mardi 24 avril 2012

Marine les rend mabouls


De même qu'il était assez facile de prévoir que Marine Le Pen ferait un score nettement supérieur à celui que lui prédisaient les Vertueurs de bête immonde, de même était-il assuré que, dès l'annonce des résultats, les petits Jeannot Moulinette de la blogosphère résistante allaient se mettre à se tortiller tels des lombrics coupés en trois parts égales, en piaulant de désespoir indigné, ou au contraire se mettre à s'interroger gravement. Les interrogateurs graves sont évidemment les plus rigolos, comme tous les gens qui feignent de chercher partout l'objet qui se trouve juste sous leur nez. 

Parmi les questions qu'ils se posent, l'une me plaît particulièrement. Elle consiste à se demander pourquoi le vote FN est si important, dans certaines zones rurales où, pourtant, “il n'y a pas tant d'étrangers que ça”. Dieu qu'elle est bavarde, cette simple petite question ! Et comme elle semble pressée de dire quantité de choses sur le questionneur dont elle vient de franchir les babines !

D'abord, tout à fait explicitement, elle reconnaît que le vote FN est fortement lié à la présence massive d'étrangers – considérés à tort ou à raison comme indésirables et indésirés – sur un territoire donné. Et non à je ne sais quel rejet bouffon de Nicolas Sarkozy.

Ensuite, de manière plus implicite, sous-jacente, elle avoue qu'il est normal de voter pour le Front national lorsque l'on vit chaque jour dans un environnement de plus en plus exotique.

Enfin, et c'est le plus savoureux, nos amis progressistes, qui n'ont que les mots solidarité, bien commun, conscience citoyenne, fraternité, etc. à la bouche, sont soudain tout étonnés que d'autres qu'eux puissent réagir contre un danger dont ils ne sont pas encore directement menacés, simplement parce qu'ils jugent que c'est mauvais pour l'ensemble de la collectivité à laquelle ils se sentent appartenir.  Je vous avais présenté, ici même, voilà quelques semaines, un guignol socialisant – mais à hauts revenus et fort patrimoine – qui se vantait, en sanglotant d'auto-admiration, de continuer à voter à gauche alors même que son intérêt bien compris serait de faire le contraire. Tous ses amis blogueurs avaient aussitôt instruit son procès en béatification laïque. Mais que d'autres qu'eux puissent faire passer l'intérêt commun avant leurs préoccupations personnelles, voilà qui les classe irrémédiablement  parmi les demi-mongoliens n'ayant rien compris à rien, se “trompant de combat”, se laissant gouverner par leurs peurs instinctives, etc.

Finalement, tout ce petit monde se rejoint sur une ultime question : comment doit-on parler aux électeurs du Front national pour qu'ils comprennent enfin leur erreur ? Bien entendu, il ne viendrait à l'esprit d'aucun de penser que les électeurs du FN sont précisément des gens qui ont compris ce qu'eux-mêmes s'acharnent à nier encore et encore. Faudrait pas déconner, non plus.

69 commentaires:

  1. Robert Marchenoir24 avril 2012 à 15:01

    Un lombric qui piaule ? Je sais bien que la ménagerie du Plessis-Hébert est nombreuse, diverse et ouverte à l'Autre, mais je suis un peu dubitatif.

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    1. Le lombric piaule, farpaitement !

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    2. Un cric, en espagnol, se dit "gato". Qui signifie aussi chat. On peut donc dire qu'un long cric miaule. Etonnant non ?

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    3. J'oublie le principal : excellent article, qui renfourne la rhétorique des gauchiste dans leur propre gorge en l'enfilant par leur propre rectum pas très propre. Impossible ? c'est en tout cas l'effet que ça me fait.

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  2. Au Plessis-Hébert, il y a donc un fort taux d'étrangers venant du Sud de la planète ?

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    1. La dernière fois que j'y étais, il y avait un taux "singulier" d'individu très louche venu du Nord en passant par l'Ouest et même le Far-West ! Le seul truc un peu sudiste que j'y ai vu, c'est de la tourterelle turque.

