tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post3799063513442591673..comments2024-03-26T17:03:58.757+01:00Comments on Didier Goux habite ici: La voix de la FranceDidier Gouxhttp://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.comBlogger103125tag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-87769124039669955002012-08-24T18:44:53.963+02:002012-08-24T18:44:53.963+02:00Les papillons de nuit volent autour des vases.
Mai...<i>Les papillons de nuit volent autour des vases.<br />Mais les vases de nuit, malgré les aquilons,<br />Ne voleront jamais autour des papillons.</i> (de chépaqui)<br /><br />Voilà cher Didier, c'était la ma contribution pour alléger l'atmosphère.<br /><br />Merci cependant à Marco, Suzanne, Dprham (et Robert, sans qui comme le souligne Marco, toutes ces digressions n'auraient pas eu lieu) d'avoir mené à bien quelques échanges constructifs.<br /><br />Ah, et comment va madame Volvo ? Sont-elles fabriquées en France, au moins, ces belles automobiles ? Boudiou !Al Westnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-65150586539722104672012-08-24T17:09:00.948+02:002012-08-24T17:09:00.948+02:00Vous vous trompez sur un point important, Dorham.
...Vous vous trompez sur un point important, Dorham.<br />Quand il y a eu des massacres monstrueux lors des guerres de religion, il y eut des gens pour les condamner, ne serait-ce que Montaigne par exemple. Vous ne pouvez pas dire que l'acquiescement à l'horreur est comparable dans notre civilisation et dans celle des Aztèques. Vous auriez pu citer les Romains, assez doués dans le registre de la mise à mort, mais vous trouverez aussi des auteurs latins qui ne trouvaient pas amusants du tout ces spectacles.<br /><br />Bien sûr que l'homme est partout capable du pire, la question est de savoir si telle ou telle civilisation l'y incite particulièrement, voire valorise religieusement ce pire. La civilisation aztèque était essentiellement tournée vers le massacre rituel. Les guerres servaient essentiellement à se procurer des prisonniers à sacrifier. Leur Etat (puisque Etat il y avait) était organisé dans ce but. De même la civilisation arabo-musulmane est fondée sur la razzia et l'esclavagisme. Mahomet est un assassin égorgeur et pillard. C'est comme ça. C'est dans les textes les plus sacrés de l'Islam, raconté en toutes lettres. Le révisionnisme consiste à raconter que Mahomet était un gentil garçon, apôtre de la paix et tout ça. Si Jésus avait fait le quart du huitième de ce qu'a fait Mahomet, je ne serais pas chrétien.<br /><br />Il y a cette idée qui traîne, selon laquelle on ne saurait juger les autres cultures parce qu'enfermés dans la nôtre, ce qui nous rendrait obligatoirement ethnocentriques. Léo Strauss a balayé tout cela d'un très bel argument. Le fait même que nous soyons capables de juger notre propre culture montre qu'il existe un étalon du Bien au-delà de nos simples habitudes de pensée. Ce n'est pas seulement parce que nous n'avons pas été éduqués dans le cannibalisme que nous ne sommes pas cannibales : nous savons que le cannibalisme n'est pas acceptable. Il se trouve que ce décentrement, cette capacité à juger au-delà de notre propre culture, est proprement occidental (et j'ajouterais que depuis peu cela existe aussi au Japon et existera peut-être bientôt en Chine). Les Arabes se moquent du reste du monde ; ils sont incapables de prendre de la hauteur et de juger leur propre culture - sauf ceux, bien sûr, qui s'occidentalisent, et il y en a pas mal. De là par exemple le nombre dérisoire de traductions en arabe.<br /><br />Mais il se trouve que j'ai aussi d'autres petites choses à faire, aussi j'en reste là.