Une tombe ! Ma vie contre une tombe, pour paraphraser Richard. Je sais bien que mon titre va énerver l'Irremplaçable, qui s'est mis dans l'idée, à sa mort, de jouer les enturbannées hindoues, mais sans la culture ni le sari qui vont avec : elle a décidé de rôtir, c'est son droit. ça m'énerve, mais si je lui survis, je respecterai son ultime aberration mentale (question d'habitude, après tout...), parce que je ne veux pas d'emmerdes avec son fantôme. Elle veut cramer ? Elle cramera.
Moi pas. Je trouve ça barbare, pas en phase avec moi-même. Et inhumain, en plus : vous vous êtes déjà rendu à une crémation moderne ? Non seulement on se fait chier comme des rats morts, non seulement ça dure une éternité sans qu'il ne se passe rien, mais personne ne parle. Dans un cimetière, ça cause. On est triste (et encore, pas toujours, pas tout le monde), mais ça cause. D'abord à voix chuchotantes, et plutôt éloignées de la fosse. Puis, ça gagne, de proche en proche. Une crémation ça sent la mort, un enterrement ça appelle la vie – et très fort, parfois.
D'abord, ça se passe en plein air, on a marché jusqu'au cimetière depuis l'église (car il est impensable de se faire enterrer au cimetière sans être passé par l'église ; comme grimper sur une pute sans les ablutions rituelles : mal élevé. J'y reviendrai), une brise s'est levée ; elle appelle le saucisson futur, la rillette proche, le vin à venir.
Qui dit plein air dit oiseaux, oiseaux gibier, gibier banquet : tout le monde y pense – d'autant qu'on vient de passer midi. Trois tombes plus loin, il n'est pas impossible que des mains masculines s'égarent sur des croupes féminines – ou autres combinaisons, puisqu'il paraît qu'on a changé de siècle récemment.
De plus, il y a matière à rire, ce qui est plus rare en cas de crémation post-occidentale. Je ne parle évidemment pas des vrais bûchers, indiens ou autres, de ces cérémonies plus ou moins artisanales qui, j'en suis certain, doivent elles aussi être sources d'hilarités imprévues : le bois qui refuse de prendre à cause de l'averse inopinée, la veuve vivante qui, gigotant comme une pétasse incroyante, fait dégringoler le tas de bûchettes, etc : je ne suis pas spécialiste.
Au cimetière chrétien, les motifs de marrades sont moins spectaculaires, il faut bien l'admettre. Ça dépasse rarement le stade du cercueil trop large pour le trou que ces feignasses de fossoyeurs (toujours alcooliques et philosophes, les fossoyeurs : rien que pour ça, il me paraît nécessaire qu'ils soient les derniers humains dont on emporte l'image – c'était une incise) ont pratiqué. Mais c'est à la bonne franquette, du rire bien de chez nous, codifié à l'extrême et depuis des putains de centaines d'années.
Et il y a toujours l'esprit fort, le pseudo-scientifique, le Homais de quartier, qui vous explique que, compte tenu de l'humidité du terrain communal, on est vraiment trop con de prendre une concession de vingt ans, vu que, dans six mois, votre mort à regrets éternels, il ressemblera à un pot-au-feu sans bouillon-cube. Et on rit (un peu jaune, comme la glaise sous nos pieds), parce qu'on sait bien que l'esprit fort a déjà réservé son quart de siècle de sépulture, à douze mètres sur la gauche.
Bref, comme je le disais, l'enterrement appelle le repas et la murgée des grands jours. Il a à voir avec Bruegel (Bruegel l'ancien, hein ! Je suis suffisamment réactionnaire pour soupçonner Bruegel le jeune d'avoir été crypto-socialiste), avec Nicolas "et in Arcadia ego" Poussin, et plein d'autres : citez-moi donc un peintre européen magnifiant la crémation ? Bref.
Ce n'est pas tout, mes frères. À partir de là, dans ce billet, on cesse de déconner et on considère la suite comme mon testament spirituel (oui, bon : moi-même je pouffe...). Je veux une tombe, certes. Une table d'hôtes en marbre où les vers viendront fraterniser, un Relais & Châteaux pour larves voraces, un buffet dînatoire où les hyènes fouisseuses pourront ricaner en rond.
Mais je veux une croix. Au-dessus de mon corps gisant, je veux une croix. Ces petites tombes de fiotes qui emplissent nos cimetières depuis une décennie ou deux (ou trois : le temps passe vite désormais), avec leur petit faux marbre en vaguelette insignifiante, vous pouvez vous les carrer, vous les carrarer dans l'oignon : moi, je veux une croix, près de ce qui restera de ma tête. Une pas trop grande, mais une fière d'elle-même. En fer ou en granit de Bretagne : vous ferez au mieux – mais rien de moins.
