Alexandre del Valle — Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, a émis une résolution le 27 mars 2008 qui limite la liberté d’expression en cas d’« islamophobie ». Comment réagissez-vous à cette initiative ?
Taslima Nasreen — Cette résolution fut une très mauvaise nouvelle pour moi. En condamnant le « blasphème » et en tentant d’assimiler la critique des religions à la « diffamation » ou au « racisme », ce texte signe purement et simplement l’arrêt de mort de la liberté d’expression — une liberté d’autant plus fondamentale que c’est d’elle que découlent toutes les autres formes de liberté. Céder sur ce point est extrêmement grave.
En agissant de la sorte, les Nations unies renforcent la position des fondamentalistes, lesquels n’ont d’autre ambition que de maintenir les communautés musulmanes du monde entier dans l’obscurantisme. D’une manière générale, les initiatives visant à pénaliser la « diffamation des religions » sont inquiétantes : elles risquent de légitimer les États qui musellent la liberté d’expression et qui se dotent de lois anti-blasphème parfois sanctionnées par la peine capitale.
A. d. V. — Ne doit-on pas limiter la liberté d’expression en cas d’atteinte grave à la dignité des croyants ?
T. N. — Non. Il ne doit pas y avoir de limites à la liberté d’expression. La lutte contre l’« islamophobie » est un instrument politique au service des fondamentalistes islamistes. Elle vise à faire taire les personnalités qui défendent la laïcité et qui dénoncent les crimes de l’islam et surtout de l’islamisme. Étonnamment, alors qu’il est permis critiquer le christianisme, le judaïsme, l’hindouisme, le bouddhisme et des centaines de « ismes », l’islam, lui, est intouchable !
Or sans liberté de blâmer, aucun progrès n’est possible dans les sociétés islamiques. On ne devrait ressentir aucune crainte à risquer d’être qualifié d’« islamophobe ». La critique de l’islam n’est pas uniquement nécessaire pour les non-musulmans ; elle l’est surtout pour les musulmans eux-mêmes. Tous ceux qui se proclament « pro-musulmans » et qui aiment les peuples de l’islam ne devraient pas encourager les musulmans à adopter des lois anti-femmes fondées sur la religion. Les peuples des États musulmans devraient, au contraire, se battre pour la laïcité et la sécularisation, et s’employer à dissocier la religion de l’État.
A. d. V. — Diriez-vous que l’Europe et les Nations unies capitulent devant le fondamentalisme islamiste ?
T. N. — Certains signes tendent à le montrer. En Grande-Bretagne, par exemple, on commence à appliquer la loi islamique, et les initiatives visant à réprimer l’islamophobie constituent des débuts de limitation de la liberté d’expression. Cependant, je reste persuadée que, globalement, l’Europe est plus attachée à la liberté d’expression que beaucoup d’autres régions du monde, y compris les États-Unis. L’Europe est bien plus libre et bien plus civilisée que nos pays musulmans. J’espère que cela durera…
L'interview intégrale ici.
Taslima Nasreen — Cette résolution fut une très mauvaise nouvelle pour moi. En condamnant le « blasphème » et en tentant d’assimiler la critique des religions à la « diffamation » ou au « racisme », ce texte signe purement et simplement l’arrêt de mort de la liberté d’expression — une liberté d’autant plus fondamentale que c’est d’elle que découlent toutes les autres formes de liberté. Céder sur ce point est extrêmement grave.
En agissant de la sorte, les Nations unies renforcent la position des fondamentalistes, lesquels n’ont d’autre ambition que de maintenir les communautés musulmanes du monde entier dans l’obscurantisme. D’une manière générale, les initiatives visant à pénaliser la « diffamation des religions » sont inquiétantes : elles risquent de légitimer les États qui musellent la liberté d’expression et qui se dotent de lois anti-blasphème parfois sanctionnées par la peine capitale.
