L'automne, enfin ! l'automne pour de vrai, ce miracle déclinant. Quiconque n'aime pas cette endormeuse saison n'est pas de ma famille, pas de mon univers, à peine existant. Mais est-il possible ?
Songez-vous bien que ce moment de l'année est celui, précieux entre tous, où les plages sont enfin désertées et les stations de ski encore vides ? Homo touristicus est entré dans les limbes, il se terre, devient silencieux et invisible : suprême joie. Il ne voit pas les dernières feuilles tomber, il n'entend pas le cri des oiseaux se colorer d'inquiétude, ni le bruissement furtif et lent du hérisson cherchant un abri dans la haie. Il n'a pas conscience du tournoiement impérialiste des chers corbeaux délicieux reprenant possession du ciel, plus vaste et clair en raison du gel nocturne.
Homo touristicus est renfrogné car les fêtes de Noël sont encore bien loin, et sa mine contrariée d'agapes ne peut que réjouir l'honnête homme, qui se nourrit solitairement et sans rire aucun. Homo touristicus contemple au sous-sol ses skis fluo et son anorak assorti avec des trémulations d'impatience. Ce faisant, il ne remarque pas le couple de merles qui s'acharne à retourner les feuilles rousses pour y débusquer les dernières larves.
En arrachant la mince page de l'éphéméride, avec quelques heures d'avance, par sottise plus que par goût de tricher, Homo touristicus se dit que, décidément, il détestera toujours l'automne. Ce qui est toute la noblesse de ce temps de l'année.
Songez-vous bien que ce moment de l'année est celui, précieux entre tous, où les plages sont enfin désertées et les stations de ski encore vides ? Homo touristicus est entré dans les limbes, il se terre, devient silencieux et invisible : suprême joie. Il ne voit pas les dernières feuilles tomber, il n'entend pas le cri des oiseaux se colorer d'inquiétude, ni le bruissement furtif et lent du hérisson cherchant un abri dans la haie. Il n'a pas conscience du tournoiement impérialiste des chers corbeaux délicieux reprenant possession du ciel, plus vaste et clair en raison du gel nocturne.
Homo touristicus est renfrogné car les fêtes de Noël sont encore bien loin, et sa mine contrariée d'agapes ne peut que réjouir l'honnête homme, qui se nourrit solitairement et sans rire aucun. Homo touristicus contemple au sous-sol ses skis fluo et son anorak assorti avec des trémulations d'impatience. Ce faisant, il ne remarque pas le couple de merles qui s'acharne à retourner les feuilles rousses pour y débusquer les dernières larves.
En arrachant la mince page de l'éphéméride, avec quelques heures d'avance, par sottise plus que par goût de tricher, Homo touristicus se dit que, décidément, il détestera toujours l'automne. Ce qui est toute la noblesse de ce temps de l'année.
Oh lalala mais vous m'emmerdez, j'avais été inspirée par la même ambiance en allant me promener tout à l'heure.
RépondreSupprimerJe le nourris de quoi mon blog affamé?
des bizettes, c'est dingue ça, merde.
Très chère, pour vous être agréable, je veux bien foutre tout ça à la poubelle, histoire de vous laisser le terrain dégagé...
RépondreSupprimerOui foutez les bizettes à la poubelle ça commence à encombrer ... ça fait tas de feuilles salies à on ne sait quel usage que la pudeur ne nomme pas.
RépondreSupprimerNous sommes du même univers, mais c'est je le crains en homo touristicus que je profitais de l'automne à Bruges ou dans les Vosges... ;)
RépondreSupprimerJe confirme pour les plages désertes. Elles le sont aussi au printemps, ma saison préférée.
RépondreSupprimerSilencieuse : le grave inconvénient du printemps, à mes yeux, c'est qu'il conduit à l'été, qui est LA saison que je déteste (sauf à l'heure du pastis en terrasse), alors que l'automne nous signale qu'il est bel et bien mort.
RépondreSupprimerLe hérisson peut chercher son nid, je lui en ai fait TROIS pour cet hiver.
RépondreSupprimerVous connaissez le poème de Pouchkine?
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