Ce matin, dans ma boitamel, un copieux message de Nicolas qui, à la suite d'une longue et minutieuse enquête cométale, s'est trouvé en mesure de reconstituer – plus ou moins – le fil des événements d'avant-hier. Il me dit notamment que le patron du rade sidéral se serait excusé auprès de moi. Si c'est bien le cas, et si d'aventure il poussait le masochisme à venir traîner sur ce blog, qu'il daigne donc accepter les miennes en retour, ce afin d'apurer nos comptes – même s'il est très bizarre de ne pas savoir de quoi on s'excuse au juste.
Hier soir, l'Irremplaçable et moi avons bien ri en imaginant le prochain Kremlin des blogs. On voyait les vingt ou trente convives réunis à la Comète et moi, tout seul, planqué à l'Aéro, en face. Et, régulièrement, au fil de la soirée, l'un ou l'autre des blogueurs s'éclipsant discrètement de la Comète, avec cet air faussement désinvolte que l'on prend pour se rendre aux chiottes, afin de venir en loucedé s'en jeter un avec moi – tremblant d'excitation devant l'interdit, et de peur d'être découvert fraternisant avec le proscrit.
Enfin, voilà, on s'est bien amusé et il y a même eu un début de castagne, comme quand on était beau, Jef, comme quand c'était le temps d'avant qu'on soit poivrot. Dans vingt ans, si on est encore de ce monde de merde, on y repensera avec émotion, les soirs sans lune, et je dirai à l'Irremplaçable, en bavochant dans mon dentier : « Tu te rappelles, notre dernière altercation dans un bistrot ? C'était quand, déjà ? En tout cas c'était le bon temps... » Et on se reprendra une tasse de Viandox pour fêter ce souvenir.
Hier soir, l'Irremplaçable et moi avons bien ri en imaginant le prochain Kremlin des blogs. On voyait les vingt ou trente convives réunis à la Comète et moi, tout seul, planqué à l'Aéro, en face. Et, régulièrement, au fil de la soirée, l'un ou l'autre des blogueurs s'éclipsant discrètement de la Comète, avec cet air faussement désinvolte que l'on prend pour se rendre aux chiottes, afin de venir en loucedé s'en jeter un avec moi – tremblant d'excitation devant l'interdit, et de peur d'être découvert fraternisant avec le proscrit.
Enfin, voilà, on s'est bien amusé et il y a même eu un début de castagne, comme quand on était beau, Jef, comme quand c'était le temps d'avant qu'on soit poivrot. Dans vingt ans, si on est encore de ce monde de merde, on y repensera avec émotion, les soirs sans lune, et je dirai à l'Irremplaçable, en bavochant dans mon dentier : « Tu te rappelles, notre dernière altercation dans un bistrot ? C'était quand, déjà ? En tout cas c'était le bon temps... » Et on se reprendra une tasse de Viandox pour fêter ce souvenir.
Avec ça, on aura compris que l'alcool, ça rend pas très constant... On en est déjà à la 15ème version...
RépondreSupprimerExégèse de la poivritude - vol. 1
La soirée d'hier fut très calme ! Ah ! Non, pendant que j'y pense...
RépondreSupprimerOh, Barbara, quelle connerie la bière !
RépondreSupprimerAutant se mettre minable à la tequila : on est comateux avant de pouvoir être belliqueux.
C'est curieux cette manie d'associer le "Viandox" à la vieillesse...
RépondreSupprimerEt plus curieuse encore cette manie d'associer la vieillesse à la sobriété !
RépondreSupprimerDans vingt ans, Didier Goux, si Dieu vous prête vie, il vous incombera de l'en remercier : "soyons bien buvants, bien mangeants", disait le fabuliste.
Je note quand même la mise en scène d'un Didier Goux proscrit, fruit défendu, trésor caché à l'Aéro, vétéran de l'Epique Bagarre (dite "bagarre de la Comète 2010", tandis que les blogueurs pleutres vont doucement le fréquenter en cachette ! Vous vous prenez pour l'ancestral et désuet magasine "LUI" ?
RépondreSupprimerBientôt, en sus des poils de "l'Origine du Monde", il y aura la moustache de Didier Goux, dont on scrutera le portrait dans nos cabinets secrets !
Mais vous êtes un poète, Didier !
