Maurice Bardèche, grand intellectuel, dont il ne faut pas parler, parce qu'il s'est trouvé être lié à Brasillach, lui-même fortement nauséabond. Néanmoins, ce Bardèche a écrit un livre sur Proust qui demande à être lu, et aussi un autre sur Balzac, qui ne réclame pas moins la lecture.
Je l'ai reçu aujourd'hui, ce livre à propos de Balzac. Il a fallu que j'aille le chercher à la Poste, parce que le colis avait été ouvert. J'y suis allé. J'y ai récupéré un livre bien fatigué, sur lequel, à la page quatre ou cinq était imprimé l'avis suivant : « Ce volume a été déposé à la Bibliothèque Nationale en 1943. » Or, ce livre n'était pas “coupé”. Ce que j'ai été obligé de faire, durant à peu près une heure, avec un couteau de cuisine, n'ayant pas de coupe-papier à disposition.
Il reste que personne n'avait jamais lu ce volume depuis soixante-dix ans, qu'il avait dormi durant tout ce temps, et que je suis, moi, en train de le lire.
Veinard.
RépondreSupprimerDe lui je n'ai lu que "Nuremberg ou la terre promise", livre prophétique s'il en est.
Tout bon enseignant devrait conseiller à ses élèves la lecture de "Nuremberg ..." afin qu'ils comprennent ce siècle imbécile.
SupprimerD'ailleurs toi le jeune qui lit ces lignes et a justement perdu toute considération pour tes profs incultes, cours dès demain sur les quais, au square Georges Brassens, fais les librairies de livres anciens et procure-toi sur le champ celui-ci. Ah ce n'est pas du Angot ou du Nothomb !! Sa lecture te rendras moins con.
SupprimerCelui-ci ?
Supprimergrrrrrrrrrrr.....
Supprimerqui lis
Nostalgie, nostalgie, quand tu nous tiens, tu ne nous lâches plus !
RépondreSupprimer" Salut à Maurice Bardèche, fraternellement. "
RépondreSupprimerUne manière comme une autre d'aggraver votre cas... j'ai connu, je connais encore, ça n'a plus d'importance pour moi.
Tous ces auteurs des "heures sombres", brillants pour la plupart, honnis par la meute des équarrisseurs de la dernière heure, figurent en bonne place dans ma bibliothèque. Pire, je donne à les lire, étant entendu qu'ils appartiennent à notre patrimoine culturel.
...figurent en bonne place dans ma bibliothèque.
SupprimerAh oui !!
P. Eudeline, Vialatte, Carco, Louÿs, Louis-Combet, Rachilde, Voltaire, Corneille, Tchekhov, Pouchkine, Rictus, Proudhon, Rimbaud, Thucydide, R. Dun, Racine, P. Vial, T&P, A. de Châteaubriant, P. Gadenne, J. Mabire, T. Kaczynski, Bardèche, La Bhagavad-Gîta, ...
"Considéré comme le fondateur du négationnisme en France, il continua dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale à se réclamer explicitement du fascisme".
RépondreSupprimerUne paille!
Ludovic:
SupprimerLisez le plutôt que de copier-coller wikipédia. La curiosité et la lecture ne sont pas encore passibles des tribunaux.
Evidemment qu'il a été ouvert ! Du Maurice Bardèche ! La prochaine fois, ce sera la confiscation pure et simple !
RépondreSupprimerL'autre jour, je me balade au hasard dans un petit cimetière modeste (mais ancien) de Paris. En descendant l'allée, mon regard traîne sur les inscriptions. A gauche, je vois Brasillach, et à droite, je vois Bardèche. C'étaient bien Bardèche et Brasillach, qui sont enterrés l'un en face de l'autre au cimetière de Charonne.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/39/Tombe_Maurice_Bardèche,_Cimetière_de_Charonne,_Paris.jpg
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Tombe_Robert_Brasillach,_Cimetière_de_Charonne,_Paris.jpg
SupprimerEvidemment qu'il a été ouvert ! Du Maurice Bardèche !
Y'a des détecteurs de lectures incorrectes à la poste ?
Bien vu la tombe de Brazillach: ne figure que la date de son exécution.
SupprimerOn a le sens du martyre chez les intellos de droite.
"Lisez le plutôt que de copier-coller wikipédia. La curiosité et la lecture ne sont pas encore passibles des tribunaux".
