Il y a quelques jours, j'ai passé environ une demi-heure à regarder, sur l'ordinateur, trois petits films pornographiques des années vingt, grâce au DVD qui était joint au livre que j'ai acheté, Les Années folles des maisons closes - livre d'ailleurs écrit dans un style détestable, débraillé, essayant de créer une sorte de complicité de bas aloi avec le lecteur et, ce faisant, sombrant dans la plus gluante des vulgarités de langue.
Ces courts-métrages sont charmants. L'amateurisme, la fraîcheur, la saine gaillardise qui s'en dégagent sont à la fois attendrissants et excitants. Et puis, quel plaisir de voir des femmes convenablement velues au lieu de ces ennuyeuses et aseptisées pécores, avec leurs abricots post-modernes rougis par la lame du rasoir, que l'on nous impose dans les films X d'aujourd'hui ! (D'après ce qu'on m'a dit : ne te mets pas dans des états pareils, ma chérie...)
Il y a aussi que ces films sont beaucoup plus transgressifs que ceux de maintenant, contrairement à ce que croit notre époque, qui s'imagine avoir atteint des sommets dans ce domaine. Dans l'un, on peut voir un jeune séminariste, observant une scène lesbienne à travers un trou de cloison, tout en se faisant virilement relever la soutane et enculer par son abbé. L'équivalent d'aujourd'hui pourrait être un imam saillissant une femme arabe voilée : on en est loin, c'est même totalement hors du pensable…
Pour revenir au livre lui-même, je ne l'ai que très rapidement feuilleté : en dehors de ce que je disais plus haut du style de l'auteur, j'ai été un peu déçu de constater qu'il ne propose que des photos “artistiques” où les sexes de femmes sont systématiquement retouchés, "floutés", comme on dirait aujourd'hui.
En matière de représentation de la sexualité, le “brut” me paraît toujours infiniment plus excitant, parlant davantage sinon à l'imaginaire du moins aux sens, que le “beau”. Ou, pour le dire autrement, je suis beaucoup plus sensible, je crois (ou du moins l'étais-je, car il en va de cela comme du reste...), à la pornographie qu'à l'érotisme, pour adopter la différence traditionnelle, mais peu pertinente, entre ces deux “genres”. Les courts-métrages du DVD relèvent, eux, fort heureusement, d'une franche et bonne pornographie, et non de je ne sais quel érotisme stylisé, enjolivé, rose-bonbonisé, bref : déréalisé.
Ces courts-métrages sont charmants. L'amateurisme, la fraîcheur, la saine gaillardise qui s'en dégagent sont à la fois attendrissants et excitants. Et puis, quel plaisir de voir des femmes convenablement velues au lieu de ces ennuyeuses et aseptisées pécores, avec leurs abricots post-modernes rougis par la lame du rasoir, que l'on nous impose dans les films X d'aujourd'hui ! (D'après ce qu'on m'a dit : ne te mets pas dans des états pareils, ma chérie...)
Il y a aussi que ces films sont beaucoup plus transgressifs que ceux de maintenant, contrairement à ce que croit notre époque, qui s'imagine avoir atteint des sommets dans ce domaine. Dans l'un, on peut voir un jeune séminariste, observant une scène lesbienne à travers un trou de cloison, tout en se faisant virilement relever la soutane et enculer par son abbé. L'équivalent d'aujourd'hui pourrait être un imam saillissant une femme arabe voilée : on en est loin, c'est même totalement hors du pensable…
Pour revenir au livre lui-même, je ne l'ai que très rapidement feuilleté : en dehors de ce que je disais plus haut du style de l'auteur, j'ai été un peu déçu de constater qu'il ne propose que des photos “artistiques” où les sexes de femmes sont systématiquement retouchés, "floutés", comme on dirait aujourd'hui.
En matière de représentation de la sexualité, le “brut” me paraît toujours infiniment plus excitant, parlant davantage sinon à l'imaginaire du moins aux sens, que le “beau”. Ou, pour le dire autrement, je suis beaucoup plus sensible, je crois (ou du moins l'étais-je, car il en va de cela comme du reste...), à la pornographie qu'à l'érotisme, pour adopter la différence traditionnelle, mais peu pertinente, entre ces deux “genres”. Les courts-métrages du DVD relèvent, eux, fort heureusement, d'une franche et bonne pornographie, et non de je ne sais quel érotisme stylisé, enjolivé, rose-bonbonisé, bref : déréalisé.
C'est probablement cela que les gens - et les femmes notamment - ne supportent pas, ou mal, dans la pornographie : elle les montre tels qu'ils sont réellement lorsqu'ils s'accouplent, en arrachant brusquement à l'acte son masque de fausse poésie. Encore ce cinéma-là - je parle du muet - leur épargne-t-il les clapotis et les odeurs…
Pas faux en un sens. Mais tout de même très schématique. Les femmes reprochent aussi et surtout à la pornographie de ne rien conserver de la tendresse qui accompagne l'acte (avez-vous vu une seule caresse dans un porno???)