RépondreSupprimerLe viandox...Vous nous faites un film...digne de celui-ci :
http://apu.mabul.org/up/apu/2008/08/18/img-183242mgycl.jpg
http://www.prixdvd.com/dvd_video/angoisse_horreur/nouveautes/photos/la_nuit_des_morts_vivants_edition_collector_nacarat_prod.jpg
(et s'ils avaient vécu vingt ans plus tôt, ils auraient carburé à l'absinthe....)
RépondreSupprimerEt la verveine?
RépondreSupprimerOn l'oublie toujours, la modeste et timide verveine.
Le viandox à la pulpe de taureau, pouahhh!
Merci pour la franche rigolade...
RépondreSupprimerLe côté poète (ah non, flûte, alcoolopoète -pouet-) incompris exilé au bistrot d'à côté (ou d'en face) et vidant le bar honni, petit à petit, en douce et à l'anglaise, ainsi que bien sûr au nez et à la barbe* du bistrotier tout-puissant, ça a un petit quelque chose de préado en mal de statut de révolutionnaire...
(mais j'ai une folle imagination, sans doute)
(*je n'ai pas peur de l'exagération)
Passante
Dorham : changeant et puis encore que sais-je ?, comme écrivait Apollinaire.
RépondreSupprimerNicolas : ben, racontez, quoi !
Malavita : à la téquila, je serais mort !
Pluton : c'est d'autant plus idiot de ma part que j'ai eu une période viandox, et j'avais entre 25 et 30 ans.
Amiral Potiron : l'Irremplaçable a eu la même réaction que vous ! Elle préconise le whisky plutôt que le viandox...
Balmeyer : j'ai toujours adoré les poses avantageuses...
Mifa : poète ? Quand il s'agit d'aligner les verres, oui. Mais sinon...
Suzanne : mais de qui parlez-vous ?
Marine : je préfère éviter les drogues dures...
Passante : oui, c'est de la guérilla urbaine ou je ne m'y connais pas, hein !
Didier,
RépondreSupprimerrien de bien spécial. Deux clochards se battaient dans la rue. Un a abouti dans la vitrine et a failli la casser. On s'est foutus de la gueule du patron sur le thème : tous les soirs, c'est le bordel ici.
Mr Goux.
RépondreSupprimerJ'ignore pourquoi on s'attache à un blog plutôt qu'à un autre. Ce sont sans doute des mystères numériques qui sont destinés à le rester. Parfois on se dit que le type, là, qui parle, livre ses tripes, aurait pu être votre pote.
J'ai simplement l'impression que vous filez un mauvais coton. Et, comme vous le savez, les mauvais cotons ça casse.
En quoi ça devrait me déranger?
C'est là un autre mystère.
Portez vous mieux.
Didier, vous devriez interdire l'Auguste qui s'est manifesté dans les comms de votre billet précédent: il trimballe un cheval de Troie dans son profil blogger.
RépondreSupprimerIl importe de prévenir Didier Goux car cela pourrait l'énerver :
RépondreSupprimergénéralement, l'Aéro est infesté d'Arabes, d'Egyptiens et autres métèques.
Même les patrons sont franchement Saoudiens ou autres
Oui, mais ils sont riches.
RépondreSupprimerHeureusement que je tombe sur les commentaires de Tonnégrande en temps réel compte tenu qu'il était ivre mort quand je l'ai quitté à la Comète. On aurait dit Didier.
Ah ! Voir un Didier Goux isolé à l'Aéro faire appel à la solidarité des blogueurs voisins, quel plaisir !
RépondreSupprimer:-)))
[Heureusement que les effets de l'alcool et de ce qui s'ensuit ne durent pas ! :-)) ].
Nicolas : ça devient très "saloon de western", la Comète !
RépondreSupprimerFredi Maque : merci de votre sollicitude, mais je ne crois pas aller si mal que cela ! Même si, sans doute, j'ai vécu l'épisode de façon moins insouciante que je ne l'ai raconté ici – ce qui fait honneur à votre acuité psychologique...
Marine : c'est quoi, un cheval de Troie ?
Tonnégrande : mauvaise langue ! J'ai déjà passé une soirée à l'Aéro et m'en suis très bien porté...
Poireau : il y a tout de même certains effets qui durent plus que d'autres...