À Jérôme V.
Ils en ont. Je sais que c'est mal porté, mais ils en ont. Les Corses sont de mauvais coucheurs, ils n'ont pas compris, ces cons, que le monde avait changé, que l'ambiance était à la douceur généralisée ; que chacun se devait, pour être moderne, de transformer son pays, son village, sa maison - voire sa chambre à coucher, dans un avenir proche - en une gentille nurserie mondiale.
Les Corses sont décalés, anachroniques, scandaleux. Ils veulent, ces re-cons, que leur île leur demeure, sans s'apercevoir qu'il est parfaitement ridicule, voire réactionnaire, de prétendre conserver sa terre et en faire ce que l'on a, entre soi, décidé d'en faire. Alors qu'il est si doux, si gentil, si merveilleusement enfantin, de s'ouvrir aux glamoureuses caresses des "cultures" venues d'ailleurs.
Les Corses, qui s'obstinent à ne rien comprendre du monde dans lequel ils vivent, persistent à vouloir une Corse corse, ces re-re-cons. Ils tiennent à ce que les étrangers restent ce qu'ils sont, à savoir peu nombreux et respectueux du rocher qui les accueille : a-t-on des idées pareilles ?
Pour leur punition, ils subissent de considérables dégâts collatéraux. Ainsi, c'est un exemple entre mille, chaque 31 décembre, les habitants d'Ajaccio passent un réveillon triste et chiant, sans aucun feu de joie, alors que, dans le même temps, leurs petits amis strasbourgeois ont le plaisir de voir flamber leurs voitures par dizaines. Pourquoi ? Parce que les Arabes d'Ajaccio boudent, alors que ceux d'Alsace laissent librement s'exprimer leurs frustrations nées du racisme, de l'injustice sociale, du prix du Big Mac et du maxi-Coke, etc.
Certains - des sales fachos pas fréquentables - prétendent que les "jeunes" d'Ajaccio ou de Bastia savent pertinemment ce qui leur arriverait s'ils s'avisaient de toucher au moindre pare-choc de la voiture d'un natif, et que, du coup, ils préfèrent s'inventer d'autres jeux. Alors que leurs homologues de métropole savent tout aussi bien, à l'inverse, qu'on trouvera toujours d'excellentes excuses à leurs débordements ludiques.
Il ne faut absolument pas croire ces pourceaux naziformes. La réalité, c'est que les "jeunes" de Corse sont amollis par le climat. Et qu'ils savent, ces chérubins broyés par le système, qu'ils vivent cernés par de curieux olibrius pensant, à rebours du monde, qu'ils ont quelque droit sur la terre où ils sont nés et dans laquelle reposent leurs grands-parents.
Définitivement, on n'est pas plus con.
Si j'en crois le cimetière d'Ajaccio, votre article est très mal documenté.
RépondreSupprimerLes grands parents des Corses ne reposent pas dans la terre de Corse, mais légèrement au dessus.
Il y a probablement des raisons à celà, sans doute quelques marins corses de passage en Bretagne et observant effarés le phénomène des marées. Ils ont du se dire que si ça arrivait chez eux, ils valait mieux mettre les corps des défunts hors de portée.
Désolé de venir vous reprendre Didier mais là, vous abordez un sujet que vous maîtrisez mal. Je le dis sans aucune malice.
RépondreSupprimerD'une part, les cultures corses et nord-africaines sont très similaires (en terme d'esprit je veux dire) ; et il y a finalement moins de corses et d'arabes sur l'île que de varois. Le banditisme ou l'immobilier sauvage à la varoise font bien plus de mal à l'île que les arabes que l'on pousse dans les seuls grands ensembles de l'île. Tout ce trip faussement nationaliste est en réalité une opération de main mise d'un tout petit nombre sur les marchés insulaires.
Il faut dire que c'est réussi. Depuis que la Corse a fait un bras d'honneur aux gênois, c'est le département français le moins équipé de tous. Ajaccio, puisque vous en parlez est en réalité la grande ville bourgeoise de Corse, une ville creuse qui ne brille que par ses casinos, ses mâchines à sous et sa mentalité absurde. Si vous grimpez dans les villages situés en montagne, les traditions sont bien mieux respectées.
Pour mieux se rendre compte, il vaut mieux choisir Bastia, qui représente mieux l'île. Les arabes ont leur café, leurs commerces. Gare à eux s'ils s'aventurent ailleurs. Ce café se situe à l'extrémité de la Place St Nicolas. Comme au bon vieux temps de l'apartheid.
