Malgré ses brevets d'athéisme dûment paraphés, et avec son petit autel portatif voué au culte de l'Autre, qu'il déplie dès que l'occasion s'en présente, tel un bateleur ses tréteaux, Modernœud n'est rien d'autre que la version abâtardie, chue hors de toute transcendance, d'un chrétien à la façon ancienne et point encore tout à fait disparue. Il ressemble à un chrétien comme un canard sans tête parvient encore à ressembler, un temps, à un canard.
insinuez-vous qu'il s'est fait plumer?
RépondreSupprimerCanard toi-même.
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RépondreSupprimerAh bon ? Si vous le dites.
RépondreSupprimerAmusant, moi aussi je parle religion aujourd'hui... Mais je ne vous suis pas vraiment. Les athées du jour ressemblent beaucoup plus aux paiens superstitieux des temps anciens ou des latitudes exotiques qu'à des chrétiens.
RépondreSupprimerOn vous a connu moins confus, Didier. Je ne suis pas farouchement contre cette affirmation, elle mériterait seulement un peu de développement.
RépondreSupprimerTiens, plutôt d'accord avec Amiral Woland. Il suffit de lever les yeux, vous verrez que les athées modernes, se crispant à la moindre évocation du Christ, n'ont de cesse de se trouver des icônes de remplacement : vedettes et célébrités, idéologues, idéologies, figures de l'Histoire et même parfois, hommes politiques - tout y passe, ma bonne dame ! Cela fait bien penser au paganisme...
RépondreSupprimerCela dit, ça peut aussi rappeler ces temps anciens où les catholiques faisaient en effet des saints de tout ce qui passait ; il fut un temps où la béatification, c'était un peu comme la Légion d'Honneur.
Hypothèse passionnante mais voudriez-vous développer?
RépondreSupprimerJardidi.
"Les athées du jour ressemblent beaucoup plus aux paiens superstitieux des temps anciens ou des latitudes exotiques qu'à des chrétiens." (Woland)
RépondreSupprimerPas ces blogueurs de gauche qu'on appelle "dames patronesses" (même si ce sont des hommes) qui débitent leur "catéchisme de gauche", et qui ressemblent beaucoup plus à Madame de Fleurville qu'à Marx.
J'ai lu le billet de Woland (bien balancé et très drôle), et je ne le vois pas en opposition avec celui de Didier. Je me reconnais dans la caricature Wolandienne, d'autant plus que je reproche exactement la même chose aux brandisseurs de valeurs de gauche, valeurs qui coincident avec celles de l'évangile: "comment, vous degauche, vous humaniste, pouvez-vous dire des choses aussi racistes antisémites sexistes appelaumeurtristes, etc."
J'en connais pas mal d'Athées. Quand on leur fait remarquer que leurs enfants sont inscrits dans des écoles privées catholiques, ils disent que "c'est pas pareil!" et puis que… et que…
RépondreSupprimerC'est ça être moderne?
Bon mais quand est modernoeud ET chrétien ?
RépondreSupprimerSuzanne,
RépondreSupprimerPour ma part, vous vous doutez bien que je suis attaché à la solidarité, tout du moins, à la notion d'efforts des plus forts au bénéfice des plus faibles. Parce que c'est une forme de remède à l'indifférence des gens.
Malgré cela, il faut bien considérer que la notion d'effort et de patience du plus faible a aussi son importance. La charité ne véhicule pas l'idée que le faible doive le rester et être entièrement assisté par le fort. En fait, tout cela est bien compliqué parce que le christianisme est avant tout une exigence à laquelle chacun se doit de répondre : forts et faibles.
J'ai rencontré des gens allergiques à toute forme d'impôt et pourtant très charitables. Capables de donner du temps, de l'énergie, de la considération à autrui. Le problème de notre système social, que je ne remets pas fondamentalement en question, c'est qu'il conçoit en effet un système qui maintient la pauvreté en l'état et qui tout à la fois donne bonne conscience à ceux qui paient de l'impôt. Or, la chartié n'est pas qu'une question d'argent. Qui regarde seulement son voisin ? On peut bien donner une pièce à un clochard dans la rue, mais qui ose regarder dans ses yeux, qui lui parle, qui le considère en tant qu'être humain ?
Dohram, vendredi soir, j'ai eu un accident (rien de grave) mais pendant que j'attendais la dépanneuse, beaucoup de voitures se sont arrêtées et l'on me demandait si je n'étais pas blessée, si j'avais besoin d'aide… Une femme, m'ayant vue trop tard, a même fait demi-tour pour me parler. Il me semble que ça aussi, c'est la charité. Moi, ça m'a réconfortée.
RépondreSupprimerJe maintiens que les points de ressemblance – qui relèvent en fait plutôt de la singerie – sont nombreux, entre nos modernœuds (et aussi nous-mêmes, ne nous exonérons pas trop facilement) et les chrétiens. Qu'est-ce que le culte de l'Autre, sinon l'amour du prochain, mais dégradé ? Les droits de l'homme que l'inversion en miroir des dix Commandements ?