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    2. À propos d'hirondelle turque, cette andouille, qui n'avait pondu qu'un œuf, a trouvé le moyen de le faire choir en bas de son nid merdique ! Du coup, plus de Turques pour l'instant…

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  3. ""comment doit-on parler aux électeurs du Front national pour qu'ils comprennent enfin leur erreur ?""
    Je me lance :Fronceses, Froncés, Vous ne voulez plus des immigrés, vous voulez retrouver du boulot.
    Rejoignez nos zones rurales ou nous sommes les plus forts, pour bosser à 5€ de l'heure, faire en sorte que notre économie agricole puisse se dégager des subventions euro-lepéennes, boire l'eau du bas Rhone (ou du cru local mais pas du pinard, c'est pour les cadres du parti comme Didier Goux), dormir sous la tole ondulée, venez construire la France forte , venez...(poil au.)

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  4. Comment parler à un électeur frontiste ?
    Mais comme à un malade bien sûr ! Un malade qui serait touché d'une pathologie hors-normes.
    C'est ce que nous croyons entendre quand certains parlent de "souffrances" sans pouvoir mettre un nom sur elles.
    Et le docteur s'égare, fait un diagnostic qui frise l'erreur médicale: "chomage en phase terminale !"qu'il assène.
    Couillon va.

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  5. Sortir de l'Euro et de l'UE, protectionisme et réindustrialisation, état stratège, arrêt de l'immigration, refus du communautarisme et d el'islamisme, c'est un programme intéressant.
    Chomage de masse, pauvreté, soumission à la commission européenne et à l'Allemagne, priorité absolue à la rente, libre-échange avec une monnaie forte, désindustrialisation, communautarisme, écrasement des jeunes, neutralisation de la démocratie. C'est la politique du PS, 28,5% des suffrages exprimés.
    Jard.

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  6. Lorsque ces mêmes interrogateurs graves opposent, par exemple le 9-3 où l'on vote peu FN aux campagnes dépourvues d'émigrés et qui votent Marine, ils oublient de dire qu'il se peut que dans ces lieux où l'immigré pullule depuis des décennies, nombre d'électeurs sont devenus, par le droit du sol, d'excellents Français qui portent à leur patrie l'amour que l'on sait et qui par conséquent répugnent à voter nauséabond.

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    1. Eh, mais ça aussi je l'ai dit hier soir ! (voir plus bas).
      Même parmi les réacs ont se fait détrousser. Aux voleurs, aux voleurs!!

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    2. Bien fait, voleur de Najat !

      Sinon, je crois qu'il s'agit tout simplement de la "confluence magique", théorie que j'ai théorisée dans le tome XIIXXVTY de mes Eurgh Complètes, p.21224, et qui n'a rien de magique : c'est que le roi est nu, le gauchiste à poil fesses grandes ouvertes à la divirsity de Calvin Klein et l'immigri en phase de sodomie active. Bref, leur rhétorique foireuse se dégonfle comme un baudruchon. Kiveuvoirvoi.

      Ne me remerciez pas, et rendez-moi Najat.

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    3. Vous pouvez toujours aller vous la taper sur le lavabo. Najat, je la garde.
      Consolez-vous avec Tartine de Brie.

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    4. Arrêtez de me parler de la grosse (au fait : François c'est la tache et Tartine c'est la graisse - à moins que ça ne soit le contraire), putain quel tue-l'amour !! Non mais rendez-moi Najat, sa fesse gauche, celle qui est si dodue, me manque... ainsi que son clito droit (oui elle en a deux)... Najat...

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  7. En tant que troll officiel de gauche de ce blog, je précise que mon problème actuel est de trouver quoi leur dire pour qu'une partie d'entre eux (30 %) votent pour mon candidat au deuxième tour. Il ne s'agit pas de leur faire comprendre leurs erreurs : le Front National est à un haut niveau dans ce billet depuis longtemps. J'essaie plutôt d'expliquer les erreurs que font mes camarades de combat pour que "le peuple" ne vote pas plus massivement pour eux...

