Personnellement, je n'aurais rien contre le fait de le bazarder dans les poubelles de l'histoire malencontreuse, ce hochet pour débiles qui semble exciter si fort les ténors de l'UMP et la piétaille du PS. Laïcité ? La-ï-ci-té ? Mais, que le saint Chrême me patafiole, réveillez-vous : non seulement le mot est horrible, mais en plus sur l'ensemble du globe vous ne trouverez pas une personne sur cent mille pour avoir une vague idée de ce qu'il signifie – et c'est normal puisqu'il ne signifie rien. Rien de palpable, de dessinable, de transmissible, de terreux, d'enivrant, de soyeux ou d'argentin. Un concept suspendu dans le vide, inopérant et vacarmeux. Entérinons sa mort, à ce déjà cadavre, puis rétablissons le catholicisime dans ses prérogatives et ses ors de culte d'État. Bien entendu, les autres religions “du Livre” seront tolérées : on n'est pas des brutes non plus. Mais leurs divers sectateurs auront intérêt à se faire discrets – discrets, souriants et tout dégoulinants de respect.
À chacun son tour, les joies et bonheurs de la dhimmitude.
À chacun son tour, les joies et bonheurs de la dhimmitude.
Tiens, c'est une idée : moi aussi la laïcité me gonfle suprêmement...
RépondreSupprimerLa laïcité me gonfle aussi mais moins que les cathos. C'est compliqué.
RépondreSupprimerPréférez-vous parler de la notre de laïcité ???
RépondreSupprimerLa présence obligatoire au Te Deum à Notre-Dame pour la prise de fonction du Président de la Pipoublk, c'est au programme présidentiel de Renaud Camus ?
RépondreSupprimerMerci de me dire, ça me botterais de savoir avant d'aller draguer le maire de mon village...
Cher D. Goux, je souhaiterais faire respectueusement remarquer que Christianisme et Judaïsme ne sont qualifiés de "Religions du Livre" que par l'Islam (avec, je crois le comprendre, une certaine intention dépréciative). Le Christianisme serait plutôt la "Religion du Verbe incarné" si on souhaite le réduire à sa quintessence (à opposer à l'Islam de nature totalement transcendantale). Ceci n'est qu'un commentaire en passant, je n'ai nullement l'intention de déclencher un débat théologique.
RépondreSupprimerBien cordialement, ESA
Moi, en tant que sans-dieu, j'y tiens à la laïcité bien qu'ayant eu une éducation hyper-catho et exerçant en collège catholique. Ça me paraît préférable à une religion d'état, quelle qu'elle soit. De plus au cas où le "remplacement" aurait lieu, je ne vois pas ma fille habiter un pays musulman.
RépondreSupprimerC'est fou le nombre de sansdieu, AT,
RépondreSupprimerlaïkarts etc... qu'a pu produire une éducation très boucou catho. Panurge ne doit plus savoir où donner de la tête. Et pourquoi que les autres n'ont font pas autant. Pas cool.
L'Hérétique : oui, hein ? ils sont pénibles en ce moment !
RépondreSupprimerNicolas : les cathos sont là pour vous les gonfler, on les a inventés pour ça.
Hala : je la connaît moins bien, mais ça m'a l'air beaucoup plus compliqué et délicat à manier…
Le Plouc : Non, ce n'est pas trop le genre de Renaud Camus. Qui est d'ailleurs athée, aux dernières nouvelles.
ESA : mais oui, je sais bien ! c'est pourquoi j'ai mis à religions du Livre des “guillemets d'ironie”, en quelque sorte.
Jacques Étienne : oui mais si vous ne voulez pas que votre fille soit musulmane, avec quel levier allez-vous déclencher la guerre sainte ? Avec la laïcité ? On est mal barré…
Boutros : vous êtes sûr que ça va ?
A noter que le PS a organisé un débat sur la Laicité le 14 Décembre 2010?
RépondreSupprimer@Didier
RépondreSupprimerLa laïcité est liée à l'idée de République... française. Je peux comprendre que ce soit une idée qui vous énerve. Comprenez, tout de même, que nous puissions y être attachés.
Alors identité française, identité républicaine ?
NB Pour vous débarrasser des gauchistes, je pense que vous devriez écrire en latin. ;+)
"oui mais si vous ne voulez pas que votre fille soit musulmane, avec quel levier allez-vous déclencher la guerre sainte ? Avec la laïcité ? On est mal barré…"
RépondreSupprimerIl est hors de question que ma fille devienne musulmane : on ne l'a pas élevée comme ça. Il ne s'agit pas non plus de déclencher une guerre sainte. Simplement de TOUT faire pour que s'arrête l'immigration musulmane. Mais quelle que soit la situation, je souhaite que notre pays demeure laïc car les religieux de tout poil(ils le cultivent volontiers, qu'ils soient juifs ou musulmans)ne suscitent que ma tolérance et en aucun cas mon adhésion.