Je ne crois pas en Dieu, dites-vous ? C'est malheureusement vrai, et alors ? Le Dieu de Bergouze et d'André, il va se froisser de la croix que je réclame, vous croyez ? J'aurais une telle importance à ses yeux qu'il ferait choir le feu du ciel sur ma carcasse et renverserait ma croix immérité ? Allons ! C'est Dieu, merde ! Pas le délégué syndical ! Il s'en fout que je croie ou non, il est un peu au-dessus. Même pas au-dessus, d'ailleurs : s'il existe, je le soupçonne d'être capable de se placer en dessous ; pour nous voir différemment, sous un angle moins avantageux. enfin, je m'égare un peu, on reparlera de Dieu un autre jour, mais en attendant je veux ma croix, j'y ai droit. Parfaitement : j'y ai droit ! J'ai toute une troupe derrière moi qui l'affirme.
Les autres, là : ils ont tous leur croix, pourquoi pas moi ? Grand-mère, grand-père, arrière-machin, arrière-arrière-Trucmuche : chacun sa croix. Je veux la mienne, comme eux. Parce que je ne suis pas plus, et espère au jour de l'incertain jugement n'avoir pas été moins. Je ne force personne, notez bien. Vous pouvez décider, au jour du dernier, d'être immergés dans une baignoire de billes de polystyrène multicolores, avec des patins à roulettes aux pieds et une plume fluo dans le cul : je ne vous en voudrai pas, on pardonne tout, on doit tout pardonner aux malheureux sur le départ.
Seulement, moi, je veux ma tombe. Une vraie, belle, solide, avec la croix qui surplombe. Et n'oubliez pas le gag de la fosse trop étroite pour le cercueil, ce serait dommage.
Moi pas. Je trouve ça barbare, pas en phase avec moi-même. Et inhumain, en plus : vous vous êtes déjà rendu à une crémation moderne ? Non seulement on se fait chier comme des rats morts, non seulement ça dure une éternité sans qu'il ne se passe rien, mais personne ne parle. Dans un cimetière, ça cause. On est triste (et encore, pas toujours, pas tout le monde), mais ça cause. D'abord à voix chuchotantes, et plutôt éloignées de la fosse. Puis, ça gagne, de proche en proche. Une crémation ça sent la mort, un enterrement ça appelle la vie – et très fort, parfois.
D'abord, ça se passe en plein air, on a marché jusqu'au cimetière depuis l'église (car il est impensable de se faire enterrer au cimetière sans être passé par l'église ; comme grimper sur une pute sans les ablutions rituelles : mal élevé. J'y reviendrai), une brise s'est levée ; elle appelle le saucisson futur, la rillette proche, le vin à venir.
Qui dit plein air dit oiseaux, oiseaux gibier, gibier banquet : tout le monde y pense – d'autant qu'on vient de passer midi. Trois tombes plus loin, il n'est pas impossible que des mains masculines s'égarent sur des croupes féminines – ou autres combinaisons, puisqu'il paraît qu'on a changé de siècle récemment.
De plus, il y a matière à rire, ce qui est plus rare en cas de crémation post-occidentale. Je ne parle évidemment pas des vrais bûchers, indiens ou autres, de ces cérémonies plus ou moins artisanales qui, j'en suis certain, doivent elles aussi être sources d'hilarités imprévues : le bois qui refuse de prendre à cause de l'averse inopinée, la veuve vivante qui, gigotant comme une pétasse incroyante, fait dégringoler le tas de bûchettes, etc : je ne suis pas spécialiste.
Au cimetière chrétien, les motifs de marrades sont moins spectaculaires, il faut bien l'admettre. Ça dépasse rarement le stade du cercueil trop large pour le trou que ces feignasses de fossoyeurs (toujours alcooliques et philosophes, les fossoyeurs : rien que pour ça, il me paraît nécessaire qu'ils soient les derniers humains dont on emporte l'image – c'était une incise) ont pratiqué. Mais c'est à la bonne franquette, du rire bien de chez nous, codifié à l'extrême et depuis des putains de centaines d'années.
Et il y a toujours l'esprit fort, le pseudo-scientifique, le Homais de quartier, qui vous explique que, compte tenu de l'humidité du terrain communal, on est vraiment trop con de prendre une concession de vingt ans, vu que, dans six mois, votre mort à regrets éternels, il ressemblera à un pot-au-feu sans bouillon-cube. Et on rit (un peu jaune, comme la glaise sous nos pieds), parce qu'on sait bien que l'esprit fort a déjà réservé son quart de siècle de sépulture, à douze mètres sur la gauche.