    Ce haut niveau de MLP me navre mais c'est ainsi.

    Cela étant, vous concluez ainsi : "Bien entendu, il ne viendrait à l'esprit d'aucun de penser que les électeurs du FN sont précisément des gens qui ont compris ce qu'eux-mêmes s'acharnent à nier encore et encore."

    On pourrait se renvoyer la balle éternellement...

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  8. Oh, ce n'est pas bien difficile de connaître les motivations d'un électeur FN, il s'agit de détester les Arabes, non? ça ne va pas beaucoup plus loin, parce que le programme hein!, je me demande si beaucoup l'ont lu.
    Même Ubu avait un programme plus logique.

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    1. Robert Marchenoir24 avril 2012 à 17:28

      Il s'agit aussi de détester les Léons. C'est dans le programme de Marine, vous pouvez vérifier.

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    2. Tiens, je vous ai écouté, Marchenoir, j'y suis allé.
      Elle veut continuer à former de la nomenklatura fonctionnaire (eh, oui, que voulez-vous même les meilleurs veulent des fonctionnaires) mais avec un attribut supplémentaire:

      "L’Ecole Nationale d’Administration (ENA) veillera en particulier à recruter des hauts fonctionnaires patriotes".

      Un fonctionnaire "patriote" ça devrait vous convenir Marchenoir.
      Bon je ne vais pas continuer, le programme doit fourmiller de perles de ce genre, mais j'ai autre chose à lire.

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    3. Robert Marchenoir24 avril 2012 à 20:18

      Bravo Léon, vous venez de découvrir que Marine le Pen est étatiste ; socialiste, quoi. Ca a été souligné en long en large et en travers un peu partout depuis des siècles, mais vieux motard que jamais.

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    4. Oui, mais Didier ne le savait pas et son gourou Renaud Camus non plus.

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    5. Robert Marchenoir24 avril 2012 à 21:40

      Le Léon, il vient de découvrir que MLP était étatiste, mais ça ne le gêne pas pour dire dans la foulée, à la place des autres, ce que les uns et les autres savent ou ne savent pas.

      L'outrecuidance du gaucho n'a pas de limites. Il ne sait rien, mais en revanche, il pense à la place des autres, il sait mieux que les autres ce qu'ils pensent, il habite dans leur tête.

      Forcément, c'est tellement vide dans la sienne... Moins il en sait, plus il est sûr de ce qu'il avance.

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    6. Pauvre Marchenoir, vous prenez tout au premier degré, je vous appâtais, oui Renaud Camus sait tout du programme de Mme Le Pen (encore heureux, il vient de faire allégeance),rien de ce qui est infâme ne lui échappe, mais bien entendu il est surtout intéressé par tout ce que ce programme comporte de ségrégationnisme (je crois que vous êtes aussi ségrégationniste) de xénophobe (je pense que ça vous convient également)et raciste (vous vous en flattez sur tous les blogs).

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    7. Robert Marchenoir25 avril 2012 à 00:19

      "Je vous appâtais."

      Oui, bien sûr, Léon. Quand le gaucho est pris en flagrant délit d'ignorance ou de mauvaise foi, il a la réponse toute prête : c'est "du second degré" ou "de la provocation".

      Léon, lui, il n'est pas raciste. Ce n'est pas raciste de haïr la race blanche au point de vouloir l'éradiquer de son berceau ancestral via l'immigration massive et illimitée.

      Léon, lui, il est conniste.

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  9. Alors là, c'est pas popo, c'est pas popo, c'est pas possible! C'est ex-ac-te-ment la conversation que j'ai eu hier soir!
    Comment vous faites? Vous avez posé des micros chez moi, hein, c'est ça?
    Mais méfiez-vous, je vais exiger des copyrights.