RépondreSupprimerCela ne m'empêche pas de lire et de reconnaître que Bardèche est un spécialiste incontestable de Balzac.
Et alors! Cela permet-il d'être négationniste?
Le maître des lieux semble dire que la seule faute de Bardècche est d'être le beau-frère de Brasillach. Qu'on lui en veut pour ça. Non. Je l'informe simplement que son dossier semble être légèrement plus lourd.
Robert Faurisson est également l'auteur de très bonnes éditions des pièces de Racine dans les Classiques Hachette, mais je n'irais sans doute jusqu'à le "saluer fraternellement"...
RépondreSupprimer"mais je n'irais sans doute pas"...
SupprimerJe l'informe simplement que son dossier semble être légèrement plus lourd.
RépondreSupprimerVous ne seriez pas un peu gestapiste ? Cette passion pour les dossiers...
Or, ce livre n'était pas “coupé”. Ce que j'ai été obligé de faire, durant à peu près une heure, avec un couteau de cuisine, n'ayant pas de coupe-papier à disposition.
RépondreSupprimerSaine activité procrastinative qui permet de focaliser son mental sur une opération répétitive et qui l'empêche donc de se perdre dans l'interminable dédale d'un vague-à-l'âme où de trop vivaces sentiments se noient en une nostalgie d'une époque révolue et de toute manière dépassée.
Non, y'a pas de pléonasme, c'est voulu, c'est houellebecquien. Pouvez pas comprendre.
Néanmoins, cela fera 100 Euros pour la consultation. Merci.
Aujourd'hui Bardèche s'appelle Zemmour.
RépondreSupprimerAttention! J'ai beaucoup aimé "petit frère", et l'on dit le plus grand bien de "mélancolie française".
Mais bon...
Aujourd'hui Bardèche s'appelle Zemmour, et ce n'est plus tout à fait pareil.
Merci Didier de faire connaître Bardèche.
RépondreSupprimerPour ceux qui ont envie de rire un peu, allez donc voir les commentaires chez Yahoo de "Sous les Tarterêts, la préhistoire"
Vite, avant que la Gestapo ait terminé son travail d'expurgation des commentaires.... Il y en a des croustillants !
J'y ai trouvé celui-ci:
SupprimerJe pense qu'un jour, nos morts sortiront de terre pour faire le travail que les vivants ne veulent pas faire....Le Nettoyage Ethnique...
Signé Mohammed.
J'aurais mieux compris avec une signature balkanique, mais je ne comprends pas toujours tout.
Encore une histoire de zombis qui viendront nous départager, quoi.
Oui ! Même réaction...
SupprimerLes autres commentaires sont plus clairs.
« Or, ce livre n'était pas “coupé”. Ce que j'ai été obligé de faire, durant à peu près une heure, avec un couteau de cuisine, n'ayant pas de coupe-papier à disposition. »
RépondreSupprimerOn parle de découronnage, Didier.
Le mot découronnage semble bien ne pas exister, si j'en juge d'après le Robert et le Littré. Et aucun de ces dictionnaire ne donne ce sens au verbe “découronner”.
SupprimerC'est un terme technique employé dans le jargon des bibliothécaires et des relieurs :
SupprimerReliure et compagnie
On dit aussi découronner un arbre, pour signifier qu'on lui a coupé l'extrémité supérieure. De l'arbre au livre, il n'y a pas loin.
Sauf que, dans le cas de l'arbre, on comprend l'image (qui est du,reste attestée par les dictionnaires que je citais plus haut), alors que dans le cas du livre…
SupprimerDe toute façon, s'il s'agit d'un terme issu d'une langue vernaculaire, nul n'est tenu de l'employer, qui n'est ni relieur ni imprimeur, il me semble. Je m'en tiendrai donc au bon vieux “couper”.
Bonjour Didier, que signifie l'expression "un livre coupé".
RépondreSupprimerUn livre qui aurait des pages en moins?
J'ai essayé de trouver une réponse à travers les commentaires avant de vous demander, mais je n'ai pas trouvé.
Un livre non massicoté, c'est-à-dire dont les pages ne sont pas séparées les unes des autres, soit en haut, soit sur le côté. Il faut donc le faire avant lecture, au moyen, en principe, d'un coupe-papier.
SupprimerMais, mais, mais! Ce ne serait pas un cal de prière qu'il aurait sur le front votre copain? Collabo!
