« Oh, comme parfois on aimerait laisser le faux sublime, les ténèbres épaisses du bavardage humain, pour se réfugier dans l'apparent silence de la nature, dans le bagne muet d'un long travail obstiné, dans l'ineffable du sommeil profond, de la vraie musique et du calme langage des cœurs, qui fait taire l'âme comblée. »
Boris Pasternak, Le Docteur Jivago, Folio, p. 183.
Le film est passé, il n' y a pas si longtemps sur une chaîne du câble, je me suis endormi vers le quart du film.
RépondreSupprimerJ'ai tenu un peu plus longtemps mais pas beaucoup. De toute façon, David Lean est emmerdant, quoi qu'il fasse ou presque.
SupprimerLa Fille de Ryan c'est très beau.
SupprimerAh oui, je l'ai bien aimé, celui-là. Ainsi d'ailleurs qu'un autre, dont le titre m'échappe pour l'heure, avec Charles Laughton qui campait une espèce de Falstaff.
SupprimerEt n'oublions pas "Summertime" ("Vacances à Venise"), cher aux lecteurs des Églogues !
SupprimerJe relirais bien "le désert des Tartares" moi, tiens.
RépondreSupprimerOu "Dersou Ouzala".
Bonne idée!
Contrairement à Jivago, le film tiré de Dersou Ouzala est superbe.
SupprimerJivago, il faut l'avouer on l'a abordé avec réticence. Le film - pas très bon - s'interposait entre nous et le livre : trop romantique, les violons, la chanson de Lara. Pasternak qui le connait ? un livre de circonstance ? Un livre d'aéroport. Et puis Nabokov lui avait fait son affaire : "Le docteur Jivago est une pitoyable affaire, maladroite, éculée, et mélodramatique, pleine de situations consacrées, d'avocats voluptueux, de filles improbables, de voleurs romantiques et de coïncidences banales."
RépondreSupprimerLorsqu'un jour, à la faveur d'une brocante, on achète Le docteur Jivago et on commence à lire : "Un parc silencieux vous entourait. Des corneilles se perchaient sur les branches inclinées des sapins et secouaient le givre. On entendait se répercuter au loin leur croassement, crépitant comme le craquement d'une branche sèche. Des chiens de race traversaient la route à partir des bâtiments neufs qui se dressaient à l'autre bout de la percée. Là-bas, des lumières s'allumaient. Le soir tombait. Brusquement, tout cela s'était envolé. Ils étaient devenus pauvres."
Et l'on se dit alors que l'on est devant un chef d’œuvre.
Nabokov était un vieil envieux qui ne supportait pas la “concurrence” ! Déjà, pour balancer Dostoïevski en bloc à la poubelle, hein…
Supprimer"trop de pathos, trop de pathos"§
SupprimerMais quk'zont tous avec l'Asie centrale, aujourd'hui ? Vous seriez-vous passé le mot, avec Jacques Etienne ?
RépondreSupprimerJacques Étienne n'est qu'un vulgaire plagiaire !
SupprimerOui, enfin, c'est quand même bien lui qui a commencé avec son pet dans la toundra, donc hein...
SupprimerQuand "le langage des cœurs fait taire l'âme", il ne reste plus, devant cette muette cacophonie qu'à fermer sa bouche et ses oreilles et en ce qui me concerne le livre aussi!
RépondreSupprimerBoris Pasternak a écrit de très beaux poèmes sur les paysages de sa Russie, l'hiver, la forêt...
RépondreSupprimerOui, il paraît. Mais la poésie en traduction…
Supprimerj'ai l'édition de la Pléiade, j'ai oublié qui a fait la traduction ; pas de constructions bizarroïdes pour introduire une rime, come c'est souvent le cas, et le lyrisme de l'auteur passe vraiment. évidemment comme je ne parle pas russe, Pasternak a peut-être créé des métaphores sublimes qu m'échapperont toujours.
SupprimerTout ça parce que vous avez paumé au tiercé !
RépondreSupprimerJivago et Lolita couraient dans la deuxième à Vincennes ?
RépondreSupprimerOmar Sharif !
SupprimerBilto, quoi !!!
Je crois que vous confondez mon cher : dans mon souvenir, “Monsieur Bilto” c'était Guy Lux. Omar Sharif, lui, vantait les mérites, je crois bien, de Tiercé Magazine. Comme Sharif a beaucoup d'humour, il expliquait très simplement, dans une interview télévisée déjà un peu ancienne (mais pas antédiluvienne non plus), qu'il n'avait pas le choix de faire ce genre de pub ni de tourner dans des films de merde, dans la mesure où tout son argent filait sur les tapis verts.
SupprimerAh oui, vous avez raison...
SupprimerComment, le Mollah Omar ne court plus à mobylette ?
RépondreSupprimerDidier, puisque vous voila à l'Est (d'Eden ?) et même si je suis indésirable sur votre magnifique blogue — parce que trop bête, sinon trop con et blanc ou en noir et même en couleur — je me permets humble de vous conseiller la lecture d'un journal de voyage écrit il y a des plombes par un certain Knut Hamsun (oui, je sais, encore un ange du diable hein !) et qui est titré : "Au Pays des Contes" (Les Cahiers Rouges chez Grasset) Vous verrez, c'est surprenant, étonnant, viril, instructif et sans doute un brin romancé, mais je ne sais comment. Vous me direz, j'espère.
RépondreSupprimerBonne continuation et bien à vous.
Mais qui vous a mis dans la tête que vous seriez indésirable, mon cher ?
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