Au passage, avez-vous noté le regard tout emplein de douceur et de charité chrétienne que lance Monseigneur l'évêque? A qui ? A quoi ? N'empêche, les chasubles sont belles !
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec vous sur votre première partie;
RépondreSupprimerMais comment entériner la mort d'un concept suspendu dans le vide ? Ah oui le baptême peut-être ?
Normalement, c'est Didier qui trolle mes potes gauchistes. Ce soir, c'est le contraire.
RépondreSupprimerComment voulez-vous qu'on suive, nous ?
Faudrait aussi penser aux commentateurs réguliers de Didier qui ont parfois du mal à suivre. Avec Suzanne et Dorham on assurait un brin d'animation mais si TOUS les Degauche débarquent ici, les Dedroite vont être plus perdus que Didier et moi.
RépondreSupprimer... M. Goux, (pour rebondir sur un élément de votre billet, relevant du choix des mots), le catholicisme est-il vraiment une "religion du livre"?
RépondreSupprimerCertes, la Bible est son ouvrage de référence ultime; mais ses fidèles s'y réfèrent finalement assez peu, préférant se souvenir qu'on fond, comme le dirent Pierre Kaelin et Raoul Follereau, "la seule vérité c'est de s'aimer". Bien peu ont lu la Bible en entier!
Cela tranche avec d'autres pratiques religieuses plus "livrovores" et friandes de versets cités à l'envi.
A noter que cette réflexion m'a été suggérée par un ecclésiastique stéphanois, qui tenait sermon alors que hors de sa cathédrale, la Fête du Livre de Saint-Etienne battait son plein... de sa part, joli sens de l'à-propos à l'heure de la grand-messe!
DF,
RépondreSupprimerToi aussi, t'es là !
Vous avez un projet de rewriting des religions du livre ?
RépondreSupprimerLa photo est de Mgr Léonard, primat de Belgique, se préparant à célébrer en latin, ce qu'il fait de temps en temps car c'est un prélat ouvert.
RépondreSupprimerJe suis content de voir que ce blog est fréquenté par des gens cultivés dont certains (ESA, DF et au passage l'abbé Martin est toujours aussi pertinent !) ont relevé l'énorme erreur : avec ou sans guillemets, lez catholicisme n'est en aucun cas une religion du livre, car le Christ a dit Lui-même : la lettre tue et l'esprit vivifie. Le catholicisme est la religion du Verbe, c'est la religion de la Parole. Cela devrait plaire aux nombreux lecteurs qui adorent parler pour ne rien dire !...
"rétablissons le catholicisme dans ses prérogatives et ses ors de culte d'État"
RépondreSupprimerOui! mais attention, pas n'importe quel catholicisme! Pas celui, délavé, de ces tafioles de prêtres de maintenant.
Oui, que l'Eglise reprenne enfin la place qui lui revient, afin que nous retrouvions enfin nos vraies valeurs. Un évêque à la tête de chaque chaîne de télévision, un prêtre-conseil dans chaque maison d'édition, la prière le matin à l'école, le benedicite avant les chocos du quatre heures, les hommes à droite, les femmes à gauche dans les églises, et soumises à leur maître d'époux comme l'Eglise l'est au Christ.
Vivement qu'on y revienne, au catholicisme glorieux des familles de douze enfants, dont un ou deux était promis à l'Eglise ou à l'armée.
Quel bon temps que celui où le prêtre qui condamnait en chaire l'adultère se faisait joyeux drille au bordel et refusait après le baptême aux enfants conçus dans le péché...
(ils auront l'air con, les sarrasins, avec leur petite charia de rien du tout)
Suzanne parle (ou plutôt écrit) d'or. C'est le catholicisme qu'elle évoque qu'il nous faut et pas un son succédané modernoeud sinon ça ne servirait à rien.
RépondreSupprimerOh non, pas les familles de douze enfants, voilà maintenant 7 ans que je ne sais plus ce que c'est qu'une grasse matinée...
RépondreSupprimerOù est le problème ? On peut être un chrétien convaincu, tout en ayant le sens de la laïcité républicaine. La chose publique doit être séparée de la sphère privée -- chose que ne font pas forcément nos amis d'outre-Méditerranée.
RépondreSupprimer@Nicolas: eh oui, je traîne mes basques un peu partout...