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-21402871055341878302012-08-24T16:59:45.122+02:002012-08-24T16:59:45.122+02:00Pardon de n'avoir pas participé : j'étais ...Pardon de n'avoir pas participé : j'étais occupé à m'endetter pour cinq ans auprès de Mme Volvo. Bref, je me suis mis dans la merde. Ou dans le fumier, je ne sais plus.Didier Gouxhttps://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-57003112412984549822012-08-24T16:50:19.081+02:002012-08-24T16:50:19.081+02:00Pas d'accord, Robert : ce fut l'occasion d...Pas d'accord, Robert : ce fut l'occasion de dire beaucoup de choses intéressantes sur la merde, il me semble.<br />Merci en tout cas de me prêter autant d'attention.<br />Il y a aussi une discussion sur les Aztèques et leur belle civilisation, si ça vous tente.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-37524138371870053092012-08-24T16:35:06.495+02:002012-08-24T16:35:06.495+02:00"Jamais on a vu des prêtres de l'inquisit..."Jamais on a vu des prêtres de l'inquisition monter sur un piédestal et ouvrir le thorax de centaines et de centaines de prisonniers pour leur bouffer le coeur."<br /><br />Vraiment, je ne me défile pas Marco, j'ai vraiment un milliard de trucs sur le feu. Bon, je réponds au moins là-dessus. Est-ce le nombre qui vous remplit d'effroi ? Parce que des éviscérations, des émasculations publiques au fer chaud, avec un nombre prévu et acté par décision de justice de retournement dans les boyaux avant trépas, sur place publique, il y en eut un nombre effarant sous Henry VIII (je ne parle pas des nazis parce que j'ai essayé de mettre en rapport des époques plus ou moins identiques), lorsque sa légitimité fut menacée en tant que monarque mais aussi en tant que chef de son Église et bien sûr, on faisait de Dieu la pierre angulaire de ces assassinats légaux. <br /><br />La différence entre nos civilisations et celles des aztèques (ou d'autres) tient peut-être en ceci que nous avons conçu des états. Nous n'avons pas tué, massacré, fait preuve de sadisme tout à fait au nom de Dieu (même si...), peut-être, mais en tout cas très souvent au nom de la raison d'état. N'allez pas me dire que le massacre de la St Barthélémy par exemple n'était pas un massacre institutionnalisé. Non seulement il le fut, mais il fut plus que cela. Il le fut en premier lieu durant les premières heures avant de basculer dans le massacre total, comme bien souvent dans l'Histoire de l'Occident. Lorsque l'on se documente très sérieusement sur la question, on s'aperçoit que c'est l'homme de la rue, le quidam, le péquin (le pauvre, hé oui, ce gentil pauvre d'antan) qui prit le relais et que sa soif de sang fut impossible à contenir. Il y eut plusieurs vagues de massacres, comme on le sait. A l'aube de la première nuit de tueries, on découvrit au Cimetière des Innocents des aubépines en fleurs. Ce fut pour les parisiens (majoritairement catholiques) la certitude que Dieu était avec eux et les massacres durèrent ainsi plusieurs jours, malgré les ordonnances royales. La pulsion de mort est intrinsèque à l'être humain et à mon sens, il ne caractérise aucune culture. Une simple fleuraison inattendue, hors saison, peut suffire à déclencher un massacre...<br /><br />Dans le fond, je me fous des aztèques et je ne cherche pas à dire que leur civilisation est merveilleuse à tout point de vue. Ce qui me dérange, c'est que vous pensiez réellement que nous ne sommes pas nous aussi des bêtes sauvages. Que vous refusiez de le voir. Nos états, nos civilisations comme les êtres humains qui les composent. Vous avez l'air de penser que tout cela est derrière nous. Pourtant, cette tendance n'a rien à voir avec le degré de civilisation. Voilà ce que je crois et voilà pourquoi je pense que votre raisonnement est biaisé. Dorhamhttps://www.blogger.com/profile/16993875498914733369noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-66192271589806320852012-08-24T15:31:22.354+02:002012-08-24T15:31:22.354+02:00Nous subissons des attaques de la part de l'Is...Nous subissons des attaques de la part de l'Islam conquérant,<br />tout cela fait partie d'une guerre implicite (mosquée et boucherie appelées "la conquête"),<br />et le ps a beau jeu de les considérer comme des actes isolés.<br />La gauche détourne le regard des problèmes, j'ai horreur de ça.