Je ne sais trop pourquoi (début de gâtisme ?) je me suis mis à relire dans sa “version papier” mon journal de 2010. J'y suis, à la date du 10 août, arrivé à un passage dans lequel je cite brièvement Zinoviev et ses Hauteurs béantes. Et l'envie m'a pris de vous le resservir. Voici donc :
Tout à l'heure, avançant dans ma lecture des Hauteurs béantes de Zinoviev, je tombe sur un paragraphe se terminant par ceci :
«
Ils ne comprennent pas, pensa le Bavard, même lorsqu'ils voient les
choses de leurs propres yeux. S'ils les voient, ils reconnaissent le
fait observé, mais ils nient le fondement des choses qui leur paraît
insensé et donc inexistant. Et c'est pourquoi ils nous accusent
personnellement, tout en éprouvant un sentiment de supériorité. »
Zinoviev
parle là des Occidentaux, communistes ou “compagnons de route”,
visitant l'URSS en état de démence idéologique avancée. Mais il me
semble que l'on pourrait dire très exactement la même chose,
aujourd'hui, de tous ceux que d'ordinaire je qualifie d'aveugles,
à propos des transferts massifs de populations dont l'Europe s'apprête
probablement à crever – mais c'est une autre histoire. Je me suis
souvent demandé, publiquement, si au fond ce n'était pas moi qui étais
fou, car il me semblait tout bonnement impossible que les autres ne
voient pas ce qui me saute chaque jour davantage à la figure.
L'explication de Zinoviev répond à cette interrogation en la supprimant :
ils reconnaissent le fait observé, mais ils nient le fondement des choses qui leur paraît insensé et donc inexistant.
En bref, le nerf optique fonctionne parfaitement, les centres de
réception font très bien leur boulot, mais ensuite le haut-commandement
classifie les informations, les barre d'un top secret inviolable.
Le
piquant de l'affaire est peut-être que ces “négateurs du fondement des
choses” sont exactement les mêmes (ou leurs petits-fils idéologiques, ce
qui est pareil) que ceux qui revenaient éblouis de Moscou, le
trajet de retour leur ayant suffi pour remplacer ce qu'ils venaient de
voir par ce qu'ils pensaient avant leur départ de Paris. Et il y aurait,
dans cette coïncidence de la bêtise dogmatique, le ressort d'une
irrésistible bouffonnerie, si l'époque pouvait encore sécréter un
Zinoviev.
Mais vous, vous êtes à l'abri de tout aveuglement dogmatique. Naturellement.
RépondreSupprimerToujours plus qu'un communiste de haute époque, en tout cas.
SupprimerBien sûr.
SupprimerA moins que leurs œillères idéologiques n'empêchent la vue de tout ce qui pourrait effrayer ces bêtes...
RépondreSupprimerPas même une petite pensée pour nos poilus ?
RépondreSupprimerMauvais patriote !
Le fondement ? Ça peut se nier le fondement ?
RépondreSupprimerJe me demandais d'où allait venir cette remarque ! J'avoue que j'attendais plutôt Nicolas…
SupprimerMais le dimanche après-midi Nicolas se prépare pour les Vêpres !
SupprimerLa Comète n'a rien d'une église.
SupprimerLe piquant de l'affaire est peut-être que ces “négateurs du fondement des choses” sont exactement les mêmes
RépondreSupprimerEn même temps leur capacité à virer casaque est stupéfiante: les voici devenus prophètes du libéralisme intégral.
Leurs disciples marchent nus sans s'en apercevoir en tapant sur leur i phone. Leur âme est enfermée à double tour dans les coffres-forts des banques dont ils n'auront jamais la combinaison.
Après le mariage Gay, on traite du fondement des choses, bientôt vous nous annoncerez ici, vos fiancailles avec Nicolas, je ne serais même pas surpris.
RépondreSupprimer"Il a développé une violente critique du monde postsoviétique, allant jusqu'à déclarer que, s'il ne reniait pas ses critiques envers le régime précédent, il les aurait cependant tues s'il avait pu prévoir ce qu'il adviendrait après sa chute. Ce qui l'a amené, notamment, à soutenir le Parti communiste de la Fédération de Russie lors de l'élection présidentielle de 1996".
RépondreSupprimerJe suppose que vous parlez du même.
Si c'est votre maître à penser, pourquoi après tout.
Bonjour Didier,
RépondreSupprimerBonjour à tous,
Il peut arriver aussi que nos yeux ne voient pas la même chose...
Votre papier m'évoque un test passé il y a pas mal d'années. Le maître de stage nous avait distribué un dessin en nous demandant, ce que l'on y voyait.
Très rapidement; comme une évidence, j'avais repéré l'esquisse d'une grand-mère alors que mon voisin, lui, affirmait qu'il y voyait un bébé.
J'ai pensé "il raconte n'importe quoi !" mais quand même, j'ai regardé plus attentivement et j'ai enfin découvert ce nourrisson qui se cachait bien. Si je le quittais des yeux un instant, il me fallait le chercher à nouveau pour le retrouver. Même en sachant qu'il était bien là, je ne le repérais pas naturellement.
Alors que la grand-mère crevait MA perception de l'image, les yeux de mon voisin refusaient carrément de la voir. Excédée, j'ai dû lui en surligner les contours pour qu'il puisse enfin la repérer.
J'avoue que cette expérience m'avait troublée. A mon sens, elle démontre que nous n'avons pas la même vision des choses et que nous pouvons interpréter de bonne foi mais différemment, un même fait ou une même situation, suivant l'inné, l'acquis, les prédispositions de son cerveau,...
Je sais bien que certains aspirent à une égalité parfaite mais entre nous, la vie serait terriblement ennuyeuse si nous étions tous pareils, tels des clônes.