RépondreSupprimerDorham: c'est à leur mère de s'en occuper, quand elle revient des matines. Vous avez le droit,le dimanche, de récupérer de votre dure semaine de labeur. Au moins jusqu'à l'heure de la grand-messe.
RépondreSupprimer... et, non, Ricoxy "La chose publique doit être séparée de la sphère privée. Comme le souligne Didier, la laïcité à la Française, c'est français, pas universel.
Voilà, je me suis encore laissé déborder par l'alliance fascisto-gauchiste que pointe Nicolas !
RépondreSupprimerSinon, je suis en plein accord avec Suzanne, sauf pour un truc : le dimanche matin, les hommes vont au bistrot pendant que les femmes vont à la messe.
Sinon c'est tromper.
Didier: et vous publierez des BM (Bonne Mère) sous le pseudonyme de Don Gouxmillo.
RépondreSupprimerSuzanne : OUI !!! Et aussi des guides culinaires aveyronnais sous celui de Goux & Millau.
RépondreSupprimerEt un canard satirique et gaulois intitulé : Sur les rives du Goux-rdain
RépondreSupprimer@Suzanne:
RépondreSupprimerMais d'un autre côté, si l'homme aime sa femme comme le Christ a aimé l'église, je ne crois pas que la femme y perde. Non ?
Gerbille: oh, ce n'est pas l'amour du Christ pour l'Eglise... mais bien celui de l'Eglise pour le Christ, dont je doute un peu.
RépondreSupprimerJe n'ai pas le souvenir qu'il s'agissait d' "amour" mais plutôt d' "obéissance" dans le cas de l'église. Ceci dit, mes souvenirs datent un peu.
RépondreSupprimerGerbille: courons relire l'Evangile !
RépondreSupprimerAh non, il faudrait que je me lève de mon fauteuil !
RépondreSupprimerLève-toi et suis-moi ! a dit le Seigneur…
RépondreSupprimerLa Gerbille, vous avez tout ce qu'il faut sur le net, même pas besoin de bouger :)
RépondreSupprimerhttp://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR
Dites, Didier, vous qui savez faire les liens : que n'avez-vous apporté un lien vers une bible en ligne, "comme sur un plateau", selon la formule consacrée ?
RépondreSupprimerEt après, on dira que le christianisme n'est pas une religion du livre...
Ah, ben ça... J'étais en train d'écrire quand Catherine a posé le lien.
RépondreSupprimer(Chez les Goux, c'est l'épouse qui apporte le lien, je le note.)
Notamment quand l'homme travaille…
RépondreSupprimerVoilà (dans "Ephésiens"):
RépondreSupprimer5.22
Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur;
5.23
car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.
5.24
Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses.
5.25
Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle,
5.26
afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau,
5.27
afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
5.28
C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même.
Et la fin :
RépondreSupprimer"5.33
Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. "
"comme Christ a aimé l'Église,"
RépondreSupprimerAh !
Oh, non, on nous a ressorti St Paul...
RépondreSupprimerVous ommettez de citer le reste et l'obéissance des esclaves due à leurs maitres ; et l'exigence des maitres à bien traiter leurs esclaves...
RépondreSupprimerLes Evangiles ne sont pas à mettre sur le même plan que les Epitres de St Paul ; ces dernières faisant référence à un temps qui n'existe plus (même si c'est transposable, je m'en serais bien chargé mais j'ai bu trop de chablis ce midi)
(je me demande si je ne suis pas en train de virer alcoolo, moi, le pire, c'est que c'est sous l'influence d'une charmante algérienne (vous voyez ? rien n'est perdu ?)
Oui, Dorham ?
RépondreSupprimerJe ne vois pas très bien ce que vous voulez dire.
Ce passage des Ephésiens souligne tout plein de différences (l'homme/la femme, le maître/l'esclave, et aussi les parents/les enfants), mais ce qui me plaisait surtout c'était la non-réciprocité que les mots induisaient dans les relations entre les personnes d'un couple : l'obéissance chez la femme, l'amour chez l'homme.
Donc Suzanne doutant de l'amour de l'église pour le Christ a raison de douter, puisque ce n'est pas ce que le Christ attend en premier de son église !
On peut aimer et obéir en plus, non ?
RépondreSupprimerTa gueule, je t'aime mais vas acheter de la bière.
RépondreSupprimerSigné Didier Goux.
Catherine : l'un n'exclut pas l'autre, et ça n'a rien à voir avec ce que caricature Nicolas !
RépondreSupprimerGerbille: quand je disais que l'Eglise n'a pas toujours aimé le Christ, je voulais dire qu'elle s'est parfois beaucoup éloigné des Evangiles.
RépondreSupprimer(Oui, mais en même temps c'était savoureux d'explorer l'autre sens des mots.)
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