mardi 12 novembre 2013

Koltchak : 1 ; Didier Goux : 0

Didier G. se demandant s'il va trouver le courage de bouger ses miches pour aller écrire un billet

Je méditais, hier, de trousser un petit billet ironique à propos du 11 novembre, des cérémonies que ce jour entraîne et surtout de la profonde cocasserie de cette indignation surjouée (Modernœud semble avoir conservé une vraie nostalgie du cinéma muet et de ses outrances dramatiques ; ce qui, en l'occurrence, collait avec le sujet et l'époque) qui a empoigné tout soudain, pour quelques sifflets épars, la gauche cardiaque dans son ensemble, et notamment sa branche blogarienne. J'aurais daubé sur l'inconséquence drolatique de ces anti-militaristes, pacifistes, contempteurs de toute guerre, vitupérateurs des patriotismes, qui, pour défendre leur culbuto tricolorisé, ont cru devoir en appeler au grand silence des tranchées et au respect des tombés au champ d'honneur, trémoliser en mémoire des combattants, vibrillonner au pied du drapeau déployé. Nul n'a osé crier Debout, les morts !, tel Victor Francen devant la caméra d'Abel Gance, mais on sentait que ça leur titillait méchamment la fibre. 

Et puis, une non-chose en entraînant une autre, une semi-gueule de bois servant d'excuse passe-partout, j'ai laissé filer la journée sans rien faire. L'envie m'a vaguement repris ce matin ; et puis, joie et bonheur, je me suis aperçu que l'excellent Koltchak avait eu plus de courage que moi et venait de publier le billet que je comptais faire : qu'il en soit remercié. À ce qu'il écrit, j'aurais sans doute ajouté un petit paragraphe destiné à m'amuser de ces gens qui, le dimanche, s'offusquent de ce qu'on puissse comparer un ministre à un singe femelle, et qui, le lundi, assimilent avec légèreté et bonne humeur des manifestants à des rats. Il faut croire qu'il y a des animaux sortables et d'autres non. Ou bien des humains intouchables et d'autres piétinables à volonté.

En attendant, il n'y a plus qu'à lire M. Koltchak.

14 commentaires:

  1. Et ce sont ces gens qui ont le pouvoir entre les mains.
    Il faut quand même avoir mis un sacré virus dans le pays pour que les Français élisent ce qu'il y a de pire en terme de dirigeants politiques.

    La démocratie c'est l'art d'amener les gens à voter pour le pire, l'art de transformer la propagande en liberté de la presse.

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    1. La propagande ? Z'avez pas lu la presse... Elle n'est pas franchement favorable à Pépère.

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    2. La seule question qui traîne partout depuis 10 jours, "la France est-elle raciste" est à elle toute seule un élément de propagande.
      Selon moi c'est une illusion, même s'il s'en prend plein la gueule. Je le reconnais volontiers. Ceci dit, il ne l'a pas volé.
      Dans la mesure où les médias conservent cette idée que droite=méchants et gauche= gentils (Méric, associations de tous bords, sos, touche moi...), on a réellement une sensation de propagande. Vous me direz ce n'est qu'une sensation, donc pas forcément très objectif comme remarque, mais tout de même.
      Le pouvoir Français fait tout pour engauchiser les esprits. D'ailleurs, le ras-le-bol apparent des gens est lié à toutes ces années de mensonges. A force de nous inonder de belles paroles tout en nous pourrissant le quotidien, fallait bien que ça pète un jour pour les socialistes. Et ça arrive plus vite que prévu d'ailleurs.

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    3. Attention, la sensation de propagande c'est comme le sentiment d'insécurité, c'est juste une illusion. Il n'y a pas plus de propagande qu'il n'y a de bandes ethniques qui rançonnent le gazier qui rentre chez lui en RER après une journée de boulot.

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    4. Ouf ! durant un moment, j'ai cru qu'il y avait réellement de la propagande !

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  2. Merci beaucoup pour le clin d'oeil. Néanmoins, je note que vous en avez profité pour faire un billet nettement plus rigolo que le mien.

    Cépajuste.

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    1. Vous aviez fait le travail, je n'avais plus qu'à ajouter le nez rouge.

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  3. Etes vous certain d'avoir écrit quelque chose, je ne vois que du vide

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  4. Entendu sur Europe 1 à propos des manifestations du 11 novembre : bien sûr il y avait des militants d'extrême droite mais il y avait aussi "des gens normaux".

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  5. Des gens normaux ? En Normalie, avec un président normal, rien que de très normal. Mais un peu inquiétant quand même.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.