J'avais le choix entre aller déjeuner à la cantine (pardon : au R.I.E.) pour presque rien, et avaler un truc de pédé à L'Ambiance d'à côté pour beaucoup plus cher. J'ai naturellement choisi la seconde option, et ne cesse depuis de m'en féliciter.
Arrivant vers deux heures moins le quart, je constate que tous les cons encravatés et les perruches nichons-à-l'air sont en terrasse, je choisis donc l'intérieur. Le repas se passe sans incident, le quinoa passe normalement.
Soudain, par hasard, dehors, mes yeux avisent un gros oiseau, posé sur le dossier d'une chaise. Un geai ! Il n'y a guère d'oiseau plus fugitif, plus peureux que celui-ci, en principe. Mais, lui, il est là, perché, insoucieux des humains. L'une des serveuses va le chasser, il s'éloigne d'à peine deux mètres et revient se poser au même endroit. (Plus tard, le patron me dira qu'il a été obligé, une heure auparavant, de déplacer trois ou quatre connasses qui avaient peur de l'oiseau en question. Peur d'un geai : on en arriverait à leur souhaiter le cancer foudroyant ou, à tout le moins, la méchante descente d'organes.)
Je suis sorti, un morceau de pain à la main, afin de le lui émietter grossièrement. Il s'est saisi du plus gros morceau, est allé se poser sur une table, afin de le manger tranquillement. J'étais à un mètre cinquante de lui, il semblait se foutre absolument de ma présence, ce qui m'a fait penser qu'il devait s'être échappé d'une volière, et considérer les humains non comme des prédateurs mais plutôt comme des mangeoires ambulantes.
Son croûton de pain terminé, il a disparu. Jamais encore je n'avais vu un geai d'aussi près et aussi longtemps. Je suis bien content.
Arrivant vers deux heures moins le quart, je constate que tous les cons encravatés et les perruches nichons-à-l'air sont en terrasse, je choisis donc l'intérieur. Le repas se passe sans incident, le quinoa passe normalement.
Soudain, par hasard, dehors, mes yeux avisent un gros oiseau, posé sur le dossier d'une chaise. Un geai ! Il n'y a guère d'oiseau plus fugitif, plus peureux que celui-ci, en principe. Mais, lui, il est là, perché, insoucieux des humains. L'une des serveuses va le chasser, il s'éloigne d'à peine deux mètres et revient se poser au même endroit. (Plus tard, le patron me dira qu'il a été obligé, une heure auparavant, de déplacer trois ou quatre connasses qui avaient peur de l'oiseau en question. Peur d'un geai : on en arriverait à leur souhaiter le cancer foudroyant ou, à tout le moins, la méchante descente d'organes.)
Je suis sorti, un morceau de pain à la main, afin de le lui émietter grossièrement. Il s'est saisi du plus gros morceau, est allé se poser sur une table, afin de le manger tranquillement. J'étais à un mètre cinquante de lui, il semblait se foutre absolument de ma présence, ce qui m'a fait penser qu'il devait s'être échappé d'une volière, et considérer les humains non comme des prédateurs mais plutôt comme des mangeoires ambulantes.
Son croûton de pain terminé, il a disparu. Jamais encore je n'avais vu un geai d'aussi près et aussi longtemps. Je suis bien content.
Moi ausi je suis bien content.
RépondreSupprimerEt néammoins iquiet : c'est par masochisme ou vous y prenez vraiment goût, au quinoa ?
Savez reconnaître un geai du premier coup d'oeil, vous ? Zavez pas fini de m'étonner..
RépondreSupprimerLe geai est un oiseau qui s'apprivoise très facilement.
RépondreSupprimerPar contre son ramage ne correspond pas à son plumage ! C'est un bavard aux intonations de bateleur.
RépondreSupprimerCelui de la photo semble être un tout jeune, c'est à cette couleur bleue des ailes avec quelques striures de noir qu'on le reconnaît.
Après qu'un oiseau invisible et silencieux vous a pissé sur le front, vous voici témoin d'une heureuse apparition. Hasard ? Prodrome ? Vous devriez consulter les augures très cher.
RépondreSupprimer(Un grossier morceau de pain pour contenter notre geai est en soi une bonne nouvelle. En effet, ce séducteur à l'incomparable beauté n'est jamais en reste pour attaquer des couvées, pour se régaler d'innocents oisillons)
@Bien que femelle, je n'ai pas peur des geais, je les trouve très beaux, sauf au temps des cerises où ces enfoirés savent avant moi quand les cerises sont mures et font la récolte juste la veille du jour où je me réjouissais d'en remplir mon panier
RépondreSupprimerUne fois, en revenant d'une balade en vélo dans les étangs, entre ciel et eaux, à un immense rond point que je traversais sur les bords en pestant, j'ai vu un couple de huppes faciès, à 3 mètres de moi !! (je ne savais pas ce que c'était mais c'est facile à trouver)
RépondreSupprimerÇa me ravit encore quand j'y repense !
Zoë, je pense que vos chapardeurs de cerises sont les étourneaux et pas les geais (oiseaux solitaires et incapables de faire de razzia).