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    1. Le petit génie planqué dans la lampe halogène (mais pas allogène, hein !), c'était moi…

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  10. J'habite dans un département (35) où le vote FN a été bien plus faible que celui de la moyenne nationale. (13%, de mémoire). Les Rennais ont accordé 7% de leurs suffrages à Marine Le Pen. C'est peu, mais c'est habituel. Il y a beaucoup de bourgs et villages où le vote FN a rejoint le score national et, plus inhabituel encore, des petits bourgs de moins de mille votants qui ont franchi la barre des 25%. Mais pourquoi, se désole-t-on ? Alors qu'il n'y a pas de burqa en vue et qu'aucun petit Mohamed ne s'est pointé à l'état civil côté naissances ? Des envoyés spéciaux de France-Inter sont allés interviouver les curieux indigènes de ces contrées, sur le mode "mais pourquoi, mais pourquoi donc" ? Les indigènes, peu bavards, n'ont su répondre que "parce qu'elle a de bonnes idées".
    Peu de temps avant, j'avais discuté avec des lycéens en terminale Bac Pro qui votaient pour la première fois. Ces jeunes sont des enfants d'ouvriers, d'agriculteurs, pas des déclassés ou des troisièmes générations de chômeurs. Il y en avait un qui était très "dehors les étrangers", mais c'était limite s'il ne se faisait pas chambrer par ses compagnons de vote, qui laissaient entendre que les étrangers, tant qu'ils restaient dans leurs banlieues, on s'en foutait pas mal, mais qu'au moins elle, "elle a de bonnes idées, même si on est pas d'accord sur tout". De bonnes idées sur quoi ? Sur ces gens qu'on ne voit pas qui gagnent plein de fric avec les actions et la bourse, et qui crèvent les entreprises et les travailleurs. De bonnes idées pour aider les petits agriculteurs dont on se fout,ceux qui font faillite ou qui se pendent. Sur le sort de leurs parents qui prennent le car de Citroën à quatre heures du matin. Sarko était nettement perçu comme un menteur, un faux ami des pauvres, et la gauche comme le parti des profs et des riches. En votant pour le Front National, ils ne se considèrent pas du tout comme étant d'extrême-droite, racistes, et n'ont rien à cirer des références historiques diverses, ils ne connaissent de la politique française actuelle que ce qu'ils en voient à la télévision.

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    1. Certes, certes, Suzanne. Mais vous ne décrivez là qu'une partie des électeurs FN. Ils constituent peut-être les nouveaux bataillons, mais derrière, il y a des gens légèrement plus articulés.

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    2. Oh, le pauvre Jacques, il a peur d'être assimilé au populo qui vote pour Marine !
      C'est vrai que ses raisons à lui sont bien plus hautes : c'est pour dire merde à la gauche qui menace la culture et l'histoire française depuis 10 ans qu'elle est au pouvoir.
      La seule raison à peu près cohérente, c'est celle des corses : "Arabi Fora" comme ils disent.
      Curieusement défendre le programme économique et politique du FN, la sortie de l'euro, l'aggravation de la dette...je n'ai vu personne le faire parce que c'est tout à fait secondaire pour ces ânes qui votent FN.

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    3. @Suzanne : ne tombons pas dans le travers journalistique consistant à vouloir faire croire que les électeurs ne votent, pour une présidentielle, qu'en fonction de leurs problèmes de tous les jours. Il se trouve qu'un certain nombre d'électeurs, même de Marine Le Pen, réfléchissent et votent en fonction des enjeux pour le pays. On peut vivre dans un coin sans aucun problème (c'est mon cas), et comprendre quand même que ce n'est pas le cas de tous, et que de vrais problèmes se posent au pays. Notamment celui de faire respecter nos valeurs établies, structurantes : liberté, égalité de droit, fraternité, laicité, etc...
      Pas si compliqué, mais il faut un peu de courage.

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    4. Lomig, je parle de ce que je vois.

      Par ailleurs, imaginons le candidat Front-National sans discours et position vigoureusement anti-islam. On a Dupont-Aignan, (qui n'intéresse personne, ou peu s'en faut.)
      Et les valeurs structurantes du FN, son programme économique... hum hum. Sa probité, aussi, sans doute ?

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    5. Hein ? il y a modération ici aussi ? Merdalors !!!