Bref, comme je le disais, l'enterrement appelle le repas et la murgée des grands jours. Il a à voir avec Bruegel (Bruegel l'ancien, hein ! Je suis suffisamment réactionnaire pour soupçonner Bruegel le jeune d'avoir été crypto-socialiste), avec Nicolas "et in Arcadia ego" Poussin, et plein d'autres : citez-moi donc un peintre européen magnifiant la crémation ? Bref.
Ce n'est pas tout, mes frères. À partir de là, dans ce billet, on cesse de déconner et on considère la suite comme mon testament spirituel (oui, bon : moi-même je pouffe...). Je veux une tombe, certes. Une table d'hôtes en marbre où les vers viendront fraterniser, un Relais & Châteaux pour larves voraces, un buffet dînatoire où les hyènes fouisseuses pourront ricaner en rond.
Mais je veux une croix. Au-dessus de mon corps gisant, je veux une croix. Ces petites tombes de fiotes qui emplissent nos cimetières depuis une décennie ou deux (ou trois : le temps passe vite désormais), avec leur petit faux marbre en vaguelette insignifiante, vous pouvez vous les carrer, vous les carrarer dans l'oignon : moi, je veux une croix, près de ce qui restera de ma tête. Une pas trop grande, mais une fière d'elle-même. En fer ou en granit de Bretagne : vous ferez au mieux – mais rien de moins.
Je ne crois pas en Dieu, dites-vous ? C'est malheureusement vrai, et alors ? Le Dieu de Bergouze et d'André, il va se froisser de la croix que je réclame, vous croyez ? J'aurais une telle importance à ses yeux qu'il ferait choir le feu du ciel sur ma carcasse et renverserait ma croix immérité ? Allons ! C'est Dieu, merde ! Pas le délégué syndical ! Il s'en fout que je croie ou non, il est un peu au-dessus. Même pas au-dessus, d'ailleurs : s'il existe, je le soupçonne d'être capable de se placer en dessous ; pour nous voir différemment, sous un angle moins avantageux. enfin, je m'égare un peu, on reparlera de Dieu un autre jour, mais en attendant je veux ma croix, j'y ai droit. Parfaitement : j'y ai droit ! J'ai toute une troupe derrière moi qui l'affirme.
Les autres, là : ils ont tous leur croix, pourquoi pas moi ? Grand-mère, grand-père, arrière-machin, arrière-arrière-Trucmuche : chacun sa croix. Je veux la mienne, comme eux. Parce que je ne suis pas plus, et espère au jour de l'incertain jugement n'avoir pas été moins. Je ne force personne, notez bien. Vous pouvez décider, au jour du dernier, d'être immergés dans une baignoire de billes de polystyrène multicolores, avec des patins à roulettes aux pieds et une plume fluo dans le cul : je ne vous en voudrai pas, on pardonne tout, on doit tout pardonner aux malheureux sur le départ.
Seulement, moi, je veux ma tombe. Une vraie, belle, solide, avec la croix qui surplombe. Et n'oubliez pas le gag de la fosse trop étroite pour le cercueil, ce serait dommage.
"Une crémation ça sent la mort, un enterrement ça appelle la vie – et très fort, parfois."
RépondreSupprimerJe n'y avais jamais pensé, mais le peu (heureusement) d'expérience que j'en ai tendrait à confirmer ça... Quoique, c'était plutôt l'âge et les conditions de la mort du défunt qui changeait le comportement des gens.
"je respecterai son ultime aberration mentale"
RépondreSupprimerEncore heureux. Tu sais bien que les petites bâtes me terrorisent, alors me faire bouffer... Ce qui n'empêche pas le banquet après !
Et pourquoi, chaque fois que j'ouvre ta page, j'ai une fenêtre de "carnets baroques" qui s'ouvre et me demande un mot de passe ?
Pourquoi une crémation devrait-elle être sinistre ? Aucune agence de pompes joyeuses n'a encore proposé la formule un quart écolo "cercueil en carton" + un quart citoyenne "gaz des combustions pour turbine à électricité" + un quart recyclable "cendres engrais ou farine noire" + un quart festive "Mickey au crématorium", milkshake à volonté et Johnny en fond sonore (alluuuumez le feu) ?
RépondreSupprimerOui, moi aussi "Carnets baroques" me concasse les burettes ! Et ce n'est pas la première fois !
RépondreSupprimer(On ne se méfie assez des jeunes cathos...)
Que signifie fiote (post-moderne, je sais), s'il vous plaît ?