Maintenant, le fait de voir un personnage plutôt qu'un autre, avait certainement aussi un sens, mais là, il aurait fallu approfondir.
Depuis, je conçois qu'en toute bonne foi on puisse penser différemment, mais ce n'est pas pour cela que telle la girouette je change de direction à tous vents. Après, à chacun de défendre ce qu'il voit et ce qu'il pense.
Mais, dans le cas que vous décrivez, ce ne sont pas les yeux qui ne voient pas la même chose : c'est le cerveau qui interprète radicalement différemment. Donc, ce n'est nullement contradictoire avec ce que dit Zinoviev.
SupprimerIl y a tout de même un facteur à prendre en compte : toute la réalité n'est pas visible, tous les faits ne sont pas donnés à l'expérience de chacun. Ce n'est pas seulement une question d'interprétation et de négation des fondements, car l'étendue et la gravité du phénomène ne sont accessibles que par l'information (d'où l'importance cruciale des médias, qui minimisent, faussent, anesthésient). Et certaines choses me rendent un peu plus optimiste que vous : les sondages récents sur l'immigration et les votations suisses permettent de voir où se situe réellement l'opinion, et la crise économique va probablement devenir si brutale que la paix sociale ne pourra plus être achetée (des émeutes de grande ampleur sont prévisibles). Il y aura donc certainement une révolte européenne contre l'invasion.
RépondreSupprimerAccessibles seulement par l'information, dites-vous ? Mais non ! Prenez le métro aux Invalides (lignes 13) en direction de Gennevilliers ou de Saint-Denis : à partir de la place de Clichy, vous allez vous retrouver pratiquement le seul blanc dans la rame. Nul besoin d'information pour s'en rendre compte. D'autant moins que l'information en question va plutôt tenter de vous persuader qu'il n'en est rien, que c'est une idée que vous vous faites, un fantasme engendré par votre racisme viscéral, etc.
SupprimerVi...
SupprimerC'est vrai. Parfaitement vrai.
Mais la ligne 13 empruntée dans le sens que vous voulez, n'est pas la France.
On y croise nombre de coucous et de bernard l'hermite égarés mais ce n'est pas la France.
D'ailleurs quand je prends le métro, ce qui m'arrive parfois, et que je vois ces tronches allucinées, déracinées, décues pour tout dire de la patrie des droits de l'homme, je me demande ce qui les retient de prendre le premier avion pour leur patrie d'origine.
Puis je pense à mes impots et me dit:
-bon sang !mais c'est bien sûr !
...dis.
SupprimerIl me semble que nous voyons tous ce qui nous arrive, que nous n'avons pas le droit de dire ou que l'on s'interdit de dire.
SupprimerEt je maintiens que tout celà ne tient que par l'impôt, impôt qui prend dans cette vaste tranche des couillons que l'on appelle classe moyenne (très moyenne) de quoi faire pousser le caddy de Fatima chez le gentil Leclerc, Fatima qui n'en a rien à foutre des statues de Rodin entraperçues sur la ligne 13.
Elle a raison d'aileurs: ce ne sont que des reproductions en résine.
Tout est faux.
Sauf notre appauvrissement, notre spoliation qui eux sont bien réels.
Combien de Français ont-ils emprunté cette partie de ligne de métro, ou visité des quartiers vidés de leur population européenne ? Peut-être encore une assez petite minorité. Et surtout, combien connaissent les chiffres démographiques, le nombre de "ghettos", l'existence de "territoires perdus" et leur état de sécession culturelle ? De plus en plus, mais sûrement pas la majorité. Leur idée est forcément vague et en partie façonnée par les médias (ce qui ne les empêche pas de s'exprimer majoritairement contre l'immigration et l'islam dans les sondages). Or, la réalité peut de moins en moins être occultée, en témoigne le débat public de plus en plus vif sur le sujet. Le couvercle finira bien par sauter.
Supprimer(Et les silencieux sont bien plus nombreux que les aveugles.)
De toute manière, même si, comme je le crains fort, il n'y a pas de fondements aux choses, il y a de bonnes raisons de se comporter comme s'il y en avait...
RépondreSupprimer"Le polytechnicien qui coupe les pattes d'une sauterelle, lui dit : "Saute !",
RépondreSupprimerIl ne la voit pas sauter et en conclut qu'elle est devenue sourde."
"...à propos des transferts massifs de populations dont l'Europe s'apprête probablement à crever...",
RépondreSupprimerà en rire plutôt qu'à en pleurer, voici encore un exemple d'une intégration réussie dans notre bonne ville de Saint Etienne : http://goo.gl/7cu7O
Ben non Steorfan: Mohamed a fait faillite, voilà tout.
SupprimerDevriez reprendre l'adresse et faire des tripoux d'Auvergne.
bonjour ,
RépondreSupprimerje met en vente mon snack piza tacos kebab glace avec un grand regrée
en placement manifique et trés rentable pour ce commerces
avec tout le matos nécessaire
*06 tabou ré alu
*un mécro hond
Si c'est très rentable, pourquoi est-ce que Mohamed le met en vente ?
Je crois qu'il a réussit l'agrégation de grammaire.
RépondreSupprimer"qu'il a réussit" : avec ce genre de réplique, méfiez-vous de l'effet-boomerang...
SupprimerMerci Emmanuel, heureusement, je n'ai rien à vendre !
RépondreSupprimerBien joué Didier, vous avez l'oeil de celui qui ne se laisse pas influencer.
RépondreSupprimerBravo pour l'intégrité!
Le jour où la gauche comprendra que l'idéal se fait casser la gueule par la réalité, notre pays avancera.