Eh bien, non ! Je sais parfaitement ce que vous attendez de moi, en pourléchant vos babines violacées d'alcool et déformées par un rictus charognard, je le sais bien, allez ! Vous espérez qu'au milieu du concert de pleureuses dont les vagues lacrymales ont commencé d'engloutir la blogosphère, je sois celui qui piétine le saint laïque, qui déboulonne l'idole incontestable. Eh bien, non, ne comptez pas sur moi, pour une fois.
Je ne serai pas celui qui rappellera les génuflexions castristes du barde moustachu, non davantage celui qui soulignera la haute teneur poétique de vers tels que :
Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Et qu'on ne compte pas davantage sur moi pour ébruiter cette anecdote que me contèrent dans ma jeunesse plusieurs vieux reporters et photographes de la presse qu'on ne disait pas encore people. Je le ferai d'autant moins que je suis certain qu'il s'agissait d'une ignoble calomnie ; qu'un homme aussi honnête et aussi droit n'a pas pu, alors qu'il vivait déjà dans sa propriété de la vallée de Chevreuse, conserver durant plusieurs années son petit trois-pièces HLM de Vitry-sur-Seine (ou Ivry : la mémoire me faut) à seule fin d'y recevoir les journalistes et de leur jouer la grande scène du chanteur resté proche des travailleurs – non, ça, jamais je ne pourrai y croire, m'entendez-vous ?
Bon, allez, foin d'ironie facile sur ce grand dadais : je l'aimais bien aussi, finalement. Au moins entre 12 et 18 ans, en tout cas.
Je ne serai pas celui qui rappellera les génuflexions castristes du barde moustachu, non davantage celui qui soulignera la haute teneur poétique de vers tels que :
Entre l'ancien et le nouveau
Votre lutte à tous les niveaux
De la nôtre est indivisible
Et qu'on ne compte pas davantage sur moi pour ébruiter cette anecdote que me contèrent dans ma jeunesse plusieurs vieux reporters et photographes de la presse qu'on ne disait pas encore people. Je le ferai d'autant moins que je suis certain qu'il s'agissait d'une ignoble calomnie ; qu'un homme aussi honnête et aussi droit n'a pas pu, alors qu'il vivait déjà dans sa propriété de la vallée de Chevreuse, conserver durant plusieurs années son petit trois-pièces HLM de Vitry-sur-Seine (ou Ivry : la mémoire me faut) à seule fin d'y recevoir les journalistes et de leur jouer la grande scène du chanteur resté proche des travailleurs – non, ça, jamais je ne pourrai y croire, m'entendez-vous ?
Bon, allez, foin d'ironie facile sur ce grand dadais : je l'aimais bien aussi, finalement. Au moins entre 12 et 18 ans, en tout cas.
Moi j'ai appris à chanter que la montagne est bêêêlle au lycée, c'était juste après 68 (oui je sais que juste après c'est 69) ça nous rajeunit pas.
RépondreSupprimerPrétérition admise est à moitié pardonnée...
RépondreSupprimerC'est un vice bien français que de juger un artiste à l'aune de ses opinions politiques. La véritable question est : Ferrat avait-il du talent ? Et la réponse : oui, énormément. De magnifiques textes, une voix grave et chaude, des arrangements au cordeau. Encore un paysage de la belle France d'avant qui s'en va. Rien que ça, c'est d'une tristesse... !
RépondreSupprimerIl n'y a pas beaucoup de chanteurs d'aujourd'hui pour faire découvrir Aragon !
RépondreSupprimer:-))
[Ça me rappelle ce que disait Ferré à ceux qui lui reprochait la vie de château et la Rolls… :-)) ].
Entièrement d'accord avec Yanka!
RépondreSupprimerOrage
D'accord avec Orage.
RépondreSupprimerD'accord avec Nicolas
RépondreSupprimerD'accord avec Jeffanne !
RépondreSupprimer:-))
Bon, allez, d'accord avec tout le monde !
RépondreSupprimerDe toute façon, j'ai pondu ce billet pour faire mon intéressant : en fait, je dois bien connaître encore une vingtaine de chansons de Ferrat par cœur...
Vous avez de la chance que personne n'ait bien lu votre journal de janvier, parce que vous y écrivez écouter Ferrat/Aragon dans votre voiture...
RépondreSupprimerDorham : c'est vous qui l'avez mal lu : c'était Ferré/Aragon !
RépondreSupprimerCela dit, j'ai beaucoup aimé le Ferrat aussi (bien que les arrangements en soient souvent un peu trop sirupeux) et je dois bien en connaître encore les deux tiers par cœur...
Je me demande encore comment on peut trouver du talent à un chanteur. Mais c'est mon côté intégriste camusien, cher Didier.
RépondreSupprimer(Henri).
Merci cher Yanka et merci également Didier, pour ce billet !
RépondreSupprimerP.S. : j'imagine RC donnant audience aux journalistes dans le petit studio parisien bien connu...
Mouhahaha,
RépondreSupprimerc'est vrai en plus... Ben, voilà, moi qui voulais jouer au plus fin... hahaha !
J'adore, j'ai l'impression d'être Messire Gauvain devant le Pont-sous-l'eau...
Henri : mais si, on peut ! Certains chanteurs ont vraiment du talent. Mais un talent de chanteur : point n'est besoin d'essayer d'en faire des poètes immortels...
RépondreSupprimerPluton : oui, l'idée est amusante !
Dorham : dites tout de suite que ce blog est de la camelote...
Quoi, vous vouliez abîmer "mon" Ferrat?
RépondreSupprimerAh non, ouf! Encore une provocation pour de rire...
Quoi, vous vouliez abîmer "mon" Ferrat?
RépondreSupprimerAh non, ouf! Encore une provocation pour de rire...
bien bien bien...
RépondreSupprimer« Ferrat avait-il du talent ? Et la réponse : oui, énormément. De magnifiques textes, une voix grave et chaude, des arrangements au cordeau. »
RépondreSupprimerOUI, ÉNORMÉMENT.
Ah ah ah ahah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah
Il chantait "juste" c'est énorme pour un artiste. Si fausse note il y avait, c'était tout simplement que le contenu pouvait être dérangeant pour les "bien pensants"
RépondreSupprimerbravo !
RépondreSupprimerhttp://legaysavoir.blogspot.com/2010/03/la-goche-en-deuil.html
Curieux procédé, M. Goux ! Vous rendez publique une petite calomnie relative à Ferrat, de très basse inspiration, du journalisme de chasse d'eau, puis vous exécutez le cadavre. Après tout, c'est votre droit de ne pas aimer un artiste : on trouve dans les glaviots colériques des perles rhétoriciennes. Mais ensuite, et très rapidement, dans le fil des commentaires, vous nettoyez vos postillons et vous avouez une manière d'admiration. L'exercice de détestation ne supporte pas le retournement injustifié. Jean Ferrat était de France, de la langue française, comme Renaud Camus d'ailleurs, dont vous êtes le Thuriféraire, et avec autant de grâce dans son art.
RépondreSupprimerJean ferrat était communiste ! Et alors ? Moi non plus !