On le sait, dans le dernier roman de Michel Houellebecq, l'un des personnages est Michel Houellebecq soi-même – ou bien quelqu'un d'autre mais qui est écrivain, s'appelle Michel Houellebecq et a écrit les mêmes livres que lui. Au début de la troisième partie, il est sauvagement assassiné, si sauvagement que la description des modalités du crime n'est pas sans dégager une certaine drôlerie.
« L'enterrement avait été fixé au lundi suivant. L'écrivain avait laissé à ce sujet des directives extrêmement précises, qu'il avait déposées devant notaire, en les accompagnant de la somme nécessaire à leur réalisation. Il ne souhaitait pas être incinéré, mais très classiquement enterré. “Je souhaite que les vers dégagent mon squelette”, précisait-il, s'autorisant une notation personnelle dans un texte de facture par ailleurs très officielle ; “j'ai toujours entretenu d'excellentes relations avec mon squelette, et je me réjouis qu'il puisse se dégager de son carcan de chair”. » (La carte et le territoire, p. 317.)
Trois pages plus avant, ce thème est repris et approfondi. Ou pour mieux dire : humanisé et désincarné. Cependant il ne l'est pas par le personnage de Houellebecq mais par l'un des policiers chargés d'élucider les circonstances de sa mort, le commissaire Jasselin :
« De fait, il se rendait compte en y pensant qu'il désapprouvait totalement la tendance modeste, moderne, consistant à se faire incinérer et à disperser ses cendres en pleine nature, comme pour mieux montrer qu'on retournait en son sein, qu'on se mêlait à nouveau aux éléments. (...) L'homme ne faisait pas partie de la nature, il s'était élevé au-dessus de la nature, et le chien, depuis sa domestication, s'était lui aussi élevé au-dessus d'elle, voilà ce qu'il pensait au fond de lui-même. Et plus il y réfléchissait plus il lui paraissait impie, bien qu'il ne crût pas en Dieu, plus il lui paraissait en quelque sorte anthropologiquement impie de disperser les cendres d'un être humain dans les prairies, les rivières ou la mer, ou même, comme l'avait fait il s'en souvenait le guignol Alain Gillot-Pétré, qui avait été considéré en son temps comme ayant donné un coup de jeune à la présentation télévisée du bulletin météo, dans l'œil d'un cyclone. Un être humain était une conscience, une conscience unique, individuelle et irremplaçable, et méritait à ce titre un monument, une stèle, au moins une inscription, enfin quelque chose qui affirme et porte aux siècles futurs témoignage de son existence, voilà ce que pensait Jasselin au fond de lui-même. »
Lorsqu'il est assassiné, le personnage Houellebecq a quitté l'Irlande depuis quelques mois pour revenir vivre dans la maison de son enfance, située près de Montargis et qu'il a rachetée. Son meurtrier, après lui avoir tiré une balle au cœur, a d'abord détaché très soigneusement la tête du tronc, au moyen d'un très coûteux et rare laser de chirurgie, utilisé pour les amputations lourdes, qui permet de cautériser les chairs à mesure de la découpe, évitant ainsi les pertes de sang. Puis, il a littéralement éparpillé le reste du corps dans toute la pièce, le lacérant en fines lanières de chair, façon “barbecue coréen”.
Si bien que, au moment de l'enterrement, ce que les divers protagonistes voient apparaître dans l'église puis au cimetière, parce que suffisant pour contenir ce qui reste du mort, c'est un cercueil d'enfant.
« L'enterrement avait été fixé au lundi suivant. L'écrivain avait laissé à ce sujet des directives extrêmement précises, qu'il avait déposées devant notaire, en les accompagnant de la somme nécessaire à leur réalisation. Il ne souhaitait pas être incinéré, mais très classiquement enterré. “Je souhaite que les vers dégagent mon squelette”, précisait-il, s'autorisant une notation personnelle dans un texte de facture par ailleurs très officielle ; “j'ai toujours entretenu d'excellentes relations avec mon squelette, et je me réjouis qu'il puisse se dégager de son carcan de chair”. » (La carte et le territoire, p. 317.)
