quel côté chercher. Je n'aimerais pas être à votre place.

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  32. Et puis, Jojo, je vous rappelle que c'est vous qui m'avez déclaré la guerre. Normal, d'après le titre de votre billet. On fait la guerre qu'on peut! Et ne m'appelez pas Caca, hein!

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  33. avoue quand même... que cette affaire Woerth-Sarkozy-Bettencourt gêne aux entournures les gens au pouvoir (je n'ose pas dire "de droite", aussi facilement que toi tu dis "de gauche" ou "gauchiste", puisqu'il semblerait que tout cela ait éclaté par l'entremise de Villepin-Chirac and Co).

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.