Donc, comme le titre de ce billet semble vous l'indiquer, Catherine était hier au marché Saint-Pierre. Pour y acheter du tissu, comme à peu près tous les gens qui mettent les pieds au marché en question.
Elle se promène et furète dans les allées. Étroites, les allées, forcément. Si étroites que, c'est sûr, le petit pédé maigrichon et elle, qui arrivent l'un vers l'autre, ne passeront pas sans que l'un des deux s'efface plus ou moins. Le petit maigrichon ne s'efface pas, comme il est de règle dans le monde où nous vivons désormais. Catherine grommelle (Catherine est une grommelleuse de première bourre) un truc du genre : « Bravo, merci la politesse, pauvre petit con d'enculé de ta mère (là, c'est moi qui extrapole)… »
Et, bien entendu, elle oublie dans la seconde le petit personnage en question. Mais pas lui. Alors qu'elle poursuit sa déambulation dans les allées (du marché), l'autre malfaisant la suit, se demandant comment il va pouvoir l'anéantir. Parce qu'il veut l'anéantir, c'est une évidence. Qu'est-ce que c'est que cette enchapeautée qui traite ma race ? Et il trouve, forcément.
Avec son index, il tape sur l'épaule de Catherine. Elle se retourne (évidemment). Elle se retrouve face à ce drôlet, qui lui dit :
Avec votre chapeau à la con, vous avez l'air d'un chou-fleur !
Là-dessus, deux femmes ouvrent la bouche (me raconte Catherine), se demandant pourquoi l'homoncule est intervenu, et sidérées de sa goujaterie. Sans importance : Catherine explose de rire, le mini-goujat tourne les talons ; il disparaît, fort marri de l'inopérance de son attaque en piquée, qu'il pensait sans doute fulgurante et anéantisseuse de femmes à chapeau.
Et voilà.
On peut dire que l'insécurité, vous la connaissez de près.
RépondreSupprimerJe comprends que vous n'ayez pas trop envie de voter Marine Le Pen.
Il aurait du dire "vous avez l'air d'une betterave".
RépondreSupprimerIl a dit chapeau-à-la-con.
RépondreSupprimerNicolas, je suis rouge comme une betterave ? J'ai l'air de picoler du gros rouge, c'est ça ?
Pas du tout, justement, c'est pour ça que ça aurait été vexant...
SupprimerAh merde, oui, je rectifie !
RépondreSupprimerAu fait : le Sacré-Coeur ressemble à un chou-fleur.
RépondreSupprimerY a des trolls même IRL?
RépondreSupprimerJ'en reviens pas.
Sont partout.
Il a eu du bol qu'elle soit de bon poil et qu'elle avait bu son café, moi je trouve. Il ne saura jamais à quoi il a échappé le con.
RépondreSupprimerIl est tombé sur une grosse légume.
RépondreSupprimerNat ; ) En effet !
RépondreSupprimerC'est dangereux d'acheter du tissu.
RépondreSupprimerGoux, votre femme a de l'humour, c'est inestimable.
RépondreSupprimerC'est bien trouvé, "homoncule" et puis, ça rime remarquablement.
RépondreSupprimerFélicitations.
Catherine, dans "chou-fleur" il y a "fleur".
RépondreSupprimerDidier, dans le sud on a "roumégouse"(au féminin), et le verbe "rouméguer" : "j'ai viré le chien du canapé, il a roumégué, ce con ; faudrait pas qu'en plus il s'amuse à me gnaquer !"
Marchenoir : c'est bien pour cela que j'envoie Catherine à ma place.
RépondreSupprimerStéphane Bily : en fait, elle est très réactive, comme fille. Là, par exemple, elle pouvait tout aussi bien éclater de rire ou lui balancer un pain sans prévenir. La sachant hautement capable des deux deux, je trouve très grand qu'elle ait opté pour la solution pacifique.
France-Hélène : j'adopte “rouméguer” à l'unanimité de moi-même !
Pour faire bonne mesure, je tiens à affirmer mon soutien immodéré à la civilisation gay.
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