<br />Personne ne méprise les pauvres à part la gauche, qui n'a de cesse<br />de leur monter le bourrichon contre les riches.<br />Si quelqu'un trouve que c'est un joli jeu de monter les gens<br />contre les autres, dans le seul but de conserver des électeurs,<br />alors cette personne méritera le plus grand mépris.pierrehttps://www.blogger.com/profile/08383955579024713232noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-42501777567545416292012-08-24T15:28:57.884+02:002012-08-24T15:28:57.884+02:00Je ponds un commentaire qui se veut innocent et hu...Je ponds un commentaire qui se veut innocent et humoristique sur la merde pour rebondir sur celui de Didier, sans prendre qui que ce soit à partie, et Marco Polo se lance dans une série de répliques furibardes où il se met à fustiger mon <i>opinion</i> sur la merde, en me cherchant querelle <i>à propos de son odeur.</i><br /><br />Marco Polo prend là une sérieuse option pour le 2012 Gold Award of ze Troll de Compétition : venir <i>chercher la merde</i> à quelqu'un, alors qu'on n'a pas été sonné et que ce n'est pas le sujet, en tentant de créer une polémique à partir de rien sur <i>l'odeur de la merde</i>... Chapeau, l'artiste !Robert Marchenoirnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-46756387881743865762012-08-24T14:46:58.900+02:002012-08-24T14:46:58.900+02:00Vous ne pouvez pas vous en tirer à si bon compte, ...Vous ne pouvez pas vous en tirer à si bon compte, Dorham, et ne pas aller au bout de la discussion serait dommage, puisqu'on touche à quelque chose d'essentiel.<br />Vous dites que nous autres, les réacs, avons tendance à repeindre en rose le passé de la France. Ce n'est pas mon cas, et je considère par exemple que l'Ancien régime a été heureusement remplacé par la République (mais malheureusement celle-ci a du mal à tenir ses promesses). Il n'empêche que la beauté était plus présente jadis que maintenant, j'en suis persuadé (cf. mon apologie de l'art populaire, ci-dessus).<br /><br />Il ne s'agit pas de salir les cultures exotiques. Il y en a de fort belles, de fort passionnantes, et aimées de beaucoup de réacs d'ailleurs : la Chine, le Japon, l'Inde...<br />Vous me permettrez d'avoir un doute sur la profondeur et l'intérêt de la culture du Monomatopa.<br /><br />Quant aux Aztèques, il est trompeur de comparer leurs moeurs avec celles des Anglois des temps anciens ou encore celles de l'inquisition. Il y a vraiment une différence de nature dans l'horreur, et pas de degré. Jamais on a vu des prêtres de l'inquisition monter sur un piédestal et ouvrir le thorax de centaines et de centaines de prisonniers pour leur bouffer le coeur.<br /><br /> La différence est dans le caractère institutionnel, visible et officiel de l'horreur. Même chez les Nazis on n'est pas allé aussi loin dans la mise en scène du meurtre de masse, le transformant en rituel sacré. On est plus proche de la messe noire qui, si elle a existé en France, est toujours restée secrète et combattue. Je ne vois aucun rapport entre l'inquisition et le délire sanguinaire aztèque, désolé. On ne peut pas tout mettre dans le même sac et dire que tout se vaut. Que les nazis sont aussi coupables que Franco (ou l'inverse) parce que les uns et l'autre ont tué des innocents. A ce niveau de généralité, plus aucun discours n'est possible.<br /><br />Il y a eu de l'horreur chez nous aussi. Regardez la mort du pauvre régicide Damiens, il n'y a pas si longtemps, en France, qui a révulsé tout le monde. Mais précisément : tout le monde a été révulsé par le spectacle ! Même les bourreaux ! Et on a mis fin à ce type de mise à mort qui était déjà exceptionnel. On n'en a pas fait le coeur d'une religion, le fond le plus sacré d'une culture, comme c'était le cas chez les Aztèques.<br /><br />Quant au monde arabo-musulman dont l'apport serait nié, vous y allez fort. On nous rabache au contraire, comme un mantra, que tout ce qu'il y a de bon chez nous vient d'eux. Il faudrait plutôt féliciter tous ceux qui essaient de rétablir l'équilibre et la simple vérité.