Il y a des éraflures d'amour-propre plus prégnantes que des blessures d'enfance. Ainsi, Sa Suffisance Bibi ne s'est jamais tout à fait remise de ce qu'un jour je l'ai définie en deux mots et cinq lettres : un con. Voilà ce qui arrive lorsqu'on prend pour une injure ce qui n'était qu'une esquisse de portrait. Depuis, Sa Boursouflure ne peut s'empêcher de me crachoter sur les Weston dès que l'occasion se présente, et même si non. Son ressentiment n'a évidemment pas tardé à s'étendre à d'autres que moi, pour peu que ceux-là soient soupçonnés par Sa Présomption d'être de mes amis, ou au moins de mes connaissances. Dans son articulet du jour, c'est Nicolas qui se fait tancer pour ne pas marcher assez droit dans les petites allées idéologiques tracées par cette Grande Sarcleuse. Voici ce qu'écrit Sa Cuistrerie :
« Sous le prétexte d’aimer la bière, de trinquer en toute convivialité, on accueille sur nos blogrolls des adversaires de la pire espèce. »
On aura compris que le buveur de bière est Nicolas, et que je représente, moi, la pire espèce. Les méchantes langues diront peut-être que Son Incomparable Aigreur est simplement furieuse d'être personna non grata dans une blogroll où j'ai moi-même mon couvert et mon rond de serviette. Ils se contenteront d'ailleurs de le penser, car à le dire il ne faut point songer : Son Extrême Prudence “modère” les commentaires et caviarde à coup de sabre citoyen tout ce qui n'est pas génuflexion adorante devant Sa Chatoyante Brillance.
Par ailleurs, Sa Pomposité possède une verve comique certaine, comme le prouve une fois de plus sa chique du jour. Bibi y en a écrire :
« On se peinturlure en Vert et on se retrouve avec ceux qui défendent la Terre Sacrée, débarrassée de toutes ces mauvaises herbes venant des étranges et maléfiques Étrangers. »
Et, là, aussi sec, Sa Rectitude Durable se fait sévèrement rappeler à l'ordre par l'un de ses commentateurs, dont la tremblante du mouton est à un stade plus avancé que la sienne propre :
« d’accord avec toi sur l’essentiel, sauf pour le passage sur « la terre sacrée », une réalité pour les cultures amérindiennes qu’on ne peut expédier si rapidement et si superficiellement (d’autant lsu que ces culturels n’ont rien de xénophobes, elles se battent contre la destruction de la terre par les intérêts économiques, l’exploitation forestière et minière notamment) »
Oh putain, la boulette ! Bibi y en a être soupçonné de mépris pour l'Autre ! de non-adoration du peinturluré primitif ! de Wigwamophobie ! Sa Profonde Humblesse rectifie vite vite ce tir malencontreux et va à Canossa sur les genoux :
« Je ne visais pas du tout les cultures amérindiennes et le combat des Mohawks. Pas du tout. Cette appellation de « Terre sacrée » s’adressait à cette frange d’écolos de droite et d’extrême-droite pour qui les Étrangers sont les mauvaises herbes à rejeter.
Ceci dit : merci pour ton éclairage ( je suis un peu ignare sur ta question amérindienne). J’irai me renseigner sur le combat qui semble te tenir à cœur et avec lequel je serai probablement solidaire. »
Ouf ! le boulet y en a pas passer loin des miches à Bibi ! J'espère que vous aurez tous savouré comme moi le côté irrésistiblement farcesque de l'argumentaire :
1) Je ne connais rien aux Amérindiens ;
2) je serai probablement solidaire dès que je saurai de quoi il retourne.
Allez, autant en rester là : Didi pas y en a vouloir accabler Bibi. On va se quitter avec deux vers d'Apollinaire, n'ayant bien entendu pas le moindre rapport avec ce qui vient d'être dit :
« Sous le prétexte d’aimer la bière, de trinquer en toute convivialité, on accueille sur nos blogrolls des adversaires de la pire espèce. »
On aura compris que le buveur de bière est Nicolas, et que je représente, moi, la pire espèce. Les méchantes langues diront peut-être que Son Incomparable Aigreur est simplement furieuse d'être personna non grata dans une blogroll où j'ai moi-même mon couvert et mon rond de serviette. Ils se contenteront d'ailleurs de le penser, car à le dire il ne faut point songer : Son Extrême Prudence “modère” les commentaires et caviarde à coup de sabre citoyen tout ce qui n'est pas génuflexion adorante devant Sa Chatoyante Brillance.
