Elle (au téléphone) : – Alors, il a dit quoi, le cardiologue ?
Moi : – Il a dit que j'allais mourir (plaisanterie récurrente).
Elle : – Oui, ah ! très amusant ! Mais sinon, il a dit quoi ?
Moi : – Ben... rien... On a parlé que de Renaud Camus et du château de Plieux.
Elle : – Putain ! c'est pas vrai ! Mais ton électrocardiogramme, il a donné quoi ?
Moi : – Ben... j'en sais rien, il ne m'a rien dit... Donc, ça doit être bon, quoi...
Elle : – ....
Moi : – ....
Rien à dire, ni à ajouter. Et pourtant, tout s'est passé comme je le dis. Je vous raconte. Moi, allongé sur ce machin qui n'a pas de nom. Le cardiologue qui me place les ventouses (Pluton ! au secours ! ça s'appelle comment, ce divan de toubib ?) sur la poitrine, les chevilles, etc. Pendant ce temps, on parle.
Lui (le cardiologue) : – Vous avez fait de l'exercice ?
Moi (le patient) : – Oui : j'ai passé mon mois d'août à monter et descendre des escaliers.
Lui : – ... (l'air étonné.)
Je lui explique que l'Irremplaçable et moi avons passé ce mois à Plieux. Lui raconte ce qu'est Plieux ; évoque Marcheschi. Lui montre le dernier roman de Renaud Camus, Loin, que je suis en train de lire depuis hier, et qui est posé sur le coin de son bureau. Nous sommes du reste revenus à son bureau ; il pianote sur son clavier d'ordinateur ; je pense qu'il (comme d'habitude) tape mon ordonnance. Pas du tout : il cherche le château de Plieux et le trouve. Il me demande s'il s'agit bien de mon "gîte rural". "Oui !", réponds-je. Il a l'air impressionné, me raccompagne à la porte, me rappelle qu'on doit se revoir dans six mois.
On se reverra dans six mois, c'est certain. Sortant dans l'avenue du Roule – Neuilly-sur-Seine –, l'envie me reprend de retourner à Plieux. Sans aucune nouvelle, cependant, de l'état de mon cœur. Mais, quoi ? Mon cœur, hein...
Moi : – Il a dit que j'allais mourir (plaisanterie récurrente).
Elle : – Oui, ah ! très amusant ! Mais sinon, il a dit quoi ?
Moi : – Ben... rien... On a parlé que de Renaud Camus et du château de Plieux.
Elle : – Putain ! c'est pas vrai ! Mais ton électrocardiogramme, il a donné quoi ?
Moi : – Ben... j'en sais rien, il ne m'a rien dit... Donc, ça doit être bon, quoi...
Elle : – ....
Moi : – ....
Rien à dire, ni à ajouter. Et pourtant, tout s'est passé comme je le dis. Je vous raconte. Moi, allongé sur ce machin qui n'a pas de nom. Le cardiologue qui me place les ventouses (Pluton ! au secours ! ça s'appelle comment, ce divan de toubib ?) sur la poitrine, les chevilles, etc. Pendant ce temps, on parle.
Lui (le cardiologue) : – Vous avez fait de l'exercice ?
Moi (le patient) : – Oui : j'ai passé mon mois d'août à monter et descendre des escaliers.
Lui : – ... (l'air étonné.)
Je lui explique que l'Irremplaçable et moi avons passé ce mois à Plieux. Lui raconte ce qu'est Plieux ; évoque Marcheschi. Lui montre le dernier roman de Renaud Camus, Loin, que je suis en train de lire depuis hier, et qui est posé sur le coin de son bureau. Nous sommes du reste revenus à son bureau ; il pianote sur son clavier d'ordinateur ; je pense qu'il (comme d'habitude) tape mon ordonnance. Pas du tout : il cherche le château de Plieux et le trouve. Il me demande s'il s'agit bien de mon "gîte rural". "Oui !", réponds-je. Il a l'air impressionné, me raccompagne à la porte, me rappelle qu'on doit se revoir dans six mois.
On se reverra dans six mois, c'est certain. Sortant dans l'avenue du Roule – Neuilly-sur-Seine –, l'envie me reprend de retourner à Plieux. Sans aucune nouvelle, cependant, de l'état de mon cœur. Mais, quoi ? Mon cœur, hein...
Elle tient à vous, elle est bien cette irremplaçable.
RépondreSupprimerDidier, "le machinquinapasdenom" est tout simplement une table d'examen clinique... Content que tout aille bien ! Ah oui, très belle photo aussi, comme je les aime...( quand ça palpite dans la main, c'est encore mieux, je vous assure )
RépondreSupprimerN'empêche, vous ne me faites pas rire avec vos histoires. Prenez soin de vous bon sang. Et bon sang ne saurait mentir.
