Lorsqu'il fut de retour enfin
Dans sa patrie le sage Ulysse
Son vieux chien de lui se souvint
Près d'un tapis de haute lice
Sa femme attendait qu'il revînt
Or, en effet, quand au terme d'une longue traversée de sept cents trois pages, j'abordai aux rivages du Plessis-Ithaque, Swann, Elstir et Bergotte, mes tri-Argos, me firent fête ; pour le tapis de haute lice, ma Pénélope avait dû le vendre à quelque colporteur de triste naissance afin de s'offrir de quoi boire, car je n'en trouvai trace en mes palais. Mais je ne lui garde nulle colère, sachant bien que l'attente est morose et le nectar tentateur.
C’était un temps béni. Notiez-vous dans la marge
RépondreSupprimerDu soir au bon matin les phrases et les mots
Et vite comme va la langue d’un crapaud
Ce livre vous laissa-il plus fou ou bien plus sage ?
Et d'où sort-il, ce petit quatrain ?
SupprimerC’était un temps béni nous étions sur les plages
SupprimerVa-t’en de bon matin pieds nus et sans chapeau
Et vite comme va la langue d’un crapaud
L’amour blessait au cœur les fous comme les sages
Apollinaire (Les saisons)
et je corrigerais bien le dernier vers de ma tambouille:
Vous laissa-t-il plus fou, ce livre, ou bien plus sage ?
Je ne comprends rien quand vous parlez grec. Catherine a vendu le tapis pour s'acheter à boire ?
RépondreSupprimerBen, vous voyez que vous comprenez !
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerAh ben… j'avions point r'connu (shame on me…) !
SupprimerFaut dire que maltraité à ce point-là...
SupprimerHeureux qui comme Ulysse.
RépondreSupprimerC'est quoi le prochain voyage ?
Heureux qui communiste...
SupprimerC'était un bon gars du pays comme il en existe beaucoup chez nous, le Joachim (on prononce "chin" en Anjou), et la douceur angevine, ça me connaît.
SupprimerAlors, pour le plaisir...
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la Toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le font audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
Heureux qui communiste.... a fini au goulag !
SupprimerHeureux qui communiste... a fini en charbon dans la chaudière d'une locomotive chinoise !
Supprimeret le lit taillé dans un olivier, alors ? Il y était ? Bises à Pénélope;
RépondreSupprimerOccupé par Procuste.
SupprimerJ'espère que vos tri- Argos se portent mieux que celui d'Ulysse au retour de son maître.
RépondreSupprimerSi la transformation d'Ulysse en guerrier de l'expédition troyenne a sans doute contribué à déplacer de la mer Noire vers l'Occident méditerranéen le cadres de ses aventures, parce que de Troie il fallait bien le faire partir vers l'Ouest, on ne peut éviter de se poser à propos de ce transfert la question du rapport entre les navigations du héros et la colonisation grecque de la Sicile et de l'Italie méridionale. Ici encore deux écoles : pour l'une les visions monstrueuses et terrifiantes que l'Odyssée nous offre de cet Occident impliquent qu'il n'est pas encore exploré, pour l'autre, une telle obsession de l'Occident, totalement étrangère à l'Iliade prouve que dans l'intervalle entre les deux grands poèmes homériques l'Occident a été brusquement projeté dans l'actualité, ce qui ne peut résulter que de la colonisation.
RépondreSupprimerQue pensez-vous du considérable travail déjà accompli par le gouvernement Ayrault ? C'est autre chose que le suivisme germano-passif de Sarko non ?
RépondreSupprimerAyrault ? Mais c'est un don de Dieu à la France ! Qu'en dire d'autre ?
SupprimerAyrault, un avion sans ailes qui cherche un aéroport.
Supprimerj'ai rarement lu un billet aussi indigent commenté par un aréopage de lèche-culs
RépondreSupprimerQuelle misère, mon cher Goux, d'être entouré de
courtisans qui, tels des caniches'en finissent pas de faire les beaux pour montrer leur soumission !
Ah ! La moindre parcelle de notoriété et les idolâtres sont á genoux...
i
Tristesse.