Par ailleurs, Sa Pomposité possède une verve comique certaine, comme le prouve une fois de plus sa chique du jour. Bibi y en a écrire :
« On se peinturlure en Vert et on se retrouve avec ceux qui défendent la Terre Sacrée, débarrassée de toutes ces mauvaises herbes venant des étranges et maléfiques Étrangers. »
Et, là, aussi sec, Sa Rectitude Durable se fait sévèrement rappeler à l'ordre par l'un de ses commentateurs, dont la tremblante du mouton est à un stade plus avancé que la sienne propre :
« d’accord avec toi sur l’essentiel, sauf pour le passage sur « la terre sacrée », une réalité pour les cultures amérindiennes qu’on ne peut expédier si rapidement et si superficiellement (d’autant lsu que ces culturels n’ont rien de xénophobes, elles se battent contre la destruction de la terre par les intérêts économiques, l’exploitation forestière et minière notamment) »
Oh putain, la boulette ! Bibi y en a être soupçonné de mépris pour l'Autre ! de non-adoration du peinturluré primitif ! de Wigwamophobie ! Sa Profonde Humblesse rectifie vite vite ce tir malencontreux et va à Canossa sur les genoux :
« Je ne visais pas du tout les cultures amérindiennes et le combat des Mohawks. Pas du tout. Cette appellation de « Terre sacrée » s’adressait à cette frange d’écolos de droite et d’extrême-droite pour qui les Étrangers sont les mauvaises herbes à rejeter.
Ceci dit : merci pour ton éclairage ( je suis un peu ignare sur ta question amérindienne). J’irai me renseigner sur le combat qui semble te tenir à cœur et avec lequel je serai probablement solidaire. »
Ouf ! le boulet y en a pas passer loin des miches à Bibi ! J'espère que vous aurez tous savouré comme moi le côté irrésistiblement farcesque de l'argumentaire :
1) Je ne connais rien aux Amérindiens ;
2) je serai probablement solidaire dès que je saurai de quoi il retourne.
Allez, autant en rester là : Didi pas y en a vouloir accabler Bibi. On va se quitter avec deux vers d'Apollinaire, n'ayant bien entendu pas le moindre rapport avec ce qui vient d'être dit :
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Et tu naquis de sa colique
quelle chute, mais quelle chute ! j'en ai ri bruyamment !
RépondreSupprimerE une première phrase à la hauteur du reste: excellent !
Pôvre Bibi
De plus, l'illustration est magnifiquement appropriée. ^^
RépondreSupprimerC'est extrait d'une partie de La Chanson du mal-aimé qui s'intitule : Réponse des cosaques zaporogues au sultan de Constantinople. Dont voici l'intégralité :
RépondreSupprimerPlus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d'immondice et de fange
Nous n'irons pas à tes sabbats
Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique
Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments
J'en ai pleuré de rire n'en déplaise à Sa Sinistricule
RépondreSupprimerMais qu'il cesse d'accabler les mauvaises herbes avec des comparaisons nauséabondes ! C'est très bien les mauvaises herbes, et c'est pas bô de les stigmatiser !
RépondreSupprimerUn billet délicieux (sur une personne dont j'avais oublié l'existence tiens...). Bien pour commencer le dimanche soir :)
RépondreSupprimerIl est assez insignifiant le billet de ce garçon. Je ne vous remercie pas de m'avoir contraint à le lire. Vous avez fait votre scolarité chez les Jésuites ?
RépondreSupprimerMais, il nous aura permis de découvrir deux vers magnifiques d'Apollinaire. Et, rien que pour ça, qu'il en soit remercié !
Je dois reconnaitre que le "je serai probablement solidaire" ne manque pas de sel mais, putain de bordel, je ne vois pas pourquoi je serais concerné par cette histoire de bière.
RépondreSupprimerUne mauvaise herbe, ce n'est pas une herbe qui est mauvaise, c'est une herbe qui est à la mauvaise place.
RépondreSupprimerClic tiens.
RépondreSupprimerUn billet délicieux Didier. Vous oubliez aussi une dimension essentielle du personnage: le donneur de leçons passifs, persuadé que l'agir se limite au seul horizon de son écran et que mettre des mots sur un blog, c'est être un grand résistant vachement révolutionnaire, pas trop loin par contre de la machine à café et suffisamment éloigné du faire!