A. d. V. — Ne doit-on pas limiter la liberté d’expression en cas d’atteinte grave à la dignité des croyants ?
T. N. — Non. Il ne doit pas y avoir de limites à la liberté d’expression. La lutte contre l’« islamophobie » est un instrument politique au service des fondamentalistes islamistes. Elle vise à faire taire les personnalités qui défendent la laïcité et qui dénoncent les crimes de l’islam et surtout de l’islamisme. Étonnamment, alors qu’il est permis critiquer le christianisme, le judaïsme, l’hindouisme, le bouddhisme et des centaines de « ismes », l’islam, lui, est intouchable !
Or sans liberté de blâmer, aucun progrès n’est possible dans les sociétés islamiques. On ne devrait ressentir aucune crainte à risquer d’être qualifié d’« islamophobe ». La critique de l’islam n’est pas uniquement nécessaire pour les non-musulmans ; elle l’est surtout pour les musulmans eux-mêmes. Tous ceux qui se proclament « pro-musulmans » et qui aiment les peuples de l’islam ne devraient pas encourager les musulmans à adopter des lois anti-femmes fondées sur la religion. Les peuples des États musulmans devraient, au contraire, se battre pour la laïcité et la sécularisation, et s’employer à dissocier la religion de l’État.
A. d. V. — Diriez-vous que l’Europe et les Nations unies capitulent devant le fondamentalisme islamiste ?
T. N. — Certains signes tendent à le montrer. En Grande-Bretagne, par exemple, on commence à appliquer la loi islamique, et les initiatives visant à réprimer l’islamophobie constituent des débuts de limitation de la liberté d’expression. Cependant, je reste persuadée que, globalement, l’Europe est plus attachée à la liberté d’expression que beaucoup d’autres régions du monde, y compris les États-Unis. L’Europe est bien plus libre et bien plus civilisée que nos pays musulmans. J’espère que cela durera…
L'interview intégrale ici.
J'ai acheté son livre de poèmes: ils sont doux et mélancoliques, plaintifs.
RépondreSupprimerBordel ! Arrêtez de faire la promotion des auteures (désolé) arabes. Vous allez nous rendre l'Islam symlpathique.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerSi je puis me permettre, Nicolas, Taslima* Nasreen n'est pas plus arabe que vous ou moi.
RépondreSupprimer* ou « Talisma », pour reprendre la plaisante prononciation de certains présentateurs de journaux radiophoniques ou télévisés
Ce connard de Charles Martel n'a pas finit le boulot et maintenant on l'a dans le cul !
RépondreSupprimerSigné Le Vieux Jacques
Ce qui est incroyable, c'est que dès qu'une pouffiasse apprend à lire, c'est pour écrire et dire des conneries.
RépondreSupprimerSigné Ben Mouloud
c'est consternant..et largement prévisible: le beau prophète est l'avenir de ce continent!
RépondreSupprimerSuzanne : j'avoue honteusement n'avoir (encore) rien lu d'elle...
RépondreSupprimerNicolas : mais l'islam est extrêmement sympathique ! Ce sont les méchants islamistes (une poignée, tout au plus et massivement désavoués par le monde entier) qui ne le sont pas, c'est bien connu.
Chieuvrou : ah, heureusement que vous êtes là, vous !
Ben Mouloud : ne vous inquiétez pas, l'éducation n'aura des filles n'aura qu'un temps.
Hoplite : pas exclu, en effet.
Didier :"l'éducation n'aura des filles n'aura qu'un temps". Pas sûr que les islamistes y parviennent facilement. En Iran , la moitié des étudiants sont des étudiantes, au grand dam du clergé et des conservateurs qui voudraient imposer une curieuse parité.
RépondreSupprimerEt en plus elle porte des pantalons ! Y'a vraiment des coups de fouet qui se perdent...
RépondreSupprimerPluton,
RépondreSupprimerEt d'autres coups,
si je puis dire
Didier Goux
avez-vous une date précise ?
Tonnégrande : je crois que ça devrait s'arrêter lundi en 15, mais je peux me gourer...
RépondreSupprimerAprès le 15, on peut recommencer à les tabasser,
RépondreSupprimerces femelles immondes ?
Didier,
RépondreSupprimerJe suis désolé, mais comme troll, Tonnegrande, c'est autre chose que vous.
En plus c'est un troll indéboulonnable, sinon c'est la HALDE direct !
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