En terrasse, à L'Ambiance d'à côté. Seul. Brice est remonté au journal, je termine notre pichet de Sauvignon. Premier plan : passe une "défilongée" (on dit comme ça, dans mes Ardennes natales) d'enfants, environ six ans. Rieurs, merveilleux, se tenant par la main, donnant envie de vivre plus que centenaire pour savoir ce qu'ils vont devenir. Ils rient, ils ne savent pas ce que les petits Dorham, les microscopiques Audine leur préparent comme avenir. Ils passent lentement, il sont superbes et bruyants.
Deuxième plan : un répugnant jeune homme moderne, à deux tables de la mienne, occupé à embaucher une jeune femme très laide et très disponible, tentant de lui prouver qu'il connaît l'essentiel du cinéma (il prononce les noms de José Garcia ou d'Emmanuelle Béart, par exemple), il parle très fort et il rit faux : les deux filles à sa table aussi, mais d'une manière davantage pitoyable, si l'on veut.
Troisième plan : passe une femme, d'environ 75 ans, en tailleur clair, regard droit, promenant un chien quelconque au bout d'une laisse. Elle est d'une beauté invraisemblable, d'une sorte de dignité allant de soit, elle est le contraire de ce petit commissaire du peuple qui se fait appeler Audine. Elle est extrêmement belle. Le contraire de la précédente. Elle ne me voit pas, je lui en sais gré.
Deuxième plan : un répugnant jeune homme moderne, à deux tables de la mienne, occupé à embaucher une jeune femme très laide et très disponible, tentant de lui prouver qu'il connaît l'essentiel du cinéma (il prononce les noms de José Garcia ou d'Emmanuelle Béart, par exemple), il parle très fort et il rit faux : les deux filles à sa table aussi, mais d'une manière davantage pitoyable, si l'on veut.
Troisième plan : passe une femme, d'environ 75 ans, en tailleur clair, regard droit, promenant un chien quelconque au bout d'une laisse. Elle est d'une beauté invraisemblable, d'une sorte de dignité allant de soit, elle est le contraire de ce petit commissaire du peuple qui se fait appeler Audine. Elle est extrêmement belle. Le contraire de la précédente. Elle ne me voit pas, je lui en sais gré.
Ah ! qu'on est bien en terrasse excellent Didier !
RépondreSupprimeriPidiblue aumônier du blog de Didier Goux, très haut et très puissant seigneur de ces lieux.
Encore les effets gérontophilogènes du Sauvignon. Faudrait l'interdire, ce truc, ou alors imposer un contrôle médical.
RépondreSupprimerEn fait, je serais assez content de rester seul avec Monsieur iPidiblue, finalement...
RépondreSupprimerQue les vigilants s'éloignent... et dès maintenant...