Trois pages plus avant, ce thème est repris et approfondi. Ou pour mieux dire : humanisé et désincarné. Cependant il ne l'est pas par le personnage de Houellebecq mais par l'un des policiers chargés d'élucider les circonstances de sa mort, le commissaire Jasselin :
« De fait, il se rendait compte en y pensant qu'il désapprouvait totalement la tendance modeste, moderne, consistant à se faire incinérer et à disperser ses cendres en pleine nature, comme pour mieux montrer qu'on retournait en son sein, qu'on se mêlait à nouveau aux éléments. (...) L'homme ne faisait pas partie de la nature, il s'était élevé au-dessus de la nature, et le chien, depuis sa domestication, s'était lui aussi élevé au-dessus d'elle, voilà ce qu'il pensait au fond de lui-même. Et plus il y réfléchissait plus il lui paraissait impie, bien qu'il ne crût pas en Dieu, plus il lui paraissait en quelque sorte anthropologiquement impie de disperser les cendres d'un être humain dans les prairies, les rivières ou la mer, ou même, comme l'avait fait il s'en souvenait le guignol Alain Gillot-Pétré, qui avait été considéré en son temps comme ayant donné un coup de jeune à la présentation télévisée du bulletin météo, dans l'œil d'un cyclone. Un être humain était une conscience, une conscience unique, individuelle et irremplaçable, et méritait à ce titre un monument, une stèle, au moins une inscription, enfin quelque chose qui affirme et porte aux siècles futurs témoignage de son existence, voilà ce que pensait Jasselin au fond de lui-même. »
Lorsqu'il est assassiné, le personnage Houellebecq a quitté l'Irlande depuis quelques mois pour revenir vivre dans la maison de son enfance, située près de Montargis et qu'il a rachetée. Son meurtrier, après lui avoir tiré une balle au cœur, a d'abord détaché très soigneusement la tête du tronc, au moyen d'un très coûteux et rare laser de chirurgie, utilisé pour les amputations lourdes, qui permet de cautériser les chairs à mesure de la découpe, évitant ainsi les pertes de sang. Puis, il a littéralement éparpillé le reste du corps dans toute la pièce, le lacérant en fines lanières de chair, façon “barbecue coréen”.
Si bien que, au moment de l'enterrement, ce que les divers protagonistes voient apparaître dans l'église puis au cimetière, parce que suffisant pour contenir ce qui reste du mort, c'est un cercueil d'enfant.
Ca me fait penser à une histoire que je vous ai déjà racontée je crois. Quand on a enterré ma grand-mère, les croques morts ont retiré un cercueil d'enfant pour mettre le sien "derrière" (à Paimpol, l'ouverture des tombes se fait par l'avant : les croques morts creusent l'allée devant les tombes). Etant intéressé par la généalogie familiale, je savais (ou croyais savoir) qu'il n'y avait pas d'enfant mort en bas âge dans la famille.
RépondreSupprimerJ'ai donc demandé à une tante ce que contenait ce machin : "la jambe de ton grand-père" (le mari de l'enterrée du jour). Effectivement, il avait été amputé.
Le plus drôle est que le grand-père (enfin le reste) est enterrée dans une autre tombe, la famille de ses beaux-parents, conformément à la tradition (je crois) mais il n'y avait plus de place pour son épouse. On a pris une tombe de la famille au hasard pour mettre la grand-mère (elle se retrouve donc elle aussi avec sa belle famille).
C'est dommage de faire un beau commentaire comme ça mais qu'il soit hors sujet. Il aurait suffit que j'écrive "ma grand-mère est enterrée avec la jambe de son époux dans un cercueil d'enfant".
Didier: beau billet.
RépondreSupprimerLes vieillards mourants appellent parfois leur mère ou leur père: "viens me chercher", comme un petit enfant. être un petit enfant dans la main du Seigneur dit la dernière messe.
Il y a une interview de Houellebecq dans surlering.com...
RépondreSupprimer..et une critique par Marin de Viry
RépondreSupprimerDéjà que je n'avais pas envie de le lire, si en plus vous nous racontez tout
RépondreSupprimerVoir lien.
RépondreSupprimerMais c'est torrible!
RépondreSupprimerMH aurait dû intituler son roman :
RépondreSupprimer"L'Homme qui arrêta de vivre".
Nicolas : oui, je me souviens parfaitement de cette histoire ! Racontée par vous chez moi, si je me souviens bien.
RépondreSupprimerSuzanne : ah oui, c'est vrai. Merci pour le rappel.
Sorpasso : j'y vais...
Olympe : mais justement, vous devriez être contente ! vous allez pouvoir briller dans les dîners en ville en échappant à une lecture qui ne vous dit rien. Merci qui ?
Juan : j'ai lu votre critique il y a quelques jours. Bien plus complète que mes "petites touches", comme d'habitude.