RépondreSupprimerPluton : quand on en a un qui palpite dans la main, la première fois, ce doit être une impression très forte, non ? Un peu comme le premier bébé qu'une sage-femme met au monde ?
RépondreSupprimervous avez donc un coeur. ce n'est pas que j'en doutasse mais c'est mieux d'être sûre
RépondreSupprimerHahaha Olympe, cet imparfait du subjonctif est savoureux !!
RépondreSupprimerOlympe, Audine,
RépondreSupprimerUn peu de respect pour le vieux, bordel.
Didier,
Ca me rappelle la dernière fois que j'ai vu un cardiologue (mon généraliste m'avait dit que j'allais très mal et que je devrais mourir dans les jours qui viennent). Tout ceci est véridique, je précise mais je sais que vous me croyez.
Examen du palpitant, radio, écographie, et tout le bazar... Le toubib fait une tronche impossible, se gratte les sourcils, j'étais donc très inquiet...
On repasse à son bureau. Il rédige un truc pour mon généraliste et finit par me lâcher : "Vous, vous buvez trop de bière". Que je picole trop était assez évident (bien que ça date de 7 ou 8 ans), mais il avait compris pour la bière.
Véridique, je vous jure.
Didier pas de nouvelles de son coeur, bonne nouvelle.
RépondreSupprimerNicolas, pour le coeur, fais toi établir une ordonnance de Mouton Cadet
Une Québécoise qui s'exclame « Putain ! » ??? C'est une hérétique, ça !
RépondreSupprimerDidier Goux et glou et glou et glou...
RépondreSupprimer"Putain!": et voilà ce qu'on apprend à Plieux!
RépondreSupprimerOui chère Suzanne, une impression de ce type vous marque à jamais. Tout comme le premier malade qui vous claque entre les doigts sans que vous puissiez rien faire...
RépondreSupprimerAyant l'immense avantage d'être moi même l'Indispensable d'un CoronaTout (stents multiples, pontages triple, etc.), je suis rageusement solidaire de l'exaspération tout à fait justifiée de Catherine. Tous les mêmes !
RépondreSupprimerps - dimanche au vide-grenier en bas de chez moi j'ai trouvé "L'inauguration de la salle des Vents" (3 euros)
PRR : ben... comme son nom l'indique, hein !
RépondreSupprimerPluton : j'ai pensé à vous en la choisissant...
Christophe : mais si je vais tous les six mois chez le cardiologue, c'est bien que je prends soin de moi, non ?
Suzanne : la comparaison est surprenante mais plaisante...
Olympe : au sens strictement physiologique seulement, je le crains.
Audine : savoureux certes, mais est-il totalement justifié ? (Je n'ai pas la réponse, je m'interroge juste...)
Nicolas : je vous crois d'autant plus volontiers que j'ai eu le même genre d'aventure avec un radiologue, il y a une douzaine d'années. M'échographiant le foie, il me dit : « il faudrait vous calmer sur le whisky. » Moi : « Bon, docteur, que vous voyiez que je picole, je veux bien, mais la précision... c'est du bluff ? »
Lui : « Pas du tout ! Tenez, moi, je marche au vin rouge uniquement, eh bien ça ne produit pas du tout les mêmes résultats ! ».
Olivier : oui, c'est également mon principe.
Ygor : vous avez raison, j'ai extrapolé : Catherine ne dit jamais “putain”.
Tilly : j'ai relu L'Inauguration en août, à Plieux : roman déconcertant, pas d'un abord très riant, mais de grandes joies de lecture, finalement.
Effectivement, ces toubibs sont incroyables, comment ils font pour savoir ce que vous picolez ?
RépondreSupprimerEn même temps, vous vous faites suivre, c'est déjà bien, comme vous dites.
Il avait la tête ailleurs, mais pas de nouvelle, bonne nouvelle.
En même temps, je comprends l'irritation de Madame Goux, c'est comme si on ne pouvait pas vous faire confiance pour vous envoyer faire les courses, et que vous oubliez tout le temps quelque chose.
Ah, ces hommes, des grands enfants...
Didier: tous les six moix chez le cardiologue? Mais c'est admirable ça! J'aimerais que tous vos détracteurs ricanants s'inclinent, en font-ils autant?
RépondreSupprimerMoi certes pas, je fuis les médecins comme la peste, sauf problème avéré: ils trouvent toujours quelque examen supplémentaire à vous faire passer, dont on se demande s'il est bien indispensable ou si c'est pour rentabiliser leurs appareils. Il faudrait pose la question à Pluton qui est de bon conseil.
Orage, ça remonte à 2003, lorsqu'on m'a posé un stent dans l'artère coronaire "circonflexe" (je ne savais même pas que ce machin existait, avant qu'il ne se mêle de rétrécir, avant de se boucher). Depuis, cardiologue tous les six mois, généraliste tous les six mois aussi.
RépondreSupprimerEt plus, si affinités.