« Souvent aussi, lorsqu'il était mécontent de son travail ou contrarié par une triste nouvelle qu'on venait de lui rapporter, il sursautait et lui lançait une parole un peu rude... à elle qui n'avait pourtant aucune part à son mécontentement ! Mais elle aimait ces apostrophes, car elle y voyait une preuve de plus de la confusion que Max, dans son esprit, entretenait entre elle et lui. Et jamais on n'exprimait de regret d'une telle rudesse apparente, ni de pardon de l'autre part. À leurs yeux, c'était aussi absurde que de se demander pardon à soi-même, pour s'être frappé le front dans un moment de colère.
« De fait, elle le connaissait au point de savoir exactement quand elle devait être là pour lui offrir un instant de détente... pour savoir exactement quand il avait besoin de ses conseils, et non moins exactement quand elle devait le laisser seul. »
(Multatuli, Max Havelaar, Babel, p. 279.)
« De fait, elle le connaissait au point de savoir exactement quand elle devait être là pour lui offrir un instant de détente... pour savoir exactement quand il avait besoin de ses conseils, et non moins exactement quand elle devait le laisser seul. »
(Multatuli, Max Havelaar, Babel, p. 279.)
c'est juste de la provocation où vous avez une thèse à développer ?
RépondreSupprimerD'abord, vous noterez qu'il ne s'agit pas d'un texte de moi mais d'une simple citation. Ensuite, pourquoi “provocation” ? Je trouve l'image assez juste, moi. Et puis, quoi, n'est-ce pas notre époque qui se gargarise de couple "fusionnel" ?
RépondreSupprimerTrès révélateur, le commentaire ! "Provocation" !!!
RépondreSupprimerEt ça se nomme Olympe…
l'homoconjointus " ben voilà "
RépondreSupprimermoi, " c'est bien ce que je fait non ?"
lui " hum"
J'étais certain qu'on aurait un ceommentaire féministe.
RépondreSupprimerCela dit, ce n'est pas forcément une thèse que ce texte, mais juste une description d'une réalité. On a le droit de n'en pas vouloir. De la même façon, on ne peut quand même pas forcer chaque femme à foutre sur la gueule de son mari dès qu'il a l'outrecuidance de lui mal parler.
A quoi servent les proches (les femmes, mères, pères, frères et soeurs) si on peut même plus faire peser sur eux nos frustrations ?
Mais, hé, s'il n'y avait pas de mariage, de familles, de fratries, il y aurait plus de meurtres, de carnages. Des traders fous et surmenés nous éparpilleraient à la sulfateuse !!!
En ce 24 novembre, veille de la Journée Internationale contre les Violences faites aux Femmes, ce billet est blasphématoire.
RépondreSupprimerEt le billet de Hordalf dans votre blogroll, ça vaut circonstances aggravantes.
Bref, c'est une femme parfaite !
RépondreSupprimerC'est con, je trouvais ce passage joli... Pis il paraîtrait que c'est sexiste, mais je ne vois pourquoi
RépondreSupprimervous auriez été déçue que je ne commente pas.
RépondreSupprimervous auriez un texte équivalent qui inverse les rôles ,
C'est assez simple Olympe, cela implique que l'Homme est capable de prendre ses responsabilités, ramener l'entrecote qui nourira les chères têtes blondes ... et gouverner un état sans le mener directement dans le gouffre de la finance internationale... je vois un mélange de General de Gaulle, Lino Ventura , Malraux et... Jean D'Ormesson ( option bonne éducation et fin lettré)....
RépondreSupprimerPETITE MISE AU POINT :
RépondreSupprimerJe rappelle que ce texte est extrait d'un roman et non d'un essai, pamphlet, étude sociologique, etc. Ce qui veut dire que nous avons deux personnages uniques, caractérisés et vivant une situation particulière dans une époque particulière, dans un pays particulier (Java sous domination néerlandaise, en l'occurrence). Il est donc déjà hasardeux d'en tirer des lois générales.