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    6. Suzanne : les commentaires sont “modérés” automatiquement au bout de huit jours…

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    7. Ah, j'avais oublié. Huit jours déjà ? Le temps passe vite...

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  11. @Suzanne
    Comme quoi les effets d'un certain catholicisme bisounours peuvent-être plus redoutables que ceux de l'acool...

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  12. Car la Bretagne est bien encore une terre catholique, n'est-ce pas Suzanne ?

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  13. Mille bravos, Monsieur Goux!

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  14. Je vous lis parce que vous êtes le seul blog intelligent de droite ce qui ne vous empeche pas d'être une belle tête à claques! Ce que vous ércivez est vrai mais est-ce juste? Ce qui ne signifie pas que la justice serait de gauche ou le vrai de droite. Bref je vous soupçconne d'être un dialecticien refoulé, un vieux Marx! Non, non... Je suis sobre.

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  15. faut-il souligner que je commentais les deux premières phrases de Suzanne:
    J'habite dans un département (35) où le vote FN a été bien plus faible que celui de la moyenne nationale. (13%, de mémoire). Les Rennais ont accordé 7% de leurs suffrages à Marine Le Pen. C'est peu, mais c'est habituel.
    Non. C'est inutile.
    Pourtant l'imprégnation catholique de la Bretagne, pratiquée ou digérée, est bien un barrage naturel aux idées nauséabondes.
    Et vos exemples ne contredisent pas la règle qui veut que l'Armorique est une terre de tolérance.
    Mais jusqu'à quand ?

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  16. Devise de la Bretagne

    Plutôt la mort que la souillure
    Kentoc'h mervel eget bezañ saotret

    Nous sommes bien loin de tout cela, nous aurons d' abord la souillure et ensuite la mort.

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  17. Oh, les mélopées funèbres sur la mort de la culture française... Vous comptez sur Marine Le Pen pour renflouer ou ressusciter la grande bourgeoisie cultivée ? Quand on la questionne sur ses lectures, ce n'est pas Renaud Camus qu'elle cite, mais... Harlan Coben.

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    1. Robert Marchenoir25 avril 2012 à 00:25

      Non. On compte sur nous-mêmes.

      Il n'y a que la petite bourgoisie cuistre et Degauche qui croit qu'elle deviendra savante et "cultivée" parce que son président de la République prétend aimer La Princesse de Clèves, et fait les bouquinistes sur les quais parisiens dans l'après-midi au lieu de potasser ses dossiers à l'Elysée.

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    2. Marchenoir, allons. Je sais bien que pour vous, pour Didier, le Front National est un un outil provisoire et opportuniste, faute de mieux. Avez-vous vraiment de l'admiration pour Marine Le Pen, avez vous envie de ses compagnons au pouvoir ? Dans mon département, encore, aux dernières législative, le candidat FN n'avait même pas sa photo sur les affiches. Ce n'était qu'un nom d'inconnu. Ses adjoints et sympathisants surgissaient d'on ne sait où, sans passé politique ou militant, un peu ahuris d'être là pour certains et ne sachant que dire sinon des trucs du style " vaut mieux former des plombiers que des sociologues." Ne me parlez pas des sociologues islamistes nourris sous la mère à Villetaneuse et Grands Chercheurs au CNRS payés avec les impôts des plombiers, je suis presque d'accord par avance avec vous avec ce que vous en diriez, mais mais MAIS. Qui sont les intellectuels, les artistes, les écrivains FN ou sympathisants ? Il n'y en a pas, ou si peu, et ou ils n'ont pas d'envergure. Et c'est normal, c'est le propre des partis populistes d'être radicalement anti-intellectuels.

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    3. Robert Marchenoir25 avril 2012 à 12:48

      Donc, vous jugez la pertinence du programme d'un parti politique au nombre des artistes, des écrivains et des intellectuels qui le soutiennent ? Vous pouvez m'expliquer le rapport ?

      Le fait que des artistes ou des écrivains soutiennent un parti devrait au contraire vous faire fuir. Des artistes ou des écrivains, ce sont des gens inadaptés, rêveurs, névrosés. Certainement pas des références pour juger de questions politiques !