RépondreSupprimerMoi, je m'en fous, des tombes à mon nom, il y en a déjà deux dans le cimetière le plus proche.
RépondreSupprimerUne moche et une très moche.
Question délicate tout de même...
RépondreSupprimerJe crois que ceux qui sont nés, comme moi, dans un village, sur le lit conjugal de ses parents, préfèrent la terre ; tandis que ceux qui sont nés dans le département obstétrique d'un hôpital préfèrent disparaitre hygiéniquement par crémation, au lieu de pourrir six feet under. Le problème, c'est que les cercueils modernes contiennent un plastique que l'on referme sur vous avant de sceller la boite. Et ça, le plastoche, moi, c'est pas franchement dans quoi je rêve de pourrir, quand j'imagine la sauce que ça doit contenir trois mois après. Si bien que, jusqu'à nouvel ordre, je préfère l'enfer des flammes. Quatre planches de bois nu me conviendraient sinon, et de braves, honnêtes vers.
Si je comprends bien ce que sous-entend Yanka, Monsieur Goux, même mort, vous voulez toujours avoir un ver dans le nez...
RépondreSupprimer(pour le reste, votre amie papiste me réclame à moi aussi un sauf-conduit quand je viens chez vous ; j'ai toujours pensé qu'un jour ou l'autre vous retrouveriez la foi derrière un pilier de l'église du Plessis-Hébert, mais là, il me semble qu'un tel zèle est quand même excessif)
Eh bien moi, je préfèrerais la promession. Quitte à être refroidie... http://fr.wikipedia.org/wiki/Promession
RépondreSupprimerComme Catherine. L'idée de me faire bouffer par les vers, ça me dégoutte. Et puis après la crémation, personne n'empêche les vivants de faire un repas d'adieu en l'honneur du défunt. Et puis l'idée de déverser les cendres de l'urne je ne sais pas moi, sous un arbre, dans une rivière, bref un endroit qu'on aimait bien de son vivant, et de déposer des fleurs dessus, c'est poétique je trouve.
RépondreSupprimerRomane,
RépondreSupprimerVa pour la méthode que vous portez à notre connaissance, mais rappelons qu'il y a également, parmi les solutions douces, la glace sud-tyrolienne et la tourbe danoise.
« Si je comprends bien ce que sous-entend Yanka, Monsieur Goux, même mort, vous voulez toujours avoir un ver dans le nez... »
RépondreSupprimerChieuvrou, je vous ai tendu la perche et maintenant vos doigts sentent le poisson.
Agnès, puisque personne ne daigne vous répondre, me voici: une fiote c'est un pédé, une tapette...
RépondreSupprimerMoi aussi ça m'agace ces "carnets baroques" comminatoires!
Je me demande encore ce que je viens foutre dans votre histoire de fossoyeurs ivrognes.
RépondreSupprimerJe vais demander une tombe en zinc pour y glisser ma bière.
Juste pour remettre les pendules à l'heure et comme personne n'a plus l'air au courant : après la mort, on est mort ! Donc y'a quand même intérêt à vouloir ne plus s'occuper de rien quant à la destination des restes. On pourrait bien être donné à manger aux chiens que ça n'y changerais rien !
RépondreSupprimerTiens je choisis pour ma part de servir de repas aux fauves du zoo local, qu'au moins je sois utile !!!
:-))
[Juste une remarque : après la crémation, il y a aussi un dépôt des cendres au colombarium qui fournit l'occasion du recueillement en groupe restreint. Match nul avec l'enterrement pour l'ambiance donc! Par contre, pour info, il est à présent "interdit" en France de conserver les cendres chez soi, me semble-t-il. Les législateurs ont encore frappé !!! :-)) ].
Monsieur Poireau, depuis quand ? Les cendres de mon père sont chez ma soeur.
RépondreSupprimerCe qui m'embête avec la tombe de Didier, c'est (si je meurs avant lui) qu'elle sera au Plessis-Hébert. Hors, je sais bien que je n'y resterai pas. Je n'aime pas les Normands. Mais j'aimerais aller rendre visite à mon défunt mari dans un cimetière. Alors, il faudra déménager le cercueil, la croix, les fleurs en plastiques, la petite plaque gravée "les amis de la Comète boiront chaque jour un coup à ta mémoire". Pourquoi pas.
Plus de Carnets baroques ce matin.
Et bien...on ne peut plus d'accord. D'accord avec tout.
RépondreSupprimerContre la crémation que je trouve répugnante, contre les plaques marbrées-toc et les inscriptions ridicules, dans le genre "on t'aimait bien". Une croix blanche plantée dans la terre, c'est parfait, rien de plus.