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-6338074573590864372012-08-24T14:24:20.354+02:002012-08-24T14:24:20.354+02:00Je suis un peu comme Suzanne, j'ai un temps li...Je suis un peu comme Suzanne, j'ai un temps limité. Je serai donc quitte pour le reste de la journée. La culture aztèque, vous le savez très bien puisque vous le dites vous-même, ne se limite pas à son peu de respect de la vie humaine. Tout comme la culture occidentale ne se résume pas à sa capacité à faire progresser les sciences et les techniques. En Europe, au XVIème siècle, on pouvait aussi trouver une forme très pointue et très institutionnalisée (et religieusement légitimée) de raffinement dans l'art de la torture. Je vous renvoie au règne d'Henry VIII en Angleterre (voir les châtiments subis par les opposants à Sa Majesté Tudor) ou à L’inquisition Espagnole. Le respect de la vie humaine, dans nos sociétés, est en réalité très récent. Il en va de même pour la protection de l'enfance, pour prendre un exemple très frappant, alors même que les Évangiles en font un véritable impératif. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Europe a baigné dans le catholicisme mais que le catholicisme ne l'a pas pénétrée. Est-ce que toutes les civilisations se valent ? Mais je n'ai jamais dit ça. C'est une question que je ne me pose pas, comme je ne cherche pas à comparer les mérites de mes voisins. C'est une question puérile à mon sens. Je n'apprécie pas plus que vous cette mode qui consiste à se haïr soi-même lorsque l'on est blanc et occidental. Je n'apprécie pas plus cette mode réactionnaire qui consiste à tout repeindre, en rose de préférence, et à noircir toutes les civilisations étrangères, quitte à faire du révisionnisme historique - comme on le fait depuis quelques temps à propos de l'apport des civilisations arabo-musulmanes.Dorhamhttps://www.blogger.com/profile/16993875498914733369noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-8099246554792809192012-08-24T14:19:56.399+02:002012-08-24T14:19:56.399+02:00Dommage de ne plus vouloir répondre, mais peut-êtr...Dommage de ne plus vouloir répondre, mais peut-être que vous changerez d'avis.<br />Il se trouve que je connais bien Pierre Jourde et son "pays perdu". Je suis l'un des rares peut-être à pouvoir vous dire, si cela vous intéresse, quel est le vrai village dont il parle, et que l'on peut visiter à l'occasion, c'est instructif.<br />Pierre Jourde est bien originaire de ce village, mais n'y a pas vécu. Il y passait les fêtes de Noël quelquefois. Pour son livre, il a condensé plusieurs personnages en un, attribuant des tares diverses et dispersées à un seul individu, lequel (lesquels, car le procédé a été reproduit) n'ont pas apprécié. Evidemment il ne fallait pas caillasser l'auteur pour autant.<br /><br />Il se trouve que Jourde évoque souvent la merde à ses dires partout répandue dans ce village. Il se trompe. Cette merde c'est de la bouse, et tous les villages du Cantal en sont couverts, sauf l'hiver (parce que les vaches sont à l'étable). J'ai visité le village plusieurs fois, avant le livre et après. Jourde ne connaît pas vraiment ce pays, et c'est pourquoi les indigènes lui en ont tant voulu d'en parler si savamment. Ils ne se sont pas reconnus dans ce récit : ils y ont été trahis.<br /><br />Le livre est bon cependant, mais ce n'est pas un reportage.<br /><br />D'accord en revanche avec votre touchante évocation des belles choses qui disparaissent.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-2885836345681242182012-08-24T14:08:30.948+02:002012-08-24T14:08:30.948+02:00à propos du conquistador et de l'Aztèque, vous...à propos du conquistador et de l'Aztèque, vous vous contentez, Dorham, d'affimer que ma position est caricaturale et bête. J'aimerais savoir pourquoi.