Carine : pas pis que certains blogs...
Tilly : en fait, tous ses romans pourraient s'intituler de cette façon, non ?
Et plus il y réfléchissait plus il lui paraissait impie, bien qu'il ne crût pas en Dieu, plus il lui paraissait en quelque sorte anthropologiquement impie de disperser les cendres d'un être humain dans les prairies, les rivières ou la mer
RépondreSupprimerC'est beau c'est magnifique mais on s'en fout: tout ça c'est du carbone au bout du compte.
Mais j'ai furieusement envie de lire son bouquin d'autant que son auteur m'apparaît intuitivement sympathique; merci pour ces extraits.
Ouf! Il plane un peu à dix mille mètres sur la fin, mais c'est pas con ce qu'il dit.
RépondreSupprimerS'il plane c'est peut-être parce qu'il se rend compte à l'instant où il parle qu'il est en train de décrire un musée, une sorte de Disneyland. Enfin je suppose.
Je ne sais pas ce que vous trouvez à ce type. J'avais réussi, sans y trouver beaucoup d'intérêt à aller jusqu'au dégoût de ses livres juqu'à "La Possibilité d'une île" qui m'est littéralement tombé des mains. Il me semble que Houellebecq est une vigie de la décadence imaginée. Quand à ce qu'à pu en dire ce connard intégral d'Asensio, soyons gentil, disons que c'est du Juan (sans avoir perdu mon temps à le lire, ça va de soi).
RépondreSupprimerJ'ai commencé, oiseuse victime, de lire la critique de l'imbécile Juan. Qu'en dire? Sinon que les quelques mots qui précèdent sont un hommage disproportionné à un Rien qui ne le mérite pas.
RépondreSupprimerOho, cela ressemble fort à une inimitié. Oder?
RépondreSupprimerce que les divers protagonistes voient apparaître dans l'église puis au cimetière, parce que suffisant pour contenir ce qui reste du mort, c'est un cercueil d'enfant.
RépondreSupprimerCeci dit vu la taille du bonhomme, son peu d'envergure physique, un cercueil d'enfant pourra suffire le moment venu.
C'est un modeste cet homme mine de rien. Un étonné de la vie.
Stalker a dit...
RépondreSupprimerVoir lien.
Vous faites plus court ici que chez vous.
Pourriez résumer votre pensée? J'ai eu une journée fatigante.
C'est toujours un concentré de fraîcheur avec Houellebecq... Je ne comprends décidément pas la raison de l'engouement du public pour ce pitoyable clown triste des lettres.
RépondreSupprimer@yanka : mon commentaire plus haut contenait une allusion qui se voulait subtile à un autre écrivain (vivant, lui) : il a écrit en 2009 un essai d'une centaine de pages (aux éd. Le Dilettante) où il propose "sa" réponse à votre interrogation !
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu, mais d'après les extraits et les passages évoqués dans les médias, ça m'a l'air d'être du très, très bon Houellebecq.
RépondreSupprimerC'est incontestablement un grand, quelqu'un qui fait un truc assez rare chez ceux qui publient des romans:de la littérature. C'est d'ailleurs pour ça et pour rien d'autre qu'il est autant détesté. La plupart des gens n'aiment pas ça, la littérature. Et c'est particulièrement vrai chez ceux qui se piquent de littérature.
Cette histoire de cadavre découpé au laser, de Jean-Pierre Pernaud pédé, de Patrick Le Lay alcoolique...De chanson de Joe Dassin, du type qui assiste à son enterrement.... Tout ça, ça fait forcèment de la littérature.
Suzanne ayant fermé les commentaires sur son blog, sous son billet sur Dominique, je suis obligée de répondre ici à ceci, écrit par Nicolas:
RépondreSupprimer"Aussi, je n'ai pas envie de faire de la bise à Carine car elle n'a probablement pas compris pourquoi je pouvais avoir de la peine."
Juste pour dire que je ne comprends pas cette remarque...et que je suis aussi peiné que vous Nicolas, d'une part pour Dominique que nous avons côtoyé, d'autre part d'être condidérée comme une conne sans tripes. Encore merci... C'est clos, je ne souhaite AUCUNE polémique.C'était juste une remarque.
j'ajoute juste (et je me tais)que Nicolas a mal interprété le coup de la bise que je demandais...C'est tout. Pour le moment.