Mais, si on le fait, faisons-le complètement : rien n'indique, dans ces quelques lignes, qu'on ne puisse pas intervertir les rôles (mais à condition de créer deux autres personnages). Si on le fait, le texte conserve sa pertinence (ou sa non-pertinence, selon l'opinion de chacun).
Je trouvais simplement séduisante l'idée de ce couple qui se situe au-delà du remords et du pardon.
Aucun rapport, mais je ne sais si vous l'avez vu, vous êtes cité plusieurs fois dans le nouveau volume du journal de Renaud Camus. Et à l'index, il est indiqué que vous êtes journaliste (ce qui est vrai) et né en 1977 (ce qui l'est beaucoup moins, je crois). Voilà une coquille qui vous rajeunit de 20 ans!
RépondreSupprimerLevez le doigt ceux/celles qui n'ont pas entendu leur père élever la voix sur leur mère pour un grain de sel en trop dans la soupe,parce que les collègues commencent à se faire lourds, parce que les trams ne sont pas à l'heure ou parce que le fond de l'air est frais?
RépondreSupprimerSi on ne peut plus râler sur ceux qu'on aime ou surtout, auprès d'eux, où va-t-on?
L'inverse est évidemment vrai: chez nous, c'est moi qui râle.
J'en entends qui ont l'air étonnés?
Je ne devrais recevoir le journal 2009 que dans deux ou trois jours ! La dernière fois que j'ai été cité (en 2007), il m'avait vieilli d'un an : ce doit être pour compenser...
RépondreSupprimerCarine : ah, si, moi ça m'étonne beaucoup ! Je vous voyais très bien en petit ange soumis...
RépondreSupprimerDidier:
RépondreSupprimer"Je vous voyais très bien en petit ange soumis..."
c'est que je cache bien mon jeu, voyez-vous^^
Cela dit, j'évite de faire de mon chéri l'exutoire de mes problèmes de chaque jour, sinon il craquerait.
Et il n'y a pas de raison que ce soit lui. Hein, Olympe?
"au delà du remords et du pardon" c'est à dire là où commence le couple...
RépondreSupprimerCatherine, oui je suis d'accord, c'est un bon exemple féminin.
RépondreSupprimerQuand j'étais jeune après avoir lu un des livres de Rezvani, livre de souvenirs sur le parfait amour entre lui et sa Lulla, j'offre ce livre à ma grande-tante Mania. Et quelque temps après, elle me dit, à mon étonnement, "cette femme, n'a pas une vie intéressante, à part d'apporter du café à son mari, elle ne fait rien."...!Je n'ai pas voulu contrarier cette dame, que j'ai toujours beaucoup aimée, mais quand même, Lulla a bien vécu, auprès de son écrivain.
RépondreSupprimerBONNE FETE A CATHERINE, amicalement
RépondreSupprimerEmma : je me souviens que, dans ma jeunesse, Rzvani était quasiment une lecture obligée (Les Années Lula, Les Années lumière...). Je me demande si c'est pour cette raison que je n'ai jamais lu une ligne de lui – sans doute à tort.
RépondreSupprimerBoutfil : oh, punaise... J'AI OUBLIÉÉÉÉÉ !
Pas de panique, Didier. Moi aussi : )
RépondreSupprimerNous souhaitons tous cela (hommes et femmes), une personne qui accepte de nous servir de réceptacle à merde (celles que l'on a dans le crâne) et qui ne nous aime que plus...
RépondreSupprimerC'est le sens unique qui peut poser problème...
Mais Catherine est mariée!
RépondreSupprimerElle n'est pas catherinette...
Bonne fête Catherine!
Mon pov Sébastien , si c'est ça que vous avez compris ... Je plains votre petit autre...
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RépondreSupprimerJe me suis trompée de billet.
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