<br /><br />Le but était d'illustrer l'idée que toutes les cultures ne se valent pas, et que certaines ont bien fait de disparaître. Je sais pertinemment aussi que la monstruosité de la culture aztèque a été instrumentalisée par les conquérants pour éradiquer une culture, mais les Espagnols n'ont pas eu à exagérer cette monstruosité : tous les historiens ou presque en conviennent. Je vous renvoie à la page wikipédia sur le sujet, qui résume assez bien les choses et offre quelques images de codex illustrant les diverses pratiques de meurtres et de tortures des Aztèques, qui dépassent franchement l'imagination.<br />Qu'y avait-il à sauver ici ?<br /><br />Et cela ne m'empêche pas d'admirer les pyramides amérindiennes, et cet art extraordinaire, bien que tendu vers le mal, que les Mayas ou les Aztèques nous ont laissé. Il y a sûrement quelques belles réalisations architecturales nazies, je suppose.<br /><br />Non, je vois pas encore où j'aurais fait preuve de bêtise. Il va falloir m'éclairer sur ce point !Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-86970469538254987452012-08-24T14:07:32.381+02:002012-08-24T14:07:32.381+02:00Marco Polo, gépaltemps, la vraie vie m'appelle...Marco Polo, gépaltemps, la vraie vie m'appelle de partout.<br />"Pays perdu" n'est pas ambigu du tout. Ambigu, ça veut dire "j'ai pas tout compris, je réserve mon opinion pasque je sais pas quoi dire ?"<br />Si le mot n'avait pas quelque chose de sépia, je dirais qu'il s'agit d'un document. Jourde parle de son village et surtout d'un monde qui a foutu le camp. Il décrit minutieusement (et quelle belle écriture!) les gestes, le vin rouge qui coule dans un verre pour invités en traversant une toile d'araignée. Tout y est, le beau et le pas beau. Les villageois se sont tellement reconnus dans ce livre qu'ils ont caillassé l'écrivain. Ils n'ont pas vu ce qu'il avait mis d'amour et de tristesse dedans. <br />Parfois, quand je me promène, je prends des photos des vieilles maisons, des arbres, des chênes, des fermes. Parce que je les trouve beaux, parce que je les aime, parce que je sais que dans six mois, un an, la vieille maison aura des volets en plastique blanc, le chêne sera abattu, la mare avec des saules transformée en piscine pour les petits-enfants. Je suis sensible aussi aux transformations du paysage, qui accompagnent celles des habitants. Beaucoup de vieux partout qui racontent encore leur histoire, leur maison construite pierre par pierre, avec les brouettes et les chariots à bœufs. Il y a souvent un vieux ou une vieille qui sort, qui a peur qu'on envoie la photo du chêne près de son puits aux monuments historiques ou au comité de défense des Arbres Remarquables, et qui a peur aussi de se retrouver, sait-on jamais, dans le OuestFrance, illustration de "voyez ces sauvages-là dans quelles conditions ils vivent". <br />Et je ne réponds plus, gévraimentpaltemps.Suzannehttps://www.blogger.com/profile/15950125615050525413noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-5345611972763402042012-08-24T13:56:23.724+02:002012-08-24T13:56:23.724+02:00Mais je suis bien d'accord sur le fait qu'...Mais je suis bien d'accord sur le fait qu'on ne peut pas comparer villes et campagnes ! C'est Suzanne, je crois, qui a parlé du tas de fumier et des mouches, pour nous faire comprendre que nous avions quand même bien progressé, pour dénoncer cette "nostalgie à deux balles", alors que notre passé, en réalité, selon elle, était sale et pauvre. Je me suis contenté de montrer que loin d'être une chose du passé, le fumier et les mouches existent toujours, et que ça n'a rien de bien sale. J'exaltais donc plutôt la modernité, en l'occurence.