RépondreSupprimerMais peut-être, alors, pourrait-on avancer que Modernœud est un chrétien qui retourne au paganisme et à la pensée magique.
Dorham: qui? mais un grand nombre de personnes ! Soyons optimistes aujourd'hui. Qui? Certains, souvent. J'ai l'impression qu'il n'y a jamais eu autant de téléthons, de machintons, d'appels à la solidarité. il y a des besoins, certes, et vive le fric récolté pour payer des salles de bains équipées ou des fauteuils modernes à de grands handicapés, mais toute cette guimauve, ce gluant, ce saut dans la piscine de bonté d'où l'on ressort tout ruisselant de bonté avec des tas d'auréoles qui clignotent et les chants célestes en quadriphonie... Est-ce qu'on réfléchit encore ? Où est la tête, dit Didier Goux avec ses canards ?
RépondreSupprimerLa tête, ce n'est pas seulement Dieu. Même dans une société sans dieu, même sans transcendance ou paradis à la clef, on peut se donner comme objectif de ne pas laisser tout seuls dans la rue les enfants ou les vieux abandonnés.
Didier: il semblerait que l'empathie soit naturelle, ou du moins arrive très tôt. On a filmé des enfants à la crêche, on voit les tout petits en posture d'aide, de partage, d'apaisement, de réconfort.
RépondreSupprimerLa singerie est-elle celle du modernoeud qui a enfilé les habits du catholique, ou celle des deux, l'Ami de l'Autre et le Catho, quand ils ne sont que des pharisiens ?
Je me demande si vous, avec vos certitudes et votre détestation des modernes vous ne ressemblez pas à un musulman?
RépondreSupprimerDidier, faut reconnaitre que vous avez des laudateurs de haut niveau (clin d'oeil à Suzanne toussa).
RépondreSupprimerPour le reste, je maintiens que non modernoeud n'est pas juste un chrétien sans tête.
Le culte de l'autre? C'est une version du culte du corps tel que fantasmé par les paiens (et les nazis accessoirement).
Les droits de l'homme tels qu'ils sont détournés? Tout simplement une déification de l'homme.
Et surtout le collectivisme qui est quand même le contraire absolu du christianisme...
Ce que dit DG n'est pas confus mais seulement d'une banalité affligeante.
RépondreSupprimerEt puis, depuis la révolution, Modernoeud a ses prêtes: prêtes en tablier qui ont remplacé la croix et le bénitier par l'équerre et le compas. On les appelle les "francs-maçons", gardiens de la révolution et de ses idéaux républicains, des droits de l'homme et de la spiritualité laïque, sans Dieu.
Amiral,
RépondreSupprimerJe suis souvent d'accord avec vous, mais là, au risque de me faire catapulter, je maintiens - comme le taulier - que Modernoeud est un chrétien perdu, un post-chrétien, voire un hérétique qui vit dans une foi désincarnée et devenue folle parce que sans Maître. Les valeurs de la modernité sont des simulacres, des parodies, des singeries du christianisme. La compassion pour les clandos, l'idéologie du partage, la perte de Soi dans Autrui [y compris dans le métissage], c'est un troupeau de chrétiens égarés. Effectivement, on voit se renouer des pratiques païennes [la terre-mère, etc.], mais il s'agit massivement des canards sans tête sus-décrits.
Des curetons laïques en somme, dont le discours parfois n'est pas si éloigné de celui de l'Eglise.
RépondreSupprimerModernoeud n'est pas tout à fait sans tête.
J'écrivais un jour que "l'humanisme, c'est le christianisme empaillé". C'est une forme vidée de substance, sans corps ni âme, ni sang ni souffle, et qui ne peut s'empêcher de croire de toute ses forces que la forme est le fond.
RépondreSupprimerPour prendre une autre métaphore :
Les Modernes adorent les pommes [le respect, la tolérance, le partage, la découverte de l'autre, la compassion pour les petits, le pardon plutôt que la vengeance, la dignité des femmes,...], mais ils font absolument tout pour haïr le pommier et le scier avec entrain.
Fromageplus,
RépondreSupprimerc'est parce qu'en bon chrétien vous êtes plein d'espérance et que vous vous dites que si modernoeud est un chrétien déboussolé, ça reste un chrétien qui potentiellement peut revenir au bercail.
Pour ma part, je pense que les nazis ont gagné comme je l'ai écrit il y a quelque temps et que modernoeud est devenu un autre animal qu'un canard (un dindon vu d'ici) et que donc il faut les évangéliser. Ou les catapulter, comme on veut.
Ce qui est vrai c'est que les droits de l'homme ne pouvaient naître que dans le terreau de la chrétienté.
RépondreSupprimerMais dire celà c'est dire une autre banalité.
Amiral,
RépondreSupprimerCe que je crois, c'est qu'il y a plein de gens qui adorent les pommes, mais à qui il faut faire découvrir ou redécouvrir que les pommes ne sont rien sans le pommier. Les Modernes sont essentiellement des gens à qui on a enseigné que la pomme n'avait pas besoin de pommier. Le réel les rattrape, leurs pommes pourrissent, et notre boulot est de les ramener dans le verger.