RépondreSupprimerSi votre geai, Didier, est le même que celui de la photo, c'est un geai des chênes, oiseau normalement forestier : c'est lui, lorsque vous entrez dans un bois, qui alerte tout le monde de votre présence. Si les geais deviennent citadins, à mon avis ce n'est pas une bonne nouvelle.
Ici, au Québec, les geais sont bleus et nous en avons beaucoup (je vis à la campagne).
Didier, faites gaffe : c'est un bouvreuil qui a décidé de ma vocation d'écrivain...
@ audine
RépondreSupprimerFasciée, la huppe, pas faciès.
Et bien je ne sais pas si je suis un trouillard mais le geai qui vient se poser régulièrement sur le portique du jardin, est immense, fout la trouille à tout le monde, chats compris et même les corneilles et les pies (Dieu sait si ces dernières sont vachardes pourtant) ne s'approchent pas trop. En hiver, il chope la boule de graine avec son bec et se tire avec ! Certaines jours, les mésanges le poursuivent à 10, 15 pas en dessous.
RépondreSupprimerIl devrait se repointer bientôt....
Une fois, je suis allé dans un bar, j'ai vu un Didier Goux, j'en avais jamais vu d'aussi près, ça fait drôle quand même...
RépondreSupprimerAh et, vous verriez ma grand mère au réveil...c'est pas commun non plus...
RépondreSupprimerje me demande si le comportement de cet oiseau n'a pas changé. quand j'étais petite la seule chose qu'on voyait de lui était ses plumes rayées de bleues trouvées dans les bois et conservées comme un trésor. aujourd'hui il y en a dans mon jardin qui est en ville
RépondreSupprimer.. journée pas perdue donc, je suis moi-même allé ma promener au bord de l'Orge et ma fille a trouvé trois trèfles à 4 feuilles.. DGeargies
RépondreSupprimerJe confirme ce que dit Zoé: les geais bouffent les cerises, les abricots, les prunes, les figues… J'habite en lisière des bois, les geais sont plus ou moins maîtres du terrain, du printemps à l'automne. L'hiver, les pies rappliquent et les chassent…
RépondreSupprimerOn comprend mieux, Monsieur Goux, à la lecture de cette vidéo ou de cette autre, votre affection pour ce drôle d'oiseau.
RépondreSupprimerNietzsche lui-même n'a-t-il pas écrit "Le geai savoir"?
RépondreSupprimerCra Cra ! Il te mangera, Marlaguette.
RépondreSupprimerNon, rien.
« Je confirme ce que dit Zoé: les geais bouffent les cerises, les abricots, les prunes, les figues… »
RépondreSupprimerOui, mais de là à « désosser » un arbre ! Seuls les étourneaux sont capables de ça. Les geais ne sont jamais en bande.
Les merles, jadis, étaient aussi des oiseaux strictement forestiers...
Peut-être que les geais sont plus nombreux aujourd'hui et sortent des forêts parce que leurs prédateurs, les grands rapaces, ont été pas mal décimés.
Dans mon jardin, il y a un couple de geais qui font la loi. Ils ignorent qu'ils sont censés être peureux. Si en plus je leur montre les vidéos de Chevriou, ils apprendront qu'ils sont alcooliques et biberonneront tout mon chardonnay.
RépondreSupprimerAu Costa Rica c'étaient les iguanes (des lézards d'un mètre de long) qui s'intéressaient au contenu de nos assiettes dès qu'on avait le dos tourné et aux Galapagos les otaries se montraient d'une familiarité inquiétante. Mais, bon, un geai c'est déjà pas mal....
RépondreSupprimerLes geais des chênes du Plan de Dieu ne biberonnent pas le Vacqueyras, eux ! Mais qu'ils sont bavards et effrontés !!
RépondreSupprimerJe trouve que d'être bien content, c'est bien.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerCa veut dire quoi :"avaler un truc de pédé "? Une bite, un sandwich ou de l'anti-pd gratuit ou de l'humour vache au 36eme degré ou dessous?
cordialement,
Je découvre l'autre soir votre blog avec surprise. Avec plaisir. Je dis "vous", parce que je vouvoie toujours ceux qui écrivent mieux que moi. Je le découvre, y passe une heure et je le range consciencieusement sur mon bureau. Je l'ajoute aux favoris de la barre de signet de mon ordinateur, quoi.
RépondreSupprimerCe soir j'y retourne en pensant ne pas être éblouie deux fois. Et patatras. Ca m'embête, j'aime beaucoup. Et je n'aime pas aimer trop vite d'un coup. C'est prendre le risque d'être déçue, ces histoires là.
Bref, du coup, devant tant d'enthousiasme (le mien en plus), je cherche dans l'abîme Internet vos livres. Ceux qui sont publiés. Sur du vrai papier. Et là, nada. Pas un titre à me mettre sous la dent. Dans la tête. Pour plus tard.
Non pas que je vous force à faire de l'auto-promo, mais quand même, sont où vos écrits, en librairie ?
Plume : merci pour vos compliments ! Quant à mes "œuvres", il ne s'agit que de sous-littérature strictement alimentaire ne méritant pas le moindre coup d'œil. Et signées d'un pseudonyme de surcroit !
RépondreSupprimerMais alors quel pseudonyme ??! Pas de fausse modestie ni de pudeur ici.
RépondreSupprimerTant pis je finirai bien pas trouver,