RépondreSupprimerCarine,
RépondreSupprimerCe n'est pas le bon lieu de la discussion. Je ne VEUX pas parler en public de ce genre de truc en public. Vous pouvez toujours m'envoyer un mail, il est disponible dans mon blog dans l'onglet "En cuisine".
Par ailleurs, je ne vous considère pas comme une conne sans tripe.
Yanka : nous sommes quittes, puisque, moi, je ne comprends pas comment vous faites pour ne pas voir tout ce qu'il y a à voir chez Houellebecq.
RépondreSupprimer(Même remarque, en gros, à Jacques Etienne.)
XP : il me reste cent pages à lire, donc pas de jugement définitif en ce qui me concerne. Mais enfin, après 350 pages, je dirais que c'est du niveau de Plateforme, c'est-à-dire bien supérieur à La Possibilité d'une île, mais un ou deux crans en dessous de L'Extension du domaine de la lute et des Particules élémentaires.
Ce qu'il y a à voir chez Houellebecq ? Des histoires chiantes au possible écrite dans un style de fonctionnaire à slip sale et porté sur la branlette et la bière tiède. Ce type est monotone en tout. Même Beckett est moins chiant. L'écrivain gris et délavé d'une époque grise et délavée.
RépondreSupprimer« ... écrites », bien sûr. Avec ça je pense que le commentaire de XP est faussement élogieux et réellement ironique.
RépondreSupprimerTiens, je ne pensais pas lire un jour que Jean-Pierre Pernaud pédé, "ça fait forcément de la littérature".
RépondreSupprimerHouellebecq puiserait son inspiration descriptive dans Wikipédia, ses descriptions de cadavre démantibulé puis éparpillé chez Ellis, « son » idée de se mettre en scène et de mettre en scène sa mort chez un nombre considérable d'écrivains souvent mal inspirés, et son style sans vigueur (c'est le moins qu'on puisse dire, en demeurant courtois) provient manifestement d'ouvrages assommants du type : indicateur des chemins de fer, annuaire téléphonique, code civil, textes de lois et autres traités européens. Si c'est ça, la littérature contemporaine, « on est tombé bien bas, bien bas ».
RépondreSupprimerPA. Cherche indicateur des chemins de fer en bon état de fonctionnement, pour écrire mon prochain grand roman dénaturalisé. Faire offre ici-même.
RépondreSupprimer@Yanka
RépondreSupprimer"Avec ça je pense que le commentaire de XP est faussement élogieux et réellement ironique."
Et bien vous pensez mal, pour le coup. Mais si vous trouvez que Beckett est chiant, alors...
Je persiste:Houellebecq (comme Beckett) ne peut pas plaire à tout le monde parce que c'est de la littérature... Naulleau, qui déteste ça, qui consacre même son existence à sa haine la la littérature,en est la preuve vivante, lui à qui Houellebecq fait un peu l'effet d'un crucifix dans la maison de Dracula
XP, sans lire, il est capable de vous dire ce qui est de la littérature et ce qui n'en est pas.
RépondreSupprimerChapeau!
Sans doute parce qu'XP a un petit quelque chose qui manque à Henri:il sait lire.
RépondreSupprimerSi Henri savait lire, il aurait compris qu'XP ne dit pas du dernier Houellebecq que c'est de la bonne littérature, mais que ça semble être le cas. La nuance peut échapper à un illettré qui s'apellerait dans les Henri, me direz vous.
Ajoutons qu'XP justifiait son impression d'une part sur ce qu'a écrit Houellebecq avant, et d'autre part sur certains aspects du livre qui lui sont parvenus avant qu'il le lise.
Moralité? Henri est un abruti de compétition qui a encore raté une occasion de se taire.
« Je persiste:Houellebecq (comme Beckett) ne peut pas plaire à tout le monde parce que c'est de la littérature... Naulleau, qui déteste ça, qui consacre même son existence à sa haine la la littérature,en est la preuve vivante, lui à qui Houellebecq fait un peu l'effet d'un crucifix dans la maison de Dracula »
RépondreSupprimerC'est tout à fait mon sentiment.
Cher M.Goux, cet extrait me fait penser aux textes de Thomas Bernhard, j'y vois une parenté de bon aloi.
RépondreSupprimerJ'ai toujours eu la vague impression que ceux qui encensaient le premier Houellebecq (Extension) ne le faisaient en réalité que pour mieux afficher leur détestation du Houellebecq de la maturité, comme s'il n'avait fait depuis que se renier, alors qu'il est au contraire d'une grande fidélité à lui-même.
RépondreSupprimerC'est un classique ça, Georges.
