Nous parlions ici même, il y a quelque temps, du changement de sens ayant affecté la locution sauf à…, vous en souvient-il ? Eh bien tant mieux car, étant comme toujours incapable de retrouver quoi que ce soit dans ce putain de blog qui est le mien (à nasiller à la Brel), je vous demanderai de bien vouloir vous contenter de vos souvenirs.
[Rajout de huit heures vingt : merci à Paul ! ]
Toujours est-il que j'ai eu la surprise, il y a une petite heure, de découvrir un auteur qui, en 1986, utilisait encore l'expression concernée dans son sens ancien. Voici la pièce à conviction :
« Jusqu'alors, les colons cherchaient à amasser de l'or, sauf à vivre d'échanges avec les indigènes, à cueillir des fruits sauvages et à chasser le gibier. Smith découvre que pour survivre il faut travailler et que les colons ne peuvent pas se contenter d'être des prédateurs. »
Moyennant quoi, pour faire plaisir à John Smith, nos colons un peu feignasses sur les bords vont finalement se décider à bâtir les États-Unis d'Amérique. Les deux phrases que je viens de citer se trouvent en effet à la page 12 – premier volume de l'édition Points-Seuil – de l'histoire de ce pays qu'a écrite André Kaspi sous le sobre titre de Les Américains. Livre dont nous aurons probablement l'occasion de reparler, notamment lorsque l'auteur abordera les fameuses guerres-pour-du-beurre auxquelles se livraient en toute innocence les gentils Indiens avant l'arrivée des ignobles blancs, qui leur ont piqué leurs flèches en caoutchouc pour en leur en refiler des vraies-qui-piquent à la place : comme c'est Dame Clomani qui le dit, ce doit être vrai. Je vous tiens au courant.
[Rajout de huit heures vingt : merci à Paul ! ]
Toujours est-il que j'ai eu la surprise, il y a une petite heure, de découvrir un auteur qui, en 1986, utilisait encore l'expression concernée dans son sens ancien. Voici la pièce à conviction :
« Jusqu'alors, les colons cherchaient à amasser de l'or, sauf à vivre d'échanges avec les indigènes, à cueillir des fruits sauvages et à chasser le gibier. Smith découvre que pour survivre il faut travailler et que les colons ne peuvent pas se contenter d'être des prédateurs. »
Moyennant quoi, pour faire plaisir à John Smith, nos colons un peu feignasses sur les bords vont finalement se décider à bâtir les États-Unis d'Amérique. Les deux phrases que je viens de citer se trouvent en effet à la page 12 – premier volume de l'édition Points-Seuil – de l'histoire de ce pays qu'a écrite André Kaspi sous le sobre titre de Les Américains. Livre dont nous aurons probablement l'occasion de reparler, notamment lorsque l'auteur abordera les fameuses guerres-pour-du-beurre auxquelles se livraient en toute innocence les gentils Indiens avant l'arrivée des ignobles blancs, qui leur ont piqué leurs flèches en caoutchouc pour en leur en refiler des vraies-qui-piquent à la place : comme c'est Dame Clomani qui le dit, ce doit être vrai. Je vous tiens au courant.
Il fat taper ceci dans google :
RépondreSupprimersite:didiergouxbis.blogspot.com/ "sauf à"
on tombe là-dessus (est-ce ce que vous cherchez ?)
http://didiergouxbis.blogspot.com/2010/12/la-page-251-des-demeures-de-lesprit.html
A propos, pour "éponyme", il y a un moyen mnémotechnique qui marche fort bien, et que j'enseigne volontiers à mes sbires, c'est de penser au magistrat éponyme, dans la Grèce antique, qui donne son nom à l'année de son règne.
RépondreSupprimerAlors là, un grand merci ! J'ai ajouté le lien dans le billet.
RépondreSupprimer(Pour l'astuce mnémotechnique concernant éponyme, je suis moins convaincu…)
Il y a aussi, sur l'agora d'Athenes, l'enclos des héros éponymes. J'ai toujours trouvé cela délicieux, l'enclos des héros éponymes.
RépondreSupprimerIl ne parle pas des guerres entre Indiens. J'étais très déçue, mais ce doit être un autre livre. Les Amérindiens, peut-être, comme on dit maintenant.
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