Qu'est-ce qu'un blog ? C'est un lieu de parole publique, ouvert par un gazier – une gazière – qui pense que sa parole a suffisamment d'importance pour être révélée. Fort bien. À partir de cet instant, lorsque l'opinion de tel ou tel devient publique, il me semble légitime que tout lecteur puisse, s'il le souhaite, combattre cette opinion, voire la rejeter sans même avoir à fournir d'explication.
Ainsi pratiqué-je. Dans les deux sens : lorsqu'il m'arrive de lire, sur un blog, un billet m'étant entièrement consacré, à seule fin d'expliquer que je suis un gros con néo-nazi, je ne m'en offusque nullement : je me suis exprimé publiquement, on me répond publiquement, tout me semble dans l'ordre.
Il semble que je sois assez isolé sur cette position. La plupart des blogueurs tolère très mal la contradiction – encore moins la moquerie, le sarcasme, voire l'insulte pure et simple. (Je ne dis pas que l'insulte soit une chose merveilleuse, mais enfin, de temps à autre, elle soulage.) Les couronnes de laurier, les fleurs tressées, les hommages vibrants, oui, tant qu'on en peut déverser : on n'a encore jamais vu un blogueur censurer un commentaire pour cause de louange excessive et stupide. Or, Dieu sait s'il y en a.
Pour ce qui est des critiques et des sarcasmes, ça y va du ciseau. Et le chœur des bisounours s'indigne volontiers de la méchanceté de tel ou tel, même lorsque le chœur n'est concerné de nulle part : rien ne doit troubler la fraternité glorieuse, l'éclat des “sourires lumineux”, la grande et harmonieuse blog pride. C'est “Touche pas à mon pote” à tous les étages.
Eh bien ! moi, je touche à ton pote, et continuerai à la faire, fort probablement. Si ton pote trouve quelque gloriole à s'exprimer publiquement, il ne faudra pas qu'il s'étonne de recevoir une ou deux gifles au milieu des habituelles compositions florales – surtout s'il ronronne comme un gros matou consensuel dans les sentiers bien balisés de la rebellitude de confort. En un mot, les Olivier, les Céleste et consort peuvent continuer à répandre leur sirop, je me conserve le droit d'y mêler mon filet de vinaigre. Que celui à qui cela déplaît passe outre, une bonne fois.
Ainsi pratiqué-je. Dans les deux sens : lorsqu'il m'arrive de lire, sur un blog, un billet m'étant entièrement consacré, à seule fin d'expliquer que je suis un gros con néo-nazi, je ne m'en offusque nullement : je me suis exprimé publiquement, on me répond publiquement, tout me semble dans l'ordre.
Il semble que je sois assez isolé sur cette position. La plupart des blogueurs tolère très mal la contradiction – encore moins la moquerie, le sarcasme, voire l'insulte pure et simple. (Je ne dis pas que l'insulte soit une chose merveilleuse, mais enfin, de temps à autre, elle soulage.) Les couronnes de laurier, les fleurs tressées, les hommages vibrants, oui, tant qu'on en peut déverser : on n'a encore jamais vu un blogueur censurer un commentaire pour cause de louange excessive et stupide. Or, Dieu sait s'il y en a.
Pour ce qui est des critiques et des sarcasmes, ça y va du ciseau. Et le chœur des bisounours s'indigne volontiers de la méchanceté de tel ou tel, même lorsque le chœur n'est concerné de nulle part : rien ne doit troubler la fraternité glorieuse, l'éclat des “sourires lumineux”, la grande et harmonieuse blog pride. C'est “Touche pas à mon pote” à tous les étages.
Eh bien ! moi, je touche à ton pote, et continuerai à la faire, fort probablement. Si ton pote trouve quelque gloriole à s'exprimer publiquement, il ne faudra pas qu'il s'étonne de recevoir une ou deux gifles au milieu des habituelles compositions florales – surtout s'il ronronne comme un gros matou consensuel dans les sentiers bien balisés de la rebellitude de confort. En un mot, les Olivier, les Céleste et consort peuvent continuer à répandre leur sirop, je me conserve le droit d'y mêler mon filet de vinaigre. Que celui à qui cela déplaît passe outre, une bonne fois.
Voilà un beau caractère de cochon.
RépondreSupprimerEt c'est une critique de lecteur libre.
Un cochon hallal alors...