RépondreSupprimerAh, on me signale dans l'oreillette que ce cal de prière est nommé "zebiba". Quelle belle langue quand même...
SupprimerCette déclaration de fraternité avec Bardèche a l'air de gêner un peu les commentateurs traditionnels de ce blog, sauf les inconditionnels imbéciles de service Fredi. m et Danny.
RépondreSupprimerEn revanche elle attire quelques antisémites pas piques des vers!
Léon, vos histoires d'antisémites là, c'est rapport au découronnage?
SupprimerJ'ai eu beau relire tous les commentaires, pas moyen d'en trouver un seul qui puisse passer pour antisémite…
SupprimerTiens v'là Léon, porte parole auto-proclamé de ceux qui s'taisent…
Supprimerce qui est très commode et permet de leur faire dire tout et n'importe quoi…
SupprimerJ'ai relus aussi et je n'ai vu aucun commentaire haineux à part celui de Léon…
Supprimer@Léon:
Supprimerfredi maque vous emmerde.
Copieusement.
C'est l'une des libertés qu'il s'accorde.
http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Actualite/Paris-rive-gauche-splendeurs-et-miseres-de-Lucien-de-Rubempre-_EG_-2012-10-26-869152
RépondreSupprimerAh tiens, on tresse des lauriers à un négationniste, on fraternise avec un antisémite notoire, et on ne voit nul antisémitisme, ah non! où ça? non, non, je ne vois rien! qui ? ah non, certainement pas!
RépondreSupprimerBen allez-y, citez-nous donc un commentaire antisémite dans ceux qui précèdent votre tentative d'ironie, on vous écoute…
SupprimerSi le négationnisme affiché par Bardèche est en effet aussi crétin qu'inexcusable, il n'en demeure pas moins que sa “fiche” Wikipédia a été rédigée par un petit con haineux, qui de plus ne sait même pas de quoi il parle. Par exemple, qualifier Balzac romancier de biographie de l'écrivain est une sottise qu'il aurait pu s'épargner, simplement en lisant le livre en question, qui est en fait un abrégé de sa thèse.
RépondreSupprimerD'autre part que signifie la parenthèse dans ce « Jacques Soustelle (alors antifasciste) » ? À quel moment Soustelle, grand résistant, serait-il donc devenu fasciste ? Ah mais oui, suis-je bête : il a ensuite pris le parti de l'Algérie française contre de Gaulle ! Ce qui suffit, dans l'esprit du petit pion rédigeur de fiches à faire de lui un authentique fasciste…
J'ajoute, pour l'avoir terminé il y a moins d'une heure, que ce Balzac romancier est un livre capital pour qui veut comprendre comment Balzac est devenu Balzac, entre 1820 et 1835. Je le dis d'autant plus librement qu'il ruine à peu près totalement le billet que j'écrivais l'autre jour sur le sujet.
RépondreSupprimerBalzac n'a donc jamais été un écrivain en batiment, ou bien l'est il resté jusqu'à la fin de sa vie ?
RépondreSupprimerJe choisirais la première possibilité mais c'est dommage, vous aviez probablement levé un espoir gigantesque auprès d'eux.
C'est, d'après Bardèche, un peu plus compliqué. Il montre que s'il a effectivement produit des romans fort médiocres, ceux-ci s'inscrivaient dans l'une ou l'autre des modes littéraires du moment, et qu'ils ont servi à Balzac pour, chaque fois, assimiler et dépasser le genre. Donc, toujours d'après Bardèche, le vrai Balzac n'est pas apparu tout armé, par une sorte de métamorphose miraculeuse, en 1829, au moment des Chouans, comme je le prétendais plus ou moins, et de façon fort hasardeuse.
SupprimerEt quelle serait la mode littéraire du moment ?
SupprimerLorsqu'on emploie "coupé" en parlant d'un livre (ou d'un texte), le mot du prince de Ligne me revient qui répondait à Casanova, ce dernier lui confiant qu'il songeait à "couper" son oeuvre de quelques passages trop licencieux:
RépondreSupprimer"Vous vous êtes fort bien trouvé de ne pas l'être, pourquoi voudriez-vous que votre ouvrage le fût?"
Son "Stendhal" est aussi très bon.
RépondreSupprimerOn rappellera aussi son excellente Histoire du cinéma écrite en collaboration (!) avec Brasillach.