lundi 4 août 2008

Benoîtement dit

Soleil chiche mais bien présent, du vent juste ce qu'il faut pour sécher le linge pendu par l'Irremplaçable, un emploi du temps à petite vitesse : quelques menues et superficielles recherches googleliennes à faire, concernant les mythologies indienne, germano-scandinave, égyptienne et aztèque, écrire peut-être un ou deux milliers de signes pour Paludes, terminer Le Camp des Saints, de Jean Raspail, dont il me reste une petite centaine de pages à lire.

Roman un peu décevant, que ce Camp, d'ailleurs. Si l'on reste frappé par sa force projective (le livre date de 1973), on s'agace (moi en tout cas) de ce que, trop souvent, le romanesque se retire pour céder la place à un ton que l'on pourrait qualifier de prophético-pamphlétaire, qui affaiblit l'ensemble. Et il ne me semble pas que l'écriture de Raspail flamboie autant qu'elle l'aurait pu, ou le devrait. Mais cela reste un roman étonnant, à ne pas mettre entre des mains trop progressistes, de peur de voir celles-ci se couvrir d'eczéma.

Est amusant le fait que, ayant besoin d'inventer un successeur à Paul VI - le Souverain Pontife en titre au moment de la rédaction de son livre -, Jean Raspail ait choisi de l'appeler Benoît XVI. Coïncidence (prescience ?) qui, lors de la dernière réédition (celle que j'ai sous les yeux, donc), l'a contraint à préciser que "son" pape n'avait rien à voir avec le vrai Benoît XVI. Ce dont on se serait un peu douté.

9 commentaires:

  1. Allez-y doucement avec les lectures on n'est jamais trop prudent ... faites des pauses sandwichs et whiskys-sodas, les méninges qui chauffent au soleil et vous risquez fort de vous retrouver aux urgences ou pire encore, souvenez-vous de ces petits jeunes gens que leurs pères oublient sur la banquette arrière de la voiture avec seulement Gala pour se sustenter ...


    iPidiblue et l'hypoglycémie

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  2. Vos conseils arrivent trop tard : je viens de finir d'enterrer l'Occident, avec M. Raspail. Je m'en vas aller faire un tour chez les bogueurs de gauche, pour voir si, par hasard, il ne resterait pas quelques petites raisons d'avoir foi en l'homme universel...

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  3. Il y a longtemps que j'ai lu "Le Camp des Saints" et je n'ai plus toute l'histoire en tête. Je partage toutefois assez votre avis sur son côté "apocalyptique" (quand on utilise ce terme dans le sens négatif) un peu pesant.
    En ce qui concerne le pape Benoît XVI, vous êtes certain que c'est dans ce roman qu'il apparaît ? Parce qu'il y a un autre roman de Jean Raspail que j'ai vraiment beaucoup aimé - "L'Anneau du pêcheur" - qui décrit l'histoire de la transmission de la papauté par une lignée cachée descendant des antipapes.
    Et le Benoît XVI en question serait un antipape (si je ne me trompe pas !).

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  4. Geneviève : oui, c'est certain : Benoît XVI est bien le pape du Camp des Saints.

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  5. Merci pour la précision. Et je viens de vérifier : il y a bien eu un antipape (Avignon) du nom de Benoît XVI (1470-1499), lequel est mentionné à la fin de "L'Anneau du Pêcheur".
    P.S. : comment fait-on pour mettre en gras, en italique, etc. ?

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  6. Geneviève : pour mettre en gras, vous encadrer le mot (ou les mots) des balises suivantes : < b > au début et < /b > à la fin, mais sans les espaces que j'ai mis à l'intérieur des crochets. Pour l'italique, même chose, mais en remplaçant la lette b par i

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  7. Geneviève, vous êtes trop forte, comme fille !

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  8. On va voir si Pluton, entre deux sauvetages, s'en tire aussi bien !

    (Cela étant, votre lien, sur le dernier "merci", ne mène nulle part...)

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.