RépondreSupprimerLes messages qui précèdent ne sont pas là pour contredire le billet...
RépondreSupprimerC'est clair, et assez juste…, dans la mesure où un blog est autre chose qu'un outil à monologuer.
RépondreSupprimerOu est le billet qui fait de vous un nazi ?
RépondreSupprimerCes gens ont-ils déjà lu Ilys ? Ou n'importe quel blog gentiment réac ?
Hank : disons que j'ai grossi un peu le trait...
RépondreSupprimerMais vous voyez l'idée.
Ah oui. J'ai déjà eu le coup aussi. Les frontières, c'est fasciste. Lire des auteurs chrétiens, c'est du nazisme. Ne pas s'émerveiller devant l'islam, c'est le signe du retour des heures les plus sombres de notre histoire. Etc. On connait.
RépondreSupprimerla bacchante : pas du tout.
RépondreSupprimerEh bien, je suis d'accord à mille pour cent au moins, avec ce billet.
RépondreSupprimerZ'êtes juste pas obligé de prendre vos victimes dans ma blogroll !
RépondreSupprimerEh, dites donc, Nicolas, vous vous souvenez comment j'ai atterri chez vous ? Du titre de l'article? hmmm?
RépondreSupprimer(il y avait le mot "connerie" dans le titre, je crois... )
RépondreSupprimerEt puis, la moitié du web est dans votre blogroll, en plus.
RépondreSupprimerD'accord, d'accord, sur le prinicipe. Ce qui énerve plutôt chez vous c'est la répétition, l'acharnement et le systématisme.
RépondreSupprimerVous êtes une sorte de marteau qui dépend de son clou quand il l'a enfin trouvé !
:-))
Suzanne,
RépondreSupprimerOui ! Mais vous n'étiez pas dans la blogroll de Didier. D'ailleurs vous n'aviez pas de blog.
Conservateur parfois, réac souvent, islamophobe limite, fasciste ou nazi surement pas, gros con, c'est à vous de voir. Je constate que les qualificatifs dont on vous affuble parfois, je les relève souvent sur d'autres blogs, rarement ici où vos amis font cercle, même s'ils ne vous approuvent pas toujours. Et comme le coucou, je me demande si les blogs ne sont pas le plus souvent des outils à monologuer, que rares sont ceux qui affrontent l'adversité et préfèrent se contempler le nombril (oh, la Céleste !)
RépondreSupprimerEn passant, merci de m'avoir fait découvrir Pétronille
Pas du tout ! On insulte le gros con nazi ici aussi. Et même au bistro, aussi.
RépondreSupprimer@Nicolas : oui, mais venant de vous, c'est presque affectueux.
RépondreSupprimerLui dites pas ça malheureux ! C'est Tonnegrande qui l'aime.
RépondreSupprimerAh ? Je ne connais pas Tonnegrande, mais j'aimerais connaître le fruit de leurs amours
RépondreSupprimerêtre un gros con, c'est quand même être quelque chose. A notre époque, ce n'est pas rien d'être quelque chose de remarquable.
RépondreSupprimerSuzanne : merci bien de votre soutient !
RépondreSupprimerNicolas, quelle idée aussi de mettre MES victimes dans VOTRE blogroll ? (Smiley...)
Et puis,Suzanne a raison : votre blogroll, on dirait les jardins de l'Élysée un matin de 14 juillet...
Poireau : oui, c'est vrai, j'ai tendance à procéder par "cycles"...
Francis : Pétronille est une valeur sûre ! Et en plus, elle a les cheveux rouges...
PRR : merci de la consolation !
Vous êtes comme moi Didier : quand il n'y a plus grand chose à se mettre sous la dent, on parle de soi, et, les jours de vide-grenier, on parle même de soi vu à travers les autres.
RépondreSupprimerBon, je vous serre la main.
Dites du bien , dites du mal, du moment que vous parlez de moi, ç'est un peu toi , non?(::, tu l'assumes tres bien mais cela devient dur de trouver des challengers de joute).
RépondreSupprimerChr. Borhen : parler des blogs et dire qu'on n'a rien à en dire, ça marche toujours !
RépondreSupprimerFidel Castor : on en trouvera, on en trouvera...
Damned, un billet où l'on vous présente comme un nazi et qui ni mes deux compères ni moi n'avons écrit ?
RépondreSupprimerNous faiblissons...