<br /><br />Sur le fait que les quartiers populaires de nos villes étaient forcément sales, jadis, je ne suis pas sûr d'être d'accord avec vous, en revanche. D'abord parce que nous ne traitions pas jadis les déchets comme on fait aujourd'hui, et que ces déchets étaient aussi très différents. Difficile, par exemple, d'être enseveli sous des tonnes de sacs poubelles, en 1850. Y avait-il autant de murs lépreux hier qu'aujourd'hui ? J'en doute également. Une bonne partie du sud de la France se distingue aujourd'hui par sa capacité à ne pas crépir ses murs de parpaings, ceux-ci généralement mal posés d'ailleurs, sans parler des kilomètres carrés de bitume et de terrains vagues que notre modernité bétonneuse n'a pas manqué de produire à la chaîne... Voilà des laideurs dont les Anciens, en tout cas, savaient se passer.<br /><br />je vais aller encore plus loin, et vous parler d'art populaire. Ces Anciens, ces bouseux, ces pauvres en haillons dont nous parlent, des trémolos dans la voix, les admirateurs de la modernité progressiste, étaient pourtant capables de réaliser de petits chefs-d'oeuvre, encore aujourd'hui méconnus : linteaux de porte en pierre sculptés de motifs géométriques et floraux, pendules ornées, objets de la vie quotidienne somptueusement décorés, comme les coffrets de mariage, etc. Allez visiter les musée d'art populaire de Riom ou de Gap, par exemple, et vous aurez du mal à trouver minables et dénués de goût ces paysans illettrés de jadis, je vous l'assure.<br /><br />L'habitat ancien, maisons ou granges, était fort bien conçu et bellement agencé. Je crois très sincèrement que bien des pouilleux de jadis avaient plus de goût et d'esprit artistique que la plupart de mes élèves d'aujourd'hui, abreuvés aux canons de la modernité, c'est-à-dire gavés de télé et de sa sous-culture kitsch ou trash.<br /><br />Sur le dialogue du conquistador et de l'Aztèque, je fais un second message.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-62335021615725916052012-08-24T13:35:24.987+02:002012-08-24T13:35:24.987+02:00Et vous osez parler d'ignorance ou de déni de ...Et vous osez parler d'ignorance ou de déni de la réalité... Mais, ce qui m'énerve tant et qui énerve Suzanne, ce n'est pas que l'on puisse dire que l'évolution de notre société soit mauvaise. Elle l'est, objectivement, et elle l'est aussi pour tout un tas d'autres raisons que celles que vous citez. C'est cette espèce de nostalgie, de transformation du passé, de glorification de soi (n'est-ce pas aussi un déni de réalité ?) qui nous posent problème.<br /><br />Marco Polo, vous êtes quelqu'un d'intelligent. Ce que vous dites plus haut du conquistador et de l'aztèque ne vous ressemble pas. C'est tellement bête et caricatural. Dès que l'on pose la question de l'immigration sur la table, vous perdez toute mesure.Dorhamhttps://www.blogger.com/profile/16993875498914733369noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-65604272721046568752012-08-24T13:29:56.149+02:002012-08-24T13:29:56.149+02:00Je serai sans doute le seul à relever cette éviden...Je serai sans doute le seul à relever cette évidence : comparer les campagnes et les villes relève de l'absurdité. Dans les villes, tous les quartiers pauvres furent aussi des quartiers sales. Visuellement sales. C'est une réalité historique. C'est la nature même de la ville qui crée du reste cet effet. Pisser dans l'herbe et pisser dans un parking, vous verrez très facilement où la différence se situe. Documentez-vous sur l'histoire de la Bièvre par exemple, qui fut recouverte par mesure de salubrité publique. Il n'y avait pourtant pas d'immigrés subsahariens à la fin du 19ème siècle.Dorhamhttps://www.blogger.com/profile/16993875498914733369noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-11703706527636454032012-08-24T13:12:44.949+02:002012-08-24T13:12:44.949+02:00AH AH ! Pays perdu, je connais ! Mais je ne saisis...AH AH ! Pays perdu, je connais ! Mais je ne saisis pas ce que vous voudriez faire dire à ce récit ambigu. Pouvez-vous développer un peu ?Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-19053293949453496862012-08-24T13:08:21.137+02:002012-08-24T13:08:21.137+02:00Oui, c'est le destin des ceintures de grandes ...Oui, c'est le destin des ceintures de grandes villes.