lundi 11 avril 2011

Le roi d'Angleterre et la dévastation de Pacy-sur-Eure


À l'été 1188, comme il ne faisait pas assez beau pour partir en vacances dans le sud, le Capétien Philippe II – postnommé Auguste – et le Plantagenêt Henri II décidèrent de se ficher sur la margoulette, aiguillonnés par Richard futur Cœur de Lion qui, dès le mois de juin, avait planté sa zone en prenant le Quercy et en marchant sur Toulouse (et , on peut employer cette maudite préposition sur, que Modernœud colle désormais à toutes les sauces !), afin de niquer sa race à Raimond V. Pour se livrer à leurs sanglantes cochonneries, Henri et Philippe – que nous appellerons désormais les deux II – choisissent la Normandie, et une Normandie dangereusement proche de ma rue. Qu'on en juge ! Le 18 août, à l'issue de l'entrevue qu'ils ont eue à Gisors (chez Philippe Méoule, donc, l'adjoint au bailli local), les deux II se mettent à s'engueuler grave, alors qu'au départ ils étaient venu là pour essayer de se bricoler une manière de développement paix durable. Excédé à cause d'une histoire d'orme abattu par les soldats français, Henri se casse. Et voilà ce qu'écrit Gérard Sivéry à la page 93 de sa biographie de Philippe Auguste parue chez Perrin :

Le soir venu, Henri II, qui déplore la perte de l'arbre, rencontre à nouveau le roi de France à Chaumont-en-Vexin, puis le quitte, traverse Vernon où il n'ose passer la nuit et atteint Pacy-sur Eure où ses barons en fuite le rejoignent. Victorieux, Philippe n'a plus de motifs de retenir ses vassaux autour de lui. Les comtes de Flandre et de Champagne, le duc de Bourgogne et beaucoup de barons s'en retournent dans leurs fiefs. Le roi d'Angleterre en profite. De Pacy, il lance une chevauchée qui ravage toute la contrée jusqu'à Mantes. Il menace cette ville dès le 30 août.

Quand je pense que voilà plus de dix ans que je me demande, chaque fois que je descends chercher le pain, ce que foutent tous ces barons en fuite à errer comme des âmes en peine dans les rues et les bistrots pacéens…

Quoi qu'il en soit, il ne faudra pas que je m'étonne si c'est le bordel au péage de l'autoroute mercredi matin.

10 commentaires:

  1. Faites-moi plaisir, Didier : réécrivez toute l'histoire de France comme ça. Vous vous amuseriez, et comme vous êtes tout de même précis, vous amuseriez les foules en leur apprenant des trucs... :0)

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  2. C'est vous qui allez chercher le pain, maintenant ?

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  3. Quand je pense qu'on nous bassine avec l'amitié franco-anglaise de nos jours... Pourquoi pas l'amitié félino-canine pendant qu'on y est !?

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  4. Rires... rires...

    Moi qui me passionne pour l'histoire de France, vous m'avez comblée ! Il n'y a pas qu'à Bordeaux que les anglais ont fait des ravages.

    je suis bien de l'avis de Sophie K.


    Pour ce fou-rire matinal, merci !

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  5. Sophie : je vous promets de le faire dès que l'occasion se présentera.

    Nicolas : je descends chez le boulanger pour qu'ensuite Catherine puisse me mener à la baguette : on n'est pas plus accommodant, si ?

    Philippe Lemoine : eh bien, justement, vous attendons un jeune chaton pour le début du mois de mai, et nous espérons fermement qu'il fera ami-ami avec nos trois bestiaux.

    Juliette : ah bien non : pour les ravages anglois, la Normandie a été plutôt bien servie.

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  6. Un chat dans la meute? J'ai hâte de voir les photos!! Geargies

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  7. bonjour,

    c'est un blog surréaliste ici ?
    (je ne connaissais pas et j'ai du mal à me faire une idée à la lecture des derniers billets...)
    désolé pour le dérangement...
    @+

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  8. Geargies : il y en aura, vous pouvez y compter ! Dès le 8 ou 9 mai prochains…

    Zorglub : surréaliste ? Ce serait un comble, vu mon peu d'attirance pour ces zozos-là ! Mais enfin, je reconnais que les derniers billets peuvent produire un effet étrange sur un visiteur de hasard…

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  9. MDR! l'histoire racontée comme ça, faut que je montre ça à mon petit fils..il va adorer ! ça va le changer des niaiseries de la réeducation -nazionale

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.