J'apprends, sur un blog où j'ai mes entrées (entrées secrètes : je ne m'y risque qu'affublé d'une opulente barbe marxoïde et brandissant à tout va une fausse carte d'adhérent au PCF), j'apprends disais-je qu'une nouvelle et étrange mode sévit désormais chez nos amis italiens. Il serait devenu monnaie presque courante que de jeunes mères “migrantes” (traduisez : qui se sont introduites frauduleusement dans la péninsule) se font aborder par des de-souche, à leur aise mais en défaut de progéniture, qui leur proposent d'acheter tout bonnement leur enfant. L'une se serait vu offrir trente mille euros, une autre cinquante mille : on voit le danger inflationniste.
Je vous passe les cris d'indignation convenue, les proclamations de dégoût obligatoire et les grands élans de révolte pavlovienne que suscite cette nouvelle pratique, en effet fort discutable sur les plans éthique et humain. Ce qui m'a stupéfié, moi, c'est que l'on puisse pousser l'inconséquence, la sottise masochiste jusqu'à vouloir se délester de cinquante mille euros en échange d'un enfant. Sachant que, si jamais l'accord se fait, l'adopté en question vous en coûtera environ dix fois autant durant les vingt-cinq prochaines années : c'est vouloir acheter un coup de gourdin derrière la nuque, financer son propre licenciement, sponsoriser son futur cancer.
Quand on dit, sans jamais y penser sérieusement, que certains types ne savent à la lettre plus quoi faire de leur argent, il y a des illustrations concrètes qui font mal, je vous assure. Alors que ces mêmes sommes seraient autrement mieux employées dans des campagnes concrètes de stérilisation ou, à la rigueur, si on tient à rester festifs, à des lâchers de préservatifs par canadairs fluos et agréablement bariolés.
Payer pour récupérer un enfant : mais dans quel monde, ma doulce amie, mais dans quel monde...
Je vous passe les cris d'indignation convenue, les proclamations de dégoût obligatoire et les grands élans de révolte pavlovienne que suscite cette nouvelle pratique, en effet fort discutable sur les plans éthique et humain. Ce qui m'a stupéfié, moi, c'est que l'on puisse pousser l'inconséquence, la sottise masochiste jusqu'à vouloir se délester de cinquante mille euros en échange d'un enfant. Sachant que, si jamais l'accord se fait, l'adopté en question vous en coûtera environ dix fois autant durant les vingt-cinq prochaines années : c'est vouloir acheter un coup de gourdin derrière la nuque, financer son propre licenciement, sponsoriser son futur cancer.
Quand on dit, sans jamais y penser sérieusement, que certains types ne savent à la lettre plus quoi faire de leur argent, il y a des illustrations concrètes qui font mal, je vous assure. Alors que ces mêmes sommes seraient autrement mieux employées dans des campagnes concrètes de stérilisation ou, à la rigueur, si on tient à rester festifs, à des lâchers de préservatifs par canadairs fluos et agréablement bariolés.
Payer pour récupérer un enfant : mais dans quel monde, ma doulce amie, mais dans quel monde...
Cher Didier, la situation démographique italienne n'autorise guère de solutions de type malthusien telles que celles que vous préconisez... J'ai beaucoup de mal à comprendre l'anti-natalisme de certains réacs. J'ai lu le programme du Parti de l'In-nocence, avec lequel j'étais en tous points d'accord jusqu'à ce que je lise l'article consacré à la démographie. Il y prône la décroissance démographique. Cela pouvait se concevoir au lendemain du baby-boom, pas en 2009...
RépondreSupprimerP'tain, à mon avis, la mienne, même je la donnerais, les mecs tu "ouah", y m'fileraient du blé pour que je la reprenne, lance-flamme en prime... ouarf !!
RépondreSupprimerP.S : Didier, caftez pas, si elle voit ça, c'est moi qui grille !
Criticus : je ne pensais pas forcément à des lâchers capotes sur l'Italie...
RépondreSupprimerEt puis, bon : c'était juste un petit sourire grinçant, devant une conséquence inattendue (mais sans doute prévisible) de ce qui se passe : puisque tout et tout le monde est partout semblable et partout interchangeable, pourquoi cet enfant ne passerait-il pas des bras de sa mère au miens, hein ? Le principal, c'est qu'on lui donne les moyens de consommer, à ce p'tit bout d'chou, non ? Citoyens du monde et fils de tout le monde : voilà l'avenir !
Pluton : je serait solidaire, citoyen... et muet !
Bonsoir cher Criticus,
RépondreSupprimerA mon avis, dans notre société, mieux vaut un collectif de six familles pondant deux à trois lardons chacune, budget-éducation prévu, qu'une seule irresponsable qui en produit une douzaine sans pouvoir subvenir à la dite éducation. Tel est le message du parti de l'In-nocence me semble-t-il. A chacun de réfléchir sur la question...
