Je dois confesser ma mesquinerie. Il y a quelques jours, au détour d'un billet que je me suis empressé d'oublier aussi vite que vous le fîtes vous-mêmes, je traitais de “conne” la tourterelle que nous avions repérée, l'Irremplaçable et moi, couvant dans le cerisier qui se trouve derrière le tilleul – derrière lorsqu'on se trouve sur la terrasse de la maison. Le motif de mes sarcasmes à son endroit était qu'elle se trouvait au nid depuis près d'un mois, alors que les oeufs de ce volatile sont censés éclore au bout de 14 jours. Du reste, comme pour me donner raison, pour aller cacher sa sottise, elle avait fini par disparaître.
Or, ce matin, prenant mon premier café-Camel sur la terrasse, je l'ai vue revenir et s'affairer au nid – nid que l'on distingue de plus en plus mal, du reste, en raison de ces abrutis de feuillus qui font des feuilles ("abrutis de feuillus" : là, je prépare mon prochain billet de demande de pardon aux arbres ; mon côté ségolénoïde...). Et, sitôt son envol, au bout de quelques minutes, sont soudain apparues deux petites têtes d'oiseaux ahuris. Après un instant d'incertitude, j'en ai conclu, avec une marge d'erreur que je qualifierais d'insignifiante, qu'il devait s'agir de la descendance de cette Dame Tourterelle que j'ai, naguère, couverte d'opprobre.
On parle toujours trop vite.
Or, ce matin, prenant mon premier café-Camel sur la terrasse, je l'ai vue revenir et s'affairer au nid – nid que l'on distingue de plus en plus mal, du reste, en raison de ces abrutis de feuillus qui font des feuilles ("abrutis de feuillus" : là, je prépare mon prochain billet de demande de pardon aux arbres ; mon côté ségolénoïde...). Et, sitôt son envol, au bout de quelques minutes, sont soudain apparues deux petites têtes d'oiseaux ahuris. Après un instant d'incertitude, j'en ai conclu, avec une marge d'erreur que je qualifierais d'insignifiante, qu'il devait s'agir de la descendance de cette Dame Tourterelle que j'ai, naguère, couverte d'opprobre.
On parle toujours trop vite.
"On parle toujours trop vite."
RépondreSupprimerOui.
T'inquiète, Nicolas, ça va passer.
RépondreSupprimerJe suis juste déçue et vaguement en colère :)
Est-ce une tourterelle turque ? (Smiley, smiley)
RépondreSupprimerUne allégorie ailée ?
RépondreSupprimerFaudrait voir à ne pas trop les nourrir, ils vont tomber du nid avant qu'il ne leur pousse des ailes, pauvres petits roucoulants.
Mathieu : j'ai appris il y a une heure à peine que nos bonnes vieilles tourterelles étaient turques, en effet ! Ça m'a foutu un choc, comme vous pouvez imaginer...
RépondreSupprimerMère Castor : ah, mais, on ne nourrit plus personne depuis un moment ! Qu'ils se débrouillent avec les insectes, ces volatiles...
Du reste, on vient de s'apercevoir qu'ils étaient déjà de belle taille et capables de se tenir debout sur le rebord du nid. Donc, l'envol devrait être pour bientôt.
@ Didier : il y a d'autres races de tourterelles dans notre beau pays, comme la tourterelle des bois, mais elles reculent devant la menace de la tourterelle orientale... Que fait le ministère de l'environnement ?
RépondreSupprimerD'un autre côté, il parait que les hirondelles à la Turque sont plus hygiéniques.
RépondreSupprimerTout ça, c'est bien gentil, mais j'ai un avion à prendre pour New Dehli. Et, ensuite, une journée de bagnole sur des routes de merde jusqu'à Dharamsala...
RépondreSupprimerTourterelle turque?. Otan suspend ton vol, bien que ottoman suspend ton vol ....
RépondreSupprimerbon voyage Didier.
Encore une histoire d'immigrés au pays du camembert... Squat de végétaux, accouchement clandestin...
RépondreSupprimerYachar Kemal, le grand Anatolien, a écrit "Tourterelle, ma tourterelle".
RépondreSupprimerVos petites bêtes le savent certainement.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer« Qui vit jamais la tendre tourterelle
RépondreSupprimerl'œuf de l'aigle couver,
le rouler sous son aile et lui donner la vie ? »
Daniel Varoujan (1884-1915)
Sinèrement désolé, Mathieu, mais je ne pouvais faire autrement, c'est bientôt le 24 avril.
« Yachar Kemal, le grand Anatolien... »
RépondreSupprimerJ'ignorais qu'il fût fan d'Anatole France...
Et Marcel Yachar ?
L'homme au grand coeur et qui s'en défend qui plus est... merci pour la photo. Ces petits (petites) me font craquer...
RépondreSupprimerJ'ai un doute : quelqu'un qui vient d'Anatolie est bien anatolien ?
RépondreSupprimer... et je ne connais pas de Marcel Yachar, désolée.
RépondreSupprimerMarcel Yachar...Habitant d'Anatolie ? Un Anatoliste. Ou bien un Moustachu.
RépondreSupprimerPour le Wikio il faut des liens, les anatoliens, je ne sais pas si ça marche.
RépondreSupprimerYanka.... non, RIEN.
RépondreSupprimer(Marcel Achard, pfffft.)
@Suzanne:
RépondreSupprimerQuelle différence y a-t-il entre un bloggueur avec patente et un SBF ? (a part la propriété du truc, évidemment)
Marine : le SBF jette son temps par dessus son épaule, sans aucune illusion. Comme tous les nomades, il vit dans l'instant présent. Souvent, tel les fils fils du vent, il chemine en chantant et fait des feux de blogs la nuit, puis s'enfuit sans demander son reste. On le redoute plus qu'on l'honore. On peut lui fermer les volets sous le nez, effacer ses participations, prétendre qu'il a commis des choses pas propres ça et là, et qu'on tient à préserver la pureté de son territoire.
RépondreSupprimerLe propriétaire de blog, lui, a une maison à entretenir. Il ne peut pas dire n'importe quoi sur n'importe quel ton, on sait où le trouver. S'il engrange ses billets, c'est pour mieux inviter à la dégustation. Il alimente la conversation et garde un bol de soupe chaude ou un petit verre de Gigondas pour les SBF, mais il poussera vers la sortie ceux qui critiquent la décoration du lieu ou le moulinage de la soupe.
très joli, Suzanne, merci :)
RépondreSupprimerVoilà pourquoi je ne peux pas monter un blog: je n'ai pas votre talent...
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