      Quant aux "intellectuels", ce terme recouvre essentiellement des clients du pouvoir, payés avec l'argent public pour critiquer le pouvoir, l'autorité et ceux qui les font vivre.

      Leurs intérêts vont à l'encontre de ceux de la majorité des citoyens, et leur moralité est pour le moins douteuse. Là aussi, il s'agit d'une anti-référence.

      Personnellement, je me moque bien de qui soutient quel parti. Je suis assez grand pour me faire une opinion moi-même, merci bien.

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  18. Fredi m, je ne vous répondais pas spécialement, mais je peux essayer: Bretagne, terre catholique ? Il n'y a plus grand-monde aux sorties de messes. Reste un état d'esprit à l'écart des extrêmes.

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  19. ... ou restait, si la tendance se confirme.
    Il y a une expression espagnole qui dit "con comme un ouvrier de droite". Ceux qui ont l'air de se questionner sincèrement sur les raisons de l'ascension du FN n'ont pas fini de souffrir.

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    1. Robert Marchenoir25 avril 2012 à 00:27

      Je crois savoir qu'il y a une expression française qui dit con comme un Espagnol de gauche.

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  20. "Donc, vous jugez la pertinence du programme d'un parti politique au nombre des artistes, des écrivains et des intellectuels qui le soutiennent ? "
    Pas la pertinence de son programme, mais la personnalité de ses chefs, certainement. Et ce n'est pas un plus, c'est un tout.
    "Vous pouvez m'expliquer le rapport ?"
    Citez-moi un gouvernement populiste soucieux de préserver l'héritage culturel de son pays.

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    1. Robert Marchenoir25 avril 2012 à 16:41

      Je ne sais pas, Suzanne. Il faudrait que vous me citiez les gouvernements, à travers le monde, qui sont, d'après vous, "populistes".

      Le mot populiste étant une insulte plus qu'un qualificatif objectif, dont le sens ferait consensus parmi les personnes appelées à débattre de questions politiques, je récuse d'avance toute discussion basée sur ce concept malhonnête.

      C'est comme les mots "raciste", "fasciste", "islamophobe", etc.

      Mais donnez-moi votre liste, et je répondrai à votre question. Comme ça on parlera de choses concrètes, et pas de fantasmes ou d'imprécations.

      En tous cas, je peux, moi, vous citer des gouvernements qui sont soucieux de détruire l'héritage culturel de leur pays : les gouvernements islamiques. Les Bouddhas de Bamiyan, ça vous dit quelque chose ? Un gouvernement de fait islamique les a détruits.

      Les destructions d'églises en Egypte, ça vous dit quelque chose ? Elles sont le fait des groupes musulmans qui ont pris leurs aises suite au "printemps" arabe. Le gouvernement officiel laisse faire.

      Le Front national est anti-musulman. Par conséquent, le Front national défend l'héritage culturel de l'humanité, par opposition aux musulmans qui veulent sa destruction, y travaillent activement, et mettent leurs objectifs en application.

      La réalité est à l'opposé de ce que vous suggérez.

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  21. Marchenoir: Populiste n'est pas une insulte, ni un concept malhonnête, il y a des partis qui choisissent explicitement de s'appeler ainsi.
    Il me semble que Marine Le Pen ne récuse pas le terme pour son parti.

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    1. Robert Marchenoir25 avril 2012 à 23:35

      Ah bon ? Lesquels ?

      Le Front national ne se dit pas populiste.

      Lorsqu'on l'accuse d'être populiste -- car c'est bel et bien une accusation -- il se défend en disant l'évidence : être populiste, c'est défendre le peuple, en quoi est-ce donc critiquable ? Surtout venant de la gauche, qui est la première à employer le mot de populiste comme un terme de mépris ?

      Ce n'est pas du tout la même chose.

      Et puis on dérive du sujet.