Un bémol. Je ne suis pas certain que la crémation soit si a-française que cela. Et je pense que si l'on cherche bien, on peut parvenir à trouver des peintures mettant en scène des crémations. Mais j'ai la flemme aujourd'hui...
"après la mort, on est mort !"
RépondreSupprimerCe serait pas plutôt pendant ? Et puis, personne n'en sait fichtre rien.
Eh bien, chez moi, ils sont toujours là, les "Carnets baroques"...
RépondreSupprimerAh, ben elle est revenue ! Tu peux pas l'enlever temporairement de ta blog-roll.
RépondreSupprimerDidier bravo !! J'adhère tout à fait à ce texte et à l'époque ou on nous gonfle avec l'effet de serre, franchement, bouffer du kilowatt pour se transformer en CO2...
RépondreSupprimerDorham : il fallait entendre "après le trépas" ! :-))
RépondreSupprimerCatherine : on a brûlé ma mère assez récemment et cette info nous fut donné par l'employé des pompes funèbres qui doit savoir de quoi il retourne dans les tombes ! Par contre, oui, c'est une Loi assez récente disait-il. Pas plus d'infos que ça ! :-))
[Il faudrait donc creuser…].
Et pourquoi, chaque fois que j'ouvre ta page, j'ai une fenêtre de "carnets baroques" qui s'ouvre et me demande un mot de passe ?"
RépondreSupprimerOui, chez moi aussi
Sur le reste, d'accord avec Catherine et Floréal, c'est bien d'avoir son souvenir partout dans l'univers, pure mégalomanie.
RépondreSupprimerEt puis contraindre ses proches à prendre soin d'une tombe, c'est mal.
Marine : j'ai temporairement supprimé "Carnets baroques" de ma blogroll (pardon, Camille, pardon !). Ce qui, chez moi, à supprimer le problème. Pas chez vous ?
RépondreSupprimer"à supprimer"
RépondreSupprimerHeu.
@Didier:
RépondreSupprimeroui, plus de problème. Remettez-le, pour voir?
J'y cours !
RépondreSupprimerAh ! pour le coup, je n'ai plus du tout accès au site de Carnets baroques !
RépondreSupprimerCamille, si vous passez par ici : qu'est-ce qui se passe, chez vous, depuis hier ?
"moi, je veux une croix, près de ce qui restera de ma tête. Une pas trop grande, mais une fière d'elle-même. En fer ou en granit de Bretagne : vous ferez au mieux – mais rien de moins.":
RépondreSupprimerQue diriez-vous d'une belle croix irlandaise?
Je n'ose vous suggérer le Triskell, la croix que Harry Roselmack confond avec la croix gammée.
Triskell ? Il faut que j'aille voir ça...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMonsieur Poireau,
RépondreSupprimerLa loi en question est la loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire, dont l'article 16 a ajouté à la section 1 du chapitre III du titre II du livre II de la deuxième partie du code général des collectivités territoriales une sous-section 3 ainsi rédigée :
Art. L. 2223-18-2.- À la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont en leur totalité :
― soit conservées dans l'urne cinéraire, qui peut être inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l'intérieur d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à l'article L. 2223-40 ;
― soit dispersées dans un espace aménagé à cet effet d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à l'article L. 2223-40 ;
― soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques.
Art. L. 2223-18-3.- En cas de dispersion des cendres en pleine nature, la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet.
Art. L. 2223-18-4.- Le fait de créer, de posséder, d'utiliser ou de gérer, à titre onéreux ou gratuit, tout lieu collectif, en dehors d'un cimetière public ou d'un lieu de dépôt ou de sépulture autorisé, destiné au dépôt temporaire ou définitif des urnes ou à la dispersion des cendres, en violation du présent code est puni d'une amende de 15 000 € par infraction. Ces dispositions ne sont pas applicables aux sites cinéraires créés avant le 31 juillet 2005.
(et très sincères condoléances pour Madame votre mère)
Chieuvrou : merci pour la précision. 15000 euros d'amende, ils n'y vont pas avec le dos de la main morte !
RépondreSupprimerPour ce qui est de ma mère, une fois n'est pas coutume, je vous renvois à cet article qui pose plus précisément le cadre de tout cela dans ma vie.
:-))
Vous voulez une tombe pour que, même mort, on puisse vous déposer des commentaires, bloggeur un jour, bloggeur toujours, et une croix pour les dimanches de Catherine.
RépondreSupprimerVous pensez vraiment à tout.
Excellent, mère Castor !
RépondreSupprimer(J'irai bloguer sur sur ta tombe, tadadam...)