RépondreSupprimerSnake : oui, hein, il fout la trouille mon catcheur. Mais, comme Bibi, s'il montre les dents il ne sort jamais des limites de son petit ring.
RépondreSupprimerCatherine : on va fonder une assoce citoyenne pour la réhabilitation des mauvaises herbes.
Faucon : ce sont les prodromes bien connus d'Alzheimer : on commence par oublier l'existence de Bibi, et après tout le reste fout le camp.
Denis : non mais j'aurais bien aimé (pour les Jésuites). Sinon, vous avez que, en commentaire, plus haut, j'ai donné le poème dans son entier ?
Nicolas : vous avez raison, je ne sais pas ce qui m'a pris de penser à vous. D'autant que vous n'avez pas de blog, et donc pas de blogroll non plus.
Vanessa : et ça marche aussi avec les délinquants africains.
Romain : oui, la jean-moulinite infectieuse s'est développée d'une façon particulièrement aiguë, chez ce garçon.
Nous sommes en juillet et vous l'habillez pour tous hivers, d'un coup. Bibi y a en avoir très chaud aux fesses !
RépondreSupprimerLes cosaques zaporogues ont aussi été chantés par Ferré !
RépondreSupprimerLes cosaques zaporogues ont aussi été chantés par Ferré !
RépondreSupprimerVous ne pouvez pas représenter "la pire espèce" puisque vous portez des Weston !
RépondreSupprimerIl devrait savoir ça, ce Bibi !
Il ne manquerait plus qu'un sacré con méprisât la terre sacrée, quoi.
RépondreSupprimerDe là à consacrer un article à un tel con, je ne sais pas.
Gil,
RépondreSupprimerDe là à consacrer un article à un tel con, je ne sais pas."
Moi je sais : c'est une connerie.
Ah, Bibi... Ce p'tit gars qui parle de Lui qu'à la troisième personne et qui écrit Pensée avec une majuscule.
RépondreSupprimerIl fait du mal à la Gauche, lui.
Suzanne : oui, c'est le syndrome du ruminant…
RépondreSupprimerDes gens tellement purs et intransigeants que non seulement ils n'ont jamais rien fait, mais sont en plus des boulets que la gauche doit se coltiner. Ils sont un peu l'équivalent de ce que sont les nazillons braillards et bas du front pour la droite.
Peut-être qu'il fume les mauvaises herbes…
RépondreSupprimerJe crois qu'il n'a même pas cette excuse-là !
RépondreSupprimerDe Bibi pour son Didi adoré http://www.youtube.com/watch?v=2hYalp9MVZw&feature=related
RépondreSupprimerLe Monde a parlé de Didier, Didier est tout content. Bibi parle de Didier, mine de rien, il est tout geth's qu'on parle de lui, même en mal.
RépondreSupprimerSaladin disait que la renommée se mesurait au nombre de personnes qui chaque jour prononce votre nom.
Oups, parler de Saladin sur ce blog, quelle faute de gout.
Ceci dit : merci pour ton éclairage ( je suis un peu ignare sur ta question amérindienne). J’irai me renseigner sur le combat qui semble te tenir à cœur et avec lequel je serai probablement solidaire. »
RépondreSupprimerCar j'ai vu trop souvent la pitié s'égarer.
Ça, c'est bien les Modernoeuds: d'un côté, ils respectent le combat des Mohawks et de l'autre ils stigmatisent l'extrême-droite pour qui les Étrangers sont les mauvaises herbes à rejeter.
RépondreSupprimerOr, le combat des Mohawks, c'est quoi? C'est le refus de la diversité. En février 2010, le conseil de bande des Mohawks a décidé d'expulser les étrangers de leur ville car ils menaçaient l'identité de la communauté: «Les gens pensent que nous sommes une ville comme une autre. Nous ne sommes pas canadiens. Nous sommes Mohawks. Nous avons une histoire, une terre, une culture. Nous sommes encerclés par les Américains, les Canadiens, les Québécois. Nous préservons notre culture, notre droit d’exister» expliquait alors Joe Delaronde, le porte-parole des Mohwaks. Ce qui est étonnant, c'est qu'il n'y aucun gauchiste pour le traiter de pétainiste...
Sinon, merci pour cet extrait de La chanson du mal-aimé que je ne connaissais pas, ça m'a bien fait rire. Sacré Apollinaire.