      Quand donc le Front national a-t-il critiqué ou négligé l'héritage culturel du pays ? Le Front national est-il contre Brasillach, qui fait partie de l'héritage culturel du pays ? Non ! C'est la gauche qui l'accuse de cultiver la mémoire de cet écrivain et grand critique de cinéma ! Le Front national est-il contre Pascal, qui fait partie de l'héritage culturel du pays ? Non ! Est-il contre le château de Versailles ? Non !

      Ce sont les milieux proches du Front national ont lancé dernièrement une campagne pour défendre le château de Versailles, pour s'opposer à des expositions débiles d'art dégénéré, dit contemporain, au château de Versailles, comme celle de Murakami. Et c'est la gauche nobiliaire et fonctionnariale qui soutient ce genre d'expositions subventionnées.

      Qu'est-ce qui fait partie de notre héritage culturel ? Le château de Versailles, ou Murakami ?

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    2. "Ce sont les milieux proches du Front national ont lancé dernièrement une campagne pour défendre le château de Versailles, pour s'opposer à des expositions débiles d'art dégénéré, dit contemporain, au château de Versailles, comme celle de Murakami. Et c'est la gauche nobiliaire et fonctionnariale qui soutient ce genre d'expositions subventionnées.", peut on lire.
      Jean-Jacques Aillagon qui était président de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles est engagé à gauche, c'est bien connu...

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Aillagon

      Pouf, pouf !

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    3. Tiens, Voilà David Weber, le spécialiste de la laïcité façon "touche pas à mon niqab"

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  22. Pour Murakami, la destruction des boudhas, les joyeusetés de la charia dans tous les domaines, je suis d'accord avec vous.

    Mais enfin, vous employez l'expression "art dégénéré" comme ça, ou bien vous le faites exprès ?
    "Le Front national est-il contre Brasillach, qui fait partie de l'héritage culturel du pays ? "
    Je ne suis pas certaine que le Front National tendance "propre sur soi" apprécierait qu'on expose ainsi sur le buffet cette partie de l'héritage. Faites comme vous le sentez, hein.

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    1. Robert Marchenoir26 avril 2012 à 00:03

      Evidemment que je le fais exprès : c'est effectivement de l'art dégénéré, et en plus ça permet de balayer à la mitrailleuse lourde, de façon préventive, le terrain du terrorisme intellectuel anti-nazi.

      C'est une façon de vous faire comprendre que je suis totalement imperméable à ce genre d'accusations, et que vous avez intérêt à gagner du temps.

      Je ne suis pas propre sur moi, au cas où vous n'auriez pas remarqué.

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    2. Je parlais du FN, pas de vous, Marchenoir. C'est la même chose ?
      Encore une fois, populisme n'est pas un gros mot ni une insulte. Nous avons un Parti Populiste en France, et les porte-parole du FN ne contestent pas l'adjectif quand il est employé justement. La définition des dictionnaires est simple, et ces arguments ping-pong d'amour du peuple ou de mépris du peuple, qu'on dégaine dans la conversation ou le débat politique, chacun accusant l'autre du mépris du peuple, sont des passes d'échauffement qui annoncent un débat idiot. Le terrorisme intellectuel anti-nazi n'est pas mon truc. Ceux qui discutent sur ce blog sont tous d'accord, je pense, pour dire sincèrement que rassembler des juifs dans des trains pour les envoyer se faire brûler dans des fours, c'est mal. J'ose espérer que personne ne souhaite le même sort aux musulmans qui vivent en France. Je ne vois pas où je manifeste un quelconque terrorisme intellectuel qui mérite qu'on me renvoie des allusions nazies; à force d'en user pour déboulonner l'interlocuteur, style je le fais exprès, ce second degré se crispe et colle tellement au premier qu'il partage sa substance ou qu'on le perçoit plus quand les fils du discours s'entremêlent et s'embrouillent. Renaud Camus disait cela mieux que moi, à propos de la lourdeur des humoristes.

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  23. Qu'on NE le perçoit plus, pardon.

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    1. Robert Marchenoir26 avril 2012 à 20:07

      "Encore une fois, populisme n'est pas un gros mot ni une insulte."

