Depuis une vingtaine de minutes, le silence se déchire, le vacarme monte, emplit le ciel, semblent même vouloir prendre possession de nos corps ; puis décroît, s'amenuise, s'évanouit presque complètement, avant de revenir, identique à lui-même – tout cela, chaque fois, au paroxysme, dans de grandes envolées d'oiseaux paniqués, ou furieux.
On les attendait, l'Irremplaçable guettait avec son appareil photo – c'est tous les ans pareil : les avions de chasse en formation rigoureuse qui, amis Parisiens, seront déjà passés au-dessus de vos Champs-Élysées lorsque ce billet sera terminé, ont décollé de la base aérienne 105, celle d'Évreux, peu après dix heures. Puis, ils ont donc tournoyé quelque temps au-dessus de nos têtes, les premiers décollés attendant les autres dans notre petit mouchoir de ciel.
À présent, se tenant par l'aile afin de ne pas se perdre, ils ont disparu vers l'est, ils approchent de chez vous, Arc de Triomphe en vue – levez les yeux, bon sang ! trop tard : l'Obélisque est déjà derrière eux, il faudra patienter jusqu'à l'année prochaine. Les oiseaux s'en foutent : l'éternité est à eux, le temps humain glisse le long de leurs plumes – il ne s'est rien passé.
On les attendait, l'Irremplaçable guettait avec son appareil photo – c'est tous les ans pareil : les avions de chasse en formation rigoureuse qui, amis Parisiens, seront déjà passés au-dessus de vos Champs-Élysées lorsque ce billet sera terminé, ont décollé de la base aérienne 105, celle d'Évreux, peu après dix heures. Puis, ils ont donc tournoyé quelque temps au-dessus de nos têtes, les premiers décollés attendant les autres dans notre petit mouchoir de ciel.
À présent, se tenant par l'aile afin de ne pas se perdre, ils ont disparu vers l'est, ils approchent de chez vous, Arc de Triomphe en vue – levez les yeux, bon sang ! trop tard : l'Obélisque est déjà derrière eux, il faudra patienter jusqu'à l'année prochaine. Les oiseaux s'en foutent : l'éternité est à eux, le temps humain glisse le long de leurs plumes – il ne s'est rien passé.
M'en parlez pas ! Je bosse à la Défense, on a eu le droit aux répétitions cette semaine...
RépondreSupprimerEt en plus, ils quittent Paris par la Nationale 7... C'est un vacarme ce matin !
RépondreSupprimerJe sais : j'ai bossé dix ans avenue de Gaulle, à Neuilly...
RépondreSupprimerJe les ai eu au dessus de moi, aussi. Depuis que j'ai 5 ans, c'est comme ça. Mais aujourd'hui, je sais (livresquement, heureusement) ce qu'un avion de ce type signifie vraiment dans la chair civile.
RépondreSupprimerDans un reportage sur France3 d'il y a quelques semaines, on voyait que la numéro 2, celle qui suce la queue du numéro 1 sur la photo [je parle des navions !] est une femme épatante qui a bossé pour arriver là. Et j'étais tout surpris de voir que la Patrouille de France, non contente de voler bord à bord décolle de même ! Je pensais qu'effectivement, ils effectuaient une attente en l'air avant de se rejoindre, mais non ! Les décollages et atterrissages se font tout aussi groupés que le vol lui-même.
RépondreSupprimerAnti-militariste congénital, je suis tout de même épaté par leur maitrise à la manœuvre !
:-))
Pour une fois, Albertine ne défile pas, à demi-soulagée...
RépondreSupprimermon oncle en faisait partie;
RépondreSupprimeril n'est plus là,mais petite fille il a été mon grand amour;
j'ai visité beaucoup de bases militaires,je suis monté ds certains de ces avions au sol,et maintenant quand ils passent au dessus de nos têtes j'ai la chair de poule et je ne peux m'empêcher de pleurer!
j'ai été le voir défiler au champs elysées ;avec mon grand père j'étais à un endroit précis et avec sa main sur sa dague,il me faisait un petit signe ;
que de souvenirs fantastiques;c'était il y a plus de 50 ans !!!
il n'est plus là et moi j'ai viellis !
bruyant un avion
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