Pie XII fut-il ce pape pronazi que nous présente ad nauseam la vulgate antichrétienne moderne ? Galilée est-il ce martyr d'une Église obtuse, résolument opposée à tout progrès scientifique, qui traîne encore dans les manuels d'histoire des écoles ? La colonisation européenne représente-t-elle ce mal absolu, ce génocide auquel nous intime de croire la gauche, qui en fut pourtant à l'origine ? Sommes-nous bien sûrs d'être encore capables de comprendre l'état d'esprit de ces millions d'hommes qui furent précipités dans la fournaise de la Grande Guerre ? La France d'après 1945 a-t-elle été, comme on tendrait à nous le faire croire, rebâtie quasiment par les seuls immigrés d'Outre-Méditerranée (qu'on venait pourtant de génocider – voir plus haut), cependant que ces salauds de souchiens bronzaient à la Baule, quand ils ne maniaient pas le fouet sur le dos de ces mêmes damnés de la Terre ? Autant de questions, et quelques autres avec elles, que Jean Sévillia examine avec érudition et entrain dans son dernier livre, Historiquement incorrect, dont je déconseille vivement la lecture à tous ceux qui ont besoin de leur cellule de confinement idéologique pour ne pas céder à la panique du grand large. Pour les autres, allez-y : on n'a pas tous les jours l'occasion de s'aérer le cortex.
Rappelons tout de même quel sinistre sire est l'auteur : non content d'être rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine (c'est très mal, ça !), il est en plus récidiviste puisque, voilà une pincée d'années, il publiait déjà un livre intitulé Historiquement correct, bâti sur le même principe que celui dont je viens de parler tout à fait superficiellement. C'est dire si les collégiens et lycéens de ce temps ne courent absolument aucun risque de voir un jour les propos pestilentiels de ce maniaque atterrir sur leurs pupitres.
Ah oui, très bien, Jean Sévillia. Un vrai punk comme on aimerait en lire plus souvent.
RépondreSupprimerA force de lire des livres "incorrects", vous risquez de finir par trouver des mérites à "La France juive" de Drumont.
RépondreSupprimerExcellent, Léon !
RépondreSupprimerVous êtes toujours en forme !
Et qui dit confinement dit "suspect", forcément... Quand on parle d'aération! ;)
RépondreSupprimerPour une fois je lis le même bouquin que vous !
RépondreSupprimerC'est tellement rare que je voulais le signaler ( d'un autre coté on risque de vous dire "mon pauvre, vous lisez le même bouquin que la dxdiag Pff "....mais tant pis)
Bosser au fig mag ça eu été très mal mais de nos jours faut quand même mettre de sacrées lunettes pour faire la différence avec le reste de l'offre...
RépondreSupprimerMais je note le titre de l'ouvrage qui fera sans doute un très joli cadeau de Noël pour certains avec qui j'ai envie de me facher.
Une civilisation débute par le mythe et finit par le doute.
RépondreSupprimerJe signale le blog de Jean Sévillia, notamment cet entretien à l'Homme nouveau :
RépondreSupprimerL'Homme nouveau
Il évoque son dernier livre et les thèmes qui y sont abordés.
Pffff, concernant Pie XII, il n'est franchement pas besoin de sortir l'analyse des grands soirs.
RépondreSupprimerVoilà un homme à qui l'on reproche de ne pas avoir dit avec assez de force que le nazisme était le mal absolu (ce qu'il a pourtant fait bien avant tous les chefs d'état), de ne pas avoir révélé au monde le massacre organisé des populations juives, quand ce fut absolument le cas de tous les chefs d'état, décrétés aujourd'hui héros éternels - Churchill, Roosevelt, De Gaulle - qui, contrairement à lui, pouvaient également l'empêcher puisqu'ils disposaient d'armées, d'une logistique de guerre et d'un pouvoir économique.
Et je ne parle pas de tous les juifs que les prêtres italiens ont sauvé de la déportation, sous l'impulsion du Vatican.
DF : mais a-t-il un chien ?
RépondreSupprimerLéon : je savais que Sévillia allait vous tirer de votre torpeur…
Marco : on n'est jamais déçu par les bonnes maisons.
Pluton : Et ça évite la contagion, accessoirement.
dxdiag : vous avez lu aussi le premier volet du diptyque ?
Amiral : j'ai bossé au “Fig-Mag” en 1979. Et, là, c'était très mal !
TG : je crains que ce ne soit tout à fait vrai.
Sébastien : c'est après avoir lu L'Homme nouveau que j'ai commandé ces deux livres.
Dorham : voilà, vous venez de fort bien résumer ce que Sévillia étaie. Du reste, il ne prétend nullement au scoop, et d'autant moins que, sur ce sujet comme sur d'autres, il cite bien entendu de nombreuses sources. Sinon, ce ne serait qu'un pamphlet.
En revanche, cette posture qui consiste à s'ériger soldat pourfendeur de ce complot qui fonde la soi-disant pensée unique, commence à être un peu gonflante. Il serait temps que les réacs changent de disque.
RépondreSupprimerL'Histoire objective n'existe pas, elle est impossible ; elle est toujours orientée en fonction des penchants politiques de l'auteur. Aussi, faire confiance à un historien, quel qu'il soit, me semble relever d'une grande imprudence.
il n'a rien dit sur la traite des noirs durant deux siécles?
RépondreSupprimerj'ai lu le premier sevillia. il est tres prévisible, je ne lirai pas le second.
Didier,
RépondreSupprimerOui, les sources aident, les détails aussi, mais quand même, ce débat n'était fondé sur rien, à part sur un procès d'intention. Un peu de déduction et de bonne foi aurait suffi, non ?
à la niche Sévillia ! Le type même qui dénonce des complots et publie des bouquins où finalement il reprend les mêmes méthodes que celles qu'il dénonce...
RépondreSupprimernon, pitié, Sévillia, c'est du même tonneau que Sécher : ça peut être utile pour caler un meuble mais pas plus.
http://www.clio-cr.clionautes.org/spip.php?article508
Pfff ! On ne peut vraiment plus se fier à personne !
RépondreSupprimerJe retourne me coucher, tiens…
Hé non, même pas à un type du Figaro. Tout fout l'camp mon bon monsieur.
RépondreSupprimerLa critique historique a trouvé on Aristarque...
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