Pour des raisons strictement – et assez bassement, j'en ai peur – professionnelles, je suis occupé à relire l'un des trois livres que Christian Péchenard a consacré à l'auteur de La Recherche : Proust et Céleste. Cette trilogie a été réunie en un seul volume, dont la quatrième de couverture m'indique qu'il coûte 65,00 FF, ce qui est assez dire l'ancienneté de l'ouvrage.
Rien n'est plus beau, plus mystérieux et même – j'ose – plus érotique que ces dix années que Marcel Proust et Céleste Albaret ont passées enfermés ensemble, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans la moindre interruption, hormis les trois jours que la jeune femme ira passer en Lozère pour y enterrer sa mère – à Auxillac.
Céleste est très exactement la femme sublime dont avait besoin Proust, lui qui n'avait pas besoin de femme, ou alors d'une seule, pour remplacer (annuler ?) sa mère.
Beaucoup de lecteurs de La Recherche ne se doutent pas de ce qu'ils doivent à cette jeune Lozérienne inculte.
Rien n'est plus beau, plus mystérieux et même – j'ose – plus érotique que ces dix années que Marcel Proust et Céleste Albaret ont passées enfermés ensemble, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans la moindre interruption, hormis les trois jours que la jeune femme ira passer en Lozère pour y enterrer sa mère – à Auxillac.
Céleste est très exactement la femme sublime dont avait besoin Proust, lui qui n'avait pas besoin de femme, ou alors d'une seule, pour remplacer (annuler ?) sa mère.
Beaucoup de lecteurs de La Recherche ne se doutent pas de ce qu'ils doivent à cette jeune Lozérienne inculte.
Si! Bien sûr! Les lecteurs savent... Elle aussi savait,, jusqu'à un certain point bien sûr! Elle le dit dans ses Memoires, qui sont en fait un recueil de propos, clairs et précis et surtout indépassables; impossibilité pour elle d'y rajouter quoi que ce soit de plus...
RépondreSupprimerTellement réac qu'il paye ses livres en euros...
RépondreSupprimerNicolas a dit...
RépondreSupprimerTellement réac qu'il paye ses livres en euros...
dont la quatrième de couverture m'indique qu'il coûte 65,00 FF
Vous vouliez dire en Francs non?
Ah oui, merde ! J'efface et je recommence.
RépondreSupprimerTellement réac qu'il paye ses livres en sesterces...
Elle l'aimait avec dévotion.
RépondreSupprimerElle nie, dans ses mémoires, qu'il ait eu des rapports avec les hommes. S'il allait dans les maisons closes de garçons, c'était pour son oeuvre, dit-elle. Il y a une photo d'elle en chemise, avec ses longs cheveux dénoués. Ont-ils eu d'autres rapports que ceux de maître chéri à fidèle servante ?
Geargies : bien entendu, que les les lecteurs savent tout !
RépondreSupprimerNicolas : taisez-vous, quand il s'agit de Proust...
Fredi : merci d'avoir lu.
Suzanne : je sais bien que vous avez lu "Monsieur Proust". Et c'est aussi pour ça que je vous aime.
Je ne veux pas discuter de Proust et de Céleste, qui sont tous deux l'image de la bonté même. En vérité, cette merveilleuse Céleste, il n'est pas possible d'en parler raisonnablement. Parce que, dix ans durant, elle n'a pas vécu une vie raisonnable : elle a vécu avec Marcel Proust. Et, d'une certaine manière, elle a compris ce qui était en train de lui arriver...
RépondreSupprimer"Et d'une certaine manière elle a compris ce qui était en train de lui arriver", oui, c'est ce que j'ai toujours pensé, sans vraiment le comprendre.
RépondreSupprimerProust m'emmerde.
RépondreSupprimerJ'ose à peine le dire en si noble compagnie.
Alors, Céleste, Tartampionne ou Ginette...
En écrivant ça, j'ai l'impression de pèter à l'élévation entre deux tintements de clochettes...
Attention, hein, ne dites surtout pas de mal de Ginette !
RépondreSupprimer