RépondreSupprimerDe surcroit si l'acte sexuel est évidemment prosaïque, on ne le voit guère en gros plan lorsqu'on le pratique dans la plupart des cas...
"De surcroit si l'acte sexuel est évidemment prosaïque, on ne le voit guère en gros plan lorsqu'on le pratique dans la plupart des cas..."
RépondreSupprimerÇa dépend combien vous êtes, mon jeune ami...
ça va aller oui maintenant?
RépondreSupprimerqui vous a dit que les femmes se trouvaient avilies à cause du porno?
je suis sûre que certaines trouvent au contraire judicieux de montrer ce dont elles sont capables et l'ont toujours été, donner à la fois la vie et la mort à l'infini.
Merdalors. C'est pas rien.
Des bizettes
Sitôt le cinématographe inventé, le porno est né. Le cul est à la base de l'art plus sûrement que Dieu.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il n'y a pas un film (français ou européen) produit maintenant qui n'ait au moins sa scène de cul plus ou moins artistique ou ragoûtante d'ailleurs. Sinon, ça ne se vend pas.
RépondreSupprimerPour les Américains, il faut casser un max de bagnoles et que toutes les ethnies soient représentées (en bien ou en mal qu'importe)
Moi, je préfère l'érotisme - le vrai, le bon - qui devient trop rare de nos jours, mon pôvre Môssieur.
Triste époque...
Ah le vêtement qui baille (Barthes)
Tout cohere... Haendel et l'érotisme (voir plus haut... c'est à dire plus bas) contre Mahler et la pornographie. Va-z-y Gustave!
RépondreSupprimerC'est pour cela sans doute que "rabelaisien" est plus sain.(on dirait une pub pour lessive !)
RépondreSupprimerQuant aux films porno - à ce qu'on m'a dit, bien sûr - ils manquent surtout d'un scénariste, d'un dialoguiste, d'un metteur en scène etc...
Je viens de voir machin troopers à la télé, et j'ai remarqué une scène de lit qui commençait très simplement, avec une fille - pas une pécore - qui se coince le haut du visage dans le tee-shirt qu'elle ôte, et cela dure un petit moment. Pas porno, pas érotique, juste - juste. Je crois que le "porno" et l'"érotique" ajoutent comme des filtres ou des voiles à quelque chose qui n'en a pas besoin.
Je vous rappelle, s'il en est besoin, qu'est sorti il y a quelques années un film, salué par la critique, rassemblant des courts métrages pornographiques non pas des années 20 mais du début du XXe siècle :
RépondreSupprimerhttp://www.commeaucinema.com/film=polissons-et-galipettes,6423.html
Euh... Vérification faite, la quasi-totalité des films auxquels renvoie le lien ci-dessus datent également des années 20. Il se peut d'ailleurs que les trois que vous avez vus figurent eux-mêmes dans ce florilège.
RépondreSupprimer@ Mifa : les films pornographiques ne manquent absolument pas de scénaristes, de metteurs en scènes, etc., dans la mesure où leur propos n'est pas de raconter une histoire, mais simplement de donner à voir des accouplements. On peut aimer ou ne pas aimer, mais ne leur demandons pas autre chose que ce pour quoi ils ont été inventés.
RépondreSupprimerMême remarque pour Tang, qui se plaint, dans ces films, du manque de tendresse. Là encore, ce n'est pas le propos. On n'y voit pas non plus de couples dînant aux chandzelles ou courant sur les falaises d'Étretat battues par les embruns sur une musique de Francis Lai.
@ Chieuvrou : j'ai vu la compiul dont vous parlez, il y a un an ou deux, à la télévision. Les petits films de mon DVD n'en sont pas issus, mais sont en effet du même genre : des courts-métrages réservés à la clientèle des maisons closes, le plus souvent tournés avec des "pensionnaires" mais aussi des clients (un certain nombre d'hommes sont filmés de manière à ce qu'on ne voie jamais leur visage...), voire de clientes : il y a une femme masquée, dans une scène de lesbianisme de l'un de ces films.
Ach ! la poésie grosse plaisanterie !
RépondreSupprimerJe n'ai pas dit que la tendresse intéressait les réalisateurs de pornos Didier!
RépondreSupprimerJ'ai dit que les nanas reprochaient cette lacune à ces films. Et je parlais de tendresse dans l'acte, pas des pré-préliminaires (diner aux chandelles etc)
PS: J'ai reçu une belle marque de tendresse aujourd'hui vous le savez sans doute. Je ne sais si je dois en rire ou en pleurer. Moi qui voulait enfoncer le clou, voila de nouvelles raisons de m'écouter...
Puis-je vous contacter en privé par quelque moyen que ce soit? Vous avez je crois mon email, je n'ai su trouver le vôtre...
Merci...