J'espère que vous aimez la poésie, sinon mon commentaire ne sert à rien.
Avec vos histoires de pommes et de pommier, on va s'imaginer que nous avons commencé une campagne pour la réélection de Jacques Chirac et notre images de progressistes va encore en prendre un coup derrière les étiquettes !
RépondreSupprimerY a du cidre, par ici ?
RépondreSupprimerFromageplus,
RépondreSupprimerje comprends... En même temps on adore que Dieu! Comme je le répète aux gens qui utilisent ce mot à tort et à travers, adorer un pull (par exemple) dénote d'une vie spirituelle somme toute assez faible.
(ya pas que d'la pomme...)
RépondreSupprimerSuzanne,
RépondreSupprimer"Didier, faut reconnaitre que vous avez des laudateurs de haut niveau (clin d'oeil à Suzanne toussa)." a dit l'amiral.
Nicolas: ce n'est pas charitable de se moquer des bidasses bourrés, fussent-ils amiraux.
RépondreSupprimerNicola, je disais ça rapport aux gentillesses que Suzanne a bien voulu écrire sur mon billet et à ceux qui passent leur temps à insulter Didier parce que des gens disent du bien de ce qu'il écrit.
RépondreSupprimerC'est tout.
Amiral,
RépondreSupprimerJe me moquais de Suzanne.
Fromage plus : non seulement il n'y a pas de cidre (on n'est pas des tarlouzes), mais en plus, voici belle lurette qu'il n'y a plus de pommeau non plus !
RépondreSupprimerOn y verra plus clair quand tout le monde aura répondu au petit sondage que je viens d'ajouter à gauche…
RépondreSupprimerDidier, Je n'ai jamais compris l'intérêt du pommeau... Alors qu'un bon calva servi dans le crâne d'un ennemi, y'a rien de tel pour commencer une belle nuit!
RépondreSupprimerNicolas, c'est pas gentil de se moquer.
Et j'ai voté pour la première selon le principe qui veut que TF1 fait les meilleures audiences parce que c'est la première chaine.
Didier: salaud ! (bis)
RépondreSupprimerbon, j'arrête les laudes.
(ça va saigner)
Amiral : l'intérêt du pommeau ? Eh bien c'est que si j'avais descendu une bouteille de calva à la vitesse où j'ai séché celle de pommeau, je serais mort.
RépondreSupprimerPuisque vous parlez de pommes, je viens de faire 8 pots de gelée de pommes.
RépondreSupprimerDidier, bravo pour le sondage mais j'hésite, j'hésite…
Dans cette image on reconnaîtra aisément le symbole de nos nouveaux curés.
RépondreSupprimer"La tête, ce n'est pas seulement Dieu. Même dans une société sans dieu, même sans transcendance ou paradis à la clef, on peut se donner comme objectif de ne pas laisser tout seuls dans la rue les enfants ou les vieux abandonnés."
RépondreSupprimerNon, on ne peut pas, cela n'existe pas. Une société sans Dieu est une société qui, malgré ses bonnes intentions (quand elle en a), sera nécessairement barbare. Ce qu'il y a eu de plus barbare dans le XXème siècle vient précisément des sociétés qui ont souhaité bannir Dieu.
Catherine,
RépondreSupprimerOui. Votre exemple le démontre évidemment.
"Mais peut-être, alors, pourrait-on avancer que Modernœud est un chrétien qui retourne au paganisme et à la pensée magique."
RépondreSupprimerHeu...donc un chrétien qui cesse de l'être. Donc un chrétien qui ne l'est plus. Donc un non chrétien. C'est vous qui le dites, là !
sera nécessairement barbare.
RépondreSupprimerDonc la déclaration des droits de l'homme ainsi que les codes napoléoniens ne servent à rien ?
Catherine,
RépondreSupprimerPas de pommeau ni de calva,ah la la, tout se perd ma bonne dame.
J'te le dis Catherine, c'est pas une vie la vie qu'on vit.
Mais nos sociétés n'ont pas banni Dieu. Pas encore. Vous confondez "bannir Dieu" et prendre des distances avec son Eglise, voire s'en prémunir. Le communisme a banni Dieu. Le nazisme aussi d'une certaine façon. Voyez la différence ?
RépondreSupprimerDorham : un mur brut ne ressemble pas à un mur peint dont toute la peinture se serait écaillée, avec le temps et faute de soins…
RépondreSupprimerAh oui, mais la définition du chrétien, c'est qu'il n'a d'autre dessein que d'être bien peint, sans quoi, il cesse de l'être (mur ou chrétien) ; à la limite, il devient muret, ou poussière. Ce que je veux dire, c'est qu'être chrétien est un état (comme être mur est une fonction), il faut vraiment l'être pour l'être (mur ou chrétien), sans quoi, on ne peut que prétendre l'être...
RépondreSupprimerMoi, par exemple, je peux bien prétendre être hockeyeur parce que j'ai une crosse en main ; personne ne me croira pour autant et aura bien raison...
Bon, les allégories à la noisette, ça va bien, mais c'est vous qui avez commencé.