Tiens ! T'es encore vivant, toi ?
SupprimerEt encore, Cuicui vous n'avez pas lu le dithyrambe que je concocte en secret !
SupprimerVous fûtes saoul lorsque vous rédigeâtes, cher Cui-Cui ? Je viens de relire les commentaires de ce billet : pas un seul compliment à moi adressé. Où sont vos idolâtres ?
SupprimerJacques Étienne : j'attends votre dithyrambe de pied ferme !
Vous pensez bien, Didier qu'un tel texte demande beaucoup de travail et donc de temps. Concentrer en quelques feuillets l'immense ensemble de vos remarquables qualité requiert un esprit de synthèse et un variété lexicale qu'on ne trouve pas sous le pied du premier cheval qui passe. Je vous tiendrai au courant de l'avancement de mes travaux sur un base trimestrielle, chaque fois que ça en vaudra la peine...
SupprimerAh ! que j'aime quand on me parle comme ça !
Supprimer"Tiens ! T'es encore vivant, toi ?"
SupprimerVoilà bien la flatterie la plus osée que pouvait proposer à un tel ectoplasme un esprit aussi éveillé que Monsieur Jegoun.
M.Cui-cui est entré en lice pour le grand remplacement de Léon…
RépondreSupprimer(il est cependant vrai que vous êtes beau M.Goux
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir…)
Tiens, c'est vrai ! Où est Léon ? En vacances ?
SupprimerContinuez, cher Y, vous êtes sur la bonne voie ! Si vous pouviez, en même temps, baisser un peu les yeux et tripoter gauchement votre casquette entre vos gros doigts gourds, ce serait parfait…
SupprimerJe m'y emploi, je m'y emploi
SupprimerOh votre grandeur
entre mes doigts gourd
ce qui vous plaira
Ben là, au moins, Cui-Cui va en avoir pour son argent !
SupprimerUlysse, comme la série animée Ulysse 31 franco-japonaise en 26 épisodes avec Nono le petit robot?
RépondreSupprimerOu le dernier film de Fernandel:"Heureux qui comme Ulysse" réalisé par Henri Colpi sortie en 1970 dont la bande original chanté par Brassens.
http://www.youtube.com/watch?v=GWlLNpJE1zI
Ou encore Cette chanson par un certain Ridan, les jeunes vous font écouter de ces choses!
http://www.youtube.com/watch?v=WefxVZLhm9U&feature=related
Bonne journée
La perfection quasi parfaite de ce brillant billet lumineux m'incite à reconnaître enfin que chaque nuit je relis de A à Z ce blog aux beautés et subtilités nonpareilles, puis le journal tout empreint de génie, ensuite les articles de France Dimanche, incisifs, coruscants, et bien sûr les BM de Michel Brice, dont le style, la profondeur, la hauteur de vue et la verdeur inégalés eût humilié Shakespeare en le faisant paraître médiocre. Ce n'est plus à dire : Didier Goux est le plus grand écrivain de tous les temps et contrées, il est de la littérature l'ultime dieu. Je n'en veux plus adorer d'autres.
RépondreSupprimerAi-je été bon, Maître ?
RépondreSupprimerBravo, c'est un bel effort ! Néanmoins, je crois deviner encore chez vous comme un reste de réticence… comme si vous ne vouliez pas vous abandonner totalement à une admiration pourtant bien naturelle…
SupprimerYanka et tous les autres, vous êtes trop nuls en éloges. Vraiment trop nuls. Sans me vanter, moi je fais beaucoup mieux, mais là j'ai pas l'temps.
SupprimerEt Cuicui, habitué au zinc des Rrums, a la charge sélective.
C'est, chère Suzanne, qu'il n'est point de mot capable de décrire la lumière irradiante qui jailli d'ici à chaque instant…
SupprimerEt Cui-cui qui l'eut cru, ne le fait plus le Cui cui puisqu'il est cuit…
Maître ! Vous ne répondez pas ! Votre silence m'inquiète ! Ne me méprisez point ! Vous me tueriez !
RépondreSupprimerGuy Goux?
RépondreSupprimerPardon, c'était nul.