RépondreSupprimerTous ceux qui encensent le Céline du Voyage en précisant qu'après, ce n'était plus vraiment ça n'aiment pas Céline et aiment dans le Voyage tout ce qui n'est pas encore tout à fait célinien, tout ce qui s'apparente encore à une conception classique de la littérature qu'il commençait à déconstruire dans ce livre, expérience qu'il poussera par la suite plus avant.
Il disait du Voyage que "c'est encore à 80% du Paul Bourget. Or, la plupart de ceux qui prétendent aimer ce livre ont en réalité lu un autre livre, qui n'aurait pas été écrit par Céline mais par une espèce de Zola qui aurait dit des gros mots et mis des points de suspensions partout.
Yanka, visiblement on ne peut être d'accord à propos de Houellebecq. Vraiment, je ne comprends pas que vous compreniez si mal cet écrivain. On peut en parler...
RépondreSupprimerEnfin, bref...
Oui XP, on a tous compris. Ce que vous faites ici "semble" être de la critique littéraire.
RépondreSupprimerCa ressemble à de la critique littéraire comme le jus de boudin ressemble à de la confiture de groseille.
Et à mon avis vous connaissez mieux le boudin que la littérature.
Mais il n'y a pas de sot métier.
Oui XP, on a tous compris. Ce que vous faites ici "semble" être de la critique littéraire.
RépondreSupprimerCa ressemble à de la critique littéraire comme le jus de boudin ressemble à de la confiture de groseille.
Ben non c'est pas con ce qu'il écrit XP.
Le véritable Céline c'est Rigodon.
Et c'est illisible en ce qui me concerne.
"Ca ressemble à de la critique littéraire comme le jus de boudin ressemble à de la confiture de groseille"
RépondreSupprimerOh putain, je crois qu'on tient un mongolien hors norme, là...
@Fredi maque
RépondreSupprimerPour moi aussi, c'est illisible... Mais si j'ai bonne mémoire, ce livre est inachevé... Puis il était fatigué...
A mon sens, le sommet de l'oeuvre, c'est Nord et Normance. Et j'ai aussi un faible pour Guignols band. Ce sont des livres ou Céline n'oublie pas la dimension" spectacle", entertainment, de la littérature... Ce qu'on trouve manifestement dans le dernier Houellebeq, me semble-t-il, et si j'en juge à l'extrait que nous donne Didier.
On déteste Houellebecq par détestation de la littérature... Voilà un jugement pour le moins péremptoire et d'une prétention inouïe. Houellebecq est plat, insipide, morne et cafardeux, voilà. Ses histoires sont du jus de limace en bocal et son style me fait penser à un fond de cendrier. Je vois la « lie » et les « ratures » chez Houellebecq, pas la littérature, du moins pas celle que je trouve chez Céline, Faulkner, Joyce, Dostoïevski et mille autres, dont Beckett que j'aime beaucoup et connais fort bien. Thomas Bernhard est chiant en général, pénible à lire, mais quelle force ! C'est un envoûteur. Quand j'ouvre un livre, je n'aime pas y sentir une odeur de renfermé, de sperme séché, de mégot refroidi, d'entre-fesses d'obèse, de poussière, entre autres relents de chaussettes à moitié pourries. Encore fois, comme pour Dantec, la littérature n'a rien à voir avec le rock'n'roll. J'aime les deux, mais pas ensemble.
RépondreSupprimerHé bé Yanka, vous l'arrangez le Michel !
RépondreSupprimerMême si on n'est pas trop enchanté par M.H., il faut lui reconnaître plus de mérite qu'à marc Lévy (enfin : je n'ai rien lu de ce monsieur M.L., vu ce qu'on en dit, et la manière dont est faite sa publicité), non ?
Et si ce n'était pour : « Alors que Koons semblait porter en lui quelque chose de double, comme une contradiction insurmontable entre la rouerie ordinaire du technico-commercial et l'exaltation de l'ascète. », moi, je l'aimerais, Houellebecq.
RépondreSupprimervous me rassurez - concernant le "Rigodon" de Céline - c'est illisible et incompréhensible, hormis le fait qu'il y a un gadjo qui s'appelle Restif, un poète qui officie encore de nos jours sur le CGB si mes souvenirs sont bons...
RépondreSupprimerSinon je trouve que Yanka a un bien grand front, et que Emma, la pauvre, ressemble à Eva Joly, mais peut-être n'est-elle pas simplement télégénique comme gadji ?