À Nicolas, pour emmerder certains…
Poursuivant ma lecture d'Isabelle ou L'arrière-saison, de Jean Freustié, cet écrivain incestueux et malsain mais heureusement mort, je tombe sur ce paragraphe, à la page 190 de l'édition originale (La Table ronde, 1970) :
« C'est curieux, pensait-il, à quel point dans les vieilles amitiés, les idéologies comptent peu. André et moi, nous sommes le jour et la nuit, noun ne nous entendons sur rien, pas même sur des goûts littéraires, parce que nos interprétations partent d'une conception du monde différente. Et malgré tout persiste cette chaleur en comparaison de laquelle les idées apparaissent comme un acquis un peu inutile, inapplicable en tout cas à une personne pourvue d'un vrai visage, parfaitement définie et que nul discours ne pourra jamais convertir. »
J'ajoute que ce roman est effectivement, comme le disait P/Z en commentaire il y a quelques jours, une superbe réussite, subtile, ondoyante et d'une grande sensibilité, à mille lieues de l'abjecte et sotte caricature qui en fut donnée par qui-vous-savez. J'y reviendrai sans doute dès que j'en aurai terminé la lecture.
Un lien, bordel ! (avant qu’il le dise).
RépondreSupprimerOui. Bordel. Il vieillit ?
SupprimerVous voilà conforté dans votre amitié avec Nicolas.
RépondreSupprimerOups !!
SupprimerJ'avions pas vu:
À Nicolas, pour emmerder certains…
On est surtout conforté dans l'idee que Fredi est con comme une une bite. Et que c'est un connard fini : il reproche une amitié.
SupprimerVous êtes définitivement un grand malade. Où voyez-vous que je lui reproche une amitié ?
SupprimerÇa marche aussi en amour. La femme de ma vie avec qui j'ai passé 20 années de ma vie, que j'aime encore éperdument malgré la séparation, est socialiste. Nos goûts littéraires, musicaux, cinématographiques, etc. sont aux antipodes. Et pourtant...
RépondreSupprimerElle s'est taillée.
SupprimerNon, c'est moi qui ait mis fin à notre couple. Les nuages s’amoncelaient, la vie devenait pesante, les enfants souffraient de ce climat lourd. Je ne voyais pas d'issue possible. J'ai donc pris les devants pour éviter d'en arriver là où finissent certains couples qui se déchirent et se disputent les gamins. Depuis, nous nous voyons régulièrement, nous sommes restés en très bons termes. Elle a refait sa vie avec quelqu'un, moi non. Je l'aime. Je sais que cela peut paraître étrange de nos jours, mais je suis quelqu'un de foncièrement fidèle, indéfectiblement. Trop vieille France certainement pour cette misérable époque.
SupprimerÀ la lecture de ce billet, je tiens à préciser qu'entre Didier et moi, c'est purement sexuel.
RépondreSupprimerOuf! j'ai eu peur…
SupprimerQui fait la femme ? Celui qui a le moins de poil et le plus de graisse ?
SupprimerCe n'est pas que je veuille mettre le boxon, mais c'est plutôt une idée de "droite", non ?
RépondreSupprimerOui.
SupprimerY'a pas plus tolérant qu'un réac.
P/Z: Le loup et le chien est bien une ode à la liberté et rien d'autre.
SupprimerDe ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
Bien entendu...mais la question que je me pose est celle de la "véracité" du discours du chien. Croit-il en ce qu'il dit ?
Supprimer(je crains que notre échange n'échappe en partie aux invités de Didier)
Ma fois le discours du chien est très crédible: la majorité de nos concitoyens pourraient le tenir si seulement ils sentaient encore le collier.
SupprimerMa foi...
SupprimerJe dirais plutôt que la majorité de nos concitoyens tiennent ce discours parce qu'ils sentent le collier mais qu'"ils reconnaissent avoir au moins encore un pouvoir, en dépit de leur faiblesse : le pouvoir de faire mal."
RépondreSupprimerPour ceux que ça intéresse notre échange renvoie à une courte analyse de la fable de La Fontaine :
http://ruinescirculaires.free.fr/index.php?2012/03/17/574-le-loup-et-le-chien#co
(mais peut-être abusons nous de l'hospitalité du maître des lieux)
(mais peut-être abusons nous de l'hospitalité du maître des lieux)
SupprimerCe ne serait pas la première fois.
Koltchack, il devrait se remarier avec un CRS!
RépondreSupprimerEt Ludovic12 avec Rosaelle22…
SupprimerLudovic, mon joli, je l'ai déjà dit et ne cesserait de le répéter : "vous êtes une synthèse".
SupprimerC'est peut-être un peu cruel mais :
RépondreSupprimer"Se faire des amis est une occupation de commerçants, se faire des ennemis en est une d’aristocrate."
Henry de Montherlant
Dans le genre phrase à la con, celle-ci se pose là.
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