Avant les arabes, les sardes ont vécus exactement la même chose. C'est comme si un type du Finistère n'aimait pas qu'un mec du Morbihan vienne chez lui...c'est plus du racisme à cet échelon là...
Il y a certains bars où tout ce qui n'est pas corse ou pire indépendantiste n'est pas toléré (sur le boulevard Pascal Paoli) et les boutiques qui volent en éclats sur le Boulevard ne sont pas du tout arabes mais corses. Quand on refuse de payer, c'est ce qu'il se passe en réalité.
Il faudrait lire le livre de Santoni avant son assassinat sur celui du Préfet Erignac, comme il explique savamment les relations qui unissent état et grand banditisme varois.
Bref, vous donnez des airs de sainteté à une mafia. Rien de plus, rien de moins. A peine 10 % de la population insulaire est indépendantiste et ils font chier tout le monde.
Bien sur, plein d'autres idées reçues sont véhiculées péjorativement à l'égard de la Corse. On dit que c'est par exemple un gouffre à thunes pour l'Etat français, un jardin incessamment arrosé de subventions.
Un contre-exemple : 65 % à peu près des revenus de la SNCM proviennent de Corse. Où est le siège ? A Marseille bien sur.
Bref, le sujet est complexe et loin de l'image d'Epinal que vous nous en faites... Moi-même aujourd'hui, alors que je connais bien le sujet, je m'y perds...
On pourrait aussi développer le racisme d'état qui frappe les corses eux-mêmes, comment les groupes d'intervention se comportent parfois (c'est sans commune mesure avec ce qui se passe ailleurs)...on pourrait, mais ce serait long et fastidieux (à nettoyer). :)
Désolé d'avoir été trop long :(
RépondreSupprimerEffectivement, la position surélevée des tombes vise à protéger les corps, le climat chaud et sec favorisant leur momification.
RépondreSupprimerPluton thanatopracteur insulaire ;)))
Dorham : ne vous excusez pas, votre commentaire est fort bien venu ! Du reste, mon billet ne se voulait rien d'autre qu'une sorte de poil à gratter, pas sérieux pour deux ronds. En réalité, les Corses, les Arabes, les culs-de-jatte, les cadres commerciaux, tout ça, j'ai tendance à m'en contre-pignoler furieusement.
RépondreSupprimer"furieusement"?... N'allez pas vous faire mal quand même!
RépondreSupprimerDidier, je dois dire que l'éclat de votre billet m'a donné un peu de vigueur, vu que je me trimballe depuis 2 jours une virose carabinée ! Comme dirait Monsieur Franssoit : merci !
RépondreSupprimerNi arabe, ni corse ne sont des nationalités. Je me demande ce qui nous laisse penser une telle chose...
RépondreSupprimer:-))
Pluton : j'espère que ce n'est pas moi, par l'intermédiaire de ce blog, qui vous ai refilé cette saloperie !
RépondreSupprimerPoireau : cul-de-jatte et cadre commercial ne sont pas non plus des nationalités.
Olivier : non, je fais gaffe.
Franssoit & Pluton : j'ignorais absolument ce particularisme funéraire !
RépondreSupprimerTu vas réveiller le dragon.
RépondreSupprimerMafia ou non, la haine Corses vs. Arabes trouve sa source dans les razzias que les derniers organisaient contre les premiers ; la décision de soumettre les clans de pirates algérois et oranais pour que cessent pillages, meurtres et déportations de Corses en Algérie est à l'origine de la colonisation de l'Algérie par la France. La tête de Maure sur le drapeau corse ne proclame pas autre chose : la tête de l'ennemi sur mon étendard. Et les tours gênoises ont été érigées afin de répérer les attaquants d'Afrique du nord qui ont ravagé l'île pendant plus de mille ans ; c'est autre chose que du racisme entre Bretons, non ?
RépondreSupprimerQuant au clivage bon teint entre les indépendantistes et les autres, il ne signifie pas grand chose dans un pays où chacun a un parent, plus ou moins proche, parmi les indépendantistes et où la loi du silence et le respect de la famille priment.
A propos des cimetières, pour avoir admiré celui de Bonifacio au point de souhaiter y prendre une concession, je peux vous assurer qu'il est bien corse ; Pinsouts out !
Et puis finalement, je ne peux même pas leur donner tort, pas plus qu'au poil à gratter gousien qui vise juste, une fois de plus.
On a eu le même problème avec les normands en Bretagne à une époque. On a fini par les mettre dehors. Et on a aussi très peu de voitures qui brûlent au nouvel an. C'est un peu triste.
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