      Je pense que vous êtes enfermée depuis dix ans dans une cave, avec interdiction de lire les journaux, de regarder la télévision, d'aller sur Internet, d'écouter les déclarations des hommes politiques de France et du monde entier, les questions que les journalistes leur posent, et les analyses qu'ils publient.

      Ca ne s'explique pas autrement.

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    2. Robert Marchenoir26 avril 2012 à 20:19

      La Commission européenne a exhorté ce matin les dirigeants européens "à ne pas céder" à la "menace" populiste, au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle en France qui a vu une percée de la candidate d'extrême droite, Marine Le Pen.

      Chérèque accuse Sarkozy de "démagogie populiste".

      Europe : la crainte d'une épidémie populiste.

      Parlons-en : Un danger populiste ?

      Hongrie: la tentation populiste.

      Cette campagne est certainement la plus populiste de la Ve République - sans doute à cause de la crise, qui rend caducs les projets politiques ambitieux et qui oblige plus que jamais les candidats à jouer sur les émotions, les peurs, les pulsions, les rejets.

      Escalade populiste : on croyait le populisme délirant réservé aux candidats des extrêmes, Mélenchon et Le Pen par exemple, et voilà que les concurrents qui sont supposés disputer le deuxième tour s’y mette, le président sortant le premier, ce qui n’étonne qu’à moitié, et le favori des sondages ensuite, ce qui surprend plus.

      Relevons quelques caractéristiques des discours populistes. Sur le plan formel, leur trait dominant se laisse désigner par le terme de démagogie, une pratique qui, ici, consiste à identifier les soucis du plus grand nombre et à proposer pour les soulager des solutions faciles à comprendre mais impossibles à appliquer.


      Etc, etc.

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  24. Vous voulez trois vrais débats, Marchenoir ?

    De ma cave où je vide de bons Bourgogne, je regarde un peu le monde tel qu'il est. Oui, quand on dit populiste dans le sens démago, opportuniste, profiteur cynique du petit peuple innocent, c'est évidemment une insulte. Insulte à laquelle l'accusé répond aussitôt que si être populiste c'est aimer le peuple, en être proche, ce n'est pas un défaut et que si le méchant peuplophobe tient tant à y voir un défaut, eh bien ce défaut, on l'assume. (C'est comme cela que vous avez réagi plus haut).
    C'est oublier que depuis Boulanger, il y a une tradition populiste en France depuis plus de 120 ans, on peut laisser dormir les références nazies.

    "Je n'ai plus du tout envie de me défendre de l'accusation de populisme. C'est le dégoût des élites - méritent-elles mieux ? Qu'ils s'en aillent tous ! J'en appelle à l'énergie du plus grand nombre contre la suffisance des privilégiés. Populiste, moi ? J'assume ! (Mélenchon)

    «J'aime le peuple. Il ne me fait pas peur, il ne me dégoute pas. Je passe mon temps à écouter les gens dans les bistrots. Moi, j'aime madame Michu», à propos du nom classique de la commère. Puis il ajoute: «Vive le populisme !»Collard

    Le Parti populiste (PP) est un parti politique français déclaré en préfecture le 31 janvier 2005 (la déclaration mentionne que le nom du parti est « Parti populiste, la relève nationale », mais seuls les deux premiers termes sont utilisés couramment) Parti Populiste français

    etc, etc.

    Un p'tit coup de Gevrey Chambertain ?

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    1. Robert Marchenoir28 avril 2012 à 00:13

      Ah, ben s'il est déclaré en préfecture, c'est qu'il existe, c'est certain...

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  25. Marchenoir: hum, oui. Ok pour les points de suspension. "Populiste" est bien employé dans un sens dépréciatif, surtout dépréciatif, mais pas seulement et pas toujours. Il est parfois revendiqué tel quel, surtout hors frontières, et correspond à un courant politique réel et bien vivant. Je ne serais pas surprise que dans les années qui viennent, il soit dépoussiéré chez nous. Même pas rebaptisé, mais avancé sur un mode écomplexé, pour causer moderne. Il l'est déjà un peu.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.