<br />Les petites aussi sont touchées par le cancer des lotissements, mais beaucoup moins. Le pire que j'ai vu c'est à Manosque, avec une vallée de la Durance défigurée en quelques années par une succession de lotissements et de centres commerciaux.<br />Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-84481078827585563222012-08-24T12:20:00.723+02:002012-08-24T12:20:00.723+02:00Juste une réponse à la question "Où habitez-v...Juste une réponse à la question "Où habitez-vous" et à la remarque " "vous n'avez pas été à la campagne depuis des siècles". j'ai un blog, dans lequel il y a un libellé "qu'elle est belle ma campagne". J'habite depuis longtemps dans un lieu dit de quelques maisons, à deux kilomètres d'un village de peu d'habitants avec boulangerie et cafés mais sans boucherie ni tabac, à sept kilomètres d'une pharmacie, à quinze kilomètres d'un cinéma et d'un collège public, et à moins d'une heure d'une Fnac, d'une mosquée et de cités achélème standart.<br />Je suis ahurie par les commentaires qui sont les miroirs inverses de la bisounourserie céleste, tout aussi ridicules, sinon plus. Hommage au porc, à la bouse, à nos pauvres propres dans leurs immeubles propres. Ce n'est pas avec ça qu'on va lutter contre l'islamisme, hélas. (Hélas parce qu'il faut lutter contre l'islam, je crois que je suis assez offensive là-dessus, sans ambiguïté)<br /><br />Quant au truc de "t'as pas vécu là, tu peux pas savoir"... Mais quelle connerie, quelle connerie ! On peut vivre trente ans dans le même endroit, et ne rien VOIR, et démontrer de mille façons éclatantes qu'on n'a jamais rien vu d'autre que ce qu'on a voulu voir.<br />(Lisez "Pays perdu" de Pierre Jourde)Suzannehttps://www.blogger.com/profile/15950125615050525413noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-4089984218644766562012-08-24T12:13:54.213+02:002012-08-24T12:13:54.213+02:00Mais je suis sérieuse Carine : puisqu'on nous...Mais je suis sérieuse Carine : puisqu'on nous a dévoilées, que maintenant tout le monde à compris que notre truc c'était la haine et le mépris envers les classes populaires...faut qu'on assume^^<br />Je te laisse j'ai rendez vous avec des Saoudiens, ont va fêter un truc muz dans une villa sur la cote. C'est des gens vraiment super sympas et puis il ont des sortes de petits esclaves de couleur qu'on torture un peu à l'heure du digestif, je ne peux pas rater ça.<br />dxdiaghttp://chezdixie.wordpress.comnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-80149201533357752422012-08-24T11:40:14.600+02:002012-08-24T11:40:14.600+02:00Dixie, tu crois qu'ils vont saisir le 2ème deg...Dixie, tu crois qu'ils vont saisir le 2ème degré ?<br />Je n'en suis pas certaine…Carinehttps://www.blogger.com/profile/07279706294102951346noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-32688053836093389162012-08-24T11:36:14.061+02:002012-08-24T11:36:14.061+02:00Merci Marco de vous être donné la peine de (fort b...Merci Marco de vous être donné la peine de (fort bien) écrire tout cela, qui me rappelle de bonnes tranches d'enfance -pas si lointaine. Quant à l'odeur du fumier, on la retrouve systématiquement en arrivant à Machecoul (que quelques facétieux appellent Cachemmoul). J'ignorais la précision de ces gestes.<br /><br />J'ignore s'il faut se réjouir pour le Cantal et la Creuse de la perpétuation de ces pratiques, mais dans la (désormais petite) banlieue de la ville du Premier sinistre, toutes les tenues maraîchères qui s'étendaient de Nantes aux bleds -pardon bourgs- voisins sont devenus des lotissements aux maisons plus pompeuses les unes que les autres. Maintenant, ce sont de bas immeubles qui gagnent du terrain.Al Westnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-84105092698418283292012-08-24T10:53:20.289+02:002012-08-24T10:53:20.289+02:00Allez, un petit cours pour finir, parce que je sui...Allez, un petit cours pour finir, parce que je suis généreux.