Vous êtes dépité parce que vous croyiez qu'un troisième chien vous donnerait droit à des allocations et à une carte de famille nombreuse, et qu'il n'en est rien...
RépondreSupprimerUn des reportages qui m'a fait le plus flipper l'année dernière était tourné aux States, dans un quartier de banlieue blanche et riche, où il y avait un lotissement avec tout ce qu'on peut imaginer dans le style confort et luxe, et voies privées, et jardiniers, et vidéo surveillance, et tout le tralala. Pour couronner le tout, le lotissement était INTERDIT AUX ENFANTS. Ils avaient un droit de visite, pour passer quelques heures avec leur père ou leur mère divorcée, ou leurs grands-parents, mais ne devaient en aucun cas passer la nuit dans un des appartements ou l'une des maisons. Interdits aussi les vélos d'enfants, les jeux d'enfants, les jouets , tout tout tout. Un micro-monde stérile et agonisant.
N'insistez pas, je ne vous donnerai PAS l'adresse.
Didier, je vous titillais, comme vous l'avez compris. Et je suis du reste d'accord avec votre conclusion : si l'on considère que le géniteur et la génitrice ne sont pas des parents, on peut effectivement sous-traiter la procréation à des gens qui n'ont que ça pour vivre. C'est plus confortable.
RépondreSupprimerPluton, vous avez raison, mais on n'en est même pas là en Italie...
Qui vous dit qu'ils achètent ces mouflets pour les garder ?
RépondreSupprimerVotre angélisme vous perdra, Didier !
@Suzanne
RépondreSupprimerEh bien moi qui ai dû me farcir l'éducation de petits merdeux pendant plus de 37 ans, je trouve ça génial!
Surtout, donnez l'adresse!
Dommage que votre mère vous ait pas vendu. C'est probablement le plus grand regret de sa vie. Remarquez, elle en aurait pas tiré grand chose. Voire rien, vu comme vous êtes moche de partout
RépondreSupprimervous êtes invendable...
Vous surjouez là, très cher, non ?
RépondreSupprimerLa preuve est faite que les pauvres sont toujours prêts à rendre service.
RépondreSupprimerLe service apres ventre.
@ Suzanne : c'est un de mes cauchemars, vieillir dans un de ces lotissement où il n'y a que des vieux ! Par chance, je ne vis pas là-bas et je ne suis pas riche. Remarquez, le film de SF (son titre m'échappe) où il n'y a que des jeunes ne vaut guère mieux. (Pardon pour l'a parte, Didier)
RépondreSupprimerDes enfants en hologramme ce serait pratique, vous savez un peu comme ces feux de cheminée qu'on eteind avec une telelcomande.
RépondreSupprimeroups! "eteint"
RépondreSupprimerL'usage de la télécommande sur les enfants ce serait pas mal mais ce serait encore mieux si ça marchait aussi sur les femmes ( enfin certaines..)
RépondreSupprimer@Mifa,
RépondreSupprimerLe « film de SF (...) où il n'y a que des jeunes » doit être L'Âge de cristal (cf ici et là), auquel vous me permettrez pour ma part de préférer la série télévisée qui en fut tirée, moins pour la réalisation proprement dite de cette dernière que pour le souvenir ému de la célèbre jupette de sa jeune héroïne.
Suzanne : oui, j'ai déjà vu un reportage sur ce genre de cités-pour-vieux-aisés : c'est effrayant. D'autant plus effrayant que d'une implacable logique, il me semble.
RépondreSupprimerBab : je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle, en effet !
Orage : 37 ans ! Dans ce cas, vous avez des circonstances atténuantes...
Zoridae : je ne surjoue pas : je bouffonne, c'est un peu différent...
Fidel Castor : mince, j'aurais dû y penser moi-même, à celui-là !
Mifa & Criticus : oui, c'est bien L'âge de cristal, revu il n'y a pas longtemps, en ce qui me concerne.
McOlip : et vous placeriez l'hologramme dans la cheminée, à la place du faux feu ?
Sniper : espèce de gynophobe !!!
Chieuvrou : j'irai voir ça du bureau, j'aurai plus de temps que ce matin.
@Chieuvrou et Didier : Je ne crois pas avoir vu la série télévisée, mais le thème est récurrent, il me semble, dans l'univers SF, de même que le thème de "un jour sans fin", à savoir que la même journée recommence tous les matins - un de mes thèmes préférés.
RépondreSupprimer50 000 € c'est pas beaucoup considérant tout l'amour que vous apporte un enfant.... Nooooon j'déconne.
RépondreSupprimerN'empêche ce qui est drôle avec un gosse, c'est de penser à tout le fric qui coute et va couter, tout en sachant que personne ne nous oblige à en faire (enfin pas vraiment je suppose) et que surtout le gosse en a rien à fiche. L'acte gratuit le plus cher au monde peut-être.