<br />Toutes les fermes d'Auvergne présentent, non loin de la maison d'habitation, un beau tas de fumier obtenu, à la sortie de l'étable, grâce au merveilleux outil poétiquement nommé "sauterelle", sorte de tapis roulant élévateur dont vous trouverez dans ce lien une illustration moderne :<br /><br />http://www.tecnitude.com/dn_manubloc_acier/<br /><br />Mais la bouse de vache ne doit pas être entassée seule. Il faut l'aérer. Comment ? Le génie de notre peuple de paysans a depuis longtemps reconnu les vertus de la paille, notamment de seigle (la plus cultivée jadis), qui a l'étonnante caractéristique d'être creuse, ce qui en faisait un excellent isolant pour les toits de nos antiques chaumières, et, pour nos tas de bouses, un merveilleux pourvoyeur d'air, air dont la circulation se trouve ainsi assurée au plus profond du tas de merde dont l'usage, je le rappelle, n'est pas seulement décoratif : il s'agit bien avant tout d'aller l'épandre dans les prés en guise d'engrais.<br /><br />La bouse, ainsi constamment aérée, sèche et, ô miracle, ne sent pas mauvais. Disons que sans sentir précisément la rose, la bouse ainsi obtenue ne sent pas non plus la merde, raison pour laquelle les tas de fumier restent possibles dans nos villages reculés, et en général ne font même pas peur aux Hollandais évoqués par Carine qui viennent repeupler nos campagnes, pour peu que ceux-ci aient eu la bonne idée de venir humer par eux-mêmes lesdites campagnes, au lieu de se laisser effrayer par Suzanne.<br /><br />Donc oui, je confirme que les tas de fumier non loin de l'habitation paysanne n'ont pas disparu, qu'ils ne sont pas la marque d'une misère noire des campagnes de 1950, et qu'ils sont parfaitement acceptés aujourd'hui encore dans les régions où ils ont leur usage, et où, fort étrangement si l'on en croit Robert et Nico, la puanteur est très faible. Beaucoup plus faible en tout cas que dans n'importe quelle ville.<br /><br />Mais on attend de la part de Suzanne, Marchenoir et Nico, l'explication savante et combinée de la forte fréquentation touristique du Cantal et des coins les plus reculés du Puy-de-Dôme, lieux où sévissent en masse les fameuses sauterelles entasseuses de bouse, où les mouches n'abondent pas mais pullulent littéralement, sans parler des tables en bois crasseuses où l'on mange à même le bol creusé dedans (là j'invente : la réalité de cette mythique "table à bols" n'est pas tout à fait assurée).<br /><br />C'était le quart d'heure de défense et illustration de nos amis les bouseux des campagnes sordides. A vous les studios.Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-13415397137212382632012-08-24T10:21:50.536+02:002012-08-24T10:21:50.536+02:00Nico, vous êtes un misérable insulteur de bas étag...Nico, vous êtes un misérable insulteur de bas étage ; incapable de produire le moindre argument, vous voilà obligé de soutenir Marchenoir. Triste et brutal épilogue qui en dit long sur vos véritables tendances d'extrême droite libérale.<br /><br />En Breton que vous êtes, je vous soupçonne de connaître surtout la merde de porc, qui elle, c'est sûr, ne sent pas la rose. Mais vous devriez être capable de distinguer un cochon d'une vache, quand même. L'un des deux quadrupèdes porte des cornes, je vous laisse deviner lequel, histoire de ne pas trop vous mâcher le travail. Marco Polonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-63708754288309546752012-08-24T09:51:26.837+02:002012-08-24T09:51:26.837+02:00Oui Suzanne, les pauvres d'aujourd'hui ne ...Oui Suzanne, les pauvres d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'hier. L'Etat-providence et l'immigration afro-maghrébine sont passés par là.<br />Et oui, les pauvres d'hier, sans aucunement être des saints, avaient des qualités qui ont largement disparu chez ceux d'aujourd'hui.Η κουκουβάγιαhttps://www.blogger.com/profile/17808510801993188550noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4813763478580616957.post-43480487157892204582012-08-24T09:30:23.767+02:002012-08-24T09:30:23.767+02:00Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.pierrehttps://www.blogger.com/profile/08383955579024713232noreply@blogger.com